I have died everyday waiting for you | Pandew
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I have died everyday waiting for you | Pandew

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Pandore E. Skywalker

Pandore E. Skywalker

modo (zeus)

Messages : 765
Date d'inscription : 18/05/2016

Feuille de Personnage
Arme(s): 4 poignards - 10 shuriken - 1 fouet conducteur d'électricité transformable en ceinture + bouclier qui renvoie les coups qu'il absorbe transformable en bracelet + bâton climatique transformable en canne pour aveugle + semi-automatique en métal hybride et 30 balles
Familier(s): Fahrenheit (berger australien) - East (choucas) - Lucror (pégase)
Objet(s): 2x antidote + pierres messagères en boucle d'oreille + un parchemin anti-magie + un parchemin champ de force + un filtre de vérité

MessageSujet: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 1 Oct - 18:09

One step closer


Il faisait nuit. Enfin. Il faisait nuit dehors, mais elle n'en savait rien. Elle s'en fichait. Qu'il fasse nuit ou jour, qu'on soit un lundi ou un dimanche, que quelqu'un meurt sous ses yeux ou qu'elle le tue elle-même. Rien n'avait d'importance. Elle était allongée sur un grand lit, vêtue d'un pantalon noir et pull trop large. Elle aimait les pull trop large. Avant. Elle trouvait que ça la réchauffait, mais ces temps-ci elle avait toujours froid. Les draps étaient en boule au bout du lit, on aurait pu croire qu'elle était morte. Ses yeux étaient clos et elle ne bougeait pas. Elle ne dormait pas. Elle réfléchissait. Au milieu des cartons de pizza et des bouteilles vides qui jonchaient cette chambre, au milieu de ses vêtements étalés un peu partout, au milieu de ce qui était devenu un sanctuaire de sa dépression elle réfléchissait.

Il était parti. Il l'avait abandonnée. Il ne donnait pas de nouvelles. Alors pourquoi attendait-elle ? Que croyait-elle attendre ? Etaient-ils toujours ensemble ? L'avaient-ils déjà été ? Ils n'étaient rien. Elle n'était rien pour lui. C'est ce qu'il lui avait fait comprendre ce jour-là. Il avait fui. Sans se retourner. Loin d'elle. Elle avait encaissé comme n'importe qui aurait encaissé, mais quelque chose en elle s'était durci. Et pire que tout, elle continuait se s'accrocher à cette chambre, à ce petit appartement de la résistance dont elle ne voulait pas, qui lui rappelait de terribles souvenirs mais qui pourtant était là. Il était là. Et elle ne pouvait pas s'en séparer. On l'autorisait à rester là alors qu'elle n'était pas censée vivre ici, mais on savait très bien qu'on ne pourrait pas la faire sortir de là sans en subir de graves conséquences. Elle n'était pas d'humeur lorsqu'il s'agissait de parler de Lui. Et encore moins quand on essayait de la sortir de là. Tout le monde s'était éloigné d'elle. Ou alors était-ce l'inverse ? Il ne restait presque plus personne. Alice. Cyril. C'était tout. Les autres étaient loin. Mais y avait-il déjà eu d'autres personnes ? Il y avait eu d'autres personnes... mais elles se fichaient pas mal de son état.

Pandore ouvrit les paupières. Elle avait entendu du bruit. Quelqu'un était là. Elle se redressa rapidement, son instinct de tueuse était à l'affut. Il y avait quelqu'un dans la pièce d'à côté. Quelqu'un venait de rentrer dans l'appartement de Matthew. La résistante attrapa un de ses poignards qu'elle laissait toujours sur la table de nuit à côté d'elle et se précipita vers la porte sans faire un bruit. La probabilité qu'elle donne un coup de pied dans un de ces détritus était forte, et pourtant elle trompa les probabilités. La jeune femme se mit derrière la porte. Silencieuse, elle écoutait. Les pas se rapprochaient de la porte. Qui osait entrer ici de la sorte ? Ce pas était lourd, il ne lui disait rien. Elle allait réduire en miettes, que dis-je, elle allait réduire en cendres celui qui avait osé pénétrer dans son antre. Personne ne mettait les pieds. La demi-déesse était dans une fureur noire. Tuer quelqu'un ne lui ferait ni chaud ni froid, elle n'était pas à ça près, elle n'était plus à ça près !

Les pas s'arrêtèrent. Il était devant la porte. Celui qui avait osé troublé ses pensées, son calme, sa tranquillité. Il allait souffrir. Elle laisserait sa peine s'exprimer à travers lui. Elle allait lui faire mal. Peu importe qu'il soit de la résistance. S'il n'était pas Cyril ou Alice, il allait souffrir. La poignée tourna. Elle retint son souffle. Il ne fallait pas qu'il sache qu'elle était là. La porte s'ouvrit. Pandore ne perdit pas une seconde. Elle attrapa l'homme qui était entré, le plaqua contre la porte ouverte, son couteau sous la gorge. La mâchoire serrée elle articula entre ses dents :

" - Une dernière volonté ?"

La résistante le maintenait fermement. Elle avait parlé sur un ton dur, qui témoignait de toute la colère et la haine qui en elle ne demandait qu'à sortir. Elle n'était pas clémente et se fichait pas mal de cette dernière volonté à vraie dire, mais elle voulait que d'une manière ou d'une autre, il décline son identité.

©️ Ice
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Matthew Schaeffer

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ERIS

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Arme(s): Une épée se transformant en chevalière / un pistolet semi-automatique avec des balles de bronze / un poignard en bronze céleste
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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 1 Oct - 19:39

Il savoura presque avec délice les marches si familières qui le séparaient de sa chambre. Il ne s’était pas rendu compte d’à quel point cet endroit lui avait manqué. Il se trouvait si idiot d’avoir voulu fuir son véritable chez-lui. Il avait fait pas mal de bêtises ces derniers mois, et il se doutait que tôt ou tard, il devrait finir par les régler. Enfin, le plus tard serait le mieux. Tout ce dont il rêve actuellement, c’est de son lit, de ses draps et d’une semaine entière de sommeil. La simple idée de se rouler dans sa couette lui faisait presque aussi plaisir que le jour où sa mère avait puni Mitchel à sa place et où son jumeau avait été puni pendant une semaine. Presque, parce que la tête de son frère valait tout de même le détour.

Il était si heureux de retrouver le QG. Il ne s’était jamais rendu compte de comment cet endroit comptait pour lui. Il s’était toujours cru au-dessus de cela. Il pensait que jamais plus il ne retrouverait une famille après avoir perdu la sienne. Et puis, il y avait eu la Résistance. Sa famille malgré lui. Et quand Matthew avait perdu Alba, il avait également perdu foi en sa véritable famille. Et il avait fui. Loin de tout.

Loin de Pandore. C’était la pensée qu’il s’était efforcé de maintenir à distance. Il savait que s’il rentrait trop profondément dans l’analyse de ses sentiments, il ferait une dépression nerveuse. Pourtant, leur dernière conversation tournait en boucle dans sa tête. Maintenant qu’il avait les idées plus claires, il pouvait voir l’énormité de sa connerie. Avait-il rompu ? Avaient-ils déjà été ensembles ? Il n’en savait rien. Une chose est sûre, la chose qu’il y avait entre lui et elle, il y avait mis fin en partant. Non, en fuyant. Il faut croire qu’être heureux aurait été trop dur. Il trouvait toujours le moyen de tout gâcher. Maintenant, il n’avait qu’à espérer que Pandore lui pardonnerait. Qu’ils réussiraient à être de nouveaux des… des quoi ? Des amis ? Non, depuis quelques temps, c’était devenu impossible. Des amants, alors ? Ils ne l’avaient jamais vraiment été. Matthew était totalement perdu lorsqu’il songeait à elle. Une seule certitude : il avait besoin d’elle pour vivre.

Le pas lourd, il s’engagea dans le couloir. Il était décidé à sauver ce qui restait de leur relation, mais dans l’état actuel dans lequel il se trouvait, il ne pouvait même pas réfléchir correctement. Il allait d’abord dormir, et ensuite, il lui parlerait. Demain. Après avoir pris cette décision, il se sentit un petit peu mieux. Il tourna la poignée de sa porte et ouvrit, prêt à s’écrouler sur son lit. Mais au lieu de ça, il fut plaqué avec violence contre la porte, une lame sous la gorge. Il sentit son rythme cardiaque s’emballer alors qu’il se maudissait de son manque de prudence. Néanmoins, quand il aperçut son adversaire, plus aucune pensée cohérente ne franchit son cerveau.

 - Une dernière volonté ?

Pandore. Elle se tenait devant lui. Prête à le réduire en cendres, certes, mais elle était là. Il oscillait entre la joie, la peur, et la culpabilité. La joie car, au final, il avait l’impression de retrouver une partie de lui. La peur, car il ne savait pas quoi lui dire. Et la culpabilité parce que jamais, il ne l’avait vu ainsi. Il savait qu’elle était dure, avec ses adversaires. Mais ce ton, qu’elle avait employé. Impitoyable. Il avait l’impression d’être en face d’une Pandore cassée. Non, brisée. La chambre était dans un état catastrophique. Des boîtes de pizzas, des bouteilles traînaient sur le sol. On aurait dit que la fille de Zeus avait élu domicile ici et qu’elle ne l’avait pas quitté depuis longtemps. La culpabilité se renforça.

Il essaya de répondre avec une dose d’humour, mais l’émotion lui bloquait toutes paroles censées. Sa dernière volonté ? L’embrasser. Jusqu’à en crever. Mais il doutait que la réponse soit adaptée. Alors, doucement, avec un calme dont il s’étonnait lui-même, il mit la main sur la lame. Sa peau frôla celle de Pandore et un frisson le secoua. Lentement, il saisit écarta l’arme de sa gorge.

- Me faire pardonner, répondit-il doucement.
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Pandore E. Skywalker

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modo (zeus)

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 1 Oct - 20:17

One step closer


La lame de la résistante allait s'enfoncer dans la peau de l'homme qu'elle tenait contre le mur. Elle allait le tuer, lui ôter la vie pour l'avoir dérangée, pour avoir troublé ce qu'il restait de sa quiétude.  Mais la main de l'homme entra en contact avec la sienne. Un frisson les parcouru tous les deux. ELle n'aimai pas ça, mais se dit que c'était parce qu'elle avait froid. Elle avait toujours froid en ce moment. La lame s'écarta un peu de son cou. Elle voulut appuyer plus fort, mais une voix trancha le silence, et son monde se brisa en morceaux :

" - Me faire pardonner."

Cette voix. C'était la Sienne. C'était sa voix. A Lui. Elle résonna dans la tête de la jeune femme alors que le silence retombait sur la pièce. Pesant. Elle lâcha son arme. Pandore avait pensé un instant que son esprit lui avait joué des tours. Mais c'était bien lui. Il était là. Face à elle. Et elle aurait pu le tuer. Elle pouvait toujours. Pourquoi ne pas le faire après tout ? Il le méritait. Mais elle ne saurait jamais. Elle n'aurait pas les réponses à ses questions. Et puis, elle avait laissé tomber le couteau, comme elle avait laissé tomber ses barrières, face à lui c'était toujours la même chose. Elle se barricadait, mais d'un mot, il pouvait tout faire tomber. Pandore fit un pas en arrière. Puis un deuxième. Tout chancela autour d'elle. Sa tête tournait. Elle serra les poings pour essayer de se ressaisir. Tout son corps se crispa. Ce n'était pas exactement le genre de retrouvailles qu'elle avait espéré. En fait, elle se rendit compte qu'elle en était venue à espérer qu'ils ne se retrouvent pas. Jamais. Parce qu'il était tout ce qu'elle voulait, il était ancrage à la réalité, il était son monde, il était celui qu'elle aimait. Et pour tout ça, pour avoir réussi à pénétrer son coeur de cette manière, et l'avoir piétiné, elle lui en voulait terriblement. La demi-déesse voulait prendre un couteau et le planter dans le coeur de... Elle ne voulait même pas penser à son nom. Elle voulait planter un couteau dans son coeur pour lui montrer ce que ça faisait, pour lui faire ressentir ce qu'elle avait ressenti lorsqu'il était parti. Mais elle n'essaya même pas de ramasser son arme.

