Ca y est... on y etait... Ce fameux jour que nous avions fixé. La journée commença et se déroula normalement, jusqu'au soir où je reçu Lia, Morigan et Myria dans mon bureau, à la Grande Maison.

Merci à vous trois. Il y a deux jours quand je vous ai prévenu de cet échange, j'avais peur que vous n'alliez en parler à d'autres, voir que vous vous opposiez à cette réunion. Donc je vous remercie de me montrer que j'ai eu raison d'avoir confiance en vous trois. Maintenant avant que nous allions à ma voiture, j'aimerai vous prévenir: la tension risque d'être omniprésente là-bas, ne cédez pas à leurs éventuels attaques verbales et n'en faites pas non plus, d'accord ? Je sais que vous ne le ferez pas mais je préfère clarifier les choses pour être sûr.

A la base je comptais y aller seul, mais après réflexion, je me dis qu'avoir au besoin sous la main des éventuels témoin de l'attaque de la Colonie, une personne ayant été comme moi torturé au QG de la résistance (Morigan) et ne serait-ce que des gens pouvant m'appuyer était une bonne chose. Et puis ils étaient tous trois un minimum diplomates, ça ne pouvait que bien se passer.

Je me levai alors de ma chaise et les invitai à me suivre. J'allais à la cellule où était retenue Adriane et vint lui dire de venir. Adriane avait été capturé peu de temps après que je libère Sora, malheureusement je n'avais pas pu libérer Adriane plus tôt car toute la Colonie l'avait vu et la réunion devait rester secrète, or si je la libéré, j'aurai du répondre à beaucoup de question et donc parler de la réunion pour la paix. J'avais bien traité Adriane, elle avait eu un bon lit, de l'eau et nourriture en quantité, de quoi s'occuper, et même de la visite. Mais encore une fois je n'avais pas pu faire plus sans susciter des questionnements auxquels je n'aurais pu répondre.

On se dirigea alors Lia, Myria, Adriane, Morigan et moi vers ma voiture qui se trouvait caché en dehors de la Colonie. On roula un moment jusqu'à New York où enfin on arriva au Glory & Gore. Un fight club dans lequel j'avais déjà passé quelques soirées, mais ça aussi c'était quelque chose d'assez secret... Cela faisait un très bon terrain neutre, parfait. Je poussai les portes et entrai alors dans le fight club...

Matthew avait haussé un sourcil bien haut, à l’annonce de Cyril. Des pourparlers ? Avec la Colonie ? Il avait reconnu là l’œuvre de Warren et il avait souri. Enfin des actes. Enfin peut-être une paix dûment méritée. Néanmoins, il nota que Cyril ne mentionna pas la présence du demi-dieu, sans doute dans le but de ne pas froisser Alice. Il lui jeta un regard, espérant qu’elle saurait ne pas tout gâcher. Cette paix, ils en avaient besoin. Mais il connaissait la haine de son amie envers les Alliés et il doutait que cet armistice ne l’enchante particulièrement.

Ils finirent par arriver au Glory and Gore et ils entrèrent. Matthew jeta un regard à Megara, un peu tendu, au souvenir de leur nuit passée, puis à Alice, prenant soin de chasser l’air coupable de ses traits. Cette réunion s’avérerait plus tendue que prévue. En plus, la non-présence d’Adriane le surprenait. Elle était, elle aussi, en faveur de la paix. Alors pourquoi n’était-elle pas là. Ses questions s’évanouirent quand il la vit rentrer avec Warren. Il l’interrogea du regard, l’observant sous toutes les coutures pour s’assurer qu’elle allait bien. Elle les rejoint et dit :

- Bien. Merci à Warren pour ne pas m'avoir trop torturée... Mais passons aux choses sérieuses peut-être.

