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Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé)
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Sujet: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé) Mer 3 Jan - 10:28
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Vodka may not be the answer but it’s worth a shot
léo & danaé
d e p r e s s i o n
Léo est exceptionnellement à Boston pour proposer ses services à l’une des faculté de l'Université d'Harvard. L’air de New York l’étouffe et lui rappelle toujours des souvenirs douloureux comme sa rupture avec Rheïma, ses affrontements avec Neven ou encore son ancienne vie à la Résistance. Il est totalement décidé à changer de vie mais le problème reste toujours cette nostalgie douloureuse qui l’envahit lorsqu’il se promène dans des lieux de la ville débordés de souvenirs. Les milliers coins de rue lui rappelle des baisers enflammés qu’il partageait avec celle qu’il aime encore. Les parcs lui rappellent les longues promenades où les deux tourtereaux se promenaient main dans la main. Les hôtels lui rappelle les nuits blanches qu’il passait avec elle dont il se souvient encore des mots d’amour soufflés lors des longues étreintes amoureuses. En dehors de ces souvenirs importants qui lui brisent le coeur, il y a aussi des souvenirs qu’il souhaite ensevelir à tous jamais dans l’oublie. Il veut oublier toutes ces choses qui le rendent totalement désespéré comme ses erreurs, ses trahisons et surtout sa malhonnêteté. Son absence de franchise lui a coûté de nombreuses choses comme notamment perdre la femme de sa vie. S’il sait qu’il ne s’en remettra jamais, il s’est cependant fait une raison: il ne doit pas éternellement vivre dans son passé, il doit aller de l’avant. Et c’est vers Boston qu’il a décidé de se tourner avec l’espoir de commencer une nouvelle vie.
Malheureusement pour lui, les facultés sont toutes déjà pleines à craquer. Il n’y a plus de place pour accueillir de nouveaux enseignants ou d’autres types d’employés. S’il veut absolument rejoindre l’Université, il doit venir en temps qu’étudiant et non comme professeur. Même la bibliothèque universitaire ne veut pas de lui. Désespéré, il a décidé de jeter l’éponge sans même essayer de se battre encore. Il n’a plus la force. Alors après une semaine de recherches intensives, il décide de rentrer à New York et de retourner dans sa profonde mélancolie. La veille de son départ pour New York, il décide de faire le tour des bars de Boston, à la recherche d’un remontant. Il a besoin de l’alcool pour oublier tous ses tracas et c’est dans un bar assez simple qu’il a fini par atterir. Le jeune italien enchaîne les verres comme à son habitude, ne sentant même pas l’ivresse arriver. Il est là, assis sur une chaise, seul avec son verre et sa bouteille, comme un homme à l’écart de la société, seul avec ses convictions. Le fils de Notos fait atrocement pitié mais au moins il se sent mieux. Comme tous les clients de ce bar, il est venu chercher un réconfort, une sorte d’épaule sur qui pleurer toute sa souffrance. Si certains hommes se contentent de quelques prostitués pour satisfaire leur morosité, Léo, lui, ne demande qu’à avoir une bonne bouteille de whisky. Inhumaine, il est sûr de ne s’attirer aucun ennui avec une simple bouteille d’alcool. Elle lui sera toujours fidèle, elle.
Et puis au bout du septième verre, il commence à ressentir les premiers effets de l’alcool. Les effets qu’il voulait. Complètement à côté de la plaque, le sourire aux lèvres et les yeux révulsés par l’ivresse, il sent dans cette folie passagère une satisfaction qui le rend matériellement heureux. Il lève les yeux et regarde autour de lui. Les clients ne semblent pas particulièrement être dans un meilleur état que lui. Certains hurlent de rire, d’autres se laissent entraînés par des désirs refoulés en donnant de longs baisers à leurs compagnes. Le regard de Léo s’arrête sur une fille aux cheveux colorés qui vient vers le bar et vers lui. Il sourit bêtement ; cette jeune fille n’a pas du tout le style pour aller dans ce genre de bar. Avec un look pareil, il pense que cette jeune égarée doit croquer la vie à pleine dent. Elle finit par s’installer près de lui. Léo observe le barman en face de lui qui cherche de quoi satisfaire la jeune fille. Il finit par s’adresser à elle:
- C’est moi ou t’as pas l’air du tout à ta place ici ? C’est bizarre, quelque chose me dit que t’as pas la dégaine pour traîner dans des bars aussi pourris.