Matthew était plus fort qu'elle. Matthew. Matthew Schaeffer. Matthew Schaeffer était en face d'elle. Il était revenu et elle ne voulait qu'une chose, sauter sur lui et l'embrasser pour ne plus jamais le quitter. Mais elle n'en fit rien. Pandore ne bougea plus. Elle s'était éloignée de lui. Elle savait qu'il pouvait voir son état pitoyable, l'état pitoyable dans laquelle était cette chambre, et la fatigue marquée sur le visage de Pandore. En réalité, elle s'en voulait de s'être laissée aller de la sorte. Elle s'en voulait surtout qu'il soit là pour voir tout ça, pour voir quel chemin elle avait décidé d'emprunter. Mais son attitude se transforma. De l'incompréhension la plus totale elle reprit une posture plus sure d'elle, la tête haute elle fit face à Matthew. Elle ne devait pas lui montrer qu'il lui avait fait tant de mal. Il y avait eu un long silence alors qu'ils étaient l'un en face de l'autre devant cette porte, sans dire un mot, sans se toucher, ni tomber dans les bras l'un de l'autre. Pour la première fois depuis des mois elle allait lui adresser la parole. Sa voix brisa alors le silence d'une façon tout à fait posée :

" - Oh c'est toi. Te pardonner de quoi ?"

Lui répondit-elle alors. Comme si elle n'avait pas été touchée. Il voulait son pardon hein ? Elle ne voulait pas lui donner, elle voulait prétendre qu'elle allait bien, même si tout, jusqu'à sa tenue vestimentaire, prouvait le contraire. Sa voix s'était voulue assurée, ferme. Elle ne savait pas vraiment qu'elle image d'elle elle renvoyait, mais ce que Pandore espérait par dessus tout, c'était qu'il n'était pas en train de la juger ou de la prendre en pitié. Qu'il ait de la peine pour elle ne saurait être que la pire chose qu'il pouvait lui offrir en retour.
©️ Ice
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Matthew Schaeffer

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 1 Oct - 20:56

Matthew sentait son cœur battre trop fort dans sa poitrine. Cela devenait presque douloureux. Puis Pandore s’anima. Elle lâcha son arme qui s’écrasa sur le sol. Il se raccrocha à ce bruit pour ne pas étouffer dans ce silence pesant. Il connaissait Pandore. Et, à l’instant même où elle l’avait reconnu, il sut qu’elle ne lui pardonnerait pas. Pas de sitôt. Il le comprenait, mais l’espoir qu’il avait fut quand même réduit en cendres. L’espace d’un instant, elle eut l’air tellement déstabilisée que Matthew put lire en elle. Et tout ce qu’il y voyait, c’était un mélange de colère et de souffrance. Une colère tellement noire que le fils d’Eris crut s’y noyer. Puis elle fit un pas en arrière. Puis deux. Chaque millimètre de distance qu’elle lui imposait était un véritable déchirement. Il avait bien vite déchanté. Toutes ses belles explications étaient parties en fumée. Tout ce qu’il aurait pu lui dire demain, pour justifier sa fuite s’étaient envolé. Il se rendit alors compte d’une chose étrange. Chaque minute passée loin de Pandore avait été une torture. Mais chaque minute en sa présence était pire. Il avait l’impression que le bonheur, à porter de main, le narguait, le plongeant dans le désespoir. Il prit alors conscience qu’il aurait presque souhaité ne jamais la revoir. Juste pour éviter ce bain de souffrance. Parce qu’il ne voulait pas prendre le risque.

Parce que Pandore était infiniment plus forte que lui. Elle l’avait toujours été et le sera toujours. Il lui suffisait d’un mot pour le combler. Ou pour le détruire. Quand il était face à elle, il n’avait plus le contrôle de rien. Elle avait un contrôle total sur lui. Et pourtant, chaque fois, cela finissait mal. Alors oui, par peur de souffrir encore, peut-être que cela aurait fait moins mal. Et pourtant, ils étaient tous les l’un en face de l’autre, chacun détruit à sa manière, et Matthew en avait marre de se battre contre tous ses sentiments. Il voulait juste lâcher prise.

Il la regarda se transformer du tout au tout et son esprit lui hurla de n’en rien faire. Pourtant, elle se redressa la tête haute et il sentit son monde partir en morceaux. Tous les deux savaient qu’elle n’allait pas bien. Tous les deux savaient que c’était à cause de lui. Sa punition ? Elle ne le lui montrerait pas. Elle garderait tout pour elle. Il savait que c’était la pire des choses qu’elle aurait pu faire. Elle lui dit d’une voix posée :

- Oh c'est toi. Te pardonner de quoi ?

Ses paroles confirmèrent sa pensée et son cœur sembla implosé. Le message était clair désormais : il l’avait souffrir ? Très bien. Elle s’était fermé comme une huitre et désormais il se retrouvait devant un mur de briques. Elle ne le laisserait plus lire en elle. Elle ne voulait qu’il la voie vulnérable. Elle voulait rester fière. A chacune de ses tentatives, il avait l’impression de la perdre un peu plus. Il avait conscience que s’il ne réagissait pas maintenant, il la perdrait pour toujours. Alors, il fit ce qu’il pouvait. Il lâcha prise. Il laissa s’exprimer le flot de rancune, de douleur, de tristesse et d’amour qu’il ressentait en la regardant. Il avança d’un pas, se rapprochant d’elle, comme si c’était devenu vital.

- Me faire pardonner de m'être défouler sur toi avec toutes les merdes qui me sont arrivées.

Il était face à elle désormais, et il sentait son souffle contre sa peau.

- Me faire pardonner de t’avoir fait croire que je ne voulais pas de toi. De ma vie, je n’ai pas dit de mensonge aussi énorme.

Il resta un instant immobile, face à elle, tremblant.

- Me faire pardonner de t’avoir abandonné, acheva-t-il à mi-voix.
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMer 4 Oct - 20:09

One step closer


Il était là devant elle et le froid s'était installé. Comme toujours ils ne savaient pas communiquer. Ils ne savaient que se crier dessus depuis toujours, mais cette fois-ci c'était différent, la résistante parlait calmement, froidement, et c'en était encore plus douloureux, pour lui comme pour elle. En tout cas elle l'espérait. Il était là devant elle, cet homme qu'elle aimait tant, et avec qui elle avait tout partagé, joies et peines, guerres et paix. Il était là devant elle, lui qu'elle n'avait pas vu depuis des mois, à qui chaque instant de sa vie, chaque pensée, était dédiée. Jamais Pandore n'oserait lui avouer toutes ces choses, elle savait qu'il était celui que la Destinée lui avait envoyé, au fond d'elle elle l'avait toujours su, depuis ce jour à la colonie où ils s'étaient baignés tous les deux, où elle avait osé avouer son handicap. Il était fait pour elle, la même violence tapie au fond de lui, le même masque sur le visage, la même volonté d'échapper à tout ce qui tournait autour d'eux. Mais là c'était trop dur. Et ils ne pouvaient pas se fuir l'un l'autre pour l'éternité.

Il fit un pas vers elle. Le vide qui les séparait était une torture. Ils avaient toujours eu cette proximité touchante, et pour une femme chez qui tout passait par le touché, le savoir si loin d'elle était une perte de repère dans son monde, surtout quand elle savait qu'elle l'avait choisi. Mais ce pas en avant la faisait encore plus souffrir, lui serrait le coeur, car c'était la preuve qu'il voulait faire les choses bien, qu'il voulait revenir en arrière, mais elle ne pouvait pas lui pardonner si vite... Pas comme ça. Pas après ce qu'il lui avait dit. Pas après ce qu'il lui avait fait.

" - Me faire pardonner de m'être défoulé sur toi avec toutes les merdes qui me sont arrivées."
Il était encore plus près, elle pouvait sentir la chaleur qui émanait de son corps, l'électricité qui coulait en lui. Elle entendait presque sa respiration. Pandore ne comprenait pas. Elle savait qu'il s'était défoulé sur elle alors qu'elle n'en était pas la cause, mais elle n'avait pas conscience des problèmes qu'il avait eu de son côté. Et la jeune femme lui en voulut encore plus. Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Au lieu de se détourner d'elle de la sorte ? Ne valait-elle rien ? N'était-elle pas capable d'encaisser et de se tenir auprès de lui malgré les épreuves qu'il allait traverser ? Leur baiser n'avait-il rien signifié ? Elle ne pouvait pas y croire. Le souvenir des lèvres de Matthew sur les siennes la submergea. Elle se souvenait qu'elle n'avait jamais été aussi bien de sa vie, et aussi coupable à propos de Barry, mais cette culpabilité s'était envolée dans le souvenir il n'y avait plus que Matthew et ses bras autour de sa taille. Il y avait cette étreinte que lui comme elle n'avaient osé briser. Et cette promesse d'attente qu'il lui avait faite alors ? Une parole en l'air comme à toutes les autres filles ? Impossible. Elle n'y croyait pas, elle ne voulait pas y croire. Ce ne pouvait pas être tout simplement "ça", ce rien, qu'il y avait entre eux. Ils devaient être ensemble. La Destinée l'avait écrit, et pour une fois elle ne voulait pas aller contre une force divine.

" - Me faire pardonner de t’avoir fait croire que je ne voulais pas de toi. De ma vie, je n’ai pas dit de mensonge aussi énorme."

A ces derniers mots elle se rendit compte qu'elle avait retenu son souffle. Il lui avait menti en lui faisant croire qu'il n'avait pas besoin, ni ne voulait d'elle. Pandore le savait déjà, mais elle avait besoin de l'entendre le dire, pour se sentir mieux, pour évacuer un poids, une possibilité qu'elle n'aurait pas voulu envisager.

"- Me faire pardonner de t’avoir abandonné."

La demi-déesse déglutit. Il avait parlé plus doucement. Il s'en voulait. Elle le connaissait assez bien pour savoir que ces excuses étaient réelles, et même si elle y avait pensé une fraction de seconde, le doute n'était plus envisageable. Pandore ne savait pas quoi dire. Elle voulait lui sauter dans les bras et tout lui pardonner. Il s'était livré mais pas assez pour elle. Sa souffrance de ces derniers mois avait été une véritable torture pour elle. Être séparé de lui n'était pas la pire des souffrances. C'était de savoir qu'il était parti en se détournant d'elle, qu'il ne voulait pas penser à elle, qu'il ne voulait pas essayer. Il ne lui avait même pas dit pourquoi il était parti. Une affaire de Schaeffer. Elle n'en était pas une. Il ne voulait pas d'elle. Voilà ces derniers mots. Ils revinrent à l'esprit de Pandore. Amers. Cinglants. Violents. Comme une bourrasque en plein visage. Comme une enclume sur sa tête. Elle n'avait pas supporté. Elle n'avait pas encaissé le coup. Le choc avait été trop violent. Et ce retour. Il l'était aussi. Et il la trouvait dans cette position, dans cette chambre abandonnée, dans ce qu'elle avait transformé en taudis, en sanctuaire de son absence, en cité de désespoir. Il n'y avait plus rien dans cette chambre qui aurait pu faire penser à un quelconque souvenir heureux qu'ils auraient pu avoir ensemble. Le seul fait d'avoir appartenu à Matthew avait suffit à Pandore pour qu'elle veuille s'y établir. C'était après tout, le dernier lien qu'elle avait eu avec lui, sa revanche, son moyen de lui montrer qu'en réalité ils étaient toujours liés même s'il ne le voulait plus.

" - Explique toi."