Matthew écarquilla les yeux et fixa Warren avec incompréhension. Comment ça, pas trop ? Il sentait son envie de paix s’effacer un moment, au profit d’une rage sans nom. S’ils n’avaient touché ne serait-ce qu’à un cheveu de la tête d’Adriane, ils ne repartiraient pas d’ici vivant. Il se mit alors à observer les Alliés pour les jauger. Il reconnaissait la rouquine, qu’il avait déjà affronté. Morigan, qu’il ignora avec application. Myria avec qui il échangea un regard gêné et Warren qu’il interrogea des yeux. Tous ces Alliés, il les connaissait, et il ne doutait pas qu’avec Alice, Adriane et Cyril, ils pouvaient facilement prendre le dessus.

- Va falloir qu'on m'explique sérieusement pour Adriane avant que je considère ces pourparlers comme nuls et non avenus.

Cyril ne fit que compléter sa pensée. Il voulait la paix, plus que tout. Mais, si Adriane n’avait été ne serait-ce qu’effleurer… Il garda obstinément le silence, attendant patiemment leurs explications, prêt à démarrer au quart de tour.

Il y a une semaine, j'étais partis chercher à la Colonie Sora qui s'était faite capturer sous mes yeux par Warren et Dionysos, je l'avais alors ramené au QG et elle porta un message que Cyril nous transmis: il s'agissait d'une demande des alliés pour une réunion qui se voulait secrète et qui aurait pour but d'obtenir éventuellement la paix. Connaissant Cyril je me doutais bien qu'il allait accepter... mais au fond de moi je ne voulais pas cette paix, pas avec ces morveux protégeant les dieux malgré tout.
Mais je ne voulais pas compromettre cette paix qui pouvait avoir lieu. Je ne voulais car je savais que c'était le souhait de Cyril, ainsi que de Matt et de Sora. Ainsi beaucoup des nôtres voulaient la paix, bien que certains comme moi y étaient opposé, la Colo restait dans son coin et tout se passait bien, la Colo défend les dieux contre nous ? On les tue. Point. C'était comme ça que cela devait se passer. Mais bon encore une fois je n'étais pas seule à décider malheureusement.

Quand nous arrivâmes au Glory & Gore, une sorte de bar/fight club dans une ruelle de New York, mwouais c'est un terrain neutre comme un autre, je fus surprise par trois choses: Adriane, Warren et Megara. WOW ! Alors déjà d'où la colonie retenait Adriane ?!!! Et ensuite putain j'aurais du voir le coup venir ! La paix etc c'était forcément une idée à la con de Warren ! Et pour Megara... là c'était le coup de trop. Des mois après nos dernières "retrouvailles" lors d'un entretien d'embauche particulièrement difficile émotionnellement et après plusieurs semaines à déprimer en grosse partie pas SA faute, là c'était vraiment de trop...

Bien. Merci à Warren pour ne pas m'avoir trop torturée... Mais passons aux choses sérieuses peut-être.

Cyril tiqua alors et répondit du tac au tac:

Va falloir qu'on m'explique sérieusement pour Adriane avant que je considère ces pourparlers comme nuls et non avenus.

A finalement ça s'annonçait pas si mal enfaite ! Mais bon mon esprit ne pensait plus à la Colonie ou à la paix mais à Meg... putain qu'est-ce qu'elle foutait là... sérieux moi qui pensait réussir à semer le doute dans l'esprit de mes collègues pour qu'au final la paix avec la Colonie ne soit qu'une vague idée, là c'était compromis... Mais pour au moins servir à quelque chose je fis danser les ombres autour de nous pour intimider les émissaires de la Colonie en face de nous. Après tout Cyril avait raison: si Adriane avait été torturé ça allait chauffer.

///

Warren:

Je regardais l'assemblée devant nous après qu'Adriane ait dit ça et Cyril répondit ceci. Mais... pourquoi avoir dis ça ? Et eux pourquoi prennent ils cela sérieusement ? Même Matthew me dévisage, ne comprenant pas, et à juste titre car je n'avais rien fais, de mauvais en tout cas.

Nan mais vous déconnez j'espère ?! Vous me croyez assez stupide pour proposer une réunion en vue de la paix et torturer une de vos lieutenantes juste avant ?

Je regardai les ombres d'Alice commencer à s'agiter et continuai de parler:

Si vous avez un minimum de jugeote vous n'avez même pas besoin de demander confirmation à Adriane pour savoir qu'elle fut plus que bien traité ! Quant à toi Alice si c'est pour foutre la merde que t'es venue c'est pas la peine, range un peu tes ombres, tu ne nous impressionne pas.

