How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian]
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How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian]

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Aliénor

Aliénor

modo (dryade)

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Familier(s): Un rouge-gorge avec qui elle a appris à communiquer
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MessageSujet: How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] Icon_minitimeMar 27 Fév - 15:53

How dare you not tell me you were here !

Aliénor

Adrian



"Comment ça Adrian était là !? Et comment ça vous l'avez foutu dehors !? Nan mais ça tourne pas rond ou quoi dans vos têtes !?"

Le fils d'Héphaïstos se fit tout petit malgré sa carrure imposante face à ma colère. Il faut dire que je me mettais rarement en colère alors c'était toujours impressionnant. Je tournais les talons, partant en furie vers la forêt pour réfléchir.

Je n'arrivais pas à y croire. Je revenais à peine de mission après avoir ramené un demi-dieu à bon port, j'étais ravie d'avoir réussi à le sauver avant qu'il ne soit tué par un monstre ou enrôle par la Résistance et voilà qu'on jouait les rabats-joie en me signalant qu'Adrian Stark était revenu à la Colonie mais que, puisque sa soeur avait rejoint les rangs ennemis, ils l'avaient en gros poussé vers la sortie.

Et il ne m'avait même pas laissé un mot avant de se barrer ! Même pas une pomme ! Rien. Il était venu, il avait vu et il était parti. Autant j'étais en colère contre le mauvais accueil que la Colonie lui avait réservé après plusieurs années à l'étranger, autant je trouvais ce petit vraiment ingrat.

Je m'assis sur une souche d'arbre pour me calmer et réfléchir. Au bout de quelques minutes, une autre vérité m'apparut. Rentrer, apprendre ce qui était arrivé à la Colonie, que sa soeur était partie. Ca ne devait pas être facile pour lui. Il devait même être plutôt perdu. Et je serais une amie vraiment à chier si je ne m'en préoccupais pas.

La question était donc : où était-il passé ? J'espérais et je supposais que s'il était revenu, ce n'était pas pour repartir aussitôt. Et il devait bien y avoir quelqu'un à New York qui savait où était passé Adrian Stark. Un certain Thomas Stark, plus précisément. Son père. Lui, il devait bien savoir où était son rejeton. Un petit coup de fil et ce serait réglé. Plus qu'à trouver un moyen d'attirer Adrian dans son filet sans le mettre trop en danger. Qu'il soit dehors, dans la nature, avec les monstres et la Résistance tout près, ce n'était pas des plus malins.

Je me mis aussitôt en marche vers New York. Pieds nus comme toujours, j'arrivais sur la grande route. Je marchais jusqu'à la cabine téléphonique et commençais par appeler un taxi pour me conduire jusqu'à la Grosse Pomme. J'appelais ensuite l'entreprise Stark et demandais à parler au fils. On me répondit seulement qu'il était sorti. Bien. Il y travaillait. Ca me facilitait considérablement la tâche. Aux autres aussi, remarque. La rapidité serait donc primordiale.  

Le taxi arriva enfin. Je montais et lui demandais de me déposer devant les bureaux Stark. Il s'exécuta et quelques dizaines de minutes plus tard, j'étais arrivée. Je levais la tête, regardant le haut des gratte-ciels. Je ne comprenais toujours pas comment les gens pouvaient préférer vivre ici plutôt qu'au milieu de la nature.

Sans prêter attention aux regards curieux sur mes pieds nus, je me dirigeais vers une boutique souvenirs où je pris une carte postale et un crayon. Je griffonnais une heure et un lieu de rendez-vous, ne signant que d'un petit dessin de cerise. J'allais ensuite vers le bâtiment et donnais la carte à l'accueil, précisant qu'elle était adressée à Adrian Stark.

Je fis ensuite demi-tour et allais au point de rendez-vous dans une partie de Central Park non loin. Plutôt que de m'asseoir sur un banc à la vue de tous, je grimpais sur la branche d'un arbre et attendis patiemment que le fils de Chioné arrive enfin.

Quand il entra dans mon champ de vision, après un temps infini plongée dans mes pensées, un grand sourire s'afficha sur mon visage. Je lui lançais une pomme à la tête et lançais, d'un ton mi-amusé mi-fâché :

"Alors comme ça, on n'en a plus rien à faire des gens de la Colonie ? Ou de moi ?"