Il la regarde encore. Ce pauvre idiot n’a même pas reconnu cette chanteuse célèbre qui se tient près de lui alors qu’il a dû la croiser des milliers de fois sur les affiches du métro ou sur les campagnes de publicités. Quel con.
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Danaé
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Sujet: Re: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé) Jeu 4 Jan - 5:12
Vodka may not be the answer, but it's worth a shot
Danaé & Léo
« Riders on the Storm »
Aussi légère qu’une plume, se laissant flotter dans l’atmosphère. Mes mots me mènent loin de la souffrance et le désespoir. Je me laisse porter par le vent comme une plume en l’air, allant vers quelque chose de plus grand. Ces douces paroles résonnaient dans les écouteurs de Danaé. C’est comme ça qu’elle se sentait à ce moment précis. Prête à s’envoler au loin, prête à laisser son âme flotter jusqu’aux nuages. Évidemment, elle ne le pouvait plus, les seules plumes auxquelles elle avait accès étaient celles dont elle rêvait. Mais la vitesse de cette moto sur laquelle elle était lui donnait une bonne poussée d’adrénaline lui faisant un peu oublier ce vide. Les lumières nocturnes défilaient à toute vitesse contre son casque fermé, brillant dans ses yeux grands ouverts. Elle observait la route sur laquelle elle roulait, scène de spectacle noire vide sur laquelle dansaient les voitures et ondulaient les motos. La vitesse lui faisait tournait la tête. Elle avait l’impression d’être presque assez rapide pour pouvoir semer ses problèmes, les laissant derrière pendant qu’elle continuer à rouler à toute vitesse vers sa destination. Une passagère du tourment, c’est tout ce qu’elle était. Une fois de plus, sa vie l’avait menée vers un homme aux intentions douteuses. Une fois de plus elle avait cru à ses beaux mensonges, elle s’était laissé faire avoir par le piège de son regard faussement attentif. Une fois de plus, son cœur était brisé. Et une fois de plus elle tentait de s’échapper, laissant ses roues tracer leur route sur le bitume, vers une destination qui lui était encore inconnue. Peut-être qu’un jour, cette route mènerait au bonheur.
En attendant, elle s’efforçait à refouler difficilement les larmes qui lui montaient à la gorge, se maudissant pour sa naïveté. Danaé, la sirène au grand cœur, toujours désespérée de voir le meilleur de tout le monde. Danaé, toujours prête à se faire détruire, puisqu’au fond, ça donnerait peut-être un jour raison à la haine qu’elle se portait à elle-même. Le monde semblait ne pas l’aimer, lui et l’univers semblaient s’accorder à faire pleurer sur elle les pluies du désespoir. Si même le monde ne l’aimait pas, comment pourrait-elle s’aimer elle-même ? Quelques gouttes de pluies vinrent tomber sur la visière de son casque, bloquant sa vue. Elle n’en était pas dérangée. Quelque chose en elle ne pouvait s’empêcher de penser que maintenant, elle pourrait pleurer sans que ça se remarque. Et c’est ce qu’elle fit, et une fois que la première larme coula sur sa joue, le déluge commença, noyant son nez, ses joues, sa bouche de larmes, et son esprit de pensées noires. Rapidement, on pouvait l’entendre hurler sur l’autoroute, ses cris déchirants l’atmosphère oppressante alourdie par la pluie, couvrant le bruit de l’eau frappant le sol. Chaque cri était libérateur en soi, faisant vibrer ses propres oreilles d’une indépendance neuve. Là, sur cette moto, sur cette route, elle était libre de crier. Elle libérait ses entrailles des jurons qui y étaient coincés depuis si longtemps. Putain qu’elle en avait marre de dépendre des autres, de se faire avoir si facilement par leur égoïsme, d’à chaque fois se retrouver bloquée dans un cercle vicieux d’addiction à la reconnaissance d’autrui. À chaque fois elle en avait marre, et à chaque fois elle recommençait.