Et je lançai un regard déçu à Matt l'air de dire "j'espérais que toi au moins tu me fasse confiance", comment avait_il pu penser que j'ai torturé Adriane ? Le chef encore je pouvais comprendre il ne me connaissait pas, mais j'avais moi-même demandé cette réunion alors bon déjà en soit c'était stupide, mais là Matt... lui qui me connaissait... pff...
Je m'assis donc et invitai mes trois accompagnants à faire de même, montrons leur l'exemple histoire qu'ils comprennent que nous ne sommes pas des sauvages.

Maintenant j’espère qu'il est clair dans vos esprits que bien évidement Adriane n'a rien subit, peut on commencer ce pourquoi j'ai demandé cette réunion ?

///

Alice:

QUOI ?! IL A DIT QUOI LA ? JE VAIS LE TUER !! JE VAIS LE.... Oh... Meg... merde arrête de la regarder comme ça Alice... tu perd toute crédibilité... et voilà que je me met à ne rien répliquer et à simplement m'asseoir en jetant des coups d’œils discret à Megara... putain toi... pourquoi t'es là... si t'avais pas été là je l'aurai simplement mis en pièce... ! J'ai à la fois envie de lui sauter dans les bras et de la tuer ! Contente de la voir mais triste en même temps, frustrée et folle de joie,
heureuse et furax... Compliqué ce genre de conflit interne, surtout quand en plus on est face à des gens de la Colonie pour une discussion...

J'étais bien trop abasourdie par la présence de Meg et ce contexte ridicule de "pourparler" pour entendre ce que me dis Cyril. Mais je revins à la situation, hors de mes pensées, quand Adriane revint vers nous et s'assit sur la chaise libre à coté de moi. Je lui lançai un regard de compassion comme disant "salut ! j'espère que ça va toi, content de te revoir" ponctuait d'un léger sourire. Je savais qu'entre elle et moi c'était tout sauf l'amour fou, mais malgré nos différents, je lui avais montré lors de notre mission au Brésil, quand j'étais retourné en arrière pour venir l'aider, que d'une certaine façon elle comptait pour moi.

Si cela est terminé, nous pouvons attaquer le vif du sujet. Nous, la Colonie, demandons un cessez-le-feu avec la Résistance. La guerre entre nos deux camps a fait déjà trop de victimes, évitons qu'il y en ait d'avantage.

Je ris alors de bon cœur, bon certes c'était peut être un rire de méchante Disney... mais tant pis c'était mon rire.

Je crois me rappeler avoir moi-même dit quand j'étais sur le bungalow Zeus, lors de l'attaque de la Colonie, que si vous ne vous mettiez pas en travers de notre route, vous seriez tranquille. Le cessez-le-feu entre nos deux camps est déjà en vigueur tant que vous ne venez pas sur nos terres et ne vous interposez pas entre les dieux et nous.

Et je ris à nouveau. C'est vrai quoi, je ne m'étais pas bouger le c** à venir sur le toit du bungalow Zeus et faire mon long discours pour rien quand même !

Matthew dont les tripes étaient nouées, sentait la concentration d’Alice divaguée et il la vit regarder Megara. Il lui mit une main rassurante sur l’épaule, essayant tant bien que de mal de la réconforter. Mais, il savait que c’était peine perdue. Elle avait bien trop souffert. Soudain, la paix lui parut plus que compromise. Warren partit au quart de tour et hurla presque :

- Nan mais vous déconnez j'espère ?! Vous me croyez assez stupide pour proposer une réunion en vue de la paix et torturer une de vos lieutenantes juste avant ? Si vous avez un minimum de jugeote vous n'avez même pas besoin de demander confirmation à Adriane pour savoir qu'elle fut plus que bien traité ! Quant à toi Alice si c'est pour foutre la merde que t'es venue c'est pas la peine, range un peu tes ombres, tu ne nous impressionne pas.