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MessageSujet: Re: How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] Icon_minitimeMer 7 Mar - 17:47

AliénorAdrian Stark

   
How dare you not tell me you were here !

       
       Ce matin était un matin comme les autres. Une fois de plus, j'étais en retard. Et pour ne pas l'être de trop, il me faudrait courir, une nouvelle fois. Du moins, c'était ce qu'aurait pensé un humain tout à fait normal. Pour ma part, je prenais tranquillement mon petit déjeuner devant la télé à regarder les infos. Rien de bien différents des autres jours. Mauvaises nouvelles, mauvaises nouvelles, et encore mauvaises nouvelles. A croire que rien dans ce monde ne tournait rond. Néanmoins, les mortels échappaient probablement au pire. Une guerre, dont ils ignoraient l'existence, était actuellement en cours. Et si la Résistance parvenait à ses fins ? Si les dieux venaient à mourir ? Comment évoluerait notre monde sans ces entités indissociables du fonctionnement de cet univers dans lequel nous vivons ?
       
       Lorsque les infos touchèrent à leur fin, je me levais sans empressement, ramenais ma vaisselle à la cuisine et, après avoir enfilé ma veste, je sortais sur le devant de la demeure familiale. Vérifiant que personne ne se trouvait à proximité, je fis craquer ma nuque en penchant la tête d'un côté, puis de l'autre, et je m'élançais. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'étais arrivé devant la porte arrière de l'entreprise Stark. A cette heure, personne ne s'y trouvait. Et par chance, j'étais pile à l'heure. Du moins, j'étais arrivé devant la tour au moment où j'aurais dû rentrer dans mon bureau. Heureusement que l'horaire des chercheurs étaient quelque peu plus souple.
       
       Le reste de la matinée se déroula tranquillement, et j'avançais lentement, mais sûrement, dans mes recherches. Le temps suivit son cours et la pause de midi approcha. J'avais donc le droit à une petite heure de repos. Je sortis du bâtiment et partis à la sandwicherie du coin pour répondre à l'appel de mon estomac. Après avoir eu fini de manger et avoir payé, je retournais à l'entreprise en passant par l'accueil. Toutefois, en arrivant, la secrétaire m'interpella.
       
       « Adrian ! Tu as reçu du courrier. Une jeune femme un peu bizarre. Elle est venue pour me donner cette carte. Elle était vraiment bizarre. Elle se promenait pieds nus. Tu devrais faire attention à toi, elle est peut-être un peu cinglée... »
       
       Je ne m'offusquais pas du tutoiement de la secrétaire, même si nous n'étions pas collègues directs. Après tout, elle m'avait connu alors que je portais encore des langes. Elle nous avait vus grandir, Leslie et moi, lorsque nous accompagnions notre père. Lorsqu'elle avait parlé de courrier, j'étais plus surpris qu'autre chose. Il est fréquent que les chercheurs reçoivent des documents importants de la part de leurs confrères, mais j'étais encore bien trop nouveau dans le secteur que pour ce genre de choses. Mais lorsqu'elle mentionna la jeune femme se déplaçant pieds nus, je m'arrêtais, la main à demi-tendue vers la carte qu'elle me tendait. Le temps sembla se figer. Je ne connaissais qu'une seule personne capable de se déplacer jusqu'à l'entreprise Stark, les pieds nus, juste dans le but de me laisser un message.
       
       Je finis enfin par saisir du précieux message. Une simple carte postale. Du genre de celles que les touristes achètent pour envoyer à leur famille. Lorsque je retournais le bout de carton pour y lire le message, mes yeux furent immédiatement attirés vers la signature. Un dessin d'une cerise. Mes doutes quant à l'expéditeur s'avérèrent donc justes. Sans prendre la peine de lire ce qui précédait cette signature, je partis d'un pas pressé vers mon bureau. Arrivé au tournant du couloir, je me retournais à nouveau vers la secrétaire.
       
