Maintenant qu'Isalyne était revenue à la Colonie, une seule chose lui préoccupait l'esprit : renouer des liens forts avec son aîné Cal. La vie avait repris ses droits pour la jeune femme, même si elle ne perdait pas de vue son objectif d'éradiquer la Résistance. Et quand une rumeur circula comme quoi Poséidon en personne cherchait des gens pour l'aider à régler un léger souci familial, Isalyne lança un regard à son frère : c'était l'occasion rêvée pour se retrouver en famille !

Ils se dirigèrent donc tous deux vers l'Oracle, qui leur sortit une prophétie encore plus obscure qu'un trou noir, et la jeune femme dut faire appel à sa mémoire pour la décrypter. La ville ensevelie devait faire référence à Pompéi ou Herculanum, donc le destructeur ne pouvait être que le Vésuve tout proche, donc l'arène devait se trouver dans les environs. Pas dans le volcan, pour un fils de Poséidon, même sous forme spectrale, ce n'était pas tellement son élément, mais probablement dans une des cités ensevelies, celle en l'occurrence où l'arène était encore debout. Un peu comme à Nîmes, en France, où il y avait de temps en temps des reconstitutions de combats de gladiateurs, sauf que cette fois-ci, ce serait à elle et Cal de descendre dans l'arène pour se battre. Et ce repas de midi qui lui restait sur l'estomac... Bon, ça passerait, probablement.

Ils partagèrent leurs théories, qui se retrouvèrent communes, mais il restait un point à décider : le choix du combattant. Et autant Isalyne était prête à descendre, autant elle se doutait que Cal ne verrait pas forcément les choses du même œil, alors qu'ils retournaient à l'entrée de la Grande Maison. Alors qu'ils franchissaient le seuil, Cal lui lança :

Tu te sens comment sista ? Moi, je pète le feu !

Voici Harold, un de nos meilleurs satyre. Je ne doute pas de vous mais je préfère qu'il vous accompagne, lança Chiron alors que la jeune femme allait répliquer, désignant un satyre qui avait déjà son sac à dos de prêt. Avec un sourire, elle lui tendit la main alors que Cal déclarait :

Salut Harold ! Enchanté, je suis Cal et voici ma soeur Isalyne !

Enchantée Harold. Bon, ne traînons pas, Cal va devenir insupportable si on décolle pas rapidement, reprit Isalyne avec un sourire malicieux destiné à son aîné. Après tout, elle avait bien le droit de le taquiner un peu de temps en temps, non ?

Cal attrapa la jeune femme pour la mettre sur son épaule, en sac à patates, avant de répliquer :

Tu me quittes pendant quelques temps et tu me reviens complétement désagréable, je vais revoir ton éducation ma petiote.

Et ils se dirigèrent tous les trois vers l'entrée de la Colonie, Harold trottant tranquillement derrière Cal et supportant sans broncher les protestations véhémentes d'Isalyne, avant qu'elle ne soit déposée par son aîné qui déclara :

Allons à l'aéroport, prenons un vol et allons directement à Naples sans passer par Rome, nous devons aller là-bas le plus rapidement possible.

C'est le plus simple, effectivement, renchérit Harold. Et y a même moyen d'avoir un petit avion pour nous, même si je préfère le plancher des vaches... Mais ne traînons pas.

Et Isalyne ne put que hocher la tête pour montrer son assentiment, avant de repartir direction l'aéroport et réfléchissant à ce qu'il pourrait se passer une fois là-bas. L'Italie et la Grèce étaient considérées comme des berceaux à monstres, ils y seraient beaucoup plus forts qu'à Manhattan - quoiqu'ils puissent quand même faire assez de dégâts même déracinés - il faudrait donc être prudent. En sortant de la Colonie la jeune femme fut quelque peut surprise de voir le taxi des trois folles qui les attendait bien sagement, prêt à démarrer en trombe. Lançant un regard à Cal et Harold, elle s'approcha du taxi et toqua à la vitre :

Bonjour ! Moyen que vous nous emmeniez à l'aéroport s'il vous plaît ?

