| Sujet: Vodka is not the answer but it's worth a shot Ven 2 Mar - 1:17 | |
| Léo est exceptionnellement à Boston pour proposer ses services à l’une des faculté de l'Université d'Harvard. L’air de New York l’étouffe et lui rappelle toujours des souvenirs douloureux comme sa rupture avec Rheïma, ses affrontements avec Neven ou encore son ancienne vie à la Résistance. Il est totalement décidé à changer de vie mais le problème reste toujours cette nostalgie douloureuse qui l’envahit lorsqu’il se promène dans des lieux de la ville débordés de souvenirs. Les milliers coins de rue lui rappelle des baisers enflammés qu’il partageait avec celle qu’il aime encore. Les parcs lui rappellent les longues promenades où les deux tourtereaux se promenaient main dans la main. Les hôtels lui rappelle les nuits blanches qu’il passait avec elle dont il se souvient encore des mots d’amour soufflés lors des longues étreintes amoureuses. En dehors de ces souvenirs importants qui lui brisent le coeur, il y a aussi des souvenirs qu’il souhaite ensevelir à tous jamais dans l’oublie. Il veut oublier toutes ces choses qui le rendent totalement désespéré comme ses erreurs, ses trahisons et surtout sa malhonnêteté. Son absence de franchise lui a coûté de nombreuses choses comme notamment perdre la femme de sa vie. S’il sait qu’il ne s’en remettra jamais, il s’est cependant fait une raison: il ne doit pas éternellement vivre dans son passé, il doit aller de l’avant. Et c’est vers Boston qu’il a décidé de se tourner avec l’espoir de commencer une nouvelle vie.
Malheureusement pour lui, les facultés sont toutes déjà pleines à craquer. Il n’y a plus de place pour accueillir de nouveaux enseignants ou d’autres types d’employés. S’il veut absolument rejoindre l’Université, il doit venir en temps qu’étudiant et non comme professeur. Même la bibliothèque universitaire ne veut pas de lui. Désespéré, il a décidé de jeter l’éponge sans même essayer de se battre encore. Il n’a plus la force. Alors après une semaine de recherches intensives, il décide de rentrer à New York et de retourner dans sa profonde mélancolie. La veille de son départ pour New York, il décide de faire le tour des bars de Boston, à la recherche d’un remontant. Il a besoin de l’alcool pour oublier tous ses tracas et c’est dans un bar assez simple qu’il a fini par atterir. Le jeune italien enchaîne les verres comme à son habitude, ne sentant même pas l’ivresse arriver. Il est là, assis sur une chaise, seul avec son verre et sa bouteille, comme un homme à l’écart de la société, seul avec ses convictions. Le fils de Notos fait atrocement pitié mais au moins il se sent mieux. Comme tous les clients de ce bar, il est venu chercher un réconfort, une sorte d’épaule sur qui pleurer toute sa souffrance. Si certains hommes se contentent de quelques prostitués pour satisfaire leur morosité, Léo, lui, ne demande qu’à avoir une bonne bouteille de whisky. Inhumaine, il est sûr de ne s’attirer aucun ennui avec une simple bouteille d’alcool. Elle lui sera toujours fidèle, elle.
Et puis au bout du septième verre, il commence à ressentir les premiers effets de l’alcool. Les effets qu’il voulait. Complètement à côté de la plaque, le sourire aux lèvres et les yeux révulsés par l’ivresse, il sent dans cette folie passagère une satisfaction qui le rend matériellement heureux. Il lève les yeux et regarde autour de lui. Les clients ne semblent pas particulièrement être dans un meilleur état que lui. Certains hurlent de rire, d’autres se laissent entraînés par des désirs refoulés en donnant de longs baisers à leurs compagnes. Le regard de Léo s’arrête sur une fille aux cheveux colorés qui vient vers le bar et vers lui. Il sourit bêtement ; cette jeune fille n’a pas du tout le style pour aller dans ce genre de bar. Avec un look pareil, il pense que cette jeune égarée doit croquer la vie à pleine dent. Elle finit par s’installer près de lui. Léo observe le barman en face de lui qui cherche de quoi satisfaire la jeune fille. Il finit par s’adresser à elle:
- C’est moi ou t’as pas l’air du tout à ta place ici ? C’est bizarre, quelque chose me dit que t’as pas la dégaine pour traîner dans des bars aussi pourris.
Il la regarde encore. Ce pauvre idiot n’a même pas reconnu cette chanteuse célèbre qui se tient près de lui alors qu’il a dû la croiser des milliers de fois sur les affiches du métro ou sur les campagnes de publicités. Quel con.
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