Le fils d’Héphaïstos lui lança un long regard déçu que Matthew soutint sans broncher. Il estimait qu’il avait le droit d’avoir des doutes. Warren avait été torturé par la Résistance, et bien qu’il soit désormais un presque ami, il savait ce qu’on pouvait faire par vengeance. Oui, ses doutes étaient plus que légitimes. Il fut légèrement surpris qu’Alice ne se jette pas sur lui pour le déchiqueter. Hélas c’était plus à cause de Megara que par self-control.

- Maintenant j’espère qu'il est clair dans vos esprits que bien évidement Adriane n'a rien subit, peut-on commencer ce pourquoi j'ai demandé cette réunion ?

Le ton de Warren indiquait clairement qu’il était agacé. Il s’assied alors que les trois autres firent de même. La tension montait. Bien sûr, c’était tout à fait normal pour des pourparlers sauf qu’un combat entre eux virerait au drame. Cyril prit la parole :

- Relax, Alice. Si y a besoin, tu vas prendre l'air ou je t'assomme. Quant à toi, jeune fille, évite de jouer avec nos nerfs en balançant des vannes comme ça. Je te dois des excuses je crois. Bon, parlons affaires et cessons de tourner autour du pot.

Adriane grimaça au regard de Cyril alors qu’Alice ne réagit même pas. Myria s’approcha de Warren en lui jetant un regard froid. Elle posa une main sur son épaule, et Matthew savait qu’elle utilisait son pouvoir. Il ne dit rien, se contentant d’observer la reine des neiges.

- Si cela est terminé, nous pouvons attaquer le vif du sujet. Nous, la Colonie, demandons un cessez-le-feu avec la Résistance. La guerre entre nos deux camps a fait déjà trop de victimes, évitons qu'il y en ait davantage.

Alice sembla sortir de sa transe et rit de bon cœur alors que Matthew aurait voulu lever les yeux au ciel. Il savait que son amie ne voulait pas compromettre intentionnellement la tentative de paix, mais il sentait venir le discours qui ne plairait pas aux Alliés.

- Je crois me rappeler avoir moi-même dit quand j'étais sur le bungalow Zeus, lors de l'attaque de la Colonie, que si vous ne vous mettiez pas en travers de notre route, vous seriez tranquille. Le cessez-le-feu entre nos deux camps est déjà en vigueur tant que vous ne venez pas sur nos terres et ne vous interposez pas entre les dieux et nous.

Matthew retint un soupir. Heureusement qu’Alice n’était pas diplomate. Elle serait vraiment nulle. Le discours était correct mais le ton utilisé… A revoir. Il choisit d’ailleurs ce moment pour prendre la parole.

- Si on est ici, c’est qu’on veut tous la paix. Et la Colonie n’est pas notre ennemie. Néanmoins, jamais on n’arrêtera la guerre engagée contre les dieux. On ne vous veut aucun mal, et cette Guerre n’est pas la vôtre.

Il laissa un temps avant de reprendre :

- Je sais que ça ne sera pas facile, mais nous vous demandons d’oublier le passé et vous n’entendrez plus parler de nous.

Warren

Nan mais je rêve ? Cette foutue fille d'Hadès remue le couteau dans la plaie en rappelant les événements de l'attaque ?? De plus on pourrait presque croire que ceci est de notre faute... Matthew tenait à peu près le même discours visiblement, bien qu'il était plus diplomate et y mettait les forme. Après tout ils disaient la même chose: on s'occupe des dieux, nous touchez pas on vous touche. Je secouai alors doucement la tête et serrai les dents avant de me pencher un peu sur la table pour leur dire:

Ecoutez attentivement ce que je vais vous dire: je suis ici pour obtenir la paix entre nos deux camps et je serais prêt à beaucoup de sacrifices et de concessions, mais ne me demandez pas d'abandonner l'Olympe à son sort sans réagir. Convainquez moi que la destitution des dieux est nécessaire, convainquez moi qu'ils doivent partir et là peut être qu'on trouvera un terrain d'entente. Peut être même vous proposerais-je mon aide. Mais quand bien même cela se ferait, cela serait sans violence. Les dieux sont ce qu'ils sont mais si vraiment vous pensez valoir mieux qu'eux montrez l'exemple en étant diplomate. Ils n'accepteront peut être pas de partir mais au moins vous leur montreriez que vos revendications sont plus importante qu'une vulgaire vendetta personnelle.

