How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW]
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How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW]

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Matthew Schaeffer

Matthew Schaeffer

ERIS

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MessageSujet: How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW] How can I love when I’m afraid to fall  [PANDEW] Icon_minitimeMar 23 Jan - 22:22


 

How can I love when I’m afraid to fall


Matthew & Pandore




Plus de deux mois. Plus de deux mois qu’il avait quitté cette chambre. Plus de deux mois qu’il avait quitté Pandore. Deux mois d’enfer. Deux mois de doutes. Deux mois de culpabilité. Deux mois de regrets. Deux mois de souffrance. Il savait qu’il ne serait pas heureux. Il savait qu’il douterait avoir pris la bonne décision. Il savait qu’il se sentirait coupable d’avoir tout gâcher. Il savait qu’il regretterait de l’avoir quitté. Il savait qu’il souffrirait. Il savait parfaitement dans quoi il s’engageait en la quittant. Mais entre le savoir et le vivre, il y avait une différence. Une énorme différence qui écrasait Matthew chaque jour un peu plus. Qui le détruisait chaque jour un peu plus.

Son corps n’avait jamais autant désiré Pandore de sa vie. Quand elle entrait de la pièce, il s’embrasait. Il n’avait presque pas besoin de la voir pour savoir qu’elle était là. Son corps brûlait pour elle. Mais surtout, son cœur n’avait jamais autant désiré Pandore. Outre le feu du désir qui le consumait tout entier, son cœur s’arrêtait dans sa poitrine. Il avait mal. Si mal qu’il quittait la pièce presque immédiatement. Avec toujours et encore la même question. Avait-il fait le bon choix ? Sa raison lui disait que oui. Que la douleur partirait avec le temps. Mais il en doutait. Vivre sans elle était impossible. Vivre sans elle alors qu’elle était à porter de main était impossible. Il la voyait presque tous les jours. Comme si le bonheur était en face de lui mais qu’il se tournait toujours vers la souffrance. Mais il savait que c’était illusoire. Ce bonheur apparent n’était qu’illusoire. Il serait heureux un jour, peut-être deux, puis la vie leur rappellerait à tous les deux qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble. Par une dispute ou un drame. Et il regretterait.

Quoi qu’il fasse, il était cerné par les regrets. Parfois, il ne voulait juste plus rien ressentir. Fermer son cœur une bonne fois pour toute. Mais hélas, il n’avait pas ce talent. Talent que Pandore avait. Il le savait. Et il le voyait. Sa froide indifférence. Sa superbe ignorance. L’illusion d’aller bien. Il aurait bien aimé penser que ce n’était pas une illusion. Penser que, grâce à son choix, elle ne souffrait plus. Cela aurait été si facile alors, de rester solide. De rester loin. De continuer à penser que sa décision était la bonne. Mais il la connaissait assez bien pour savoir que ce n’était qu’un masque. Pandore avait enfilé un masque. Et il savait que c’était pire que tout. Pire et définitif. Chaque fois qu’il la voyait ainsi, il voyait la Pandore d’avant. Celle qui ne croyait plus en l’amour. Celle qui ne ressentait jamais rien. Cette Pandore qu’il avait appris à connaître. Qu’il avait compris comment elle fonctionnait. Qu’il avait poussé à se confier à lui. Parce qu’il était son ami. Son meilleur ami. Hélas, il n’y avait désormais plus aucun vestige de cette confiance d’antan. Seulement de la douleur ensevelie sous la froideur. A cause de lui ! Il l’avait fait souffrir si fort qu’elle avait fermé son cœur. Et cette idée était pire que tout. Il avait l’impression qu’elle avait renoncé au bonheur à cause de lui. Qu’en essayant de la préserver de la souffrance, il l’avait condamné à cela.

Son cœur lui hurlait chaque soir qu’il avait pris la mauvaise, la pire décision qui soit. Chaque soir, il devait lutter pour ne pas faire marche arrière et retourner la voir. D’autant que la raison qui avait mené à cette rupture était un vulgaire mensonge, inventé sous la colère. S’il n’avait pas raconté n’importe quoi sur son voyage au Brésil, alors elle n’aurait pas menacé de se tuer. Si elle n’avait pas menacé de se tuer, alors il n’aurait pas pris conscience que cet amour qu’elle éprouvait pour lui était si nocif. Il ne comprenait même plus pourquoi elle l’aimait. Il passait son temps à lui faire du mal. Il y a un vieux proverbe qui dit que l’on fait du mal à ceux qu’on aime, mais on oublie souvent de dire que l’on aime ce qui nous font du mal. Matthew avait l’impression d’être le méchant dans l’histoire. Mais il ne voulait pas être le méchant. Il aurait tellement préféré souffrir que de la faire souffrir. Toutes ses questions suite à un simple mensonge. Il aurait pu lui pardonner d’avoir été un soir avec Barry. Bien sûr qu’il aurait pu. Mais, pouvait-il décemment vivre avec la conviction qu’il la ferait souffrir s’il restait ? Si elle, elle était prête à vivre avec cela, pas lui. Ou du moins, en était-il sûr au moment de la prise décision. Désormais, il ne savait plus rien. Plus rien à part qu’il voulait Pandore.

Alors ce soir-là, comme souvent ces derniers-temps, il avait fini dans un bar. Une pause dans un bar n’était que rarement une bonne idée mais l’idée de tout oublier avait été trop forte. Il ne comprenait pas comment il finissait toujours par sombrer dans un verre. Cela n’amenait jamais rien de bon. Les verres s’étaient enchaînés avec une vitesse déconcertante. Mais l’ivresse ne le fit pas oublier. Au contraire. A chaque gorgée, sa raison l’abandonnait un peu plus. Et quand il se dit que c’était peut-être une mauvaise idée, il était trop tard. Il était soul. Les heures passèrent alors qu’il ruminait sa rancœur et sa souffrance. Puis, le barman lui apprit que le bar fermait. Quelle heure pouvait-il bien être ? Il l’ignorait. Pandore lui faisait perdre toute notion du temps. Pandore lui faisait tout perdre. Sa raison, son bonheur, ses espoirs…

Même son argent. Il était tellement mal au QG avec elle dans les parages, qu’il avait acheté un appartement. Supporter de vivre à côté d’elle était trop dur. Pathétique n’est-ce pas ? Ah, et elle avait détruit sa chambre aussi. Mais, ça, il l’avait su le jour-même. Assis le hall, totalement dévasté, épuisé, avec ses doutes et ses regrets, il avait entendu ses cris. L’orage. Ses hurlements l’avaient touché si profondément qu’il s’était levé d’un bond, convaincu qu’il faisait une énorme erreur. Il avait gravi la moitié des marches, puis, il avait vu Cyril entrer dans la chambre. Le cœur en miettes, il avait fait demi-tour. Cyril réglerait le problème mieux que lui. A vrai dire, n’importe qui réglerait le problème mieux que lui, il suffisait de voir l’état de sa chambre pour le comprendre. Grâce… ou à cause de Cyril, il s’était encore un peu plus résigné dans sa décision.