Toujours cette voix sèche qui était sortie malgré elle. Vraiment elle ne voulait pas. Elle serra les dents, c'était la seule chose qu'elle avait réussi à dire. Les mots qu'elle aurait voulu préparer s'étaient brisés dans sa gorge, et il était impossible pour elle de balbutier devant lui, de perdre ses mots, de montrer qu'elle était brisée par son départ. S'il l'aimait vraiment il le verrait. Pandore l'avait laissé se rapprocher d'elle, elle n'avait pas bougé mais désormais elle était gênée. Cette proximité lui rappelait trop le moment qu'ils avaient eu tous les deux. Elle qui était si à l'aise avec la présence des hommes, elle qui était si à l'aise avec le contact comme moyen de communication, perdait tous ses moyens face à cet homme qui la déstabilisait, cet homme que son corps demandait si fort. Tout le corps de Pandore était contracté, en tension permanente, pour ne pas avoir l'air chétive et repliée, pour se contrôler, pour ne pas tomber au sol de tristesse, pour ne pas manquer de force, pour ne pas se laisser aller contre lui. Son plus grand désir en cet instant était qu'il s'excuse comme il ne l'avait jamais fait, et qu'il lui fasse la plus belle preuve d'amour de sa vie, pour qu'elle se laisser aller à écouter son coeur, et à enfin être heureuse. Elle espérait le mériter.
©️ Ice
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Matthew Schaeffer

Matthew Schaeffer

ERIS

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMer 4 Oct - 21:04

Matthew vit la colère qu’elle ressentait. Il savait qu’elle lui en voulait de ne rien lui avoir dit. Il était un temps où il lui disait tout. De ce qu’il avait mangé le matin à la colère qu’il ressentait pour les dieux. Tout y passait. Une confiance aveugle régnait entre eux. Il était impossible pour lui de se rappeler quand cela avait changé. Il était inconcevable pour lui de se dire que cela avait changé. Il avait besoin de la conviction que quoiqu’il arrive Pandore serait là. Qu’il pourrait se confier sur tout et n’importe quoi. C’est ce qui lui avait permis de tenir toutes ces années. La certitude qu’elle serait là pour le tenir debout. Mais cela avait changé, même s’il niait. Et cela c’était ressenti. La preuve étant qu’il avait enchaîné les mauvaises décisions. Il se demanda si l’évolution de leur relation, l’amour qui le dévorait était la cause de ce changement. Non, je l’aime depuis toujours. Ce n’est pas cela. C’était vrai. De la minute où il l’avait aperçu sur ce vieux rocher à la colonie, de ce jour où elle l’avait envoyé balader, il avait su. Su que c’était elle. Pas toutes les filles avec qui il avait été derrière. Pas Alesya. Pas Chioné. Il avait toujours su qu’elle était celle que la Destinée lui avait envoyé. Mais à cette époque, il avait été simplement trop stupide pour saisir sa chance correctement et n’y avait vu que le physique. Il n’avait vu qu’une jolie fille avec de jolies formes et l’avait ouvertement dragué de manière très lourde. Il n’y avait pas vu l’amour de sa vie. Peut-être s’y serait-il pris différemment dans ce cas. Et peut-être tout aurait été différent. Peut-être qu’ils ne seraient pas là, tous les deux dans cette chambre dans une atmosphère pesante où il savait qu’il avait fait du mal à Pandore. S’il avait un vœu à faire, il ferait celui de ne plus la faire souffrir.

Mais il savait que c’était impossible. Ils n’étaient que bon à se faire du mal, à regretter, à hurler, à se battre. Pourtant il y avait certainement plus d’amour entre eux que chez la plupart des gens. Matthew était détruit à petit feu par cet amour nocif. Pourtant, il était incapable de faire autrement. Il était obligé de faire du mal pour aimer pleinement. Alors, même s’il avait accepté ce mal, il ne voulait pas se résigner. Une part de lui désirait autre chose que de la douleur. Une part de lui voulait juste s’échapper avec elle. L’embrasser, l’entendre rire. La voir heureuse. Pourtant, ils étaient tous les deux dans cette chambre où la colère et la douleur faisaient de l’ombre à l’amour. Et ils avaient beau faire tous les deux, cette ombre planait toujours sur eux. Tel un monstre se satisfaisant de la douleur de sa victime préférée. De l’injustice et de malentendus. De mauvais timings. Voilà ce qui les résumait. Il n’était pas sûr qu’un jour, ils auraient un bon timing. Un jour où ils seraient prêts à s’aimer tous les deux. Sans conditions. Mais il l’espérait. Profondément.

Il nota l’effort que faisait Pandore. Elle ne recula pas devant lui. Matthew apprécia cette proximité autant qu’il la détesta. Parce que s’il cherchait à lui faire comprendre qu’il voulait faire les choses bien, il savait qu’elle ne lui rendrait pas la tâche facile. Serait-elle la femme qu’il aime tant si elle le faisait ? Pourtant, il savoura son souffle sur sa peau. Son corps la désirait tellement que ça en devenait difficilement supportable. Il avait l’impression de s’embraser. Son esprit divagua. N’était-il qu’un homme comme les autres qu’elle faisait poireautée ? Non, il le savait. Il était plus pour elle, comme elle était plus que n’importe qui. Et cette étreinte qu’ils n’avaient jamais brisée à cause des mauvais timings n’enlevait rien. Au contraire, elle ne rendait Pandore qu’encore plus désirable. Car il savait qu’il ne l’aimait pas pour cela au contraire de toutes les filles d’avant. Il était prêt à faire tellement de concessions pour elle. Toutes.

 - Explique toi.

Son corps se tendit presque malgré lui. Toutes les concessions, oui. Mais était-il prêt à cela ? A tout lui expliquer. L’espace d’un instant, il faillit refuser. Il refusait d’ouvrir cette partie de lui si vulnérable qu’avant il n’aurait aucune honte à lui montrer. Les choses avaient changé. Et il détestait cela. Alors, il le fit. Il la laissa sentir tout son chagrin, toute sa douleur. Et cela, c’était la chose la plus précieuse, l’excuse la plus sincère qu’il pouvait lui faire.

- Ma fille est morte.

Il ne laissa rien transparaître dans sa voix. Mais, il ne doutait pas qu’elle comprendrait. Qu’elle comprendrait tout. Le fait que malgré le fait de ne l’avoir jamais connu, il avait perdu une partie de lui. Il n’avait pas besoin de lui expliquer tout cela parce qu’elle aussi, était une partie de lui. Il était intimement convaincu qu’elle pouvait le ressentir. Il n’expliqua pas non plus pourquoi il ne lui avait rien dit. Du haut de son malheur, cela lui avait paru déplacé. Elle n’avait pas bien pris le fait qu’il était papa, alors comment pourrait-elle consoler son cœur détruit ? Voilà son raisonnement des derniers mois. Il s’était trompé si profondément que même lui était surpris. Comment avait-il pu être si aveuglé ? Elle était là pour lui, et à la place, il était parti. Il savait qu’à défaut de lui pardonner, elle comprenait mais il préférait le dire à voix haute.

- J’ai fait une erreur de plus en te le cachant.

S’il était posé en apparence, sa poitrine était compressée d’un poids invisible et c’était une véritable tempête de sentiments contradictoires qui assaillait son cœur. Il savait qu’elle aussi aurait voulu lui dire plus. Mais il savait qu’elle n’avait pas voulu perdre la face et rester fière était sans doute une barrière de plus. Elle voulait qu’il paie. Et il acceptait. Parce qu’il le méritait.
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMer 4 Oct - 21:42

One step closer


Ils étaient l'un en face de l'autre, à réprimer leurs pulsions l'un envers l'autre, à se contrôler, à essayer de mettre au centre de la discussion non pas les sentiments passionnés et indéfinissables qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, mais leur histoire compliquée et déchirante qui les envoyait toujours loin, qui les séparait pour mieux les rassembler. Comme la mer revient toujours au rivage ils se retrouvaient toujours, mais les vagues étaient parfois houleuses, et les tempêtes se déchaînaient souvent sur l'océan de leur amour. Ils en avaient tellement l'un pour l'autre, tellement de choses à offrir à l'autre et que pourtant ils n'arrivaient pas à exprimer, tant de tendresse réprimée par peur de mal faire, tant de moments avortés, de minutes perdues, de paroles censurées qu'ils auraient aimer se dire, se crier, se faire parvenir, et pourtant aucune qui n'aboutissait réellement.

Cette incapacité à exprimer leurs sentiments les blessait. Ils faisaient tout de travers, et s'il auraient pu être le couple parfait ils n'étaient désormais que l'ombre de deux amants qui avaient échangé un chaste baiser et que la vie avait détruite, ne laissant aucune place à leur amour parce qu'ils n'avaient jamais su saisir l'instant que la vie leur offrait. Ils s'étaient toujours projetés, l'un dans le passé, l'autre dans le futur, sans vraiment voir que la seule chose qui comptait pour eux était juste en face, qu'elle était à portée de main et pourtant si compliquée à atteindre. Pandore savait désormais que c'était Matthew qu'elle voulait, et une fois encore elle était dans cette situation où il était à portée de lui, mais séparés par un mur infranchissable, un mur de douleur qu'elle s'était construit pour se protéger de lui, du mal qu'il lui avait fait. Et elle savait que de son côté Matthew en avait fait de même, à se détruire tous les deux ils avaient réussi à se séparer et à en arriver à ne plus se parler, ne plus partager de moments, ne plus être rien que deux résistants dont les chemins s'étaient croisés et s'éloignaient à nouveau. Mais elle voulait être plus que ça, elle ne voulait pas que le chemin de sa vie recroise celui de Matthew, elle voulait qu'ils se rejoignent et se confonde pour n'être plus qu'une seule route où ils chemineraient enfin tous les deux, mains dans la main, soutenant l'autre dans les difficultés et l'aimant dans les joies comme dans les souffrances. Oui maintenant elle le savait. Elle voulait faire tomber ce mur de douleur qui ne la protégeait pas assez bien et laissait sa peine s'emparer d'elle.

" - Ma fille est morte."

De la douleur. Beaucoup de douleur. Matthew n'avait pas besoin de la lui dire pour qu'elle la ressente. Sa voix qui se voulait calme avait ce léger ton qu'avait Matthew quand il tentait de cacher quelque chose. La résistante prit un couteau en plein coeur. Il avait perdu sa fille. Et s'il le savait c'était parce qu'il avait dû aller à sa recherche, pour s'occuper de lui, comme ils l'avaient décidé ensemble, comme elle lui avait conseillé... Il l'avait écouté, il avait décidé d'être un bon père et d'aller la voir et la Destinée s'était retournée contre lui. La jeune femme savait qu'il était dévasté. Matthew avait été très troublé d'apprendre que Chioné lui avait donné une fille, troublé mais fier, et les responsabilités qu'il avait apprises peu de temps auparavant lui était tombées dessus sans qu'il ne demande rien, mais il ne s'était pas plaint, il avait tenté... au moins il avait tenté... Et Pandore ne pourrait jamais lui reprocher cela. La résistante n'avait jamais perdu un enfant, elle ne pouvait pas savoir qu'elle douleur il ressentait, mais elle était suffisamment intelligente pour savoir que dans le monde il n'y a pas plus grande perte pour un parent que d'enterrer son enfant.


"- J’ai fait une erreur de plus en te le cachant."