Pas de problème, fille d'Hermès, répondirent les Parques - car il s'agissait d'elles - en chœur. Vous paierez ensemble ou séparément ?

Je paierai, si vous y allez vite, répliqua Isalyne avec un sourire avant d'ouvrir la porte du taxi à Cal et Harold et de les suivre. Direction l'aéroport, yipeeee !

Avec un sourire à la fois satisfait et amusé, Isalyne avisa son frère qui mit un genou à terre quand le taxi les eût emmenés à l'aérodrome et après que Cal lui eût lancé :

Isa ... la prochaine fois qu'on prend le taxi, on en prend un moins ... remuant !

On verra si t'es sage, répliqua la jeune femme en se dirigeant vers le petit avion affrété pour eux grâce à Harold. Comment avait-il pu faire son compte ? Bonne question, mais l'important était d'avoir un moyen de transport à peu près sûr pour se rendre à Naples.

Alors qu'ils montaient dans l'avion, Cal, qui avait repris quelques couleurs, se tourna vers sa cadette et lui lança avec un sourire :

On parie combien qu'il va y avoir une couille pendant le trajet ?

Parle pas de malheur. Pis bon, Zeus va pas péter une durite alors qu'on va éviter une catastrophe de plus, si ?, répondit Isalyne en aidant le satyre à monter.

Quand elle entendit le tonnerre gronder au loin, elle ne put retenir un soupir d'exaspération et regarda le ciel avant de lancer :

Chais pas si tu m'entends, papa, mais si tu peux calmer le patron le temps qu'on se rende à Naples ce serait cool. Personne ne tient à finir comme un barbecue Mongol !

Le tonnerre gronda encore un peu avant de s'arrêter, menant la jeune femme à sourire :

Merci pap's. Promis, je ne te décevrai pas.

Elle alla ensuite s'installer pour le décollage, imitée par Harold puis par Cal, le premier indiquant au pilote d'un signe qu'il pouvait y aller. Et en quelques minutes, l'avion décolla, direction Naples. Pourvu que Zeus ne s'énerve pas, pourvu que Zeus ne s'énerve pas... Pitié.

Le vol se passa sans trop d'encombres, au grand soulagement d'Isalyne, d'Harold et de Cal, qui ne put s'empêcher de se jeter vers le sol pour en apprécier la présence, sous le regard dubitatif de sa cadette et celui, mort de rire, d'Harold qui dut s'éloigner pour rire à son aise avant de revenir les larmes aux yeux. Ce fut le moment que Cal choisit pour se relever avec le peu de dignité qui lui restait, et se dirigea vers un magasin où il acheta une carte qu'il présenta à ses deux compagnons d'infortune :

Nous sommes ici. Donc, nous avons Pompéi qui est là ... Herculanum est ici et l'autre bled, là. On commence par lequel ? Je suis tenté de dire Pompéi mais avec la tonne de visiteurs, je suis pas sûr de pouvoir faire ça dans la discrétion.

L'autre bled s'appelle Stabies, répondit Isalyne en regardant la carte avec attention. Pour Pompéi en journée c'est mort, Herculanum c'est moins chaud pour y accéder mais y a quand même un peu de peuple... Le plus simple serait de faire Stabies, Herculanum, Pompéi. Par ordre de fréquentation par les touristes, ça nous ferait finir à Pompéi dans la nuit, je suppose que c'est le moment qu'il choisit pour faire ses combats de gladiateurs. Au cas où des mortels verraient à travers la Brume.

Elle s'attarda sur la ville de Stabies et réfléchit au moyen de s'y rendre le plus rapidement possible :

Y a peut-être moyen qu'on prenne un taxi, ou alors... ouais non, je ne pourrai pas vous porter tous les deux avec mes chaussures volantes, j'ai pas pensé à prendre d'autres paires, grimaça-t-elle avant de se tourner vers son frère et le satyre. Quelqu'un a une autre idée ? Si possible rapidement, histoire qu'on ait le temps de finir à Pompéi ce soir.