Il avait acheté un appartement dans lequel il allait devoir se traîner pour aller décuver. Il se leva, un peu chancelant. Le barman le fixa avec pitié alors qu’il quittait le bar, faisant un effort pour tenir sur ses jambes. Les étoiles qui brillaient dans le ciel lui donnait l’impression de le regarder avec déception. Il marcha longtemps avoir d’apercevoir une ruelle sombre. Peut-être serait-il tué par un monstre ? Il n’avait pas assez de forces pour se battre et seul Zeus savait ce qui pouvait traîner dans ce genre de ruelle. Ce serait plus simple. Tellement plus simple. S’il mourait, il n’y aurait plus de dilemme. Et Pandore pourrait l’oublier définitivement. Il s’enfonça dans la ruelle, cette idée en tête mais il vit avec déception qu’il n’y avait aucun monstre. En revanche… Un sourire idiot éclaira son visage fatigué. Il devait arrêter de sombrer dans les remords et se reprendre en main. Arrêter de se lamenter et réparer ses torts.  Il savait ce qu’il avait à faire.

C’est avec un grand sourire qu’il ressortit du salon de tatouage. Le bas droit de son ventre était désormais recouvert d’encre. Matthew détestait les tatouages les trouvant inutiles et surtout irréversibles. Mais, c’est Pandore qu’il lui avait dit de se faire tatouer cet endroit, la première fois qu’il lui avait parlé. Bien sûr, cette discussion était à prendre au second degré, mais il trouvait ça drôle. L’alcool aidant, bien entendu. Il chantonna joyeusement et prit le chemin inverse. Se faire tatouer, c’était bien mignon, mais s’il ne lui montrait pas, où était la satisfaction ? Il marcha vers l’appartement de Pandore avec un énorme sourire. Il était allé là-bas tellement souvent qu’il n’eut aucun mal à le retrouver, malgré son état. Devant la porte, parfaitement sûr de lui, il sortit un double des clés. Il se rappelait parfaitement du jour où elle lui avait donné. Il avait souri et simplement acquiescer mais cela voulait dire tant. Symbole de leur relation. Il les amenait partout avec lui, comme ses propres clés. Plus par automatisme que par nécessité. Il n’avait jamais eu le courage de les lui rendre. Il avait rompu leur relation si étrange soit-elle, mais n’avait pas pu se résoudre à lui rendre son putain de double des clés. Peut-être qu’il attachait beaucoup d’importance aux petits détails. Mais, il n’y avait plus que les petits détails auxquels il pouvait se rattacher.

Il puait l’alcool et c’était le milieu de la nuit, mais il n’en avait que cure. Il voulait juste la voir. Lui parler à nouveau. L’alcool donne des ailes. Il lui donnait le courage qui lui manquait. Matthew était un lâche. Il le savait. Avec un soupir, il ouvrit la porte, presque religieusement. L’appartement était plongé dans la pénombre. Le silence était pesant. Il réalisa enfin l’heure tardive mais il était allé trop loin. Trop loin pour reculer maintenant. Il voulait un nouveau départ. Parce que oui, avec ce tatouage, il signait un nouveau départ. Un départ plus heureux. Un départ sans hurlements, sans douleurs et sans autres surprises que ce merveilleux dessin gravé sur son corps. Le pire étant que l’alcool ne le faisait pas douter un instant de cela. Il savait pourtant l’avoir perdue. Il savait qu’elle lui avait laissé sa chance et qu’il avait tout foiré. Mais n’est-ce pas pour cela que l’effet de l’alcool est si addictif ? Parce que l’espace de quelques heures, il pouvait se permettre de croire que tout était possible. Même une fin heureuse. Et du haut de son ivresse, l’évidence lui creva les yeux. Une évidence qu’il avait toujours plus ou moins su. Qu’ils le veuillent ou non, qu’ils souffrent ou non, Pandore et lui ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre.

Il regarda autour de lui, et avisa la porte entrouverte qui donnait sur la chambre. Il s’approcha doucement, et le monde autour de lui disparut. Douche froide. Parce qu’il la vit. Elle dormait. Elle avait l’air paisible. Les traits détendus, la main posée délicatement sur son ventre. Matthew voulait que Pandore soit aussi paisible le reste de sa vie. Pour rien au monde, il n’aurait voulu briser cela. Elle était si belle. Il n’eut besoin que d’un regard pour sentir le trou béant de son cœur se refermer un petit peu. C’était elle dont il avait besoin. Elle et personne d’autre. Incapable de bouger, il resta là. Il aurait bien aimé faire demi-tour à présent. La laisser se reposer. Il venait enfin de comprendre qu’il était très stupide d’être venu ici ivre. Il la récupèrerait. Mais, il devait d’abord avoir les idées claires. Etre sobre. La convaincre qu’il pouvait changer. Pour elle. Parce qu’il serait capable de tout. Alors, il recula, toujours à pas feutrés.

Il n’y voyait rien dans la pénombre. Il marchait à reculons. Et il était divinement ivre. Trois facteurs qui influencèrent sûrement sa chute aussi spectaculaire que bruyante quand il renversa la table basse. Sans qu’il ne comprenne vraiment, il se retrouva sur le sol, dans un fracas épouvantable, à jurer en français. Le plafond tournait beaucoup trop vite pour qu’il puisse se relever. Il se rendit compte qu’il avait réveillé Pandore. Les mots se bousculèrent dans sa bouche, pour pouvoir s’expliquer. Une explication qui justifierait son intrusion dans son appartement en plein milieu de la nuit. Alors il dit :

- Je t’ai dans la peau.


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Pandore E. Skywalker

Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW] How can I love when I’m afraid to fall  [PANDEW] Icon_minitimeMer 31 Jan - 0:45

How can I love when I'm afraid

Il était si facile, si facile de fermer les yeux, de se couper du monde, de détruire les images et de faire face au noir, si facile de dire non à toute sensation extérieure, de se refermer sur soi-même, de rester seul avec ses pensées. Mais au contraire il paraissait si dur de faire taire ce qui venait de l'intérieur, de repousser des sentiments, de dire non aux vagues déferlantes du désespoir qui s'abattait sur elle. Elle voulait censurer les émotions qui jaillissaient, anéantir les passions qui l'animaient, réduire en poussière ce qui restait de son amour. Tout ceci n'avait plus d'importance. L'amour pouvait suffire à tout, il pouvait tout remplacer, on pouvait réellement vivre d'amour, sa puissance donnant l'impression de pouvoir tout réaliser en son nom. La terre entière se retournait, saignait pour l'amour, les plus grandes batailles cachaient toujours des désirs amoureux. On trahissait son meilleur ami pour une femme, on tournait le dos à sa famille pour une épouse, on se coupait du monde pour une amante, on se laissait aller dans le mensonge et la double vie pour une maîtresse. Pour un sentiment puissant, qu'est-ce qu'on n'était pas capable de réaliser ? Le plus fort des hommes n'était rien face à une femme qui détenait son amour. Tout ceci n'a plus d'importance. Qu'est-ce que l'amour quand on est seul ? Que valent les combats, que méritent les vainqueurs, pour qui le sang est-il versé si l'on est seul ? Quand l'amour est porté à deux, sa véritable raison d'être prend vie, on peut tout accomplir, on peut tout dépasser. Mais quand il est seul, il ne crée que chaos, déception, malheur et larmes. L'amour seul brise, détruit, ronge l'âme comme la mer érode les rochers, assassine comme une lame en plein coeur ne pourrait le faire, désintègre, ne laisse rien, annihile.