       « Au fait Emma... »
       
       « Oui Adrian ? »
       
       « Je vous interdis formellement de redire une seule fois du mal de cette personne, est-ce bien clair ? »
       
       Et sans lui laisser le temps de répliquer, et sans même me préoccuper de son air interrogateur, je filais immédiatement dans mon bureau. Une fois la porte refermée derrière moi, je m'installais sur ma chaise et, sans plus attendre, je lisais le contenu du message. En réalité, celui-ci ne disait pas grand chose. Un lieu et une heure. L'auteur semblait simplement me fixer un point de rendez-vous. Et ce dernier tombait plutôt bien puisqu'il avait lieu après mes heures de travail de ce jour. Mais le problème était tout autre.
       
       J'étais furieux. Furieux contre moi-même. Lors de mon passage à la Colonie, les récents évènements, dont Hermès m'avait fait part, avaient eu pour effet de me faire oublier plusieurs choses que j'aurais dû faire à Long Island. J'avais des amis à la Colonie. Des gens qui m'étaient tout particulièrement précieux. Et cette femme qu'Emma avait ouvertement critiquée était probablement l'une des personnes que j'affectionnais le plus, après ma soeur. Et en idiot que j'étais, j'avais complètement oublié d'aller la voir lors de mon retour. Il était impératif que je me fasse pardonner.
       
       Commençant à faire les cents pas devant ma fenêtre, je réfléchissais à une idée. Etant donné sa nature d'immortelle, il fallait que je sois original. Un cadeau que l'on offrirait à une mortelle quelconque n'aurait pas l'impact souhaité à son égard. Réfléchissant à une solution, je m'arrêtais devant la vitre qui donnait vue sur la ville et y posais mon front. J'avais besoin de me concentrer. De trouver ce qui me permettrait de calmer la possible fureur de mon amie. Me focalisant sur les souvenirs que j'avais d'elle, je parvenais à la visualiser comme si elle était en face de moi. Je la revoyais assise au bord du lac à mes côtés, radieuse et un sourire éclairant son visage alors que nous discutions de je ne sais plus quel sujet. Elle était affairée à se confectionner une couronne de fleurs. Je me souvenais à quel point elle aimait en porter. Et il fallait admettre que cet accessoire lui allait à merveille. La réponse à mes questions était là. Une couronne de fleurs. Et je ne songeais pas à en acheter une, mais bien à la fabriquer de mes propres mains. Je n'avais jamais été doué dans les bricolages de la sorte, mais je pense que mon amie ne m'en tiendrait pas spécialement rigueur. Après tout, comme on dit, c'est l'intention qui compte, non ?
       
       Maintenant que le cadeau était choisi, encore fallait-il le réaliser. Et le temps m'était compté. Et il n'était plus suffisant pour que je puisse avoir terminé avant l'heure du rendez-vous. Je pris alors mon téléphone et appelais mon père pour lui signaler que je devais m'absenter durant toute l'après-midi pour régler une histoire d'ordre à la fois privé et... mythologique. Bien entendu, la demi-journée de congé avait été acceptée. Sans perdre une seconde de plus, je sortis de l'entreprise pour la seconde fois. La première consistait à me rendre chez un fleuriste et à lui acheter de multiples fleurs de plusieurs sortes. Je n'avais pas besoin qu'il compose un bouquet particulièrement esthétique puisque j'allais le défaire par la suite pour créer la couronne. Néanmoins, en lui demandant de tout de même réaliser cet énorme assemblage, j'étais sûr que j'aurai à ma disposition une palette de couleurs harmonieuse. De retour à la maison, j'entrepris pendant deux, voire trois bonnes heures à la confection du présent. J'essayais de reproduire les gestes que j'avais pu observer à de maintes reprises lors des quelques années passées à la Colonie. Lors de ces quelques moments en tête à tête avec mon amie, à discuter de la pluie et du beau temps.
       
