Cerbère est devenu humain ?

Rencontre avec le fils d'Hadès #1

Ma vie n’était pas simple, prise entre deux mondes les enfers et l’Olympe. C’était une sorte de double-vie et où mes rôles étaient différents. Je servais deux hommes, Zeus à l’Olympe et Hadès aux enfers. Mais peu de personne ont connaissance de mon rôle aux enfers et ceux le savant me surnomme la déesse des enfers. Je reste quelqu’un de mystérieuse, essayant de me cacher et de montrer la meilleure face de moi-même. Je suis une déesse bien différente des descendantes de Zeus car mon sang bouillonne de pouvoir au même titre que les trois têtes de l’Olympe. Seulement, elles appartiennent à un autre domaine, celle de magie. Mes yeux s’ouvrirent tout d’un coup car je venais de me rappeler de quelque chose d’essentiel : je devais aller aux enfers aujourd’hui pour une histoire. Or, j’étais loin d’être prête et je savais que mon retard pouvait rendre de mauvaises humeurs le Dieu des enfers. Je pris les chemins de mon laboratoire où je concevais des élixirs en tout genre, selon les demandes de mes congénères. Mais celui-ci était bien particulier et je ne devais en dire mot. Je soufflais un bon coup avant de commencer la manipulation. Je pris différent ingrédient que je mélangeais, coupais et chauffais dans une petite marmite. Une fumée noire et épouvantable s’en dégager et je toussais quelque fois à cause de l’odeur nauséabonde. Être magicienne n’était pas de tout repos. Je vérifiai une dernière fois si tout était en ordre avant de verser le liquide sombre dans une fiole de cristal. Un soupir s’échappa et je fus soulagé de n’avoir plus rien à faire à part un simple voyage. J’enroulai la fiole autour d’un tissu de soie rouge et je le mis dans l’une de mes poches. Je devais me changer avant d’y aller, mettre une tenue me permettant de me dissimuler et me rendre agile. Je mis une combinaison et des bottes en cuir noire avant d’y attacher à ma ceinture ma dague en forme de croissant de lune. Mais une idée me plaisait, Perséphone était aux enfers et j’adorais sa présence de ma tendre amie.

Je fis apparaître mon bâton à l’émeraude et je dis une phrase dans une langue sombre. Je disparus avant de réappaître dans les abysses de l’enfer. Je m’avançai vers l’homme portant une longue cape et je lui donnai des drachmes d’or. Il fit un signe m’invitant à m’installer dans la barque malgré qu’il fût étonné que je prenne ce moyen de transport. Il comprit ma destination sans que je ne dise mot et je le remerciai humblement. Je traversai le Styx et ce paysage était toujours aussi morbide. Tant de souvenirs, tant d’âmes et tant d’erreurs traversant ce fleuve qui mène toute droite à la fin. Aucun mortel n’y échappe à part si on lui donne l’immortalité. Peu de personne, on eut cette chance et je pense c’est mieux ainsi. La barque s’arrêta devant un grand édifice et je n’attendis pas plus avant d’y descendre. C’était le château d’Hadès fait entièrement de marbre noir et d’or. Il était grand, seul le jardin de Perséphone donnait de la vie. Je m’avançai tout droit vers l’entrée et la porte s’ouvrit à mon passage. Je traversai des couloirs, encore et encore avant de paraître dans la salle du trône. Un homme y était assis avec à ses côtés une femme. En s’apercevant de ma présence, il eut un grand sourire et me dit. « Tu as ce que je voulais ? ». Ma main se crispa sur le tissu entourant l’élixir. Mes pas résonnèrent dans la salle et je lui répondis d’une voix assurant. « Je vois que cet élixir te fait oublier la politesse, Hadès. Je tournai ma tête pour regarder la jeune femme et je lui adressai la parole. Bien contente de te revoir, Perséphone. J’aurai cru qu’il serait de meilleures humeurs. Je lui fis un clin d’œil avant de m’adresser de nouveau au Roi des Enfers. Bien, j’ai ce que tu veux. Je lui tendis ma main. Mais je te préviens, j’espère que tu ne vises pas quelqu’un de l’Olympe car tu le regretteras. ». Un rire démoniaque sortit de sa gorge et le feu derrière lui s’embrassa davantage. Il jouait simplement et cela m’amusait un peu. Je me retournai en regardant la sortie et je commençai à y aller mais sa voix m’arrêta. « Tu t’en vas déjà ? ». Je tournai simplement ma tête et je m’exclamai. « Pas tout de suite, je vais saluer mon toutou préféré, si tu le permets ? ». Un silence s’imposa et je sus que c’était le moment d’y aller. En me retrouvant dehors, je trouvai un mot sur un blanc de frêne : « Reviens me voir prochainement, P. ». Je souris, mis le papier dans ma petite sacoche et j’appelai le chien à trois têtes. Alors que je pris place sur le banc en l’attendant, je vis autre chose. Mon regard s’arrêta sur cette forme humaine et je dis simplement. « Tu es le nouveau cerbère ? » et un rire s’échappa de ma gorge.