Alice

Je pouffai de rire en écoutant ce qu'il dit. Nan mais il rêve là non ? Négocier ? Avec les dieux ? C'était d'un ridicule, comme un mec avec le charisme d'une huître et les idées d'un caillou pouvait avoir le privilège de négocier avec nous ? Sérieux Cyril laisse moi les buter qu'on en parle plus pitié je m'ennuie à en crever là ! Tandis que je roulai des yeux je recroisai le regard de Megara, et merde... allez arrête de la regarder, t'as dis que t'en avais plus rien à faire d'elle hein ?

Malgré sa tentative pour calmer le jeu, Warren ne parut pas satisfait de sa réponse. Il serra les dents, visiblement mécontent et leur dit avec fermeté.

"Ecoutez attentivement ce que je vais vous dire: je suis ici pour obtenir la paix entre nos deux camps et je serais prêt à beaucoup de sacrifices et de concessions, mais ne me demandez pas d'abandonner l'Olympe à son sort sans réagir. Convainquez moi que la destitution des dieux est nécessaire, convainquez moi qu'ils doivent partir et là peut être qu'on trouvera un terrain d'entente. Peut être même vous proposerais-je mon aide. Mais quand bien même cela se ferait, cela serait sans violence. Les dieux sont ce qu'ils sont mais si vraiment vous pensez valoir mieux qu'eux montrez l'exemple en étant diplomate. Ils n'accepteront peut être pas de partir mais au moins vous leur montreriez que vos revendications sont plus importante qu'une vulgaire vendetta personnelle."

Alice eut la non-présence d'esprit de pouffer de rire et Matthew lui jeta un regard noir. Les pourparlers étaient déjà suffisamment mal partis pour que la fille d'Hadès n'ait pas besoin d'en rajouter un couche. Heureusement Cyril finit par lui dire tout aussi fermement :

"Alice, je te prierai d'aller dehors si tu n'es pas fichue de faire le moindre effort pour ces pourparlers."

Il faut avouer néanmoins que ce que disait Warren n'avait pas vraiment de sens. S'il avait suffit d'aller parler aux dieux pour leur dire gentiment de dégager, ils ne seraient pas tous présents aujourd'hui.

"Je n'ai pas l'intention de montrer que la Résistance a parfaitement raison. Nous avons notre idéal, et il se passe des dieux. Les mortels "normaux" sont libres de ne pas croire comme de croire, nous voudrions avoir ce droit. Nous voudrions pouvoir nous passer de la tutelle des dieux. Je pense qu'au fond, tu le comprends. C'est pourquoi je pense qu'il est effectivement inutile de nous taper dessus, ça montre juste que ni la Colonie ni la Résistance n'est en mesure de se dépasser pour surmonter nos différences. Et je serai le premier à aller sur l'Olympe sans prendre les armes pour tenter de négocier, de leur expliquer, mais je ne suis pas dupe. Nous ne sommes pas dupes : les dieux tiennent à leurs pouvoirs et ils feront tout pour le garder. Ne crois pas naïvement que nous avons tous notre libre arbitre, même à la Résistance. Nous nous battons pour l'avoir et nous nous battrons jusqu'au bout. Mais cela sans avoir à assassiner des enfants ou des adultes qui voudraient avoir leur vie à la Colonie. Nous avons fait des erreurs, mais vous aussi. Engageons un cessez-le-feu, et je veillerai personnellement à ce que la Résistance le respecte."

Ce à quoi Adriane renchérit calmement :

"J'y veillerai aussi. Je ne vous ai jamais voulu aucun mal, vous êtes libres de le croire ou non mais c'est la vérité. Pour la plupart d'entre nous, nous voulons juste nous débarrasser des dieux. Ils nous ont fait trop de mal. A tous. Et il serait temps que vous le voyiez aussi."

Matthew choisit ce moment pour regarder Warren dans les yeux.