Pandore n'écouta qu'à moitié cette phrase. Matthew semblait dans un tel état de souffrance qu'elle-même pouvait la sentir, et qu'elle la prenait pour sienne. Qu'il lui avait caché était une chose concevable, s'il avait voulu faire son deuil seul. Elle lui en voudrait une autre fois. Maintenant elle devait être là pour lui. Elle devait lui servir de rempart, d'appui sur lequel il pourrait se reposer pour aller mieux. Elle voulait être cette épaule sur laquelle il pourrait s'appuyer et se laisser, comme il l'avait fait tant de fois pour elle. Pandore fit un pas, le dernier pas qui la séparait de lui. En avançant elle avait réagi par instinct, laissant tout tomber pour l'aider. Il n'y avait pas de retour en arrière, il y avait trop de signification dans ce simple pas. La résistante avait comme refermé toutes leurs plaies, comblé tous les vides, répondu à tous les questionnements, avait choisi que ce pas soit le pont de la douleur vers le bonheur. Ce n'était pas un pardon, c'était un commencement de quelque chose de nouveau. Près de lui elle s'était toujours sentie protégée, mais désormais c'était elle qui allait le protéger. Pandore posa sa main sur la joue de Matthew et une larme roula sur sa joue. Elle qui n'avait jamais pleuré de sa vie parce qu'elle pensait que ces yeux inanimés en étaient incapable elle laissa rouler une unique larme sur sa joue. Elle ne dit pas un mot. Elle aurait voulu lui dire qu'elle était désolée, mais elle était persuadée qu'il le savait déjà. Et en ce moment là ils n'avaient pas besoin de mots, ils avaient juste besoin de se retrouver. Et d'être heureux.
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Matthew Schaeffer

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMer 4 Oct - 22:36

Matthew n’avait jamais fait cela. Jamais. Même pas lorsque Pandore était simplement sa meilleure amie. Il lui disait tout, déjà à l’époque. Mais jamais il ne l’avait laissé entrer en lui à ce point-là. Il avait totalement le mur qui le séparait d’elle. Qui lui gardait tout de même une part d’intimité. Qui gardait tous ses sentiments les plus horribles. Mais il avait détruit ce mur pour se livrer totalement. Parce que c’était devenu vital. Parce que, pendant ces longs mois de séparation, il avait compris qu’elle était tout pour lui. Qu’elle était tout ce qui lui restait. Qu’elle avait, en étant toutes ces années la personne sur qui il s’était reposé, le droit de rentrer dans son cœur. Dans son esprit torturé. Elle avait gagné ce droit mais Matthew doutait encore qu’elle le veuille. Pourtant, il sentit qu’elle le ressentait. Il lui avait ouvert son cœur et sans avoir besoin d’y mettre des mots, elle avait ressenti sa douleur. Il sut à cet instant qu’ils avaient tous les deux… Non. Qu’elle avait abandonné cette dispute, cette colère pour lui. Pour l’aider. Et il en fut tellement touché qu’il comprit pourquoi, à défaut d’être plus, elle avait toujours été sa meilleure amie. Il comprit pourquoi il s’en était contenté tout ce temps. Parce qu’elle était son âme sœur. Sa moitié. Et que tout ce temps, même s’il avait désiré plus, elle avait été là. Il comprit que lorsqu’il avait commencé à en vouloir plus alors que c’était impossible, lorsqu’il s’était comporté en parfait crétin pour la rendre jalouse, il avait gâché ce lien si précieux. Si fragile. Alors, oui, Pandore était et sera toujours la femme de sa vie. Mais avant tout cela, elle restera éternellement sa meilleure amie.

Elle supprima le peu distance qu’il restait entre eux. Il n’y avait pas besoin de mots. Ils se comprenaient. Matthew avait accepté sa vulnérabilité et Pandore avait accepté de lui offrir le réconfort dont il avait besoin depuis des mois. Il savait que le pas qu’elle venait de faire avait beaucoup plus de signification qu’un simple pas. Elle avait pansé leurs blessures, comblé leurs trous. Elle avait mis sa fierté de côté, décidant que ce pas serait le pont vers un monde nouveau. Matthew ne se leurrait pas. Il savait que le pardon était loin d’être acquis. Mais il remercia Pandore pour cette pause qu’elle leur accordait. Qu’elle lui accordait. Elle posa sa main sur sa joue. Et pour la première fois, il la vit pleurer. Jamais durant toutes ces années, il ne l’avait vu pleuré. Et pourtant une larme roula de ses yeux à la fois si magnifiques et si inutiles. Matthew suivit la perle des yeux, la regardant s’écraser sur le sol. Elle pleurait pour lui. Et il ne put réprimer toute sa souffrance. Il sentit un sanglot monté dans sa poitrine. N’y tenant plus, il prit Pandore dans ses bras et nicha sa tête dans le creux de son cou.

Et il pleura. Des pleurs libérateurs qui le vidèrent de toutes ses forces. Il resta longtemps ainsi secoué par les sanglots à murmurer à quel point la vie est injuste. Et quand ses larmes se furent enfin taries, il se sentit mieux. Il ne quitta pas la position pourtant. Il savait que là était sa place. Il ne savait pas combien de temps était passé mais quand il se redressa, il plongea ses yeux dans ceux de Pandore et regretta qu’elle ne puisse pas voir le bien qu’elle lui avait fait. Alors, il saisit délicatement son visage et l’embrassa. Il lui transmit tous les mercis qui ne suffiraient jamais et qu’il ne pourrait jamais lui dire. C’était chaste. Il ne brûlait pas de désir. Il ne trouvait simplement pas de meilleur moyen de s’exprimer. Puis il le rompit, plus calme qu’il ne l’avait jamais été. Il murmura une supplique, une prière, une promesse qu’il avait besoin qu’elle lui fasse.

- Ne pleure plus jamais à cause de moi.
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 8 Oct - 10:09

One step closer


Pandore ressentit une énorme vague d'émotions alors qu'elle sentait cette larme descendre le long de sa joue. C'était un sentiment étrange que de pleurer, qu'elle ne connaissait pas, et cela sembla décupler toutes les émotions qu'elle ressentait en ce moment-même et par dessus toute la tristesse. Une tristesse immense, profonde, une tristesse qui débordait d'elle, qui voulait s'étendre aux quatre coins de la terre, une tristesse toujours refoulée qui s'exprimait pleinement dans cette simple petite larme salée. Et le silence. Toujours le silence, la tension dans la pièce s'étaient apaisée car la colère était retombée, pourtant elle avait l'impression de suffoquer. Il était à la fois si près et si loin d'elle, et ce contact qui avait fait tomber toutes les barrières, cette proximité qu'ils n'avaient pas eu depuis des mois c'était ça qui l'empêchait de respirer. Ce n'était pas parce qu'elle se sentait oppressée, mais comme si elle voulait arrêter le temps en arrêtant de respirer, rester là juste tous les deux, dans ce silence qui disait plus que tous les mots, que toutes les fois où ils s'étaient criés dessus pour éviter la vraie discussion qu'ils voulaient avoir, où ils avaient trouvé des excuses, Alesya, Barry, sa fille, pour se montrer qu'ils n'avaient pas besoin l'un de l'autre pour vivre. Et tant de mensonges qui s'étaient immiscés dans leur relation, alors qu'au fond ils savaient que tout ceci n'était qu'une mascarade. Tant de phrases qu'ils auraient voulu effacer, les mots qui dépassaient la pensée et étaient immédiatement regrettés, ceux qui heurtent le plus. Pandore voulait que tout ceci disparaisse de sa vie avec Matthew. Ces haines et ces jalousies cela ne l'intéressait pas, faire la fière ne l'intéressait pas, ne l'intéressait plus. Ce qu'elle voulait c'était qu'ils soient tous les deux, pour toujours.

Et Matthew l'enlaça. Ses bras passèrent autour de son corps et sa tête vint se nicher dans le creux de son cou. Pandore ferma les paupières et apprécia ce contact chaleureux, doux et sincère. Depuis combien de temps tout contact n'avait-il pas été gênant entre eux ? Elle ne s'en souvenait pas. Ses bras se glissèrent autour de Matthew alors qu'elle sentit qu'il pleurait. La jeune femme le reçut comme un choc car il ne pleurait pas. Il ne pleurait jamais, c'était un homme qui riait, qui faisait des blagues, qui criait lorsqu'il s'énervait, mais pleurer non ce n'était pas lui. Que lui était-il donc arrivé pendant tout ce temps ? Il lui offrit une vulnérabilité totale, et elle resserra son étreinte autour de lui, en silence, leurs têtes se touchant, et au bout de quelques instants elle caressa son dos d'une main pour l'aider à se calmer. Elle ne supportait pas de l'entendre pleurer. Ce n'était pas lui. Ils restèrent quelques minutes sans bouger et Pandore profitait de chaque parcelle de son corps qui était en contact avec le sien dans cette étreinte douce et pleine de sens. Mais il se détacha finalement, il ne pleurait plus. Pandore regretta instantanément que ce contact se brise, mais elle savait que rien ne durait éternellement. Elle voulut esquisser un faible sourire et peut-être parler, briser ce silence pour comprendre ce qu'elle était finalement pour lui mais n'en fit rien.

Alors elle sentit les mains de Matthew sur ses joues, délicates, chaudes, et leurs lèvres se rencontrèrent. Toutes les pensées de Pandore s'évanouirent. Il n'y avait plus rien autour d'eux, il y avait juste leurs deux corps et ce baiser, ce doux baiser qu'elle attendait depuis tellement longtemps, symbole d'une promesse d'amour qu'ils n'avaient jamais pu se donner. Pandore posa une main sur le torse de Matthew pour répondre à son baiser. Comment pouvait-on aimer à ce point quelqu'un qui nous avait fait tant de mal ? Elle ne savait pas. La seule chose qu'elle savait était qu'il était nécessaire à son bonheur, que sans lui elle était perdue, qu'il était sa faiblesse mais la rendait plus forte par sa présence. Tous leurs moments de colère, toutes les horreurs qu'ils avaient pu se dire n'étaient que les fruits d'un amour immense mais frustré, d'une jalousie maladive, de coeurs brisés qui ne voulaient pas s'avouer la vérité, qu'ils étaient fait l'un pour l'autre et que même s'ils s'étaient fait du mal ce n'était que plus de preuves de leur amour inconditionné l'un envers l'autre. Et le baiser se rompit, la réalité revint aux oreilles de Pandore :

" - Ne pleure plus jamais à cause de moi."

Leur visages étaient toujours proches, il avait toujours son visage dans ses mains. La demi-déesse esquissa un sourire et lui murmura un "c'est promis". Elle voulait lui dire à quel point il était important pour elle, à quel point il comptait, et si quelque chose la retenait en elle cela ne la faisait que plus souffrir. Pourquoi n'arrivait-elle pas à lui dire tout son amour ? Elle savait pourtant qu'elle était prête. Mais les mots ne voulaient pas venir, alors elle décida de lui montrer. Elle chercha à nouveau ses lèvres qu'elle ne voulait plus quitter. Ses bras passèrent autour du cou de Matthew, ses baisers étaient doux, longs, et elle y mit ses sentiments les plus profonds. Une seule personne lui avait déjà fait ressentir l'amour, et cette personne n'était plus de ce monde, mais avec lui c'était encore différent car elle sentait que quoi qu'il arrive, ils se retrouveraient toujours. Ils n'avaient jamais partagé que des baisers, mais il y avait quelque chose en elle qui ne voulait rien presser. Parce que les autres hommes avec qui elle avait été n'avaient que des désirs corporels envers elle, et que ce qu'elle demandait à Matthew c'était de se livrer tout entier, parce qu'avec lui c'était un amour véritable, et que un seul de ses baisers la comblaient, la rendait plus heureuse que n'importe laquelle des nuits avec un autre. Pandore esquissa un sourire et s'agrippa au cou de Matthew, enroulant ses jambes autour de sa taille. Elle l'embrassa plus intensément alors qu'il la portait. Elle le désirait, et elle jalousait toutes les femmes qui avaient pu l'avoir, elle voulait qu'elles disparaissent, elle voulait être la seule pour lui, pour toujours, et même si aucune autre ne pourrait jamais avoir la relation qu'ils avaient, elle haïssait déjà celles à qui il avait donné un minimum d'attention, même un regard. Pandore avait toujours été jalouse et possessive, mais cela se décuplait ce soir-là. Elle caressa les cheveux de Matthew et posa sa tête contre la sienne, sans bouger quelques instants :

" - Ne pars plus jamais."

Finit-elle par lui dire. S'il partait alors elle voulait venir. La demi-déesse voulait vivre sa vie avec lui, si courte puisse-t-elle être dans ce monde de dangers, et elle tuerait tous ceux qui pourraient essayer de les séparer. Elle déposa un baiser sur la joue de Matthew, qui la portait toujours. Depuis toujours il n'avait été qu'une chose : l'homme de sa vie.