Une déesse aux Enfers ?

Cerbère est devenu humain ?

Rencontre avec le fils d'Hadès #2

Mes yeux distinguaient de plus en plus l’apparence d’un beau jeune homme mais son odeur faillit m’avoir une crise cardiaque. C’est…C’est le fils d’Hadès. Moi qui n’aie pas prévu cette rencontre, je vais enfin connaître ce fils tant adoré qui s’appelle… Hm… Ty…Tyler ! Je me rappelle encore, il y a exactement dix-neuf ans. Hadès m’avait fait appeler sans me donner une raison. J’étais surprise et méfiante à la fois, depuis la mise en place de ce pacte et après cette guerre sanglante, je me méfiais de tout. A mon arrivé aux enfers, je n’eus même pas le temps de me remettre en forme humaine qu’il me regardait livide. La première chose qu’il me dit : j’ai besoin de ton aide et la seconde : ne le dis surtout pas à Perséphone. En mettant ces deux phrases ensemble, je compris ce qu’il avait fait. Il fit un geste me disant de me taire et j’acquiesçai de la tête. Tu ne dois rien dire, me dit-il et il me fit un long discours disant qu’il avait entièrement confiance en moi. Mais un fragment de mes méfiances se brisa et je compris l’idiotie de ce pacte. Aucun des trois Dieux n’allait le respecter et puis qui pouvait dicter une loi contre nature. J’ai dû faire plusieurs visites à ce jeune bambin pour rassurer son père de sa santé et de son évolution. Mais j’ai senti un truc, quelque chose qui m’a dit que cet enfant était différent car je n’avais pas vu dans son regard celui de son père. Cependant, cette pensée m’était restée personnelle et personne en savait mot. Je sentis sa présence qui se rapprochait et lorsqu’il fut à côté de moi, je perçus sa bonne humeur. Installé, il répondit à ma question assez étrange. Je souris à ses paroles. « Et bien non mais je peux prendre son apparence. Donc en fait si, un petit peu .Il rigola aussi...dit moi jeune inconnue, quel est ton nom ? ». Mon hilarité se stoppa et je le regardai d’un regard perçant en observant un peu plus son physique. Une pensée amusante vint à mon esprit : En tout cas, il ne tient pas de son père, c’est un canon !

Mais avant de débattre davantage sur son physique, je me remémorai sa question. Quel est mon nom ? Une question fantasque et qui montre à quel point Hadès ne parle pas de ses amis. J’entourai mon doigt d’une mèche de cheveux que je fis tourner pour calmer ma nervosité grandissante. Mystérieuse mais un poil nerveuse comme déesse. Je fis un sourire amical et je lui répondis d’une voix qui ne me ressemblait pas. « Je suis Hécate et j’espère que tu connais ce que je suis car je serai très déçue. Je baissai un moment ma tête, comme incertaine de mes mots et je poursuivis. Tu dois être Tyler, ton père m’a déjà parlé de toi… Enfin ne t’inquiète pas, en bien ! ». Alors que j’essayais de trouver une suite à mes paroles, un aboiement se fit entendre et un chien à trois têtes courait à grande allure droit vers moi. Un sourire heureux s’afficha sur mon visage et le gros toutou se précipita dans mes bras en évitant pas de me lécher ma joue de l’une de ses trois langues. Je rigolais, l’écartais un peu de mes joues et je le caressai avec affection. Je m’exclamai. « Tu reconnais ta maîtresse, celle qui t’apporte toujours de bonnes choses. Mais chut, ne dis rien à Hadès sinon il me fera payer le vétérinaire… Mon petit Cerberus ! ». Confuse, j’avais oublié la présence du demi-dieu, je me repris un peu et je fis l’air un peu gêné.  