Sa route ne l’amena pas au bonheur ce soir-ci, mais dans une allée un peu étroite, le genre dans laquelle les gens étouffent de vivre. Comme si elle ne se sentait pas déjà suffisamment à l’étroit dans sa vie. Dernière lumière nocturne sur son trajet, ses yeux furent attirés par le panneau néon d’un bar mal fréquenté. Il semblait être une location appropriée pour la fin de ses aventures en moto. Ainsi, elle gara celle-ci dans un endroit proche avant de s’approcher d’un pas hésitant du bar. L’ambiance était exactement ce à quoi elle s’attendait, un amas de bruits violents, cris perdus et mouvements frénétiques de gens désespérés par une vie un peu trop cruelle. Se perdre dans la musique, se perdre dans un verre vide. Il y avait quelque chose d’à la fois malsain et tellement tentant à se laisser se noyer dans les vices de l’endroit. Tout n’était qu’un tourbillon hypnotisant offrant la promesse traîtresse de l’oubli. Cette promesse avait de réconfortant ses consonnances du passé, Danaé étant une habituée de ces petits trous à alcool. Elle demanda à son habitude un cocktail cranberry-vodka. La fraîcheur réconfortante de la boisson avait le goût des soirées qu’elle avait oubliées, les nuances de ses douleurs passées. Perdue dans ses pensées, elle se contentait d’observer avec attention chaque variation du bois du bar en sirotant sa liqueur. Le monde était disparu à ses yeux, si bien qu’elle n’avait même pas remarqué le jeune homme à côté duquel elle s’était assise. C’est donc avec un léger sursaut qu’elle accueillit les mots qu’il lui adressa :
C’est moi ou t’as pas l’air du tout à ta place ici ? C’est bizarre, quelque chose me dit que t’as pas la dégaine pour traîner dans des bars aussi pourris.
Un petit sourire germa sur les lèvres de Danaé. Rien de plus charmant que la douce odeur d’alcool de l’haleine d’un alcoolique dans son état d’ébriété. Il y avait une faiblesse visible dans son visage cependant, comme la cicatrice d’un passé qui fait un peu trop mal, l’hésitation et la douleur d’un homme brisé un peu trop souvent. Son apparence affection pour le whiskey en était une autre preuve. Elle était déjà emplie d’affection pour ce garçon égaré, une énième victime d’un destin joueur, comme elle en avait tellement rencontrés durant sa vie. Si elle pouvait l’aider, ne serait-ce que le temps d’une rencontre, elle serait satisfaite. Alors elle s’arma de son sourire le plus radieux dont la chaleur saurait faire fondre même les cœurs les plus gelés, et répliqua :
Ah, j’ai une dégaine à quoi alors ?
Elle rit un peu, avant de reprendre :
En tout cas, toi t’as bien la dégaine d’un alcoolo qui cherche à noyer ses problèmes dans l’alcool. On devrait bien s’entendre, moi c’est Danaé.
Elle accompagna ses paroles d’une main tendue. .
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Sujet: Re: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé) Jeu 4 Jan - 16:58
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Quelque chose en cette fille commence à plaire au jeune homme. Comme à chaque fois qu’il boit et qu’il se retrouve en compagnie d’une belle fille, Léo ressent une forme d’agitation en lui qu’on peut voir comme du désir. Il ne sait pas si c’est lui qui contrôle ce sentiment ou l’alcool qui l’aide ou tout simplement un manque qui refait surface. Pourtant, il ne pleure pas l’absence de femmes dans sa vie. Dans ses longs moments de mélancolie, il y a toujours une femme, malheureuse ou pas, qui lui tombe dans les bras afin de s’abandonner au bel italien juste une nuit, le temps d’apaiser cette envie purement humaine. Mais ce qu’il ressent en réalité n’est simplement que du manque d’affection qu’il transforme en un désir de s’approprier une femme. L’amour est une cette drogue qui le rendait tellement heureux. Au temps de Rheïma, il en consommait tous les jours, jusqu’à en perdre la tête. Au moins, il savait ce que c’était de goûter au bonheur. Et aujourd’hui, il regrette de ne pas avoir assez profité des effets de cette drogue douce qui lui faisait oublier tous ses problèmes. Maintenant, il ne ressent plus rien à part cette absence d’amour. C’est aussi pour cette raison que Léo décide d’arrêter de voir toutes les femmes qu’il fréquente, quitte même à les rendre malheureuses. De tout manière, ce n’est clairement pas la première fois qu’il fait souffrir une femme. Dans ses souvenirs, aucune de ses relations ne se sont bien terminées. Toutes les femmes qui osaient l’effleurer finissaient par mordre la poussière. Le fils de Notos est comme une malédiction que l’on donne aux femmes: c’est une souffrance qui les torture et qui est pourtant impossible à s’en débarrasser. Léo est le vice que l’on souhaite éviter mais qu’on finit toujours par adopter par orgueil.