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Matthew Schaeffer

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 8 Oct - 12:57

Matthew se sentait si bien, en cet instant. Il n’y avait que Pandore pour le faire passer de la détresse à l’apaisement. Il ne l’en aimait que plus. Elle lui en fit la promesse et une douce chaleur se répandit en lui. Un instant, ils se fixèrent. Les mots étaient coincés dans sa gorge. Il aurait voulu lui faire une de ses longues déclarations qu’elle méritait. Lui offrir tout l’amour qu’il avait en lui. Elle méritait une longue tirade, le genre que l’on voit dans les films à l’eau de rose. Elle méritait un amour parfait. Un amour qu’il aimerait lui crier. Mais les mots restaient coincés dans sa poitrine. Elle l’embrassa et son corps s’embrasa d’un désir toujours plus fort. Il avait envie de tellement plus. D’un autre côté, il avait peur de ne jamais plus ressentir cette même passion s’ils allaient plus loin. Un baiser de Pandore lui faisait déjà ressentir plus qu’il n’avait jamais ressenti avec n’importe qui d’autres. Quand il était jeune, il pensait être déjà tombé amoureux. Mais il avait tort. Là, il était amoureux. Il le sentait jusqu’au fond de ses tripes. Il avait envie de se livrer à elle tout entier. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et il la souleva sans problème. Elle passa une main dans ses cheveux faisant hérisser chacun de ses poils avant de poser sa tête contre la sienne.

- Ne pars plus jamais.

L’idée d’être séparé de Pandore lui paraissait aujourd’hui insupportable. A cet instant, il était prêt à jurer sur le Styx que jamais plus il ne partirait. Du moins pas sans elle. Mais, une voix, sûrement la même qui s’amusait à le faire déchanter chaque fois que ça se passait un peu trop bien pour lui, lui assura qu’il ne pouvait pas être sûr des évènements à venir. Elle lui rappela vicieusement qu’une Guerre se préparait et qu’ils allaient tous peut-être mourir. Alors, il s’empara de ses lèvres à nouveau. De manière plus pressante. Il évita les obstacles qui les séparaient du lit. Puis, il la posa délicatement, sans la lâcher. Il se surprit à jalouser tout ceux qu’il l’avait touché avant lui. Une jalousie si puissant et si incontrôlable qu’il redoubla ses baisers. Il savait que contrairement à lui, Pandore avait déjà connu l’amour. Mais, il était mort. Il comprit enfin la douleur de Pandore. Il s’imagina la perdre. Alors, il se fit plus doux. Il jura entre deux baisers :

- Plus jamais.


Il s’était senti obligé de faire cette promesse. Parce qu’il attendait la même en retour. Il ne voulait pas qu’elle parte. Pas qu’elle meure. Parce qu’il n’y survivrait pas. Il n’avait aucune chance d’y survivre. Elle était son cœur. Elle le faisait battre. Il rabattit le plaid sur eux décidant de mettre fin au supplice de son corps.

*

Matthew resta silencieux un temps. Il attendait que son cœur reprenne un rythme normal. Il garda les yeux fermés, profitant du vide agréable de son cerveau. Il essaya de repousser le moment inéluctable de la discussion qui finirait par arriver. Il ne s’essaya même pas à analyser ses sentiments tellement ils étaient nombreux. Nombreux, diversifiés, même si l’euphorie prenait le pas sur les autres. Il écouta leurs respirations, décidé à ne pas briser ce silence qui pour la première fois, était réconfortant. Un sourire idiot était scotché à son visage. Il l’aimait. Et elle l’aimait…
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 8 Oct - 22:49

One step closer


Matthew répondit à ses baisers avec plus de fougue, plus d'envie et Pandore avait ses bras autour de son cou, une main descendit caresser le haut de son dos sous son tee shirt alors qu'il se déplaçait à travers la pièce. La jeune femme rit quand il l'allongea sur le lit. Il lui promit entre deux baisers qu'il ne partirait plus, et elle fut, non pas rassurée, mais elle sut qu'elle pouvait mettre cette histoire derrière elle pour un temps. Pandore retira le tee shirt de Matthew pour caresser son dos. Elle arrêta ses baisers un instant, ils eurent quelques secondes où ils étaient là, tous les deux, encore habillés, leurs corps encore étrangers l'un à l'autre, et ils profitaient de ses derniers moments. Alors Matthew remonta la couette au dessus d'eux, et la frustration de son attente s'évanouit.

***


Pandore était allongée nue dans le lit de Matthew, sa tête posée sur son torse elle reprenait sa respiration en écoutant les battements du coeur de son... euh... ses battements du coeur. Ils étaient silencieux, profitant de ce moment pour essayer de ne pas tout ruiner. Pandore commençait à sentir la nervosité de Matthew dans l'air ambiant. Il savait que tôt ou tard ils devraient reparler, et comme aucune pensée ne venait troubler l'esprit de Pandore, et qu'elle réfléchissait à comment ils en étaient arrivés là, toute leur histoire commune lui revint en tête, et avec elle les questions soulevées auxquelles il n'avait jamais répondu. La demi-déesse frissonna et remonta la couette un peu plus haut sur son corps. Les traits de son visage se durcirent et elle serra les dents. Pourquoi fallait il que dès qu'ils soient heureux quelque chose vienne ternir leur soleil ? Et pourquoi était-elle incapable de comprendre comment l'arrêter ? Elle ferma les paupières et essaya d'avoir une respiration plus calme. Elle avait chaud, elle avait froid, son corps semblait vivre les montagnes russes de la température. il ne fallait pas qu'elle gâche ce moment et ça Pandore le savait.

Alors elle se mit à réfléchir non pas sur le long terme mais sur le court terme. Il était entré dans cette chambre et elle avait voulu le tuer pour n'être qu'un intrus, ce que clairement, il n'était pas. Mais le reste elle ne s'en souvenait plus, il n'y avait plus que ces baisers sur sa peau, la chaleur qui se dégageait de leurs deux corps, la fougue de ses caresses, il n'y avait plus que son corps contre le sien et leur fusion amoureuse. Pandore passa sa main autour du ventre et se retourna vers lui en appuyant son menton sur son torse

" - Et tout ce temps tu n'as pas réussi à me mettre dans ton lit. Si j'avais su comment tu te débrouillais je serais venue plus tôt"

Et a un petit rire. Elle se dit que oui ils auraient pu être heureux avant. Mais tout ceci n'était peut-être qu'une bulle de bonheur qu'ils se créaient tous les deux. Et la bulle allait se percer, dans un mois, dans une heure, d'ici une seconde ? Elle ne saurait le dire. Tout ce dont elle était persuadée c'était que ça allait éclater, sans qu'elle n'y puisse rien, ça allait éclater et ils allaient se faire du mal à nouveau.  

" - Quoi que Barry ne se débrouillait pas trop mal non plus ces temps-ci."

Finit-elle par dire. Et au moment où les derniers mots franchirent sa bouche, elle voulut les reprendre. Ce n'était pas du tout le genre de phrase qu'elle aurait voulu lui dire. Enfin, elle aurait bien mentionné les compétences de Barry pour le rendre un tantinet jaloux, mais le "ces temps-ci" avait été de trop. Pandore déglutit difficilement. Son bonheur se craquela. Elle se maudit intérieurement alors qu'elle sentait le corps de Matthew se crisper et se dégager d'elle. Pandore pesta et donna un coup de poing de frustration contre le matelas.

" - Matthew je..."

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le désespoir la submergeait. Il valait probablement mieux pour elle qu'elle ne dise rien pour le moment, qu'elle se contente de le laisser digérer cette information. Barry et Matthew se détestaient à cause d'elle, et cela n'aurait pas pu être pire pour lui que de savoir cela, c'était une forme d'humiliation, de défaite face à son ennemi alors qu'il avait gagé contre lui le jour où Pandore avait laissé tomber Barry pour le résistant Encore une fois leur temps de joie était trop court. Elle sentit qu'elle venait de perdre quelque chose, et qu'elle allait devoir se racheter auprès de lui. Mais alors lui revint le fait qu'il l'avait abandonné, qu'il lui avait demandé de partir loin d'elle, de refaire sa vie sans lui parce qu'il ne voulait pas d'elle dans la sienne. Pandore se rassit sur le lit et ramena la couette au dessus de sa poitrine. Elle était tellement désolée pour ce qu'elle venait de dire. Elle était retournée voir son ex et c'était probablement la pire chose qu'elle avait pu faire à Matthew, et ce n'était pas de cette façon qu'elle avait désiré qu'il l'apprenne. Elle aurait voulu lui dire alors qu'ils s'engueulaient déjà, pour qu'elle puisse le faire passer sous un accès de colère, ou alors attendre qu'il se livre sur une atrocité qu'il aurait pu faire, pour qu'il le digère mieux. Mais c'était tombé là, au milieu de son bonheur. Et ça le détruisait.

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Matthew Schaeffer

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeDim 8 Oct - 23:41

Sentir le corps nu de Pandore contre lui était une sensation indescriptible. Entendre son cœur était une sensation indescriptible. Pourtant, les mêmes questions futiles venaient gâcher son bonheur presque parfait. Il savait, il sentait qu’elle se les posait également. Et, tôt ou tard, elle poserait ses questions et il devrait fournir des réponses. Mais, il n’en avait pas envie. Et, elle non plus. Ou du moins il l’espérait. Mais, il la sentit se raidir contre lui. Il ne se souvenait même plus de son arrivée dans la chambre. Il ne se souvenait plus de sa fatigue, de sa douleur. Juste la passion qui avait fait fuir sa raison à la vitesse de la lumière. Mais cela avait été tellement bon.

 - Et tout ce temps tu n'as pas réussi à me mettre dans ton lit. Si j'avais su comment tu te débrouillais je serais venue plus tôt.

Matthew a un petit rire. Il se raccrocha désespérément à ce petit rire bien que ce ne soit pas raisonnable. Il savait très bien ce qu’il était en train de faire. Il fuyait la réalité en s’enfermant dans une bulle. Qui éclaterait à un moment donné. Il le savait, et il était conscient qu’elle le savait également. Alors il fuit ses pensées négatives, se noyant dans de la naïveté. Parce que lorsque la bulle qui les séparaient du reste de leurs ennuis disparaitrait, le retour à la réalité sera d’autant plus douloureux. Ils se feront de nouveau du mal. Alors, oui, il se raccrocha à ce simple petit rire qui maintenait les cris et les hurlements à distance.

- Quoi que Barry ne se débrouillait pas trop mal non plus ces temps-ci.

Matthew ne dit rien. Il resta étonnement silencieux. Il sentit son cœur explosé dans sa poitrine. Boom. La bulle venait d’exploser et cela avait été plus rapide que prévu. Les mots prononcés par celle qu’il aimait tournèrent en boucle. Non. Il avait mal compris. Il avait forcément mal compris. La recherche désespérée d’une autre explication, le fils d’Eris se surprit à prier. Prier qu’il est mal compris. Mais, lorsqu’il sentit Pandore fermée la bouche un peu trop vite, il n’eut plus d’autre choix que de regagner leur douloureuse réalité où ils n’étaient doués qu’à de se faire du mal.

Il se dégagea violemment et sortit du lit. Sans un mot, tremblant de colère, il enfila son jogging. Il devait partir d’ici, où il dirait des choses qu’il regretterait. Il le savait. Il en était conscient. Mais son self-control avait totalement disparu. Il devait partir. Vraiment. Tout de suite.

- Matthew je…

Avec violence, il se retourna vers elle, débordant de rancœur. Sa volonté de ne plus lui faire du mal venait de voler en éclats. Il avait envie qu’elle souffre. Il venait de partager une de ses plus grandes douleurs avec elle, partagé un moment intime, pour qu’elle lui jette au visage qu’elle s’était tapé ce crétin de mortel ? Il trouvait que sa colère était amplement justifiée. L’air désolé de Pandore décupla sa rage. Il n’arrivait même plus à réfléchir.

- Tu quoi, Pandore ?

Dit-il, avec un calme étonnant. Il aurait préféré hurler. Mais, il ne trouvait même plus cette force. Il n’avait rien à quoi se raccrocher. Si elle lui avait dit ça sur le coup de la colère, il aurait peut-être pu assimiler la nouvelle. Mais, elle avait juste balancé ça comme ça. Comme une pique. Jolie pique. Elle avait toujours été très doué pour cela.

- Tu es désolée ?