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Rencontre avec le fils d'Hadès #3

Au moment où je donnai de nouveau de l’attention au fils d’Hadès, mon cœur flancha un peu. Je ne m’y attendais pas, une telle visite venant du petit bambin que j’avais vu grandir et qui était devenu un bel homme… Un Dieu ! Je sentais mes mains tremblaient alors qu’elles caressaient le pelage ébène de Cerbère. Celui-ci sentit ma nervosité et il eut un regard interrogateur mais je fis mine d’ignorer malgré que mon esprit soit totalement en disjonction. Alors que mes pensées continuaient de complimenter le nouveau venu, elles s’arrêtèrent sur un point : depuis combien de temps n’as-tu donné de l’attention à un quelconque homme ? Eh bien sûr, cette satanée conscience avait réponse à tout et je crus déglutir en entendant les années. Alors que j’allais de nouveau être plongée dans mon âme, la voix de Tyler m’y fit sortir sans plus attendre. « Euh...qu'est-ce qu'une si jolie déesse comme toi vient faire dans les enfers ? Ce n'est pas le genre d'endroit que les dieux et déesses côtoient. En tout cas c'est une bonne surprise ! Je suis ravi de te rencontrer. ». Son sourire qui se dessina sur ses lèvres me rendit tout d’un coup de bonne humeur. Puis, ces perverses de pensées n’hésitèrent pas à dire : Tu as vu, il t’a complimenté ! Parfois, j’avais envie de mettre en off ce genre de parole car j’en étais pleinement conscience et ça me rendait davantage nerveuse. Je me voyais naître un nouveau trait, la timidité et la perte d’assurance face aux hommes de belle apparence avec un Bravo Hécate ! Je devais me reprendre, sinon je passerai pour la pire des cruches à l’Olympe… Si ce n’est pas déjà le cas. Je me repris tout d’un coup et me je levai du banc tout en respirant un grand coup.

Derrière mon dos, je me tordais les mains pour que mon sang ne s’arrête pas de circuler. Mes yeux bleus clairs s’attardèrent un long moment sur son torse avant de fixer son visage, puis ses yeux. Je fus à bout de souffle et le petit couinement de Cerbère me rappela de respirer. Je m’élançai dans un discours comme si c’était mon premier. « Je… Je suis ravie de te revoir Tyler et crois-moi que je vis aussi cette surprise. Je me mordillai ma lèvre inférieure avant de continuer. En tout cas, Hadès va m’entendre, même pas il parle de moi à son fils alors que je suis l’une de ses amies les plus proches. Mais ce n’est pas la première fois que tu me rencontres, crois-moi… -Pourquoi je parle de ceci, ne déroute pas ma vieille-. Ma présence peut paraître assez étrange mais ça ne l’est pas du tout… Bien au contraire, c’est comme ma seconde maison… Je suis la déesse de la magie, des ombres, d’un cycle lunaire mais aussi celle des souterraines donc des enfers. Mais j’ai un rôle très secondaire ici et je peux y venir quand je le souhaite. » –Mystérieuse, tu dévoiles tout !- . Je m’approchai de lui, tout doucement avec des pas incertains et mon cœur accélérant davantage. Je mis ma main gauche sur le haut de son bras droit et je lui dis d’une voix paraissant assurant. « En tout cas, ta beauté m’éblouit. Je crus perdre la voix mais je poursuivis -Tu perds la tête !-. Mais tu n’as rien à craindre de moi et le fait que tu m’as prise pour une simple mortelle m’a fait plaisir…». Je rougis un peu et je tournai la tête pour cacher ce sourire béat.

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Rencontre avec le fils d'Hadès #4

Au fur et à mesure que mes doigts sentaient sa peau, j’avais l’impression de perdre tous mes sens. Tout d’abord, j’entendais une sorte de bourdonnement dans mes oreilles et mes yeux se voilèrent ce qui me rendaient totalement myope. Puis, mon odorat me faisait sentir les braises d’un feu ardent et mon touché… Mon touché était des plus parfaits… Je sentais une peau lisse mais aussi une chaleur me secouant. Par les Dieux… Qu’est-ce qui me prenez ? Ma tête me tournait et je crus avoir un moment d’absence car la peau de son visage était passée du blanc au rouge. ROUGE… Mon cerveau fit tilt et je me rendis compte qu’il rougissait. N’attendant pas une seconde de plus, je fouillais dans l’une de mes poches de ma combinaison de cuir et serra fortement la fiole. Alors que j’allais entreprendre de boire la boisson divine, Tyler me répondit. Mes joues prirent feu en entendant les notes graves de sa voix.  « J-je oui...enfin...c'est cool que tu ne l'es pas mal pris...je ne voulais en aucun cas te vexer. Et effectivement il ne m'a jamais parlé de toi, c'est bien dommage j'aurais aimé faire ta connaissance avant...mais ne l'énerve pas trop sinon il risque de me mettre la faute sur le dos *un sourire nerveux s’échappa de sa gorge*. Hadès vexé ce n’est pas vraiment la joie si tu vois ce que je veux dire. Et....toi aussi....t'es bien jolie ». J’eus un sourire béat mais je remarquai son geste avec ses cheveux qui montrait sa gêne. Ma main gauche qui s’appuyait sur son bras droit tremblait et était d’une grande froideur. Ma main tenant la fiole fit voler le bouchon et je bus la boisson en un trait. Cet élixir me redonna des forces et un éclat doré apparut sur ma peau. J’inspirai grandement en le fixant avec intensité.