Elle en était là. Détruite, rongée, assassinée, désintégrée, annihilée, il ne restait plus rien d'elle que cette apparence de femme glaciale, au regard vide, à l'allure princière et aux remarques cinglantes. Son coeur, brisé une nouvelle fois, elle ne voulait plus essayer de le soigner, elle voulait simplement l'abandonner sur le bord de sa route, le laisser derrière elle. Vivre sans coeur, c'était tellement plus simple que de vivre à l'image d'un animal blessé, retenu en arrière par quelque chose qui l'emprisonnait. Abandonner l'idée de l'amour, abandonner le combat au nom duquel elle avait lutté contre toutes les femmes qui entraient dans la vie de Matthew, lui semblait une douce mélodie à ses oreilles, une option si alléchante, une nouvelle vie qui lui tendait les bras. Alors elle avait laissé ce coeur ensanglanté sur le bord du chemin, l'avait jeté au sol après qu'il lui eut arraché de la poitrine. Elle avait continué d'avancer depuis deux jours, sans se retourner, et même si derrière elle, le coeur continuait de gémir, de lui demander de faire demi-tour, de le récupérer, de prendre soin de lui, d'aimer à nouveau, elle avait fermé ses oreilles à ses plaintes, ne voyant en lui plus que sa faiblesse de toujours.

Pandore avançait. Au milieu des tourments et des douleurs de sa vie elle avançait. Ce qui lui avait semblé les moments les plus importants de sa vie, elle les avait laissé derrière, dans le passé, avec tout ce qui pouvait la rattacher à Matthew. La seule chose qui la guidait, qu'elle suivait et dont elle ne comptait pas dévier, c'était la vie en elle, lourde de conséquences, à la fois la plus douloureuse et la plus heureuse chose de sa vie. Ce qu'elle voyait au bout de ce chemin peuplé de noirceur, c'était son enfant, le seul pour qui elle voulait développer de l'amour, le seul qu'elle voulait s'autoriser à chérir, car un enfant ne vous décevait pas, si vous ne le déceviez pas. Alors elle voulait être là pour tous les moments de sa vie, ses peines comme ses douleurs, s'en prendre à toute personne qui oserait le défier, détruire ceux qui, comme Matthew l'avait fait avec elle, abîmeraient son coeur, lui le premier. Elle ne lui avait toujours pas dit, et pour le moment ne savait pas comment le faire. Comment lui annoncer qu'elle attendait un enfant de lui, mais qu'elle ne le voulait pas dans sa vie ? Elle était la mieux placée pour savoir que la biologie ne faisait pas la filiation. Son père c'était Bill Skywalker, et personne d'autre, pas même ce dieu des dieux qui pensait pouvoir avoir droit de regard sur sa vie, avoir un quelconque contrôle. Si Matthew était le père de son enfant, il serait aussi son Zeus, elle en avait décidé ainsi.

La jeune femme se laissa tomber de fatigue sur son lit. La journée avait été éprouvante. L'avant-veille elle se parjurait, apprenant d'Aphrodite qu'elle était enceinte de celui qu'elle ne voyait maintenant plus que comme l'échec de ses espoirs. Non seulement elle avait appris qu'elle allait être mère, mais aussi qu'il avait passé une nuit avec sa pire ennemie. Le coup avait été plus que bas, plus que lâche et plus que traître de la part de Matthew qui savait à quel point Pandore haïssait cette Megara. Il avait aussi fallu que ladite source de tous ses maux ait failli épouser son amante. Le lendemain, la veille donc, elle s'était rendue chez Alice, qui, pour que cela ajoute du piquant à l'histoire, était bien évidemment éperdument amoureuse de la fille d'Arès. Bien sur elle ne la méritait pas. Megara avait tout d'une femme en qui on ne pouvait pas avoir confiance, qui ne savait elle-même pas ce qu'elle faisait, et qui, à l'image de Matthew, semblait incapable d'aimer fidèlement. Alice elle, qui avait eu tant de mal à choisir la personne à qui offrir son coeur, le voyait se faire piétiner par cette femme qui n'en valait pas la peine. La superficialité du couple qu'avait pu former Matthew et Megara écoeurait Pandore. Depuis qu'elle avait appris la chose à sa meilleure amie, elle avait du la calmer, l'empêcher de commettre une meurtre, la dissuader de les tuer tous les deux, tout cela alors que sa propre haine et sa propre rage alimentait une certaine envie de voir les deux amants périr sous les coups de sa vengeance, la fille d'Arès la première. Mais si elle ne voulait plus rien avoir à faire avec Matthew, Pandore se savait incapable de lui ôter la vie.

Pandore, vêtue uniquement d'un débardeur et d'une culotte, se glissa entre ses draps et ferma les paupières. Elle mit du temps à trouver le sommeil, réfléchissant à cent façons d'annoncer à Matthew qu'elle attendait son fils, milles manières de faire souffrir pour toujours Megara... Aucune de ses solutions ne lui paraissait assez dur, assez cruelle et assez violente pour les punir tous les deux. Elle se tourna et retourna dans son lit, et la seule chose apaisante qui lui vint fut le souvenir de Morigan. Pas du jour où elle l'avait revu pour soulager sa peine en affirmant sa domination sur lui, mais de ce premier jour, dans les prisons de la Résistance, le jour du premier souvenir, celui qu'il lui avait donné, auquel elle pourrait avoir pour toujours. C'était étrange de se retrouver dans un corps étranger lorsqu'elle le regardait. Mais les couleurs des voiles au loin, l'odeur du sel marin et le vent frais fouettant son visage, étaient des sensations si douces qu'elle aimait venir se réfugier dans ce havre de paix. Le souvenir enfantin du fils de Léthé était désormais son refuge, l'endroit où elle savait qu'elle pouvait venir se terrer quand tout allait mal. Il lui suffisait de se glisser dans la peau de ce petit garçon, pour ouvrir les yeux sur l'inconnu du souvenir. Inconnu... Elle avait beau y passer ses moments de détresse, le voir et le revoir, elle découvrait toujours quelque chose, s'interrogeait sur une forme, sur une couleur : il y avait tant à voir dans ce seul tableau d'une promenade au bord de la falaise. Ce fut au son des cloches de brebis et de l'aboiement du chien, parcourant les grandes prairies verdoyantes, qu'elle s'endormit finalement.

