You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné)
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You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné)

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MessageSujet: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeLun 3 Aoû - 15:41

« Moi je dis que c’est un coup d’Aphrodite. » ton teint blêmi. Aphrodite ? Du genre, LA Aphrodite ? Ta mère ? La déesse de l’amour ? Certes, tu n’avais pas besoin de te poser autant de question, tu le savais très bien, que c’était bien elle, mais tu n’avais pas envie de te l’avouer, pas encore. Tu fis demi-tour et quitta le groupe qui était en train de parler de ta mère, calmement. Mais, une fois seule, et sans personne autours de toi à plus de vingt mètre, tu finis par marcher comme une furie, une seule direction en tête : la forêt. Ta mère ? Ta mère y avait été pour quelque chose ? Ta mère qui ne s’était pas montrée à toi depuis ton arrivée, et faut dire, tu es arrivée il y a huit ans, elle aurait eu le temps de venir te voir, de venir te parler, mais non, elle n’avait pas montrée le bout du nez, ni même une mèche de ses cheveux de tu ne sais quelle couleur parce que cette trompeuse de première se changeait selon les personnes qu’elle voyait. Tes pieds cognaient par terre, et tu te prenais de nombreuses brindilles dans tes sandales. Tu finis par t’arrêter, ôter tes chaussures  et te transformer en colombe. Tu aimais de moins en moins cet animal, tu aimais de moins en moins être un symbole de ta mère, de cette harpie, mais c’était ça ou alors tu finirais avec une dizaine d’échardes. Tu pris dans tes pattes les vêtements que tu pouvais emporter, laissant tes chaussures là où tu les avais enlevées car elles étaient bien trop lourdes. Malgré le poids que tu portais, tu arrivais à voleter entre les arbres, à une vitesse que tu n’avais jusqu’alors jamais dépassée, jusqu’à trouver enfin une petite clairière vide. Tu avais passé le sauna, et il était peu rempli. Le fait que tu hurles par ici ne causerait d’ennuis à personne, surtout que les deux jeunes avaient l’air bien occupés… Tu réussis tant bien que mal à te poser sans s’effondrer par terre avant de reprendre ta forme humaine, tes cheveux passants du brun, au roux, au blond, à l’argenté et ils restèrent finalement à cette couleur après que tu te fus calmée légèrement. Tu avais remis tes habits avant de tourner autours de la clairière, furieuse. Ta mère. Ta mère n’y était pas pour rien dans les turbulences apportées au couple de Jade et Night. Ce couple, qu’avec Yan, vous deviez vous-même tenté de séparer. Et cette vipère, s’était mêlée des affaires qui ne la concernaient. Oui, maintenant tout était clair, toutes ces hésitations concernant les sentiments des deux amants, c’était à cause d’elle, et non grâce à la "nature", ils ne s’étaient finalement pas rendus compte eux même qu’ils ne se convenaient pas, non, c’était cette mégère qui avait rajouté son grain de sel et qui avait tout arrangé. Pourquoi ? Pourquoi ta mère s’était-elle mêlée des affaires qui ne la concernaient en rien ? Pourquoi prenait-elle du temps à se mêler des affaires d’un couple d’enfants demi-dieux qui n’avaient rien à voir avec elle ? Certes, ils étaient de la même famille, mais comme tous ces demi-dieux et dieux et déesse et tous ces trucs mythologiques ! Ils n’étaient en rien liés directement ! Pourquoi avait-elle pris du temps à changer leur sentiments l’un pour l’autre et pas à s’occuper de ses enfants ? De ses vrais enfants ? Ceux qu’elle n’avait jamais vus ? Ceux qui ne l’avaient jamais vue ? Tu n’étais pas seule, tu le savais, la plupart de ses autres enfants non plus, ne l’avaient jamais vus, mais toi tu avais le culot d’essayer de la chercher, de l’appeler, de lui reprocher, de ne pas te prélasser dans un sauna à draguer tous ceux qui passent. Aujourd’hui en tout cas. Tu faisais les cent pas, tournant autours de la clairière, longeant les arbres, passant d’une diagonale à l’autre de la clairière. Tu hurlais, des jurons, des insultes qui lui étaient destinées. « Viens là sale harpie ! » finis-tu par hurler. Elle devrait être là. Elle ne pouvait pas t’ignorer. Pas après vingt-trois années passées à savoir que tu étais au courant qui elle était pour toi, elle était obligatoirement au courant que tu avais toujours sue que ta mère était la déesse Aphrodite. Ou alors c’es qu’elle n’avait jamais fait attention à toi, que jamais elle ne t’avais revue après t’avoir déposée dans les bras de ton père, que jamais elle n’était revenue, que jamais elle ne t’avait espionnée, dans ta chambre, alors que tu priais les dieux de te laisser voir un jour, une minute, une seconde, ta mère, son visage, la toucher, lui demander des conseils, savoir ce que tu devais faire… Un bruit détourna ton attention. Des bruissements de feuille, une brindille qui craque. Elle était là ? Ou bien c’était quelqu’un d’autre ? Non, il ne serait pas si discret, l’autre ne pourrait pas aussi bien disparaître comme le faisait la déesse, si c’était elle. Mais tu savais, tu espérais, que c’était elle. Qu’elle était bien là. Que tu allais enfin la voir. « Montres toi, vipère. » soufflais-tu, dure et froide comme une roche sur la plus haute des montagnes de l’Himalaya.
 