Cal se décida pour le taxi, qui roula à une allure beaucoup plus raisonnable, ce qui le poussa à lancer un regard moqueur à sa cadette, qui préféra l'ignorer au lieu de s'énerver alors qu'ils se dirigeaient vers le centre-ville. Une fois arrivés à destination, Cal se rendit dans un établissement, laissant Isa et Harold tous seuls pendant quelques minutes avant de revenir avec un air triomphant sur le visage et des clés de voiture dans une main. Il lança à Harold interloqué :

Bah quoi ? Tu n'es pas le seul à avoir trempé dans la mafia ! J'adore la mafia italienne, ils ont un sens de la famille très poussé ! J'ai adoré apprendre l'italien, je me souviens, elle avait une paire de seins magnifique !

Il lance un regard à Isalyne qui le fusilla du regard sans dire un mot, le suivant ensuite vers une petite citadine qui les attendait bien gentiment. Au moment de grimper derrière le volant, Cal s'expliqua :

Avant que tu ne poses la question, ils me devaient un service.

Pas sûre d'avoir envie de savoir, grommela Isa alors qu'il démarrait la voiture en trombe, les menant rapidement à Stabies, qui comme prévu était beaucoup moins peuplée en terme de touristes que ses deux autres villes compagnes d'infortune. Une fois arrivés, Cal demanda à sa cadette :

On en a pour combien de temps à ton avis ? 2 heures ?

Moins si on trouve un plan qui nous mène directement à l'arène, répondit-elle en se dirigeant vers un plan des ruines. Bon, au moins elle est dégagée, y aura pas à creuser... C'est sur la droite en partant d'ici, on pourra pas la rater.

Et elle s'engagea dans la direction indiquée par le plan, en espérant que le destin continuerait à les laisser tranquilles le temps de la mission. Et ce Vésuve en fond... brrr, Isa était moyen rassurée à l'idée d'être à l'ombre de ce géant...

Alors qu'elle réfléchissait un peu plus, peu convaincue par sa propre idée, Cal lança :

On est d'accord que notre spectre est un roi ?

Harold hocha la tête, Isa haussa un sourcil et attendit la suite de l'idée de Cal :

Et on sait que très souvent, ces personnes sont imbues de leur personne, en même temps, c'est normal, ils sont à la tête de leur royaume alors pourquoi diantre notre souverain irait se planquer dans une ville pas connue ? Quitte à établir une planque, autant faire ça dans un lieu plongé sur les projecteurs ! Un endroit plein de merveilles ! On fait fausse route, quitte à aller dans un endroit, allons à Pompéi, en plus, le Colisée est à l'extérieur de la ville, peu de personne le fréquentent. Sinon, faudra sauter du haut du Vésuve mais j'ai encore une autre idée si celle de Pompéi n'est pas bonne.

La Sentinelle hocha la tête avec un sourire : c'est qu'il réfléchissait, le frangin, quand il voulait ! Mais il fallait faire vite : la nuit n'allait pas tarder à tomber, il valait mieux arriver à l'arène avant qu'elle n'arrive pour ne pas être la proie des monstres. Elle héla donc un taxi qui devait les emmener au plus vite à Pompéi, à cette heure-là ils allaient commencer à vider l'endroit de ses touristes. Et cette fois, pas question de faire rendre ses tripes à Cal.

Le taxi les emmena effectivement rapidement jusqu'à Pompéi, pile à l'heure de la fermeture du site antique. Alors que le flot de touristes sortait de l'endroit, Isalyne fit signe à ses deux compères d'attendre patiemment. Et dès que le vigile se fut éloigné après avoir refermé la grille, elle l'escalada et aida Harold à faire de même. Il était temps...