Cependant, mon attention totalement réservé au demi-dieu me rendit maladroite. Ma main droite lâcha la fiole, un bruit sourd s’entendit et des morceaux de verre étaient éparpillés par terre. Un filet de sang coula sur mon doigt, un sang d’une couleur or qui étincelait comme jamais. Je rougis de plus belles et je léchai avec délicatesse le filet de sang de mon doigt blessé en n’arrêtant pas de le fixer. –Suis-je folle ?- . Ma main gauche toujours sur le haut de son bras droit descendit et prit sa propre main. Je me penchai subitement vers lui en y faisant sentir mon souffle et je lui chuchotai dans son oreille. « Tyler, je….-Reprends-toi !- Je pris de nouveau une grande inspiration et poursuivis. Je sais comment il est quand il est vexé voir en colère… Et c’est assez flippant. J’esquissai un sourire. Je suis désolée d’être aussi maladroite… J’ai l’impression…De…De perdre tous mes moyens actuellement. Puis, si j’écoutais cette voix intérieure… Oh ! Je n’ose imaginer… ». Sans pouvoir tourner ma tête pour cacher ma gêne, je posai mon front sur l’épaule de Tyler et je serai un peu sa main. Je lui susurrai doucement. « Je n’ai pas ressenti ce genre de comportement depuis longtemps… ».

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Rencontre avec le fils d'Hadès #5

Les battements de son cœur me berçait dans un monde que j’avais oublié et qui me semblait pendant tout ce temps avoir disparu. Les derniers siècles n’ont pas été en ma faveur entre les angoisses et la monotonie de la vie. J’ai longtemps perdu espoir de revivre un semblant de passion. La dernière fois cela s’est terminée d’une façon des plus violentes. Ma main se crispa légèrement à la remémoration de ces souvenirs. Je crois que peu de personne m’ont vu dans un tel état d’agonie. J’aurais fait n’importe quoi pour revenir en arrière et intervenir à temps… Un regret qui m’a hanté pendant plus d’un millénaire entre la souffrance et les larmes. Le désir de vouloir plus peut vous faire produire des choses ignobles et être à l’origine de la décadence. Mais lorsque l’espoir n’a plus d’effet sur vous, la seconde étape se met en place et la folie prend possession de votre âme. Quelle douloureuse époque… Un mauvais rêve, un cauchemar qui semble diminuer au fil des siècles. L’immortalité a un côté pervers sur vos souvenirs car le temps ne peut les effacer. Je retenus de toutes mes forces une larme et ma résistance fut en vain car la perle d’eau dévala tout doucement mon long visage avant de s’écraser avec force sur le sol terreux des enfers. Mon souffle ralentit à cause de ma faiblesse, celle de montrer des émotions qui devraient rester au plus profond de chaque être. Cependant, la présence de Tyler me réconfortait fortement. Tout mon corps respirait le bien-être et je n’avais jamais été aussi calme. Son visage était proche du mien, je sentais son souffle chaud caresser chaque fibre de ma peau et je pouvais mieux désirer ses lèvres qui me chuchotaient d’y goûter. Mais, je devais avoir un comportement sage et digne d’une jeune femme se respectant un minimum en étant patiente. Sa bouche se mut et je distinguai chacune de ses paroles. Son manque d’assurance me fit sourire et me confirmer ce que je pensais : il n’était pas insensible à ma présence. « Euh...je...je dois t'avouer que moi aussi. Je n'avais jamais ressentis ça auparavant. Ça ne me déplaît pas, bien au contraire. ». Ses mots me firent rougir totalement. C’était rare d’entendre de telle parole surtout venant d’un homme qui vous plait.

