Aujourd’hui, c’était mon tour d’être de garde à l’infirmerie. Heureusement, ou malheureusement, tout dépend du point de vue, c’était une journée tranquille. Enfin, pour moi, c’était plutôt positif, puisque certains des stocks nécessitaient encore une réorganisation. Ils en avaient vidé pas mal pour soigner les demi-dieux après l’attaque de la colonie, et on avait reçu de nouvelles furnitures, mais on manquait apparemment de temps pour bien les ranger. Ce serait donc ma tâche, en cette journée calme! Et quand je dis calme, c’est dans tous les sens du terme. Pas beaucoup de bruit dehors, un temps calme, une température clémente malgré ce mois de décembre. Bref, de quoi rester au lit avec un bon chocolat, si je n’avais pas été de garde.

Je me mis donc à la tâche, rangeant bandages, onguents et autres au bon endroit afin qu’ils soient accessibles en temps voulu. Une fois ceci fait, je regardais mon travail, les poids sur les hanches. Je pris la direction de l’entrepôt, question d’aller chercher de quoi avoir des extras sous la main, juste au cas. Malheureusement, le reste des stocks était tout aussi piètrement rangé que ce qui se trouvais à l’infirmerie, j’entrepris donc de ranger et classer les fournitures médicales selon ce que l’on m’avait montré à mon arrivée ici. Prenant les quelques boites dont j’avais besoin avec moi, je repris mon chemin vers l’infirmerie. Lorsque j’y arrivais, je poussais la porte un peu trop fortement et je renversais certaines de mes boites. J’eu le temps d’apercevoir un jeune homme du coin de l’œil. Ramassant une partie du stock rapidement, je l’apportais vers les armoires, en laissant une partie au sol. Je retournais tenter de ramasser ce qui restait en le saluant rapidement :

-Désolée du fouilit! Je suis à toi dans quelques secondes, juste le temps de ramasser ceci et d’aller le porter près des armoires. J’espère que je ne t’ai pas fait attendre trop longtemps!

HRPG:

« Non, prends ton temps. J’espère juste être encore en vie, lorsque tu pourras me soigner. Sans vouloir te blesser, j’ai une lame d’enfoncer dans la poitrine. Alors grouille ! »

Alors que je finissais de ramasser les choses au sol, la voix du jeune homme me fit tiquer. Il était sec et colérique… bon, il avait une lame d’enfoncée dans la poitrine, certes, mais je voyais d’ici que ce n’était rien de grave… Enfin, déposant les choses sur une table, j’y reviendrais plus tard, je pris des pansements, de quoi désinfecter et de quoi recoudre – si nécessaire, mais cela ne me le semblait pas – et je me dirigeais vers le jeune homme, déjà allongé sur un lit.

Alors que je m’approchais de lui, je ne pus m’empêcher de l’observer discrètement. Il était visiblement tendu. Mais dans sa situation, qui ne le serait pas? Je remarquais ses cheveux blonds en bataille et son air, l’air de quelqu’un qui a visiblement envie de mordre… je me promis donc de faire attention pendant ses soins pour ne pas risquer son courroux : après tout, ce n’était pas mon genre de vouloir me chamailler.

Je posais le nécessaire sur une petite table à roulette que j’apportais près de son épaule blessée. Je me penchais sur le bras, observant la blessure. Par mesure de précaution, je décidais d’activer mes pouvoirs tout en retirant la lame : ainsi, aucun saignement ne s’en suivrait et je pourrais juger de si des points de suture étaient nécessaires ou pas. Je passais donc à l’action. Je posais une de mes mains sur son épaule, non loin de la blessure, pendant que l’autre retirait la lame, tentant de faire le moins de mal possible à mon patient. Lorsqu’elle fut retirée, j’appliquais ma main libre très en douceur sur la blessure, stoppant net tout saignement. Je posais la lame sur le lit voisin et me penchait pour regarder son épaule de plus proche, tout en m’adressant à lui.

-Voilà une bonne chose de faite… Au passage, je me nomme Mérédith. Et tu es…?