Toutes ces tristes pensées qu’il osait interpréter lors de ses longs moments de solitude ne l’empêche pas de recommencer à faire le grand séducteur malgré sa piètre allure de dépressif alcoolique. Si le style de la jeune femme l’a quelque peu… surpris, il n’en reste pas moins charmé par son allure authentique. Clairement, si personne ne se charge de la ramener chez elle avant lui, il compte vraiment en profiter.
- Ah, j’ai une dégaine à quoi alors ? En tout cas, toi t’as bien la dégaine d’un alcoolo qui cherche à noyer ses problèmes dans l’alcool. On devrait bien s’entendre, moi c’est Danaé.
Danaé tend la main avec un charmant sourire. Ce dernier doit peut être être contagieux car s’en vraiment comprendre pourquoi, Léo se met lui aussi à sourire - pour la première fois depuis longtemps - de manière sincère. Contrairement aux autre femmes qu’il a croisé lors de ces dernières soirées d’ivresse, la jeune femme a un effet apaisant sur lui. Si son intention envers elle reste le même, il sent que cette fille est différente des autres et il commence réellement à apprécier cela. Voilà bien des mois qu’une femme ne lui a pas fait ce genre d’effet apaisant que cette Danaé lui transmet. Comme quoi, le corps d’une femme peut être moins consolateur qu’un joyeux sourire chaleureux. Un sourire qui a le don de le séduire car il ressemble tellement à celui qu’on peut trouver dans son pays d’origine.
Il prend sa main et y dépose un baiser. Il se rend compte qu’il ne s’est pas comporté de cette manière depuis sa relation avec Rheïma. La douceur de ses gestes avaient disparus avec relation avant de revenir à un moment où il s’y attend le moins.
- Ne le prends pas mal mais je trouve que tu as plus ta place au sein d’une boum pour adolescents ou dans une fête d’anniversaire qu’ici. Cependant, ça me fait plaisir de faire ta connaissance, moi c’est Léo.
Ses problèmes. Il ne sait pas vraiment si c’est le moment de les évoquer. Pour une fois qu’il se sent bien, il n’a pas envie d’en parler. Juste pour ce soir, il souhaite les cacher au plus profond de son être pour passer un bon moment avec cette fille. Mais quelque chose en Dané est persuasif, il ne sait pourquoi pas, mais il a très envie de parler avec elle. Léo n’est pas de nature très bavard mais le contexte de l’alcool et d’une soirée loin de New York le font complètement changer d’attitude. Au fond, c’est pas mal de changer de temps en temps. Il lâche sa main et reprend une gorgée d’alcool. La boisson coule dans sa gorge avec cette chaleur réconfortante qu’il souhaite tellement préserver en permanence. Puis il dépose son verre avant de la regarder dans les yeux, avec un petit sourire en coin, l’air de lui faire comprendre qu’il n’est pas indifférent à ce qu’elle dit et surtout à sa personne.
- Ah bon t’as des problèmes toi ? On dirait pas. Mais vas-y, dis moi tout, juste pour savoir s’ils peuvent être pires que les miens. Parce que je t’assure, poupée, mes problèmes sont vraiment des problèmes difficiles à porter.