Je sentis cependant que le demi-dieu réfléchissait à une idée d’activité. Cela me fit plaisir qu’il fasse attention à mon amusement malgré qu’être là, contre lui, ne me déplaisait guère. Enfin, un peu de mouvement et d’action peut me satisfaire s’il y participe. De sa voix enjouée, il m’explosa son idée. « Sinon ça te dit une balade à dos de pégase ? C'est un frison noir nommé Shadow. Il appartenait à mon père mais il est maintenant à moi. Et en plus il est immortel...ça c'est cool ! ». A l’énonciation de la balade à dos de pégase, j’eus un petit frison et un peu d’excitation. Je n’avais pas pris place sur un pégase depuis un petit moment et encore plus sur celui d’Hadès. Ne contrôlant à moitié mon comportement, je lui fis un simple baiser sur sa joue et lui répondit avec amusement. « Très bonne idée, des sensations fortes ne sont pas de refus. En tout cas, je suis une piètre cavalière, je suis plus adepte d’être à dos de gros chien tel que Cerbère ou ma meute. Je fis une pause en ayant un sourire enjoué. Mais juste une chose ne me fait pas tomber dans un quelconque fleuve de lave car la chaleur et moi ça donne une très mauvaise apparence, donc je me cramponnerai fortement à toi, enfin, si tu le veux ? ». Je lui fis un petit clin d’œil en ne tenant plus vraiment en place. J’étais étrange…

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Rencontre avec le fils d'Hadès #6

Cette sensation, celle qui vous fait rêver un long moment et vous procure un bonheur infaillible. A ce moment précis, là où le temps a cessé d’avancer et qu’il reste là, vous laissant savourer chaque instant de ce doux désir. Tout notre corps nous appelle à la continuité et au désir de recommencer, encore et encore, jusqu’à ce que notre soif soit totalement puisée. Mais est-ce possible qu’un tel désir puisse être assouvi aussi facilement ? Il n’est dit qu’il le peut mais tant que cette flamme brille au fond de nous et ne cesse jamais d’éclairer nos espoirs alors rien ne peut s’arrêter et rien ne peut rompre un tel moment à part la mort même. Mais être une déesse donne un certain avantage, l’immortalité nous protège de ce fléau mortel qui mène à un même chemin où ils ne peuvent y réchapper. Tout mon corps tremblait à l’idée de ce voyage, à l’idée d’un nouveau qui faisait battre mon cœur plus vite qu’à l’habitude. Je me sentais de nouveau jeune, belle et séduisante alors que ces derniers temps, je n’aurais jamais cru vivre un tel changement. Est-ce un rêve ? On m’avait dit d’être patiente que la roue tournerait à mon avantage mais je ne m’y attendais pas à ce moment. Comme-ci, Zeus lui-même me foudroyait de sa foudre et que seul mon étonnement soit la source de ma peur. Tout mon esprit s’embrouilla laissant un brouillard enchaîné mon âme. Je ne désapprouvais pas cette acte car je le voyais au centre de mon champ de vision, étincelant comme jamais et ne pouvant en détourner les yeux. Seule sa voix put me réveiller de cette vision fantasque même si je n’étais pas la destinataire de ce message. J’eus envie de reculer en voyant le fabuleux pégase noir, près de moi et étant effrayée de ma présence. Il devait sans doute sentir toute la puissance qui coulait dans chacune de mes cellules et qui pourrait effrayer n’importe qui.