Les mots jaillissaient de sa bouche avec un dégoût à peine masqué. Il devait retenir le jet d’acide qui lui dévorait la poitrine. Il devait lui pardonner. Elle était la femme de sa vie. Elle avait fait une erreur. Très bien, il en avait fait aussi. Il devait lui pardonner.

- Ne le sois pas.

Il devait se calmer. Taire la haine qui brûlait sa gorge. Leur couple était encore réparable. Alors, il allait faire l’homme raisonnable, et pardonner. Mais pourquoi ? Pourquoi lui devrait pardonner ? C’était injuste. Il avait le droit de lui hurler sa rancœur. Une simple pique.

- Je l’étais aussi, quand j’ai passé la nuit avec cette Brésilienne… Comment s’appelait-elle déjà ? Camilla ?

Trop tard. Elle voulait lancer des piques ? Elle allait être servie. Avec un sourire froid, il ajouta, désintéressé :

- Cela ne sert à rien d’être désolé, ça gâche le moment plaisir. Avec Camilla j’étais désolé et la nuit n’avait pas été super, mais la deuxième nuit... Moins de culpabilité, plus de plaisir.

Il marcha dans la pièce, ne parvenant même pas à regretter ses mots qui étaient, qui plus est, totalement faux. Il prenait tellement de plaisir.

- Je te dois quelques explications, je pense. Je ne suis pas parti en France pour les Schaeffer… J’étais en mission pour la Résistance au Brésil. Cyril a dû penser que tu n’étais pas assez forte pour m’accompagner. Au début, je n’étais pas d’accord avec lui. Mais, à la fin, Camilla me l’a fait oublier.


Il ramassa une bouteille ouverte et but une grande gorgée.

- Alors non, ne sois pas désolée pour Barry. Tu m’as tendu une excellente perche pour que je te dise tout ça.
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeLun 9 Oct - 10:41

One step closer


Elle était restée assise sur le lit, complètement misérable. Qu'est ce qui lui avait pris de dire ça à un moment où ils étaient heureux ? Cela avait été plus fort qu'elle, elle aurait voulu qu'il revienne à côté d'elle dans le lit, qu'elle puisse poser à nouveau sa tête sur son torse. Elle voulait seulement revenir en arrière. Quelques instants plus tôt... dans leur monde à tous les deux. Mais le monde réel les avait rattrapé. Pandore bouillonait intérieurement. Déjà leur moment de bonheur lui semblait loin, comme un vague souvenir, et la peine et la culpabilité ressurgissait, violente, sèche, aussi dure que les mots qu'eut alors Matthew.

"- Tu quoi, Pandore ?"

Elle ouvrit la bouche puis la referma automatiquement. Elle quoi ? Elle était désolée c'était arrivé comme ça, une fois... C'était vrai mais ce n'était pas lui qui était venu la voir, c'était l'inverse. Pourtant elle avait eu tant de tristesse, et finalement ils s'étaient tous les deux assis pour discuter, pour qu'elle lui livre à quel point elle se sentait mal sans Matthew. En réalité elle avait probablement plus fait de tort à Barry qu'à Matthew, elle l'avait presque utilisé comme remplacement, temporairement, avant de récupérer celui qu'elle aimait réellement. La voix de Matthew était dure et froide, il avait dépassé le stade de la colère où il criait, c'était encore pire. Savoir qu'il réagissait de façon si froide, si pragmatique, si calculée, c'en était effrayant. Pandore frissonna. Elle tatonna autour d'elle à la recherche d'une quelconque veste. Elle n'en trouva pas. Elle sentait que c'était le moment pour elle de partir. Mais la suite des paroles de Matthew lui firent changer d'avis, et brisèrent son coeur.

"- Tu es désolée ? Ne le sois pas."

Elle fronça les sourcils. Pourquoi cette réaction ? C'était étrange. Pourtant elle sentait la souffrance de Matthew transparaître à travers ses paroles qui soulevaient tant de questions. Au début elle pensa qu'il lui pardonnait, mais cela aurait été trop facile, et puis le ton n'était pas au pardon. Pandore était immobile dans son lit, elle attendait sa sentence. Parce que c'était comme ça que cela fonctionnait n'est-ce-pas ? Ils se disaient des atrocités puis acceptaient leur punition car ils savaient la mériter. Et cela continuait encore et toujours, chacun trouvant comment heurter l'autre très profondément, car ils se connaissaient si bien, qu'ils savient ce qui pouvait faire le plus mal.

"- Je l’étais aussi, quand j’ai passé la nuit avec cette Brésilienne… Comment s’appelait-elle déjà ? Camilla ?"

La voix de Matthew résonna dans son esprit. Elle était loin, distante, la résistante l'entendit vaguement. Sa tête tourna, elle y porta pour une main pour revenir au réel. Qu'avait-elle cru ? Qu'il était parti en lui disant ne pas vouloir d'elle et finir par mentir et puis l'attendre ? Evidemment qu'il allait passer du temps avec des femmes... C'était Matthew, et dès qu'ils s'étaient rencontrés il avait tenté de la draguer. Alors quoi ? Il aurait changé pour elle ? Pandore l'avait espéré, elle avait été bien naïve. Il ne lui avait pas demandé de l'attendre, il n'avait pas voulu qu'elle l'accompagne, et bien finalement elle comprenait pourquoi. N'aurait-elle pas été un poids pour lui ? Evidemment puisqu'il comptait profiter de ses nuits avec des femmes différentes. Ce n'était pas dur en Europe, en France, de draguer des jeunes femmes et de les avoir pour la nuit. Il suffisait de discuter un petit peu, de glisser quelques mots en français, avec ce petit accent américains, étrangers pour eux, qui étaient si sensuels et attirants, et puis le tour était joué. En réalité il n'avait probablement eu qu'à choisir laquelle il préférait entre plusieurs. Laquelle avait-il choisit ? Une brésilienne ? Une brune donc, à la peau hâlée par le soleil. Une fille qui ne lui ressemblait pas donc, une femme au corps un peu rond, qui se prélassait sous le soleil toute la journée, allongée sur la plage, une femme qui n'était tellement pas faite pour lui, pour le satisfaire, une femme qui ne le méritait pas. Pandore se demanda si elle le méritait. Elle en avait douté mais désormais c'était la question inverse qui se posait. Est-ce que Matthew était à la hauteur pour elle ? Elle l'avait cru, elle le voulait, désespérément. Mais toutes leurs actions dirigées l'un contre l'autre ne lui fournissaient que la preuve du contraire. Pandore serra les dents. Pourquoi lui disait-il tout ça ?

"- Cela ne sert à rien d’être désolé, ça gâche le moment plaisir. Avec Camilla j’étais désolé et la nuit n’avait pas été super, mais la deuxième nuit... Moins de culpabilité, plus de plaisir."

Tout en elle lui cria d'arrêter, de ne plus écouter, de le faire taire. Il la punissait et c'était atroce. Elle avait tellement regretté son geste avec Barry qu'elle n'avait pas recommencé. Elle savait qu'elle avait fait cela parce qu'elle se sentait désespérément seule, abandonnée, rejetée et qu'elle avait eu besoin d'affection. Et lui il venait lui cracher au visage qu'il s'était tapé une Brésilienne dont il ne connaissait même pas le prénom, qui en réalité ne signifiait rien pour lui. Il était retombé bien bas. Au mois avec Alesya il y avait une certaine cohérence dans toute l'histoire, là, elle n'en trouvait aucune...

"- Je te dois quelques explications, je pense. Je ne suis pas parti en France pour les Schaeffer… J’étais en mission pour la Résistance au Brésil. Cyril a dû penser que tu n’étais pas assez forte pour m’accompagner. Au début, je n’étais pas d’accord avec lui. Mais, à la fin, Camilla me l’a fait oublier."

De mieux en mieux, il lui avait menti en lui disant qu'il allait en France, il avait menti sur la raison de son départ, et il remettait la faute sur Cyril. Pandore serra les dents, et laissa échapper un grognement de frustration. Il était clairement en train de lui dire qu'ils auraient pu partir tous les deux, et qu'il le voulait puisqu'ils avaient dû aborder la question. Mais alors pourquoi ? Pourquoi ne pas lui avoir dit clairement, pourquoi ne pas avoir donné de nouvelles ? Pandore aurait compris, elle aurait attendu, elle l'aurait aimé dans son absence encore plus, et le lui aurait prouvé avec toujours plus d'amour en le retrouvant. Mais non, il avait fallu que leurs retrouvailles soient blessantes. Et à ce moment-là, Pandore regretta de ne pas avoir tranché sa gorge lorsqu'il était entré dans la pièce. Au moins elle n'aurait pas souffert comme cela. Son coeur saigna. La demi-déesse ne savait pas quoi faire, quoi dire. Elle voulait le frapper, lui crier dessus, l'insulter, lui dire à quel point elle avait aimé être avec Barry, à quel point lui il était doux et aimant avec elle. Mais elle n'en fit rien, parce qu'elle su que ce serait provoquer l'irréparable.

"- Alors non, ne sois pas désolée pour Barry. Tu m’as tendu une excellente perche pour que je te dise tout ça."

Elle écouta à peine cette dernière phrase. Elle l'avait entendu prendre une bouteille et boire quelques gorgée. Que signifiait ce geste ? Qu'il n'assumait pas ce qu'il disait ? Qu'il avait besoin d'oublier ? Ils en étaient là alors ? Arrivé à un tel point de frustration, de tension et de guerre qu'ils ne pouvaient plus tenir de façon rationnelle... Pandore se leva, buta sur une chemise. Elle la ramassa, la passa. En silence. Elle marcha toujours en silence vers l'autre bout de la pièce, se tenant aux murs pour se guider et s'accroupit près de la porte. Là elle passa ses mains sur le sol jusqu'à récupérer le poignard qu'elle avait laissé  tomber, par erreur, plus tôt. Elle se retourna vers Matthew, et s'approcha de lui avec un sourire triste. Elle tint son poignard de la main droite, et le posa sur son propre poignet gauche. A quelques mètres de lui elle lui dit alors :

" - Sauve-moi la vie."

Disant cela elle commença à appuyer avec son poignard sur le côté intérieur de son poignet. Elle ne bougea pas, ni ne grimaça alors qu'elle sentit une vive douleur et quelques gouttes de sang s'échapper de la plaie. Elle n'alla pas plus loin et dit avec un faible rire comparable à celui d'une folle.

" - Tu sais que je vais le faire."

Elle appuya un peu plus. La veine centrale n'était pas touchée et elle ne voulait pas mourir, elle voulait seulement qu'il comprenne ce qui allait lui arriver s'il continuait, et qu'il ressente la douleur de la potentalité de la perdre pour toujours. Et Pandore savait que cela le faisait souffrir, parce qu'elle savait qu'il l'aimait au moins tout autant qu'elle l'aimait. Il le lui avait prouvé tant de fois. Mais s'il voulait la tester, s'il voulait tester ses limites, il comprendrait qu'elle n'en avait aucune. Elle était assez désespérée pour n'être rien s'il n'était pas avec elle.

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeLun 9 Oct - 19:48

Habituellement, lorsqu’il disait des horreurs pareilles, il les regrettait sincèrement après. Mais là, il n’arrivait pas à éprouver autre chose qu’une cruelle satisfaction. Il se sentait en terrain familier. Cela lui était plus naturel qu’il ne l’aurait cru. A croire que dire de telles choses dans l’unique but de faire du mal était devenue une habitude dans leur… couple ? Il voyait le visage de Pandore se décomposer. Un sentiment presque jouissif le saisit. Plus elle le suppliait tacitement d’arrêter, plus il en rajoutait.

Elle te croit.