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Sujet: Re: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé) Sam 6 Jan - 8:36
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Danaé & Léo
« Our hearts like gold »
Elle connaissait ce regard qui la dévisageait, cherchant dans son sourire une quelconque réponse, une solution aux problèmes qui le hantait. Elle avait des siècles d’expérience pour reconnaître les âmes égarées, et il en était définitivement une. Un de ces garçons immatures qui cherchait toutes les mauvaises choses à tous les mauvais endroits, suivant leur chemin pavé des mauvaises décisions qui les hantaient. Il y avait toujours une faiblesse attendrissante dans leur cœur, une vulnérabilité dissimulée hâtivement par une barbe mal rasée et une attitude faussement confiante. Le piège parfait pour une optimiste éternelle comme Danaé, dont la passion était de libérer au grand jour ces cicatrices qui bâffraient leur corps et leur âme pour pouvoir mieux les soigner. Elle était presque une addicte, tombant toujours pour la tristesse d’un homme en peine, attirée par leur détresse. Plus ils étaient en déni de leur état émotionnel, le mieux c’était. Souvent, ça ne faisait qu’exacerber sa solitude, limitant ses relations à des connections malsaine de dépendance, n’étant pour ces personnes qu’une sorte de pilule de bonne humeur qu’ils pouvaient prendre sans rien avoir à donner en retour. Elle ne le savait que trop bien, mais ce sentiment d’utilité parvenait à neutraliser ce vide en elle, et c’est tout ce qui comptait. En vraie addicte, elle cherchait toujours des excuses pour justifier son comportement autodestructif, incapable d’y remédier.
Elle répondit au sourire du garçon avec une tendresse mal dissimulée, touchée par son apparente sincérité. Il prit sa main tendue pour lui déposer un baiser, et voilà que ça commençait. Elle le dévisagea, laissant son regard caresser cette barbe mal tenue et ces yeux bleus si profonds, si triste, se demandant si elle allait se laisser aller une fois de plus, si elle allait se faire prendre par ce jeu qu’elle connaissait si bien. Leurs petites manigances étaient connues, classiques. Il allait enchaîner avec un petit coup de drague dissimulé tant bien que mal sous la fausse honnêteté d’un compliment, et il allait se croire si intelligent, si charmeur. Et évidemment, elle allait se laisser avoir.
Ne le prends pas mal mais je trouve que tu as plus ta place au sein d’une boum pour adolescents ou dans une fête d’anniversaire qu’ici. Cependant, ça me fait plaisir de faire ta connaissance, moi c’est Léo.
L’inattendu de la réponse mit immédiatement fin à la rêverie penseuse de la sirène, lui arrachant une petite crise de rire sincère. L’abrasivité de la remarque était si surprenamment rafraîchissante qu’elle fit briller le garçon d’un nouvel éclat, rendant immédiatement possible une relation honnête entre les deux, peut-être même une amitié. En une seule petite blague insultante, il avait brisé les clichés du dragueur relou auxquels elle était accoutumée. Elle se reprit de son fou rire en suivant des yeux le verre qu’il buvait, avant de sourire gentiment en réponse à son sourire en coin.
Est-ce que c’est les cheveux qui font ça ? C’est vrai que le rose fluo ça fait pas très mature. J’espère au moins que c’est pas parce que j’ai l’air d’un clown. Et de même, Léo.
Elle accompagna sa dernière phrase d’une tête penchée avec un côté révérencieux facétieux.
Ah bon t’as des problèmes toi ? On dirait pas. Mais vas-y, dis moi tout, juste pour savoir s’ils peuvent être pires que les miens. Parce que je t’assure, poupée, mes problèmes sont vraiment des problèmes difficiles à porter.
S’il savait. Le poupée glissé dans la phrase ne la faisait même plus tiquer, malgré la condescendance du terme. Elle ne doutait pas de la lourdeur des problèmes de Léo, pas une seconde. Mais si il la défiait comme ça, il fallait bien qu’elle réplique. Elle le regarda d’un air joueur :
Laisse-moi finir un autre verre de vodka avant de partir sur des sujets comme ça.