Un grand bruit. Du verre qui se brise. Une chute. L'impression que quelqu'un était là il y a quelques instants. Pandore se réveilla brusquement et sauta au bas de son lit. N'importe qui aurait pris peur, allumé la lumière et recherché une arme de fortune. Elle n'avait pas besoin de tout cela : le noir était son milieu, les armes, trop surfaites pour elle. Quelque voleur que ce soit, elle comptait bien lui régler son compte à mains nus, pieds et poings liés s'il le fallait. Elle chercha le mur d'une main, posa sa main dessus puis le longea pour atteindre la porte restée grande ouverte. Continuant d'avancer silencieusement, elle descendit les quelques marches qui séparaient l'étage des chambres de celui du salon, dont provenait indéniablement le bruit de fracas. Aveugle, elle avait pourtant l'ouïe fine, et la seule chose qui avait pu faire autant de bruit de cassure, c'était belle et bien la table basse en verre, brisée sous le poids d'un homme trébuchant dessus dans le noir. Plus elle était proche de l'homme, plus une effluve d'alcool emplissait ses narines. Comment un homme bourré était-il entré dans sa maison ? Elle s'avança dans la pénombre, prête à tuer sur le coup son assaillant, lorsqu'elle entendit une voix qui trancha le silence :

" - Je t'ai dans la peau."

Pandore arrêta son avancée sur le coup. Matthew. Que faisait-il ici ? Trop choquée pour ne prononcer ne  serait-ce que son nom d'étonnement, elle se figea. Comment il était entré elle s'en fichait pas mal. D'un côté elle était rassurée que ce ne fut que lui, d'un autre le haïssait d'être venu. Elle ne voulait pas le voir, ni l'entendre, il la fuyait même au QG elle l'avait bien senti. Alors pourquoi ? Pourquoi venir ici, maintenant alors que s'il voulait lui parler il pouvait le faire en plein jour ? Et puis, elle ne voulait pas l'entendre, elle ne voulait plus avoir à faire  à lui, elle voulait être celle qui décidait quand lui reparler, quand lui faire face pour lui annoncer ce qu'elle seule savait pour le moment, pour lui dire enfin qu'elle voulait qu'il la quitte pour toujours, qu'il sorte de sa vie aussi rapidement qu'il y était entré... Mais voilà qu'il bousculait tous ses plans, lui et sa voix qui la perturbait, lui et sa voix terriblement envoûtante, qui aurait pu faire céder Pandore d'un moment à l'autre. Mais seule l'ancienne Pandore aurait succombé. Elle n'était pas prête à se laisser aller à la faiblesse. Cette fois-ci c'était bel et bien terminé. Elle ne voulait plus de lui, elle ne voulait plus de ses mots doux, de ses promesses non tenues : son esprit le repoussait. Son corps lui, en demandait beaucoup plus, il désirait ardemment ses bras autour de sa taille, ses lèvres contre les siennes, il s'enflammait pour lui, voulait sentir la chaleur de son corps, l'odeur de ses cheveux, la douceur de ses caresses... N'écoutant que sa raison, et les effluves d'alcool qui montaient jusqu'à ses narines, elle lâcha sur un ton froid et sec :

" - Dégage de chez moi."

Il avait trop bu. Il avait trop bu et il venait lui parler. Alors quoi, il était pris de remord et il voulait s'excuser ? Et cette phrase bidon qui était tellement typique de lui lorsqu'il avait deux verres de trop. Il la fuyait à la Résistance, il ne lui parlait pas lorsqu'il était sobre, et il fallait qu'il soit bourré pour daigner s'intéresser à elle ? Et bien elle ne voulait pas de cet intérêt. Elle voulait seulement retourner à ses draps, à ses rêves et aux souvenirs de Morigan. Matthew avait eu sa chance, il ne l'avait pas saisie, il l'avait ignorée, elle n'en voulait plus. Il ne bougea pas, elle le sentit pourtant bouger sur le carrelage, comme s'il tenait de se remettre sur ses pieds sans y parvenir. Son esprit devait être confus au point qu'il ne pouvait plus être maître de ses gestes : par pitié et par volonté qu'il parte le plus vite d'ici sans que cela ne lui cause de souci, Pandore se décida à le faire dessaouler rapidement. Au bord de l'exaspération la demi-déesse se pencha et réussit à attraper son bras pour l'aider à se relever. Le contact ne lui fit ni chaud ni froid, signe que son corps répondait à l'appel de sa raison et avait fait taire son désir ardent pour lui.  Il fallait le considérer comme un alcoolique, pas comme Matthew. C'était bien plus simple alors... Avec toute la force qu'elle put trouver, elle tira dessus pour le redresser violemment. Après tout, il était bien plus lourd qu'elle, et malgré sa force de demi-déesse, Matthew restait plus fort qu'elle, s'il avait voulu rester à terre il serait resté. Mais il mit de la bonne volonté et elle parvint à le remettre sur ses deux jambes. Pieds-nus, elle marcha sur un tesson de verre et s'ouvrit une partie du pied. Elle jura en l'arrachant. De plus en plus de choses commençaient à l'exaspérer en cette nuit. Sans même vérifier qu'il ne tombait pas à chaque instant, le traînant sans ménagement, Pandore emmena Matthew dans sa salle de bain et l'aida à entrer dans la douche. Son pied la faisait toujours souffrir, et l'incapacité de Matthew à faire quoi que ce soit l'agaçait plus que tout. Sans même le prévenir, elle attrapa le pommeau de douche et ouvrit l'eau afin qu'elle soit la plus froide possible. Elle se rendit compte qu'elle toucha sa cible lorsqu'il grogna et protesta. C'en était trop pour Pandore. Il se pointait chez elle complètement saoul, la réveillait au milieu de la nuit en brisant sa table sur laquelle elle se faisait elle-même mal, et maintenant qu'elle s'occupait de lui alors qu'elle rêvait de voir un couteau dans sa gorge il osait protester ? Laissant de gros nuages noirs chargés d'éclairs s'accumuler au dessus de leur tête, elle laissa éclater sa colère :

" - Je veux pas t'entendre ! Tu dessaoules, tu fermes ta gueule et ensuite tu dégages ! C'est clair ?"

Elle était choquée par sa propre voix. Son ton avait changé : de dur il était passé à intraitable, le timbre s'était teinté d'une forme de haine, sa voix était emplie de colère. Pandore se sentit elle ne savait par quel miracle, un peu libérée de toute cette rage accumulée en elle : elle venait de lui crier dessus. Et Matthew avait intérêt à se faire tout petit et obéissant, car elle n'en avait clairement pas fini avec lui.