Il eut l’impression de prendre une douche froide. Il se rendit alors compte de la triste réalité qui s’offrait à lui. Elle le croyait. Elle n’avait même aucun doute sur sa sincérité. Elle pensait, sans surprise, qu’en effet, il avait profité de son voyage pour draguer toutes les filles. Avant, il l’aurait fait sans aucun doute. Mais, il avait changé depuis. Et il pensait qu’elle l’avait remarqué. Il s’était appliqué à être mieux. Pour elle. Mais, il était revenu au point de départ et elle n’avait même pas de doutes. Elle n’avait aucune confiance en lui. Et lui non plus d’ailleurs. Avait-il été surpris qu’elle ait couché avec Barry ? Non, juste blessé. Ils ne se faisaient pas du tout confiance alors que longtemps, ils avaient été meilleurs amis. La situation était plus dramatique qu’il ne l’avait jamais imaginé. Depuis quand ? Il l’ignorait. C’était tellement paradoxale. Il lui avait menti en voulant lui faire du mal et, maintenant, c’est lui qui souffrait de sa crédulité. Il avait l’impression d’avoir, avec une simple flammèche, déclenché tout un incendie. Et il contemplait le feu qui était en train de les brûler vifs.

Elle se leva et une partie de lui souhaita qu’elle s’en aille. Ils avaient déjà fait assez de dégâts pour aujourd’hui. Pour toute une vie. Mais d’un autre côté, il voulait qu’elle réagisse. Qu’elle hurle, qu’elle lui dise des atrocités, parce qu’ils pourraient après cela se réconcilier pour recommencer le lendemain. Il savait que son départ signifierait leur échec. Mais ce serait tellement plus simple. Elle ramassa une vieille chemise qu’il lui sembla reconnaitre et l’enfila. Malgré toute l’horreur de la situation, il trouva belle. Et le fait qu’elle porte sa chemise lui fit quelque chose. D’indéfinissable. Elle passa devant lui, se dirigeant vers la porte. Alors ça y est ? C’était fini ? Elle partait ? Il ne bougea pas d’un millimètre, sa raison lui hurlant que c’était une bonne chose. Il crispa son poing autour de la bouteille, admettant leur défaite commune.

Puis, elle s’accroupit et ramassa son poignard. Il la regarda sans réagir. Alors quoi ? Elle allait le tuer ? Pourquoi pas, après tout. Ce serait une suite logique de leur histoire. Il ne se défendrait pas. Jamais il ne pourrait lui faire physiquement du mal. Mais, elle en fit tout autre. Elle appuya la lame sur son poignet gauche, avec un air de défi. Elle lui offrit un sourire si triste qu’il sentit ses entrailles protestées.

- Sauve-moi la vie.

La situation lui échappait. Il avait conscience de ne plus rien contrôler. Elle ne le fera pas. Elle ne pouvait pas faire cela. L’espace d’un instant, il ne fit rien. Il ne bougea pas, la mettant presque au défi d’agir. Elle n’oserait pas. Elle ne lui ferait pas cela. Elle n’était pas assez cruelle pour faire une telle chose. En ne faisant rien, il agissait par pure fierté, mais c’était plus fort que lui. Il ne pouvait pas se résoudre à la laisser gagner. Mais elle ne le ferait pas. Puis, il vit du sang coulé sur son poignet. Une goutte s’écrasa sur le sol de sa chambre. Un petit rire s’échappa de sa gorge. Non, elle ne le ferait pas…

- Tu sais que je vais le faire.

Alors, la peur s’immisça en lui. Elle le fouetta de plein fouet alors qu’il fixait une Pandore qui semblait avoir perdu la raison. Elle le tétanisa, alors que l’idée de la perdre pour toujours l’enveloppa tout entier. Des images se succédèrent devant lui. Barry, avec ses mains sur elle. Pandore et lui, dans son lit. Leurs baisers fougueux. Puis, le cadavre de Pandore, allongé pitoyablement sur le sol, dans une mare de sang. Le sang continuait de couler, toujours plus abondant. La lame s’approchait dangereusement de la veine centrale. Elle allait le faire.

Le bruit sourd de la bouteille qui explosa à ses pieds le tira de sa tétanie. Il se retrouva enfin maître de son corps. Il avança vers elle et retira doucement le poignard de ses mains. Il le jeta sur le lit et déchira un bout de chemise qu’elle avait pour lui bander le poignet. Il fit tout cela calmement. Son rire raisonnait encore dans ses oreilles. Il vérifia, comme avec une enfant, que plus rien n’était à porter de mains. Puis, la peur se rétracta quelque peu.

- MAIS QU'EST-CE QUI NE TOURNE PAS ROND CHEZ TOI ?!

Il explosa. La peur qu’il avait ressenti avait été si insupportable. Il ne voulait plus jamais ressentir cela. Plus jamais. Elle lui avait infligé la plus cruelle des punitions.

- On ne joue pas avec la vie comme ça ! Tu crois qu’on ne se met pas assez en danger ! Il faut que tu en rajoutes ! Tu… Tu es idiote !

Il perdait ses mots. Il avait la désagréable impression de gronder une enfant. De rage, il agitait les bras juste sous son nez. Il s’efforça à respirer plus lentement. A se calmer. La lassitude remplaça la colère et il se laissa tombé sur le lit. Comment diable étaient-ils passés de l’amour à… ça ?

- Je te déteste, avoua-t-il à mi-voix. Et je me déteste de t’aimer autant.
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Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMar 10 Oct - 10:00

One step closer


Le temps qu'il mit à réagir lui parut interminable. Un moment elle crut réellement qu'elle allait devoir le faire, et ce qui l'effraya le plus ne fut pas l'idée qu'elle pourrait perdre la vie, mais le fait que cela ne la dérangeait même pas. Pandore entendit le bruit d'une bouteille qui s'écrase sur le sol. Elle n'eut même pas le temps de se demander ce qu'il s'était passé que Matthew était déjà près d'elle. Il lui avait arraché le poignard des mains et elle l'entendit tomber quelque part ailleurs dans la chambre. Elle se dit qu'il faudrait bien qu'elle le récupère à un moment ou à un autre, comme les trois autres qui devaient traîner dans ses vêtements éparpillés sur le sol. Pandore esquissa un demi-sourire. Ainsi il ne voulait pas la voir mourir hein ? Le résistant avait arraché un bout de la chemise pour refermer la plaie qui saignait encore. Mais la jeune femme n'avait pas mal, elle ne sentait même plus la douleur, la seule souffrance qu'elle avait c'était celle de savoir qu'elle n'avait pas peur de mourir, ce qui signifiait que sa vie n'avait plus de prix, plus d'importance... Pandore détesta l'idée que la seule personne qui lui donne envie de vivre soit en face de lui, et qu'il avait failli la regarder mourir sans ciller. Elle frissona en sentant les mains de Matthew sur son coeur, vérifiant que son poignet allait bien, puis sa voix la sortit de sa réflexion :

" - MAIS QU'EST-CE QUI NE TOURNE PAS ROND CHEZ TOI ?!"

Elle ne broncha pas. Oui son action était stupide, stupide et désespérée. Elle n'avait même pas compris sur le coup ce qu'elle faisait, mais cela avait fonctionné, puisqu'il avait réagi. Pandore baissa la tête vers le sol comme une enfant prise en faute. Au fond d'elle elle n'avait pas envie de se retrouver en Enfers tout de suite. Mais ce que lui avait dit Matthew l'avait... anéantie. D'abord il l'abandonnait sans aucune raison en lui disant d'aller refaire sa vie sans lui et lorsqu'il revenait il n'acceptait pas qu'elle se soit envoyée en l'air allez quoi, une fois ?, alors que lui semblait s'être bien amusé au Brésil.

" - On ne joue pas avec la vie comme ça ! Tu crois qu’on ne se met pas assez en danger ! Il faut que tu en rajoutes ! Tu… Tu es idiote !"

Il était énervé, elle pouvait ressentir sa colère à travers ses mots, la colère mêlée à la peur de la perdre. Pandore garda la tête vers le sol mais elle se sentit un peu mieux. Ils se mettaient constamment en danger et le résistant avait toujours été là pour couvrir les arrières de Pandore. Certes elle avait dépassé les limites cette fois-ci, parce qu'elle avait l'impression d'avoir atteint un point de non retour dans leur relation. Quelques minutes plus tôt leur bonheur était total, elle s'était enfin sentie mieux, mieux qu'elle ne l'avait jamais été. Et puis la chute, la douche froide, le basculement imperceptible dans leurs esprits. Leur double relation d'amour et de haine était trop difficile à supporter, elle la détruisait de l'intérieur, l'affectait dans tout son être, et il fallait que ça s'arrête. La voix de Matthew se calma, il respira profondément comme pour reprendre ses esprits alors qu'il venait d'exploser sur elle, tandis qu'elle se laissait faire, totalement impuissante face à cette colère justifiée.

" - Je te déteste, avoua-t-il à mi-voix. Et je me déteste de t’aimer autant."

Il était tombé assis sur le lit : fatigué, exténué par leur combat qui durait depuis des années. Pandore se rendit compte que tout cela était pathétique, ils étaient pathétiques et stupides. Ils ne savaient pas s'aimer, leur amour était destructeur, il les blessait. Elle vint s'assoir sur ses genoux et posa sa tête sur l'épaule de Matthew, fermant les paupières, et sentit ses bras passer autour de sa taille. Ils restèrent quelques instants sans bouger, en silence. Deux choses pouvaient arriver, soit ils décidaient de ne plus jamais se faire du mal, soit de se séparer, une nouvelle fois, pour éviter de souffrir. Pandore avait toute la bonne volonté du monde, mais elle n'était pas sure que cela suffirait.

" - Je suis désolée..."

Murmura-t-elle dans un soupir. Elle était tellement désolée, pour tout. Pour tout ce qui s'était passé entre eux depuis ce jour où il était venu la draguer sur ce rocher à la colonie, pour être devenue la meilleure amie qu'il aimait, pour l'avoir fait souffert en le repoussant plusieurs fois sans arrier à s'avouer les sentiments qu'elle avait pour lui, pour ne pas avoir osé affronter l'amour qu'elle lui portait par peur de le perdre, pour avoir été faible, pour être restée maladivement jalouse de toutes les femmes qu'il avait approché depuis qu'ils se connaissaient, pour avoir essayé de lui rendre la pareille avec ce mortel qu'elle connaissait bien, pour avoir toujours cherché le conflit lorsqu'ils auraient pu être heureux... Enfin pour ne jamais lui avoir clairement dit qu'elle l'aimait, elle était désolée. Pandore caressa un instant son poignet meurtri puis passa un bras derrière le cou de Matthew et releva la tête vers lui : il en avait marre, elle le savait. Et c'est à cet instant que son coeur lui dit qu'il était le moment de s'ouvrir à lui par une simple phrase qui pourtant avait tellement de sens pour eux :

" - Je t'aime Matthew Schaeffer."


Elle ne s'épanchait pas. Il savait que cela voulait dire : Je t'aime Matthew Schaeffer, toi et personne d'autre et je veux passer toute ma vie avec toi parce que tu es l'homme de ma vie et je te prie de m'accepter parce que je sais que toi et moi nous pouvons être heureux, il nous faut seulement nous éloigner de ce monde d'horreur qui fait ressortir le pire en chacun de nous. Elle était là, dans cette chambre sur ce lit, assise sur ses genoux, un bras derrière son cou, la tête en face de la sienne, et elle la seule chose qu'elle voulait désormais c'était s'allonger à côté de lui, entre ses bras, et de fermer les yeux pour s'endormir afin de se réveiller quelques heures plus tard en sachant qu'ils seraient tous les deux pour toujours, tournant le dos à leur souffrance passée pour chercher le bonheur dans l'avenir.
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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeMar 10 Oct - 12:35

La tête dans les mains, la violence de leurs mots pesant encore sur la chambre, Matthew souhaita disparaître. Oublier. Oublier son amour. Oublier sa colère. Oublier Pandore. Il voulait redevenir le dragueur compulsif qu’il était autrefois, qui ne souciait de rien d’autre que l’acte charnel en lui-même. Tout était si simple. Il entrait dans un bar, séduisait une fille, couchait avec, puis il rentrait se vanter auprès de Pandore qui rigolait. Simple. Mais il était heureux. Pourquoi en avait-t-il demandé plus ? A quel moment, lorsqu’il rentrait pour lui raconter ses conquêtes, cela était dans l’unique but de la faire jalouser ? Une petite voix lui murmurait que cela avait toujours été le cas. Mais qu’il ne s’en était rendu compte que tard. Trop tard pour qu’il puisse lutter contre la violence de ses sentiments. Il se haïssait pour avoir voulu plus. Pour les avoir entraîner au fond d’un gouffre où le final était inéluctablement la souffrance. Rien d’autre que la souffrance. Ils ne savaient pas s’aimer. Ils savaient juste se détruire, avec toujours plus de cruauté. S’arrêteraient-ils un jour ? Ou est-ce que cela est leur destin ? Lui, tout ce qu’il voulait, c’était oublier à quel point sa peur de la perdre était forte. A quel point il l’aimait. Mais, il ne pouvait pas. Il était trop tard. Plus ils étaient heureux, plus l’atterrissage faisait mal. Il aimerait se faire une raison. Accepter que cet amour était destructeur. Mais, il ne pouvait pas le supporter. Il ne pouvait plus le supporter. Si aujourd’hui ça c’était passé comme ça, peut-être que demain, la mort les attendait pour de bon. Peut-être qu’ils devaient se tuer. Peut-être était-ce le prix de leur amour. Mais, s’il acceptait cette sentence pour lui-même, il ne pouvait en faire de même pour Pandore. Il refusait de la perdre. Qu’elle souffre.