Elle commanda donc un autre verre, qu’elle descendit d’un trait avant de s’essuyer la bouche de manière nonchalante, prenant soin d’apprécier la chaleur dans son gosier. Elle reprit avec un petit sourire satisfait :
J’espère que t’as pas attendu trop longtemps.
Son regard pris un air de défi, avant qu’elle commence à réciter les problèmes de sa vie de manière nonchalante, presque comme une liste de course :
Et méfie-toi des apparences, Léo. Hmm, laisse-moi voir… L’amour de ma vie a été pris dans un accident causé par mes sœurs. Lorsqu’il a survécu, elles se sont chargées elle-même de le tuer et de me battre jusqu’au sang de sorte à ce que je sois incapable de bouger et encore moins de m’enfuir. Depuis, j’ai plus de famille et j’essaie de mon mieux de trouver des manières d’oublier ma tristesse. Oh, et c’est sans compter une liste infinie d’exs manipulateurs et de proches je m’en foutistes, une carrière qui draine le peu d’énergie que j’ai, et vraiment très peu de choses pour me remonter le moral à part ben… ce verre de vodka maintenant vide.
Elle était devenue experte à paraître joyeuse à outrance même lorsque les situations se prêteraient à un minimum de tristesse. Elle pencha légèrement sa tête vers le garçon, avec un sourire qu’elle voulait compatissant, rassurant, et caressa doucement son bras :
Et toi ? J’ai déballé mon histoire en version abrégée, mais sens-toi libre de tout raconter en détail. Je crois que les bars comme celui-ci sont un peu faits pour raconter des histoires tragiques, et je promets que je suis une bonne épaule sur laquelle pleurer.
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Sujet: Re: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé) Mar 6 Fév - 17:20
vodka may not be the answer but it's Worth a shot
Léo & Danaé
- Est-ce que c’est les cheveux qui font ça ? C’est vrai que le rose fluo ça fait pas très mature. J’espère au moins que c’est pas parce que j’ai l’air d’un clown. Et de même, Léo.
Danaé prononce ces mots jusqu’après avoir explosé de rire. L’ambiance lourde de sous entendus que Léo avait eu tant de mal à installer vient de s’éteindre juste à cause d’une petite phrase censée à la base détendre les deux buveurs. Le jeune homme baisse le regard, un peu honteux. Le rire de la jeune femme aurait pu être plus significatif dans une autre situation, après ne dit-on pas d’une femme qui rit qu’elle est à moitié dans ton lit ? En vérité, cette phrase clichée et toute faite n’a absolument rien d’une référence en matière de séduction. En entendant le son de son rire, le bel italien s’est fait à l’idée qu’il ne fera jamais succomber cette mademoiselle à son charme - et il le sait par expérience.
Léo reprend un verre d’alcool dans le seul but de calmer sa petite déception avant de le reposer et de soutenir à nouveau le regard de la jeune femme aux cheveux colorés. A vrai dire en posant cette question un peu indiscrète, il veut se convaincre du fait que, peut être, il existe des personnes sur cette terre qui soient aussi désarmés que lui face aux blessures de la vie. Face aux rires de Danaé et de son accoutrement, il en conclut que l’habit ne fait pas forcément le moine. A cet instant, elle est à l’extrême opposé de Léo en ce qui concerne son look. Ses vêtements partagent d’elle une personnalité à l’apparence extravertie qui se remarque par le port de couleurs absolument fantaisistes et emprunts de joyeusetés. Le fils de Notos, quant à lui, ressemble presque à un mendiant avec ses vieux vêtements gris qui n’ont l’air que d’être de pauvres haillons. - Laisse-moi finir un autre verre de vodka avant de partir sur des sujets comme ça.
Un sourire se dessine sur son visage. Décidément, cette jeune fille est exquise, dommage qu’il soit à présent certain de ne jamais l’avoir. Il la regarde tranquillement boire son verre avec des yeux tendres, presque impatient de connaître les raisons de sa venue dans ce bar.