©️ Ice
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Matthew Schaeffer

Matthew Schaeffer

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MessageSujet: Re: How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW] How can I love when I’m afraid to fall  [PANDEW] Icon_minitimeMer 31 Jan - 15:35


 

How can I love when I’m afraid to fall


Matthew & Pandore




Il existait dans ce monde des choses complexes. Des choses belles. Des choses moins belles. Des choses qui faisaient souffrir. Puis il y avait l’amour qui était tout cela à la fois. L’Homme était fait pour aimer. Il était fait pour souffrir de l’amour. Pour toutes les belles choses que ça apportait. Matthew mettait longtemps à l’accepter. Il lui restait tant à apprendre. Parce que plus il avançait dans ce monde cruel, plus il comprenait qu’il n’était rien face à une immensité. Il a toujours voulu changer les choses. Laisser une trace dans ce monde vil. Le rendre un peu moins laid. Il devait être un homme fort. Il pensait l’être. Assez fort pour continuer de se battre jusqu’à la fin. Contre toutes les souffrances. Il ne se rendait pas compte qu’il luttait contre l’amour tout ce temps. Parce qu’il avait mal. Mais l’amour était cette immensité contre laquelle il n’était rien. Il se ferait toujours engloutir peu importe sa force, peu importe son désir ardent de fuir. Il l’aimait mais pire. Il était dépendant de cet amour, si nocif soit-il. Il avait peur d’oublier aussi. Oublier cet amour qu’il ressentait. Il avait mal, mais sans cela… Il serait vide et creux. Il le savait. Sans l’amour qu’il ressentait pour Pandore, il serait juste l’ombre de Matthew Schaeffer. Il préférait mille fois souffrir tous les jours que de l’oublier. Pourtant ce serait si facile d’abandonner toutes ces douleurs. Tout oublier pour de vrai. Abandonner vraiment leur couple perdu d’avance. Il avait souvent prétendu en avoir fini avec cette histoire.  Il se mentait à lui-même. Et il venait tout juste de s’en rendre compte. Alors il avait peur. Peur de cette réalité. Il pensait que ce serait plus facile que cela de s’avouer être totalement dépendant de quelqu’un. Il pensait qu’il l’avait déjà compris. Mais, non. Il devait apprendre à l’accepter. Il tournait en rond. Chaque fois qu’il était avec Pandore, il découvrait une autre facette de lui encore plus amoureuse. Encore plus lâche. Tout son être lui hurlait de s’enfuir. Et pourtant pour la première fois de sa vie, il l’accepta. Il souffrirait parce que rien n’était jamais simple. Mais il était dépendant.

La fine silhouette de Pandore se dessina dans la pénombre. Il leva les yeux et son cœur lui sembla s’arrête de battre. Il aurait pu laisser glisser son regard sur ses longues jambes. Il aurait pu regarder ses épaules dénudées. Tout son être le suppliait de s’abandonner à elle. Et pourtant, il ne put que fixer ses yeux, qui le dévisageaient sans le voir. Il se noya dans la beauté de ses iris et en oublia jusqu’à son nom. C’était la première fois depuis des semaines qu’il s’autorisait à la regarder si longtemps. Il y avait la traque d’Ether, qui lui avait donné l’espoir d’un avenir meilleur. Mais les deux derniers jours, lorsqu’il avait croisé Pandore, la haine qui émanait d’elle avait brisé ses espoirs. Il aurait voulu bouger. Mais il était comme paralysé. Par son corps ivre. Par son esprit amoureux. Douloureusement amoureux. Son corps était trop lourd pour qu’il ne puisse émettre le moindre mouvement. Et il ne pouvait décrocher son regard des yeux de Pandore. Il savait de quoi il avait l’air, ainsi couché sur le verre brisé de sa table basse, puant l’alcool. Il savait exactement ce qui traversait l’esprit la fille de Zeus. Il aurait aimé lui dire que c’était faux. Mais, il avait tort. Il n’était peut-être qu’un ivrogne trop lâche pour lui parler sobre. Il aurait voulu la convaincre que non. Mais lui-même n’y croyait pas.

- Dégage de chez moi.

Sa voix sèche le sortit de sa léthargie et il remua sur le carrelage ne faisant que remuer les bouts de verres. Bon sang, il était lourd. Tout se mélangeait son esprit. Est-ce qu’il devait partir ? Sûrement. Il reviendrait plus tard, moins soûl. Mais, il n’était même plus maître de ses gestes. Il était pathétique. Il abandonna toute Résistance et se laisse retomber sur sol, avec un soupir frustré. Il n’était qu’une horrible personne de toute façon. Un incapable. Il ferma les yeux pour tenter de reprendre le contrôle de son corps quand il sentit une main ferme se saisir de son bras. Le contact n’avait rien de doux. Au contraire, il sentit toute l’exaspération que pouvait ressentir Pandore. Pour la première fois depuis longtemps, il ne sentit plus l’alchimie présente entre eux. Plus le désir qui électrisait habituellement l’air. Non, il ne sentait qu’une femme qui trainait de force un homme soul. Désespéré, il se demanda si c’était la fin. Si elle l’avait définitivement rayé de sa vie. Brisé, il se laissa relever comme un garçon obéissant. Il releva la tête quand il l’entendit jurer et mortifié, il la regarda arracher un bout de verre de son pied. Alors il était condamné à la regarder se blesser par sa faute ? Il en arrivait toujours au même point, comme si l’Univers cherchait à lui faire passer un message. Quoi ?! Pourquoi fallait-il que la plus petite chose prenne un si grand sens ? Qu’avait-il fait ? Elle le tira violemment à travers l’appartement et il dut se concentrer pour réussir à rester sur ses pieds. Le message était clair. Elle voulait juste qu’il parte. Mais au lieu de le jeter dehors, elle le traina dans la salle de bain où elle le fit entrer dans la douche. Sans bien comprendre, il se retrouva bientôt trempé. L’eau glacé dévala ses épaules et il fut bientôt frigorifié. Mort de froid, il grogna. Protesta pour que ça s’arrête. Il se replia dans le fond de la douche pour fuir le jet d’eau. Quelque chose changea dans l’air. Comme si la froideur de Pandore se transformait en autre chose. En quelque chose de plus sombre. De plus orageux. Des nuages se formèrent au-dessus d’eux, assez convaincants pour faire taire Matthew. Il comprit l’ampleur de sa colère quand elle finit par laisser éclater sa rage :

- Je veux pas t'entendre ! Tu dessaoules, tu fermes ta gueule et ensuite tu dégages ! C'est clair ?

