Je m'éveillais en douceur encore toute groggy par la nuit qui venait de se passer, les yeux encore collé par la fatigue et avec l'envie irrésistible de me retourner sous ma couette bien chaude et de continuer à roupiller jusqu'à midi au minimum, MAIS...il fallait que je me lève, que je sorte de mon nid douillet et chaud pour affronter le froid piquant de l'hiver et aller courir à travers les bois et cela dans l'unique but de devenir endurante...toute cette histoire c'était à cause ou grâce à Lia, parce que c'était elle qui la veille pendant que l'on dégustait un bon bol de soupe m'avait regardé avec sa bouche en cœur et ses petit yeux de biche en me demandant si je ne voulais pas venir avec elle se mettre en forme avant l'entrainement au combat et moi, bien je n'avais pas su lui dire non, surtout lorsqu'elle me regardait dans les yeux.

Je levais donc ma carcasse endormie de mon lit rejetant mes couvertures plus loin pour me motiver à m'habiller plus rapidement et frissonnais en sentant la différence de température entre la chaleur ambiante du chalet et la température de croisière d'été en méditerranée de sous mes couvertures. Autant dire, que je ne mettais pas longtemps à m'habiller et surtout à m'emballer comme un bonhomme Michelin avec un t-shirt, un sous-pull et un gros pull d'hiver et tout ça sous ma doudoune, mon écharpe et mon bonnet, sans oublier mes bottes fourrée de fausses laines et...mes moufles. Quand je pense que c'était ma propre mère qui avait créé l'hiver à cause de ma sœur Perséphone retenue par Hadès, elle ne devait vraiment pas avoir connaissance de ma nature de frileuse permanente.

Je décidais enfin à bouger pour rejoindre mon amie Lia, cette fille c'était une véritable tornade, c'est bien simple, elle ne tient jamais en place et en plus elle est d'une franchise parfois coupante, mais c'est mon amie, la première personne que j'ai rencontrée d'ailleurs en arrivant au camps. Je me sentais seule, je ne connaissais personne et je n'osais pas aller vers les autres et c'est elle qui est venue et en plus bien que ça ne soit pas vraiment important, on a la même couleur de cheveux.

Je refermais précautionneusement la porte de mon bungalow et partait retrouver Lia à notre lieu de rendez-vous, d'un pas assez tranquille et pépère, il faisait froid et en plus le jour n'était même pas encore levé. Mes cheveux roux et bouclés étaient attachés très grossièrement en queue de cheval et dépassaient de mon bonnet à pompon reconnaissable entre mille.