Mais les paroles du jeune homme rassurèrent la monture qui fut ravie à l’idée d’une ballade malgré qu’une jeune inconnue se joigne à son plaisir. Je sentais une sorte de lien entre la bête et le sang-mêlé comme si une confiance mutuelle s’était installée et je ne pouvais qu’approuver le cadeau d’Hadès. En baissant mon regard, je remarquai que ma main entourait celle du fils des enfers. Le rouge me monta aux joues et je ne pus dire un mot de plus car il me saisit avec force et me déposa délicatement sur le dos du destrier. Je fus sans voix et il s’installa devant moi en saisissant la crinière du cheval ailé. Puis, il m’adressa ces mots. « Bon il a tendance à aller à fond au début, mais il se calme après, tient toi bien à moi et il n'y aura pas de problème, je te le garantie ! ». Il se tourna vers moi avant que je n’ai pu réagir avec le rouge aux joues. J’en souris, ravis de voir qu’il était heureux. Mon regard fixa ses yeux foncés et je lus son désir brûlant ardemment. Une seconde, puis deux, puis trois et il approcha son visage près du mien sentant son souffle chaud. Mes yeux s’abaissèrent à sa lèvre inférieure qu’il mordait et je reçus une énorme décharge quand je sentis le contact de ses lèvres sur les miennes. Mon corps fut secoué créant autour de nous des étincelles dorées dû à mon manque de contrôle. C’était magique et il ne me fallut pas une seconde de plus pour lui rendre avec tendresse son baiser. Je ne sus le temps qui s’écoula le temps de cet échange mais une flamme s’était créée. Brillant, étincelant de mille feux et souhaitant recommencer, encore et encore ce doux moment de tendresse. Tout mon corps ne savait plus comment réagir à une vague de plaisir et je dus me concentrer pour ne pas exploser et prendre forme divine. Quand nos lèvres se séparèrent, j’eus un soupir de plaisir et je le fixai avec désir. Ma voix en était toute troublée. « Oh… Tyler ! Je respirais un grand coup comme si c’était la première fois que j’actionnai le mécanisme de mes poumons. C’est… C’était tellement bien… Si inattendu ! Tu es divin ! Ma main caressa sa joue rougie et je soupirais une seconde fois. J’en voudrais encore… »

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Rencontre avec le fils d'Hadès #7

J’étais encore sur le coup de l’émotion et tout mon corps tremblait. Je me sentais pousser des ailes comme si rien ne pouvait m’atteindre à part lui. Mon cœur battait la chamade à une vitesse des plus affolantes et je pense qu’un simple mortel en aurait fait une crise cardiaque. Je me sentais à la fois forte et faible mais le mieux dans tout ça et que j’étais bien. Là, tout près de lui, sentant son front contre le mien et pouvant fleurer son souffle contre mes joues rouges. Je distinguai son visage, ses traits fins et séduisants, ses yeux ténébreux. Tout m’attirait vers lui et je pressentis un changement en moi. Il était beau, aussi magnifique qu’Apollon et aussi charismatique que Zeus. Il me plaisait, même il me correspondait. Sa main chaude tenant la mienne apaisait un peu cet élan d’émotion. Malgré sa proximité, je respirai de nouveau un grand coup pour reprendre contrôle de mes pouvoirs. Puis, je vis ses lèvres se mouvoir et je l’écoutais sans relâche. « C'est quand tu veux ma belle...je suis tout à toi désormais ! ». A sa phrase, mon cœur rebondit de nouveau et je sentais un lien m’entourant et me liant à lui. A ce même moment, ses délicieuses lèvres embrasèrent les miennes et je savourai cette tendresse comme si je buvais du nectar. En entendant le cheval ailé se plaindre, il se retourna à contre cœur et j’eus une soudaine envie de le retenir. Mais ce n’était pas correct surtout que l’animal souhaitait sa balade. Tyler recula et je fus totalement collée à lui. Mes bras encerclèrent sa taille et ma tête se posa sur le haut de son épaule. Puis, j’eus cette impression de voler et quand je m’aperçus de la vitesse, je me cramponnai davantage à ce charmant garçon. J’avais un peu peur, non du vide, mais de la vitesse. Quand j’étais petite, mon père m’avait offert un magnifique pégase et étant un peu sot, j’étais tombée du haut du ciel. J’aurais y laissé la vie malgré mon immortalité mais il semblerait que ce cheval était un bien meilleur cavalier que moi et il me rattrapa à vingt mètres du sol. Imaginez-vous quand mon père avait vu cela, il avait eu peur et il s’était excusé en reprenant le cadeau. Maintenant, j’avais une légère préférence, celle de voler seule sans l’aide d’un animal mais juste de son corps et de la magie. Mon cerveau me fit un léger retour en arrière où mon bel homme parlait et me demandait si j’étais prête. Le pauvre, de ma non-réponse, il devait être inquiet.

Mais tout d’un coup, une idée me vint, assez dangereuse mais pas assez pour ce que j’étais. Etant en tenu assez décontracté et qui me permettait beaucoup d’extravagance sur mes gestes. Je me mis debout sur le dos du cheval et d’un mouvement agile, je me retrouvais assise dans l’autre sens et ayant juste devant moi Tyler. Je souris avec malice et me blottit contre lui en lui murmurant. « Il est mieux de parler quand on peut voir le regard de l’autre. ». A cette phrase toute faite, je me mis à embrasser doucement son cou.