Elle accepta sa colère sans broncher. Elle ne protesta pas devant ses cris. Il vit au fond de son être qu’une partie d’elle se résignait. Se résignait à quoi ? A souffrir ? A le quitter ? Matthew avait dépassé le stade où il doutait de son amour pour lui. Il savait qu’elle l’aimait autant que lui l’aimait. Mais il était arrivé au stade où il se rendait compte qu’ils souffraient plus qu’autre chose. Il aurait aimé de jamais en arriver là. Elle vint s’asseoir sur ses genoux avant de passer ses bras autour de sa taille pour poser la tête sur son épaule. Il resta là, sans bouger. Il écouta le rythme lent du cœur de Pandore. Il grava ce son dans sa mémoire. Il ne voulait plus que cet instant s’arrête. Parce qu’il savait qu’ils étaient arrivés à un croisement. A un choix à faire. Alors, il ne dit rien lui caressant lentement le dos.

- Je suis désolée…

Lui aussi l’était. Désolé pour avoir gâcher leur amitié. Désolé d’être venu l’accoster sur ce rocher. Il en arrivait à un point où il aurait presque souhaité de ne l’avoir jamais rencontré. C’était si triste. Peut-être que si certaines choses s’étaient passées différemment, ils seraient heureux. Il en avait si marre. Il ne pouvait pas vivre sans elle. Même vivre avec elle semblait impossible. Il était cerné. Enfermé dans un cercle vicieux qui causerait sa perte. Sa perte, et celle de la femme qu’il aimait plus que tout. Il ne pouvait pas le supporter.

- Je t’aime Matthew Schaeffer.

Elle l’avait dit. Ces mots. Avant, il souhaitait tellement les entendre. Et pourtant, à présent, il était rempli de tristesse. Il l’avait poussé à l’aimer alors que ça ne marchait pas. Elle avait eu raison de le repousser encore et encore. Et encore une fois, il s’en rendait compte trop tard. Parce qu’il savait ce que cela signifiait. Elle voulait essayer. Encore et encore. Mais il se sentait vide. Se rendre compte qu’il regrettait de l’avoir rencontré le tuait. Savoir qu’il la ferait souffrir sans rien y faire lui était insupportable. Savoir qu’il pouvait la tuer à tout instant le terrifiait. Il ne voulait pas d’un tel poids sur ses épaules. Il ne voulait pas. Mais c’était réciproque. Elle pouvait le tuer d’un simple mot. Il avait le choix. Choisir de la faire souffrir. Ou choisir de la perdre.

- Je t’aime. Je t’aime trop.

Son cœur battait la chamade. Il savait que sa décision était prise. L’image de son sang qui coulait par SA faute lui donnait des nausées. Il sentait encore la peur, si immense, se terrer au fond de son être. Il ne pouvait pas vivre avec ça. Il ne le supporterait pas. Il ne voulait pas le supporter si c’était pour qu’elle souffre. Il la serra dans ses bras. De toutes ses forces. Il huma son parfum, caressa sa peau. Et il l’embrassa. Une dernière fois. Son corps s’embrasa, en demandant toujours plus. Il grava la douceur de ses lèvres dans sa mémoire avant de se dégager doucement.

- Mais je ne peux pas. Je suis désolé.

Comme un robot, il se leva, conscient de l’énormité de son erreur. Mais la peur de la voir souffrir était si forte. Trop forte pour qu’il lutte. Il enfila son tee-shirt. Il fit quelques pas avant de mettre ses baskets. Il essaya de se convaincre d’une autre solution. Mais, il était cerné. Il n’avait plus aucune option. Il se le devait. Pour le bien de la femme de sa vie.

- Gardes la chambre pour ce soir. Je vais dormir ailleurs.


Il était conscient que s’il signait la fin de leur amour, il faisait également une croix sur leur amitié. Ils avaient été trop loin pour rebrousser chemin. Il savait qu’elle penserait qu’il fuit. Il n’espérait même pas qu’elle le comprenne. Il voulait juste qu’elle ne souffre plus. Il appuya sur la poignée, espérant qu’elle le retienne, qu’elle l’attrape et qu’elle l’embrasse. Mais, il ne se passa rien alors il ouvrit la porte pour se réfugier dans le couloir. Il referma et marcha. Puis il courut. Jusqu’à en perdre haleine. Puis il frappa. Dans les murs, dans tout ce qui était à portée de main.

Il venait de perdre Pandore.
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Pandore E. Skywalker

Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: I have died everyday waiting for you | Pandew I have died everyday waiting for you | Pandew Icon_minitimeLun 30 Oct - 16:34

One step closer


Elle savait. Elle savait que ce n'était pas suffisant, ou que si ça l'était, il était déjà trop tard pour eux. Du temps, ils en avaient eu bien assez ensemble. Des occasions, ils en avaient laissé passer trop. Et maintenant c'était trop tard. A croire qu'il avait été décidé, quelque part là-haut, que Pandore et Matthew ne pouvaient être heureux tous les deux. La jeune femme n'y croyait pas. Même si elle connaissait l'existence de la Destinée, des Parques, des dieux et de tous les êtres qui pouvaient diriger sa vie sans même qu'elle s'en rende compte, elle avait voulu se battre pour leur amour mais manifestement, comme d'habitude, quelque chose avait dérapé. Quelque chose qui s'était ancré trop profondément en eux. Lorsque Matthew lui avait parlé quelques minutes plus tôt, elle avait eu l'impression qu'il était heureux de la voir souffrir, et c'était une chose qu'elle ne pouvait pas accepter, tout simplement parce que cette idée la terrifiait. Comment pouvait-il réellement penser une chose pareille ? Et ensuite la laisser comprendre qu'il l'aimait tellement ? C'était à ne plus rien comprendre.

"- Je t’aime. Je t’aime trop."

Le "trop" fut la goutte d'eau qui vint faire déborder le vase bancale sur lequel était fondé leur relation. Et dans l'esprit de Pandore, cette petite goutte d'eau fit à la fois déborder le vase, mais brisa son équilibre fragile. Elle l'imagina s'écraser sur le sol en un amas de débris de verre, et l'eau se répandre jusqu'à ses pieds. Cette eau qui était tout le symbole de leur relation depuis leur rencontre, qui venait s'étendre nonchalamment sur le sol, comme si ce n'était rien. Et il faudrait nettoyer cette eau, jeter les morceaux de verre, effacer toute trace de cette relation. Pandore serra les dents lorsqu'elle sentit Matthew la prendre dans ses bras et la serrer très fort. Elle sentit aussi son coeur s'accélérer, son corps en demander plus, mais elle su à cet instant précis que c'était réellement terminé. Tout ceci, toutes leurs esquives, leurs tentatives de recoller les morceaux, cette fois-ci ce n'était plus possible, ils étaient brisés en trop de petits morceaux pour qu'on puisse tenter de reformer ce vase tant de fois fissuré et rafistolé. La demi-déesse sentit les lèvres de Matthew se poser sur les siennes une dernière fois. La sensation du contact lui échappa totalement, cela la fit souffrir de comprendre que c'était un adieu.

"- Mais je ne peux pas. Je suis désolé."

Sentencieux. Fatidiques. Prononcés. Ces mots qui ne devaient jamais franchir ses lèvres. Pandore le laissa se lever, elle ne bougeait pas, à la fois révoltée contre lui, et contre elle-même, pour avoir espéré qu'un avenir meilleur les attendait. Elle aurait voulu se lever et planter une bonne fois pour toute ce poignard dans son coeur, pour que la haine qu'elle lui portait se retourne sur elle-même, pour qu'elle se sente coupable et non victime, pour que le fardeau ne soit pas le même à porter. Oui elle préférait le tuer que le voir s'en aller. Mais elle ne bougea pas. Elle n'avait pas son arme. Ce n'était pas ce qui l'empêchait de le tuer. Une bonne décharge électrique aurait pu le tuer net. Mais Pandore ne bougea pas. Elle resta assise sur le lit, simplement vêtue de cette culotte et de cette chemise, sans bouger, alors qu'elle entendait ses pas s'éloigner. Il était désolé, il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas se battre pour elle, il n'avait jamais pu. D'autres peut-être l'aurait fait. Etait-il un lâche ? Méritait-il finalement son amour ? Elle ne savait même plus si toutes ces questions en valaient la peine.

"- Gardes la chambre pour ce soir. Je vais dormir ailleurs."

Ces derniers mots la ramenèrent à la dure réalité. Elle n'était même pas chez elle, elle était dans sa chambre, à Lui. La porte se referma et Pandore se retrouva seule dans la pièce. Elle ne savait pas comment se trouvait Matthew de l'autre côté, mais elle espéra qu'il souffrait au moins tout autant qu'elle. Elle resta quelques instants immobile, n'essayant pas de digérer la chose, ni d'atténuer la douleur, seulement de ressaisir ce qu'il y avait autour d'elle. Elle se leva machinalement, décidée à remettre de l'ordre dans toute cette chambre. En cherchant à tâtons, elle ramassa tous les vêtements qu'elle fourra dans une armoire. Les bouteilles et les vieilles boites de pizza trouvèrent leur place dans la poubelle et les fauteuils la leur autour de la table. Finalement la chambre reprit enfin l'apparence d'une belle chambre dans les appartements des officiers. Comme si rien de toute leur mésaventure n'avait réellement existé. Un sentiment de calme et de perfection émanait de la pièce. Il ne dura pas longtemps.

Durant tout ce temps, elle s'était occupée à faire quelque chose. Elle avait réprimé. Elle continuait de réprimer. Froidement. Mais cela lui paraissait de plus en plus difficile. Alors lorsqu'elle eu tout rangé, que la dernière chose fut à sa place, elle laissa éclater toute sa douleur. Si Pandore avait versé une larme quelques temps plus tôt en retrouvant Matthew, elle se savait incapable de pleurer. Peut-être avait-ce été un coup des dieux pour lui donner une touche de pathétisme. Quoi qu'il en soit elle ne connaissait qu'un seul moyen de laisser libre cours à sa souffrance : relâcher la pression, laisser s'échapper hors d'elle toute la tension qu'elle avait emmagasiné. Et à cet instant précis. Elle explosa. Dans un cri elle laissa éclater l'orage autour d'elle, envoyant des éclairs dans toute la pièce depuis ses paumes, pour détruire tout ce monde parfait qu'elle venait de recréer pour un instant. Ses mains la brulaient tant elle se laissait aller à la destruction, l'électricité trop importante émettant une trop forte chaleur. Si elle n'était pas aveugle, elle aurait vu les murs carbonisé, les chaises renversées, la pièce entière mise sans dessus dessous. Pandore se laissa tomber au sol, recroquevillée sur elle-même, ses mains blessées posée contre sa poitrine, les cheveux vers le sol. Qu'est ce qu'elle avait encore fait ? Pourquoi elle l'avait perdu ? Pourquoi cela faisait si mal ?


©️ Ice
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