Merde. Merde, merde, merde et remerde. C'était trop beau pour durer, voilà pas que des chimères - pas une, ni deux, mais des dizaines, saloperie - sortirent de l'ombre pour les transformer en chiche kebab. Aussitôt Isalyne se mit en position alors que son frère bougonnait :

Non sérieux ? Mais merde ! Vous avez pourri mon chrono les mecs ! On avait dit 12 heures sans emmerdes ! Et là il est quelle heure ? 8 heures ! C'est pas réglo !

La Sentinelle lança un regard vers le ciel, comme pour vérifier que papy Zeus n'était pas responsable de ce déluge de chimères sur leurs tronches. Pas de tonnerre, ni d'éclairs à l'horizon, mais il devait bien se marrer quand même. Et les chimères n'étaient pas les monstres les plus faciles à abattre, donc pas le temps de faire dans la dentelle. Elle lança un regard ensuite à son frère, qui lui lança :

Isa ! Je lance l'opération "Foudre de Zeus dans ta face !

Oh le rêve. La plus belle électrocution du monde allait se dérouler sous les yeux d'Isa et de ses camarades d'infortune. Elle chercha donc de quoi alimenter l'opération, et fort heureusement, les fontaines les plus proches fonctionnaient allègrement. Isa dut se concentrer pour faire sortir une certaine quantité d'eau pas négligeable des bassins, en rompant ces derniers, pendant que Cal et Harold s'occupaient des chimères. La voix de Cal finit d'ailleurs par lui lancer :

Tu t'en sors sista ?

Quelques secondes encore et après envoie la sauce !

Elle détruisit le dernier bassin à proximité ; une immense flaque vint inonder le sol sous les pattes des chimères, et elle eut le réflexe de se mettre sur un endroit non conducteur avant de tomber à genoux, essoufflée et vidée de toute énergie. C'était cool comme pouvoir, mais assez énergivore... Pas bon pour la planète ça. Plus qu'à espérer que ça les calme une bonne fois pour toutes.

Isa n'attendit pas l'injonction de son frère pour se mettre à l'abri, il lui restait encore un peu d'instinct de survie pour se mettre sur un truc non conducteur, avant de tomber à genoux d'épuisement. Elle prit la peine de relever la tête pour voir son frère griller toutes les chimères avec son épée électrique avant d'être propulsé dans la boue et ces dernières se transformer en poussière dorée, et ne put retenir un rire quand Cal lança :

J'aime quand ça fait boum.

La jeune femme ne répondit pas, se mettant sur le dos pour reprendre son souffle, sans plus se préoccuper d'Harold ou de Cal. Au bout de quelques secondes, elle lança à son frère sans se relever :

Et maintenant, on fait quoi ?

Elle dut fermer les yeux pour faire passer la nausée qui la prenait ; comme elle ne maîtrisait pas encore son pouvoir, c'était facile pour elle de se vider totalement de son énergie en l'espace de quelques secondes d'utilisation de son pouvoir. Promis, la prochaine fois, elle ferait plus attention.

Elle mit trois bonnes minutes avant de se remettre debout, regardant autour d'elle si elle voyait les pattes de chèvre d'Harold dépasser quelque part, et finit par le dénicher derrière un rocher, tremblant comme une feuille mais en un seul morceau. Elle alla le chercher avant de retrouver son frère couvert de boue, et lui tendit la main en souriant :

Allez, ne traînons pas, on a un roi déchu à ramener à la raison. On prend un peu de nectar et d'ambroisie et on repart comme en 40.

Elle enleva un peu de la boue qui couvrait son frère avant de le regarder dans le blanc des yeux :

Promis, dès que c'est fini, on va faire un saut au spa ou au hammam, ça nous fera le plus grand bien !

Bon, effectivement, Cal n'était pas frais. Mais alors pas du tout. Aussi Isa eut-elle un pincement au cœur en le voyant dans cet état dû au contrecoup de l'utilisation de ses pouvoirs. Mais elle retrouva un léger sourire quand il lui lança :

Pff, tu ne connais rien au style ! C'est swag d'être couvert de boue, spèce de néophyte de la mode mythologique !