Il fut réduit au silence, ne trouvant même plus la force de réagir au jet d’eau glacé. Profondément choqué, il resta immobile dans la douche. Elle venait de lui hurler dessus. Pandore ne perdait jamais le contrôle. Elle restait toujours froide. Elle lançait des phrases blessantes de ce même ton froid, calculé. Il avait appris à réagir à cela. Des deux, il était toujours celui qui perdait son calme. Il ne savait pas comment il devait réagir face à une Pandore qui perdait son calme. L’eau continuait de le marteler si fort qu’il en avait presque mal. Sa peau était rougie par le froid. Mais, ce qui lui donna la force de retrouver un peu de lucidité, ce fut les hurlements de Pandore. Il comprit soudain qu’il n’était peut-être pas le seul à souffrir de leur rupture. Il se rendit compte de son monstrueux égoïsme. Il n’avait pas le droit de lui infliger ça. De rompre et de revenir en s’attendant à du soulagement de sa part. Pandore souffrait. Et elle était en colère. Terriblement en colère. Et elle avait parfaitement raison. Qui était-il pour entrer chez elle la nuit ? Mais bordel, l’alcool n’était pas une excuse ! Il méritait tout cela. Pire même. Il hocha lentement la tête, bien qu’elle ne puisse pas le voir. Il sortit doucement de la douche pour ne pas tomber et fit attention à ne pas glisser sur le sol désormais trempé.

- Je vais partir… Je… Je repaierais la table. J’suis désolé.

Il était nul. Comme si le prix d’une table basse était important. Ils étaient tous les deux trop riches pour s’en faire pour si peu, mais, il ne savait pas quoi dire d’autre. Ses excuses étaient les plus horribles qui puissent être, mais il ne pouvait faire mieux. Il aurait aimé faire mieux. Mais sa voix pâteuse ne le lui permettait pas. Le dégoût qu’il ressentait pour lui-même ne le lui permettait pas. Que pouvait-il bien dire à part « Je suis qu’un boulet, je ne te mérite pas. » ? Pourtant il voulait faire des efforts. Devenir un homme meilleur pour elle. Mais, il luttait en vain. On ne pouvait pas combattre sa véritable nature. Quoiqu’on puisse dire, un homme ne change pas. Titubant, il fit demi-tour et effectua le chemin inverse pour sortir de l’appartement. Oui, il allait partir. Il n’avait rien à faire là, elle avait été très claire. Le verre craqua sous ses chaussures. Il finit par atteindre la porte et l’ouvrit avant d’aviser les clés encore sur la serrure. Bouleversé, il les regarda. C’était le dernier vestige de leur amour. Le symbole de leur amitié. Il ne pouvait pas fuir encore une fois. Cette fois-ci, il ne le permettrait pas. Il était mal parti pour réparer ses torts, mais il pouvait toujours essayer. Avancer à travers ses erreurs et réparer ce qui pouvait être réparé. Ce qu’elle lui laissait réparer. Il fit demi-tour et pour la troisième fois, il refit le chemin. Il finit par arrivé dans la salle de bain où Pandore était encore :

- Non. Je reste. Je sais… je sais ce que tu te dis : je suis bourré, je dis n’importe quoi… Que sobre je ne serais pas là. Tu as raison. Parce que j’ai peur. Mais l’alcool… il invente rien. Il délie juste les langues.

Il était confus. C’était compliqué de décrire ce qu’il ressentait. Le chaos de son cœur était indescriptible, il ne réussirait jamais à le dire clairement. Il avait tellement de chose à lui exprimer. Tellement de promesses à lui faire. Tellement d’excuses à lui dire. Les mots se mélangeaient dans tête. Il n’avait jamais été bon pour cela. Il ne faisait pas partie de ces gens qui savaient raconter ce qu’il ressentait. Il peinait déjà pour lui dire « je t’aime. ». Pourtant, il n’y avait pas, à ses yeux, de vérités plus évidentes.

- Tu ne mérites pas ça… Tu mérites pas que je te dise tout ça alors qu’on est en plein milieu de la nuit… Mais j’ai fait trop de conneries ce soir pour m’en permettre une de plus. Pour me permettre de fuir à nouveau.

Il secoua doucement la tête. Il aurait dû s’en rendre compte plus tôt, il le savait. Il n’aurait jamais dû fuir, jamais dû l’abandonner. Pourtant, il l’avait fait deux fois. Il se refusait de le faire une troisième fois. Pourtant, c’était le souhait de Pandore. Elle voulait qu’il parte. Elle avait fini de se battre pour lui. De se battre pour eux. Mais désormais c’était à son tour. Son tour de se battre pour eux. Pour leur couple. Pour elle. Et même si elle le rejette, il continuerait. Parce qu’il avait fini de fuir.

- Je sais que c’est pas l’endroit le plus propice pour te le dire… Mais… Ces deux mois ont été les plus affreux de ma vie. Je t’aime… Je t’aime inconditionnellement. Ivre ou pas. Heureux ou pas. J’ai fini de fuir, je vais me battre.


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Pandore E. Skywalker

Pandore E. Skywalker

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MessageSujet: Re: How can I love when I’m afraid to fall [PANDEW] How can I love when I’m afraid to fall  [PANDEW] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 17:29

How can I love when I'm afraid

La douleur du silence était probablement pire que celle des mots. Il s'insinuait là où rien d'autre ne passait, et il alourdissait l'air comme pour écraser le bruit. Le silence était plus blessant que les paroles acerbes d'une âme emplie de haine. Et ce silence entourait Pandore, qui n'avait plus rien pour se raccrocher. Elle était seule, incapable d'utiliser les bruits alentours pour se repérer, seul le silence l'accablait, et le noir partout autour d'elle, lui donnait le vertige. Sa tête tangua. Pandore était seule. Réellement seule. Elle ne pouvait pas voir l'état dans lequel était Matthew, et c'était probablement heureusement pour lui. Mais elle pouvait ressentir cette peine qui la déchirait au fond d'elle, cette douleur qui ne voulait plus la quitter, et qui enflait lorsqu'il entrait dans une pièce, gonflait en elle comme un ballon prêt à exploser, tiraillait sournoisement tout son être de son vice : lorsqu'il se manifestait à elle, tout ce qui était autour semblait mourir, il n'y avait plus qu'eux et leur si grande difficulté à s'aimer. Pandore aurait voulu s'effondrer sur le sol et pleurer toutes les larmes de son corps, mais elle ne pouvait pas, car à ce stade de douleur elle avait dépassé les larmes qu'elle ne pouvait de toutes façons pas verser. La douleur était trop profonde, trop vive, la tenant froidement éveillée tout en lui infligeant un souffrance insupportable. Matthew était la source de tout cela : il fallait éradiquer les maux à la source et pour ce faire, quoi de mieux que de le repousser loin d'elle ? Douloureusement elle le sentit s'ébranler pour sortir de la douche, s'appuyant probablement malencontreusement sur un mur, elle l'imagina glisser sur et retomber lourdement sur le sol. Un cri de douleur ou un grognement sourd aurait accompagné la chute, aurait donné un nouveau repère au noir oppressant qui entourait la jeune femme. Mais il n'en fut rien. Bientôt elle sentit le corps imposant de Matthew passer à côté d'elle pour sortir de la douche et elle se sentit tiraillée. Tout en elle ne voulait qu'une chose : que ce corps soit sien à nouveau. Elle voulait le connaître à nouveau car une fois ne lui avait pas suffit, car cela n'avait fait qu'attiser ce qu'elle désirait plus que tout. La chaleur de son corps, la douceur de ses caresses, la tendresse de ses mots, elle ne les avait pas oubliées malgré son insidieuse trahison. Pourtant elle avait su y renoncer, elle avait décidé enfin de se tenir à la seule chose qui lui éviterait des souffrances supplémentaires. Et c'était à nouveau une épreuve, encore une fois c'était à elle de renoncer. C'était toujours à elle de renoncer : à son amour pour lui, au désir qu'elle ressentait, à son attirance qu'elle avait toujours refoulée, à leur amitié même... Désormais Pandore sentait qu'il n'y avait plus rien à sauver parce qu'elle avait tout laissé s'échapper, petit à petit, et que lorsqu'elle voulait faire demi-tour, revenir en arrière, chercher à reconstruire ce qui s'était brisé, il était toujours derrière elle, détruisant ses espoirs, comme pour lui rappeler qu'elle devait s'éloigner sans jamais se retourner. Alors elle s'éloignait, mais le voilà qui l'attrapait à la cheville, pour lui demander de rester, dans cet état qui lui était tout sauf habituel, mais cette demande, cette supplication-même, n'était que le prémisse de nouvelles douleurs qu'il pourrait lui infliger. Alors il ne fallait pas céder à ce désir de l'aimer, car désormais le désir de le haïr avait pris le pas. Matthew était là, il était bourré, il voulait la récupérer et elle ne s'en remettait toujours pas. Et pourquoi ? Pourquoi être revenu ? N'était-il pas trop occupé à d'autres femmes ?