       Le travail s'avéra plus titanesque que ce à quoi je pensais. A ce moment, je qualifiais la création d'une couronne de fleurs comme étant candidate pour passer aux treize travaux d'Hercule. Satisfait du temps investi dans cet ouvrage, je me levais afin de me dégourdir les membres et d'aller prendre une douche avec un gel douche à l'odeur de pomme. Un doux parfum qui ne ferait qui nous ramener dans nos vieux souvenirs fruités, à savoir lequel de la cerise ou de la pomme était le meilleur des deux. Une fois la douche terminée et les cheveux secs, je retournais devant ma création dont j'étais si fier. Mais après m'être éloigné quelques dizaines de minutes, je pouvais désormais l'admirer à sa juste valeur. Cette couronne de fleurs sur laquelle j'avais passé plusieurs heures était incroyablement... médiocre. Soupirant de désespoir devant mon manque de talent, j'emballais tout de même le cadeau dans un emballage et l'embarquais avec moi. Direction Central Park.
       
       Atteindre le célèbre espace vert était une tâche naturellement aisée. Toutefois, le plus dur était d'atteindre le point de rendez-vous exact. En effet, sur la carte, le lieu consistait en toute une zone du parc. La surface couverte était alors particulièrement imposante, d'autant plus que je ne pourrais pas la parcourir en utilisant une vitesse maximale. Cela n'aurait servi rien de me déplacer trop vite. Il fallait qu'elle m'aperçoive à mon approche tout de même ! Et puis, bien qu'il y ait la Brume, je ne sais pas ce qu'auraient pensé les mortels en voyant les traces de neige que j'aurai laissées derrière moi. Et hors de question d'utiliser Silver, mon renard, pour la retrouver. Ce n'était probablement pas courant de voir un humain courir aux côtés d'un animal normalement sauvage.
       
       Si j'avais su que je n'aurais pas eu besoin de chercher après elle, je me serais certainement posé beaucoup moins de questions. En effet, alors que je m'approchais d'un arbre quelque peu isolé dans la vaste étendue verte, une sorte d'instinct me poussa à lever les yeux. Et c'est là que je la vis, volant droit vers moi. Etait-ce un avion ? Non ! Etait-ce un oiseau ? Non ! Mieux que ça ! C'était une pomme ! Un fruit béni des dieux, un cadeau du ciel ! D'un geste rapide, je l'attrapai au vol, un sourire satisfait aux lèvres. Toutefois, mon attention ne resta pas focalisée plus longtemps sur ce délicieux artefact. Lorsque j'avais attrapé le projectile, il avait libéré dans mon champ de vision la raison de ma présence en ces lieux.
       
       « Alors comme ça, on n'en a plus rien à faire des gens de la Colonie ? Ou de moi ? »
       
       Aliénor. Nous nous étions rencontrés peu de temps après mon arrivée à la Colonie. Nous étions rapidement devenus amis. Sa faculté à se changer en cerisier m'avait toujours intéressé. Et cette douce odeur fruitée qu'elle dégageait, je pouvais presque la sentir depuis le pied de l'arbre dans lequel elle s'était perchée. Le jeu d'ombres et de lumières des rayons du soleil qui filtraient à travers le feuillage donnait à la charmante créature un côté mystérieux, qui s'accordait en parfaite harmonie à son élégance naturelle. Bien qu'elle ait toujours occupé une place importante dans mon coeur, j'en avais presque oublié sa beauté, similaire à celle d'un cerisier en fleurs.
       
       « Comment pourrais-je ne plus en avoir rien à faire d'une personne aussi charmante que toi Aliénor ? »
       
       Je lui avais répondu d'un ton mi-amusé, mi-charmeur, un sourire s'étirant sur mon visage. J'étais heureux de la revoir après ces deux années passées dans le froid de la Russie. C'était en sa présence que je réalisais alors l'ampleur de son importance dans ma vie. C'était à ce moment que je me rendais compte à quel point elle m'avait manqué. Pas autant que Leslie, certes, mais tout de même.
       
       « Bon alors, tu descends ou bien tu vas m'obliger à salir ma chemise en me faisant grimper dans l'arbre ? »
       
       Je me préparai alors mentalement à rattraper Aliénor, ne sachant absolument pas ce qu'elle me répondrait. Elle pourrait bien être capable de sauter de sa branche, et je ne voudrais pas prendre le moindre risque qu'elle se fasse mal à l'atterrissage. Après tout, les femmes s'avèrent tout particulièrement imprévisibles, et elles le sont d'autant plus lorsqu'elles sont immortelles...
       