"Warren, nous avons déjà eu cette discussion. Tu m'as dit que tu respectais notre idéal. Adriane a raison quand elle dit que la plupart d'entre nous ne vous veulent aucun mal. Tu sais aussi que la plupart des dieux ne sont pas des enfants de coeur. Mais, on est pas ici pour vous convaincre de quoique ce soit, on veut juste cesser les boucheries. Tout comme toi."

Il lève le regard vers les autres alliés présents :

"Tout comme vous."

Alice

J'avoue ne pas, mais alors pas du tout, aimé le ton qu'avait Cyril envers moi, je ne relevai pas et laissai couler. Peut être en parti parce que j'avais un peu la tête ailleurs mais aussi parce que si je commençai à m'énerver je risquai de faire beaucoup de dégâts et j'en connais qui n'auraient pas apprécié malheureusement... Pff quels bande de clampins on fait à demander "Oh la paix la paix la paix" je vous en fouterai de la paix ! On a déclenché une guerre contre les dieux. Une GUERRE, on les a pas juste défié au bowling quoi merde ! Après me dira-t-on "Oui mais là c'est la paix avec la colonie blablabla..." pff je vous jure...

Warren

J'eu un léger sourire satisfait quand enfin je cru percevoir un réel avancement dans ces négociations. Je lançai un regard de compassion à Matt pour lui signifier que j'étais d'accord avec ce qu'il disait. Notre forme d'amitié ne venait pas de rien: nous étions en un sens très semblables lui et moi.

Cyril, nous n'avons jamais voulu attaquer en aucune façon la résistance. Quand vous êtes venue nous attaquer, une équipe de riposte à simplement était envoyé pour récupérer les prisonniers dans votre ancienne base. Et nous ne disposons d'aucun espion chez vous nous.

Je me levai ensuite et lui tendis la mains.

En tant que directeur par interim, je prend la responsabilité d'un cessez-le-feu de notre coté. N'impliquant bien sûr pas la légitime défense je pense que nous saurons d'accord sur ce point non ?

Par légitime défense j'entendais évidement que si un résistant ou un allié attaquait l'un ou l'autre, la "victime" aurait bien évidement le droit de se défendre, c'était certainement logique pour tout le monde mais il valait mieux être le plus précis possible quant aux conditions de notre accord.

Alice

Je regardai la main tendu de Warren, attendant le contact de celle de Cyril, signifiant qu'il accepterait. Je soupirai intérieurement car j'étais persuadé qu'au vue du déroulement de la réunion, Cyril allait lui serrer la main. L'Olympe avait intérêt à en valoir le coup parce que si jamais ça foire en qu'en plus on m'interdit de buter ces morveux je sens que je vais tuer tout ce qui bouge autour de moi... En revanche, une chose m'interpella: Warren n'avait aucunement fait mention des dieux ... Il n'a pas exigé que l'on ne s'en prennent pas à l'Olympe ni rien... Il avait peut être quelque chose derrière la tête, mais le fait est que sur ce point nous étions tranquille. Je pris donc la parole:

Avant que tu ne conclus quoi que ce soit Cyril, je tiens à dire que...

Je regardai Cyril, Matt et Adri, il était un ami proche, lui était mon meilleur ami et elle était... une collègue ? Mais un je ne sais quoi faisait qu'au fond je l'aimais bien, et bref je ne voulais pas ruiner ce pourquoi nous étions venue. Je n'étais pas d'accord mais je savais rester un minimum civilisé.

..que je ferais en sorte que personne ne bafoue les termes de l'accord. Pour vous prouvez à tous ma bonne foi: je jure sur le Styx que tant que le cessez-le-feu sera en vigueur, je ne blesserai personne à la Colonie.

Je ne tentai même pas d'esquisser le moindre léger sourire, je venais tout de même de me montrer bien docile pour une fois alors ça serait bien suffisant ! Voilà vous êtes content ? Il y a un an je n'aurai jamais fais ça... mais il faut croire que même moi je peux changer - bon là c'est pas forcément en mieux si vous voulez mon avis - mais je suis sûre que selon eux oui, et ça ça me rend folle !