" - Je vais partir… Je… Je repaierais la table. J’suis désolé."

De toutes les réponses misérables qu'il aurait pu sortir, celle-ci était peut-être la moins attendue. A quel point s'étaient-ils perdus, a quelle distance s'était-il éloigné pour penser une telle chose ? Pour oser la dire ? Le gouffre qui les séparait se creusa un peu plus, et elle ne regarda pas de l'autre côté. Il n'y a rien, il n'y a personne ici. Personne que l'homme qui avait détruit une partie d'elle-même, et qui ne méritait pas d'avoir une nouvelle chance. Cette table. Elle ne savait même pas à quoi elle ressemblait, elle se fichait pas mal du prix qu'elle avait coûté, car en tombant dessus, il n'avait pas seulement brisé le verre qui la constituait, mais aussi tout espoir de rédemption. L'alcool dans son sang, elle ne le tolérait pas. Comment pouvait-elle écouter un traître mot de ce qu'il avait dit en sachant que son cerveau était embrumé par l'alcool ? Elle ne connaissait que trop bien les dégâts qu'il pouvait provoquer, les sensations qu'il offrait à celui qui le consommait, ce sentiment de devoir tout dire, tout faire, tout accomplir. Matthew se sentait probablement dans cet état de vouloir tout réparer, mais il avait détruit encore plus en venant ce soir-là.

Les bruits de pas s'éloignèrent, et ce fut la nuit qui enveloppa Pandore. Seule appuyée contre le mur de la salle de bain, elle écouta le silence de la nuit. Etrangement il l'apaisa, lui fit comprendre qu'avec ou sans Matthew le temps serait toujours là, à faire son oeuvre, à ne rien écouter d'autre que les minutes silencieuses filant à travers les âges sans que l'on puisse les percevoir. Machinalement elle posa sa tête sur le mur et se sentit compter les secondes qui coulaient tel un cours d'eau impossible à arrêter : perdues à jamais, comme son amour pour Matthew. La porte d'entrée n'avait pas claqué : elle ne s'en rendit pas compte. Même les pas de Matthew qui revenaient vers elle passèrent inaperçu. Elle était si concentrée à savourer le moment calme et solitaire qu'elle passait que même la douleur de son pied ouvert ne la dérangeait plus. Dans le silence apaisant de la pièce, elle commençait difficilement à se reconstruire, refusant de se laisser aller, désirant redevenir qui elle était, devenir meilleure même, car le temps de la solitude était révolu. Désormais plus jamais elle ne pourrait se dire seule, la vie qui grandissait en elle ne demandait que son amour, et elle était prête à lui donner plus que cela. A cet instant, Pandore arrêta de penser à elle et pour elle, mais ne pensa qu'à lui et pour lui.

" - Non. Je reste. Je sais… je sais ce que tu te dis : je suis bourré, je dis n’importe quoi… Que sobre je ne serais pas là. Tu as raison. Parce que j’ai peur. Mais l’alcool… il invente rien. Il délie juste les langues."

Trop fatiguée pour écouter, elle soupira simplement d'entendre à nouveau sa voix. La colère avait laissé place à la lassitude. Etait-ce un jeu pour lui ? Son départ, l'abandon, ce retour si chaleureux et douloureux à la fois, puis Megara... Tout ceci avait été trop pour elle : Matthew ne savait pas ce qu'il voulait, il n'avait jamais su, et cela conforta Pandore dans l'idée qu'elle avait déjà, il n'était pas fait pour élever un enfant. Ce n'était pas comme ça qu'elle aurait voulu que tout se passe. Avoir une famille n'avait jamais réellement été dans ses plans, persuadée d'être condamnée à mourir jeune, sachant pertinemment que son ascendance causerait sa perte, s'évertuant à vivre au jour le jour comme si chacun serait le dernier. Le mariage, elle n'y croyait pas vraiment. Les enfants, elle n'était pas assez bien pour en élever. Ce qu'elle était c'était une guerrière, une combattante, une infirme qui avait choisi le chemin de la vengeance, lieu sinueux et parsemé d'embûches dans lequel elle ne voulait trainer personne avec elle. Sa vie était un gouffre, elle l'avait toujours été, alors pourquoi lui avait-on accroché ce fardeau à entrainer vers le fond, cette vie, cet enfant, cet espoir d'un monde meilleur ? Comment croire que c'était possible ? Elle ne savait pas. Et pourtant tout son être lui disait de changer de cap, de faire demi tour, de tout abandonner pour son enfant, pour ce petit bout d'être qui grandissait en elle et ne demandait que l'amour d'une famille chaleureuse. Pandore savait que jamais elle ne pourrait lui offrir une famille heureuse avec Matthew. Ils avaient été les plus heureux, les meilleurs amis, mais quand tout avait du basculé, cela avait changé, c'était devenu larmes et douleurs, mensonges et cris. Comment avaient-ils pu changer autant ? Elle se sentait comme l'amante maudit d'un monde qui voulait la voir souffrir, et pourtant sous cette eau qui tentait de la noyer elle surnageait, cherchait tant bien que mal à garder la tête en dehors de l'eau. Ce qu'elle avait compris c'était que c'était lui qui la tirait vers les profondeurs, vers l'abysse qui devrait la couper pour toujours du bonheur. Ce n'était pas lui son bonheur. Il était le destructeur de tout ce qu'elle avait pu construire, ce poison d'autant plus fort qu'elle l'avait laissé pénétrer son coeur. Et elle refusait de se laisser mourir à petit feu, gangrénée par ce poison qui assassinait chaque partie de ce qu'elle était.