C'est que donc il n'allait pas si mal que ça pour balancer une réponse pareille à son offre d'aller au spa quand ce serait fini. Elle s'épousseta en soupirant, alors qu'il se mettait à courir après avoir annoncé qu'il avait une idée, et elle le suivit pour arriver en même temps que lui sur le forum, l'entendant lancer son idée :

Pour un roi grec, vaudrait mieux chercher sur le forum grec de la cité non ? Je suis con de ne pas y avoir pensé.

Alors là, il y avait de quoi être surpris pour Isalyne, qui resta interdite pendant que son frère cherchait un trou quelconque. Mais... Comment ? Elle ne doutait pas de l'intelligence de Cal, loin de là, mais comme il montrait toujours sa facette facétieuse, ce n'était jamais évident de savoir quand est-ce qu'il pouvait avoir un trait d'esprit.

Elle le suivit donc dans les égouts, et ils y restèrent un petit moment avant qu'elle ne remonte, un peu déçue de ne pas y trouver de ruines qui pourraient rappeler l'agora, quand elle eut à son tour une illumination :

Minute... Le forum, c'est la version latine de l'agora non ? Avec un peu de chance, ça se passe là-bas, dit-elle en désignant le forum. Bougez pas, je vais voir. Si je remarque quelque chose, je crie.

Et elle se dirigea vers le forum d'un pas décidé ; il n'était pas dit que ce fichu roi n'allait pas rester tranquille très longtemps, plus vite ils le trouveraient et plus vite ils pourraient rentrer. Le tout sous le Vésuve, susceptible d'exploser à tout instant...

En arrivant sur la place du forum, Isalyne s'attendait à un signe comme quoi elle était sur la bonne voie. Mais le silence qui persistait lui fit rapidement comprendre qu'elle s'était trompée, et la voix de Cal ne put que le confirmer :

On n'est toujours pas au bon endroit. On a manqué quelque chose, ce n'est pas possible !

Lasse, Isa posa un genou à terre pour réfléchir plus posément, alors qu'une nouvelle vague de nausées la prenait. Mais qu'est-ce qui lui prenait enfin ?!

Elle attendit quelques instants le temps que ça passe, et la voix de Cal se fit entendre à nouveau, mais cette fois pour lancer un défi :

Espérons que ça marche, venez les petits, tonton Cal vous attend !

Mais qu'est-ce que t'as foutu ?!, paniqua la jeune femme en se relevant et se tenant prête à se battre. Papa, je t'en conjure, fais en sorte qu'on s'en sorte et vite, songea-t-elle en regardant autour d'elle et notamment le Vésuve avec angoisse...

Nan mais rien à faire. Quoi qu'ils décident de faire, ils faisaient fausse route. Et Isa sentait les nausées la reprendre, alors que la grenade de Cal se contentait de faire de la poussière sur les flancs du volcan. Elle grimaça quand Cal lança :

Si mon plan marche pas, je ne vois pas du tout comment trouver l'entrée, je suis à court d'idées.

Isa regarda le volcan endormi, réfléchissant. La prophétie parlait d'un acte stupide à faire pour découvrir où se planquait le roi déchu, et l'idée de se jeter dans le volcan était celle qui se rapprochait le plus du concept de "truc stupide à faire". Une fois les nausées passées - jusqu'à la prochaine fois, elle se redressa et regarda le volcan avant de reprendre :

Cal ? On est d'accord que sauter là-dedans, c'est stupide et irréfléchi ?

Elle attendit la réponse avant de conclure :

Hé bien, j'ai pas de meilleure idée, donc on y va.

Et elle se dirigea vers le volcan, en priant son père et les dieux de faire en sorte que ça se passe relativement. Elle n'avait qu'une envie, c'était de rentrer à la Colonie et se poser pendant quelques jours, alors plus vite ils tenteraient le diable, plus vite ils trouveraient le roi déchu, plus vite ils rentreraient.