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MessageSujet: Re: How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] How dare you not tell me you were here ! [Aliénor & Adrian] Icon_minitimeSam 10 Mar - 14:25

How dare you not tell me you were here !

Aliénor

Adrian



Adrian se retourna et rattrapa le fruit. Il me lança alors un grand sourire, me répondant du tac au tac :

"Comment pourrais-je ne plus en avoir rien à faire d'une personne aussi charmante que toi Aliénor ? Bon alors, tu descends ou bien tu vas m'obliger à salir ma chemise en me faisant grimper dans l'arbre ?"

Je pris un petit air mystérieux, penchait la tête en faisant la moue, comme si je réfléchissais à sa proposition. En fait, je n'avais pas tellement envie de descendre et j'admettais volontiers que le voir tenter de grimper à cet arbre pouvait s'avérer plus que drôle. De quoi voir si ces deux années passées loin de la Colonie lui auraient fait perdre toute son aisance en forêt.

Au moins, je savais que ses réflexes fonctionnaient encore puisqu'il ne s'était pas pris ma pomme en pleine tête. Mais quand on était demi-dieu, c'était normal non ? Pour ce que j'en savais... Moi j'avais grandi au milieu des arbres mais tout le reste, j'avais dû l'apprendre. Le combat, pour commencer. Au contraire, les demi-dieux, ça semblait inné chez eux. Et parfois ça me faisait de la peine pour eux. Ce n'était pas une vie. Pas une vie agréable tout du moins. Il suffisait de voir leur moyenne de longévité. C'était loin d'atteindre les 80 ans.

Je chassais cette pensée de mon esprit. Adrian était encore jeune et vigoureux. Il n'y avait aucune raison qu'il lui arrive quelque chose. Et j'étais persuadée que sa soeur, même si elle était à la Résistance, ne lui ferait aucun mal. Peut-être pouvait-elle même convaincre ses acolytes d'épargner l'un de mes meilleurs amis ?

Avec un petit air espiègle, je tapotais la place sur la branche près de la mienne.

"Tu te doutes bien que c'est à toi de faire l'effort. Fais pas ta fillette et viens là, tu verras, on est mieux qu'en bas."

Avec un sourire amusé, je le regardais donc remonter ses manches au sens propre comme figuré pour monter dans l'arbre à côté de moi. Après tout, c'était lui qui n'était pas venu me voir. Il fallait bien que je le fasse un peu payer et tourner en bourrique. Sinon, il n'y avait aucun intérêt à m'être fait oubliée comme une vieille chaussette lors de son dernier passage au Camp. La vengeance est un plat qui se mange froid ? Moi je l'aimais bien tout doux et amusant, ce plat. Et voir les efforts d'Adrian pour me rejoindre, ça valait bien le coup de m'être inquiétée pour lui un peu plus tôt.

J'attendis qu'il soit bien installé pour le regarder, lui adresser un petit clin d'oeil et sauter à bas de l'arbre. Avec un éclat de rire, je l'apostrophais :

"Allez, descend, je rigolais !"

Je ne pouvais m'empêcher de le faire tourner en rond. J'avais toujours trouvé ça hilarant. Comme quand il était plus jeune et naïf et que je pouvais lui faire croire tout ce que je voulais. Comme le fait qu'il fallait faire attention à certains arbres qui pouvaient l'aspirer à l'intérieur d'eux (prenez l'exemple de Thalia, c'était suffisant pour lui) ou même que les Sirènes étaient celles de Peter Pan et que s'il leur demandait gentiment, elles l'y emmèneraient. Ce que j'avais ri quand elles l'avaient regardé, l'air étonné.

J'attendis qu'il soit à mes côtés et lui collais deux baisers sur les joues, en souvenir du bon vieux temps et parce que, même si j'avais été bien occupée dernièrement avec tous les nouveaux et anciens demi-dieux à ramener à la Colonie ainsi que les attaques de la Résistance, il m'avait manqué. Ce n'était quand même pas pareil sans lui, ces longues après-midi de printemps et d'été où l'on restait allongés sous les arbres à discuter.

"Tu comptes t'expliquer au fait ? Pourquoi diable t'es-tu enfui comme ça ?"

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