Il revenait à la charge, inlassable maladie qui le suivait partout où elle allait. N'aurait-il pas pu simplement passer cette porte et que tout soit enfin terminé ? Qu'elle élève seule cet enfant, qu'elle cherche ailleurs la force de vivre une vie décente, belle et pure, en fin de compte la vie qu'elle n'avait jamais connu ? Son coeur blessé était tiraillé d'ambivalence, désirait ardemment qu'il fasse demi tour, rêvait en même temps de le détruire à son tour, avait à la fois exulté et hurlé de l'entendre revenir. Jamais elle ne s'était sentie plus perdue qu'à l'instant. Pouvait-elle claquer la porte, tourner les talons pour toujours à l'homme qui était le père de son enfant ? Pouvait-elle lui imposer cela ? Le laisser vivre sans père, lui dire que c'était un homme bon qui avait fait de mauvais choix, un homme qui aurait pu l'aimer mais auquel elle n'avait laissé aucune chance ? Elle ne savait que penser. Et Matthew ? Lui dont le nom écorchait jusqu'à ses lèvres, pouvait-elle le laisser perdre à nouveau son enfant ? Elle avait ressenti la douleur dans ses mots lorsqu'il avait parlé de son enfant inconnu, de cette jeune femme froide, fille de la neige, qu'il avait engendré, elle avait compris l'acharnement de sa recherche, la peine de son décès, mais elle était prête à le blesser à nouveau, cela, elle en était certaine.

" - Tu ne mérites pas ça… Tu mérites pas que je te dise tout ça alors qu’on est en plein milieu de la nuit… Mais j’ai fait trop de conneries ce soir pour m’en permettre une de plus. Pour me permettre de fuir à nouveau."

Elle déglutit lentement, les mots coulaient hors de sa bouche pâteuse avec difficulté, il butait parfois pour parler, l'alcool ayant pris le dessus, mais on sentait la volonté de sincérité qu'il mettait dans ses mots. Et pourtant... pourtant cela ne suffisait pas. Il ne le voyait peut-être pas mais elle était prise dans le tourbillon du tourment, jamais il n'aurait pu l'enfoncer plus qu'il le faisait en étant présent cette nuit-là. Pandore relâcha tous les muscles de son corps, puis serra le poing. La fuite. Ce mot qui le caractérisait si bien. Matthew c'était pour elle l'homme lâche qui n'avait jamais su prendre ses responsabilités, celui qui enchainait les femmes comme il enchainait sa vie, sans se soucier du lendemain, et c'était ce qui l'avait d'abord attirée, ce qui avait créé ce premier jour d'été sur les rochers, une connexion inexplicable : il était comme elle. Mais lorsque tout était devenu plus complexe, lorsque la confiance avait été mise à rude épreuve, lorsque Cyril lui avait demandé de lui mentir, il avait laissé la raison prendre le dessus sur ses sentiments. Il avait fui, tel un lâche, préférant se sentir débarrassé d'elle que de vivre avec le poids de leur éloignement. Un lâche, voilà ce qu'il était désormais et pour toujours. Fuyard, couard, les mots ne cessaient de lui venir à l'esprit : un enfant dans le corps d'un adulte, qui repousse toujours l'échéance de la confrontation, mais qui l'avait repoussée si loin qu'elle en était devenue le lieu d'un vide sentimental entre eux, qui l'aurait repoussé encore s'il avait pu, si l'alcool n'avait pas guidé ses pas et ses mots. Ne comprenait-il pas que désormais c'était elle qui fuyait ? Qui cherchait refuge partout où il n'était pas ? Elle ne voulait plus de lui, elle ne voulait plus de souffrances, plus de haine, plus de peine, plus de colère ni de ressentiment, elle voulait juste vivre. Et vivre aujourd'hui c'était fuir.

" - Je sais que c’est pas l’endroit le plus propice pour te le dire… Mais… Ces deux mois ont été les plus affreux de ma vie. Je t’aime… Je t’aime inconditionnellement. Ivre ou pas. Heureux ou pas. J’ai fini de fuir, je vais me battre."

Et Pandore faillit vomir. Comment osait-il lui dire cela maintenant, dans cet état, après tout ce qu'ils avaient traversé ? Il avait choisi ce moment, si douloureux et froid, pour lui dire qu'il l'aimait... Parmi tous les moments de bonheur qu'ils avaient eu, il avait réussi à détruire même la plus magique des phrases, il avait réussi à vider de sens ce que chacun attend de son partenaire, il avait réussi à vider de son essence l'amour. La jeune femme n'en voulait pas. De cet amour inconditionnel, de ce combat qu'il voulait mener pour la récupérer, ce qu'elle voulait c'était de la tranquillité, de coeur et d'esprit, elle ne demandait que de la solitude, de l'éloignement, du répit dans cette vie qui ne leur avait apporté à tous les deux que malheur et empoisonnement. Ils étaient néfastes l'un à l'autre, combien de fois se l'étaient-ils prouvés. Il fallait que rien ne les rapproche jamais, et Pandore sentit que son enfant était un obstacle à cet éloignement, alors elle cracha ces paroles d'une voix calme :

" - Je suis enceinte."

Puis le silence. Le choc, la révélation qui n'aurait jamais du avoir lieu dans un tel moment. Pour lui faire comprendre que tout était terminé, qu'il ne fallait plus s'accrocher, qu'entre eux c'était fini pour toujours, pour la vie et pour la mort. Ce dernier lien qui existait encore entre eux, qui pouvait tout faire basculer, elle voulait lui montrer qu'il ne valait rien, si fort soit il, si beau soit il : c'était un enfant, qu'elle ne devait jamais partager avec lui. Alors avec tout l'art mensonger qu'elle se connaissait, elle se laissa porter à ce mensonge qui allait probablement la sauver de Matthew :

" - Je suis enceinte et je veux avorter."

Voilà ce qu'il représentait pour elle, voilà ce qu'il devait comprendre, voilà où ils en étaient : ne plus rien partager, ni même un enfant, les idées jaillissaient dans sa tête, et ayant prononcé ces mots elle n'était même plus sure de rien. Ils semblaient si réels, si appropriés, qu'elle était prête à croire à son propre mensonge et même le coup de pied de son enfant en elle n'y fit rien : Pandore était si perdue qu'elle en aurait abandonné cette vie pour laquelle elle voulait se battre.

©️ Ice
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