- J’espère que t’as pas attendu trop longtemps. Et méfie-toi des apparences, Léo. Hmm, laisse-moi voir… L’amour de ma vie a été pris dans un accident causé par mes sœurs. Lorsqu’il a survécu, elles se sont chargées elle-même de le tuer et de me battre jusqu’au sang de sorte à ce que je sois incapable de bouger et encore moins de m’enfuir. Depuis, j’ai plus de famille et j’essaie de mon mieux de trouver des manières d’oublier ma tristesse. Oh, et c’est sans compter une liste infinie d’exs manipulateurs et de proches je m’en foutistes, une carrière qui draine le peu d’énergie que j’ai, et vraiment très peu de choses pour me remonter le moral à part ben… ce verre de vodka maintenant vide.
Une vie outrancièrement pourrie. Le regard de Léo se perd dans son verre et il se met à admirer le reflet pâle de ses yeux dans la substance qui le maintient en vie. Il y voit des prunelles bleues qui ont perdu toute leur éclat d’antan. La vie l’a suffisamment malmené pour qu’elle efface la clarté d’espoir que ces yeux reflétaient avant d’arriver en Amérique. Ces yeux clairs, si rieurs, à l’allure égale à la couleur de la mer Méditerranée et reflétant les brins de lumières du soleil n’existent plus. Ils sont devenus si inquiétants, sans chaleurs, foncés, comme si la profondeur de son âme est retenue dans les abysses d’un inconscient inexprimable et n’y laisse que miroiter une douleur insoutenable. Il relève le regard et croise celui de Danaé. Un sourire joyeux se forme sur ses petites lèvres et dessine à l’apparence, un grand paradoxe avec son histoire. Il se demande clairement comment cette fille fait pour ne pas fondre en larmes après avoir évacué toute son affliction intérieure. La jeune femme penche la tête vers lui et caresse doucement son bras.
- Et toi ? J’ai déballé mon histoire en version abrégée, mais sens-toi libre de tout raconter en détail. Je crois que les bars comme celui-ci sont un peu faits pour raconter des histoires tragiques, et je promets que je suis une bonne épaule sur laquelle pleurer.
Léo repousse son verre avec sourire. Sa bonne humeur déguisée a quelque chose d’apaisant qui le pousse à déballer toute son histoire sans même se laisser déconcentrer sur l’idée que Danaé puisse se mettre à le mépriser en écoutant le long récit honteux de ses erreurs.
- Mes amis sont morts et j’ai cru que c’était à cause de mon père biologique et de tous ses petits copains. J’ai intégré une organisation secrète qui regroupe de nombreuses personnes qui souhaitent se venger des gens qui leur ont soit disant fait du mal. Au moment le plus opportun, j’ai décidé de partir et d’abandonner tous les autres. J’ai embarqué la femme de ma vie dans cette histoire et elle m’a quitté pour un autre en m’annonçant qu’elle est enceinte et que je ne suis pas le père du gosse qu’elle porte. Résultat des course: la grosse majorité des gens pensent que je ne suis qu’un sale traître et veulent, pour quelques uns, ma mort. Du coup, je vis en retrait du monde pour ne pas que les autres me reconnaissent. J’habite New York et j’ai voulu trouver un job à Boston, pour fuir ces gens et mon ancienne vie.
Léo prend la main de Danaé. Il se sent libéré d’un lourd poids qu’il porte en lui depuis des semaines sans parvenir à s’en débarrasser. Maintenant, il sent son corps s’alléger et le laver de toutes ces fautes qu’il a trop longtemps gardé à l’intérieur de lui. Ce soulagement le rend plus souriant, il a l’impression de revivre à nouveau depuis des mois.
- En tout cas nos vies sont particulièrement nulles. Je ne sais pas laquelle est la moins pire, je pense qu’on est égalité si tu veux mon avis.
L’italien boit une gorgée de whisky. Un flash venu de l’arrière du bar se reflète sur un verre que le serveur est en train de récupérer. Presque aveuglé, il cligne plusieurs fois des yeux avant de se tourner vers la source de cette lumière. Rien. Un peu perdu, il reporte son attention sur la douce Danaé.
- Tu m’as parlé d’une carrière ? Tu fais quoi dans la vie au juste ?
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Sujet: Re: Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé)
Vodka may not be the answer, but it’s worth a shot (Léo & Danaé)