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeLun 3 Aoû - 21:11

J'étais occupé à siroter une coupe de champagne en compagnie d'Héra dans les jardins de l'Olympe tandis que nous parlions des nouvelles tendances de la mode lorsque me parvint la voix de l'une de mes filles. On pouvait difficilement parler de prière mais les mots incendiaires m'étaient bel et bien adressés.  Cassandre, ou plutôt Amaliah ainsi que j'avais choisie de la nommer. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'adressait à moi, m'appelait et m'enjoignait de venir la voir. A chaque fois, cela me serrait le cœur car je n'avais d'autre choix que d'ignorer ses appels et ses suppliques. Je ne pouvais que lui envoyer mon amour et m’efforcer d'apaiser son cœur, c'était là le seul moyen que j'avais de lui faire savoir que j'étais avec elle et que je veillais sur elle sans transgresser la loi. Quand bien même il m'arrivait de trouver cela injuste, je savais qu'il y avait une bonne raison à cela, car les sang-mêlés ne pouvaient pas vivre parmi les dieux.

« Pourrais-tu détourner pour moi l'attention de ton époux quelques instants ? Il faut que je parle à ma fille. »

C'était une requête que la Déesse du mariage et la maternité ne pourrait que comprendre, et puis elle me devait une faveur. Profitant d'être couverte par la souveraine de l'Olympe, je me laissais guider jusqu'à ma fille par l'amour que je lui portais et apparut une seconde plus tard dans la fraicheur des sous-bois juste à côté d'une petite clairière. Une légère brise fit onduler les pans de ma robe de soie qui se prit dans les branches basses de quelques buissons. Je m'en dégageais gracieusement, faisant bruisser quelques feuilles mortes et autres brindilles quand la « délicate » voix de ma fille résonna de nouveau pour me traiter de vipère. Ce n'était pas franchement dans mes habitudes d'obéir, mais j'étais bel et bien venue pour la voir. Je m'avançais donc pour révéler ma présence et rencontrer ma fille en personne pour la première fois.

« Ce ne sont pas là des manières de s'adresser à sa mère, Amaliah, surtout lorsque celle ci se trouve être la Déesse de l'Amour. » déclarais-je en guise de préambule, bien obligée de la réprimander sur la manière cavalière et discourtoise avec laquelle elle avait eu l'audace de me parler. Autant dire que si une mortelle quelconque avait osé faire ou dire la moitié de tout ça, elle aurait déjà expérimenté à quel point la vengeance d'Aphrodite pouvait être terrible.   « J'ai toujours considéré la grossièreté comme une chose tout particulièrement déplaisante. »

Mon ton aurait du être bien plus dur surtout après l'inacceptable manque de respect dont la jeune fille avait fait preuve envers ma personne. Pourtant, s'il se voulait sévère, il n'en restait pas moins empli d'une certaine douceur toute maternelle. Elle était ma fille, ma précieuse fille et c'était la première fois que nous nous rencontrions enfin en personne. Quelle mère pourrait ne pas en être attendrie ? La colère que je percevais en son cœur m'attristait profondément cependant. Je pouvais la comprendre car je savais ce qu'elle ressentait, mais je n'avais pas hélas le pouvoir de m'opposer aux règles imposées par Zeus. Car c'était bel et bien lui avait avait défendu aux immortels de demeurer auprès de leurs enfants. Et pourtant, je venais néanmoins de braver l'interdit en descendant ici à nulle autre fin que celle de provoquer cette rencontre. Je ne pourrais probablement pas rester longtemps, mais depuis le temps que je voulais m'entretenir avec ma fille, je pouvais bien m'exposer un peu à la colère du roi des dieux. M'approchant de ma fille pour mieux regarder la magnifique jeune femme qu'elle était devenue, je laissais échapper un léger soupir triste avant de poursuivre :

« Je sais que tu m'en veux, et je ne t'en blâme pas, bien que cela m'attriste. Je voudrais pourtant que tu comprennes que si je dois garder mes distances ce n'est pas par choix, et encore moins par manque d'amour ou d'intérêt. »
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeMar 18 Aoû - 14:58

Ton visage se décomposa. Elle était là. Elle était venue. Elle avait daigné venir. Tu la reconnaissais. Ça ne pouvait être qu’elle, et seulement elle. De longs cheveux blonds, presque argentés, comme tu avais pris l’habitude pendant de longues années de te changer, ton père affirmant que de cette manière, tu ressemblais extraordinairement à ta mère. Tu avais toujours tenté de te sentir plus proche d’elle, et la première manière de le faire, selon toi, c’était de lui ressembler. Vêtue d’une simple robe de soie, alignant parfaitement sa silhouette d’une beauté imparable, elle s’était avancée vers toi. Tu sentais les larmes te monter aux yeux. Tu voulais éclater en sanglots. Du plus profond de ton âme, c’était ce que tu désirais le plus. Mais tu te contentas de les ravaler, un par un, tandis que ta mère, que tu voyais pour la première fois, commença à parler. « Ce ne sont pas là des manières de s'adresser à sa mère, Amaliah, surtout lorsque celle ci se trouve être la Déesse de l'Amour. » Ta mâchoire se sert. Tes poings se ferment. Tes ongles rentrent un peu plus dans ta peau délicate. Amaliah. Elle t’avait appelée Amaliah. Ce prénom, que tu avais finis par dédaigner au plus profond de ton être. Ce prénom, qui selon ton père tenait au cœur de ta mère. Ce prénom, dont tu avais tout de même hérité, pour passer en seconde place. Elle n’était pas en droit de t’appeler Amaliah. Tu ne considéras même pas ce nom comme le tiens. Tu étais Cassandre. Seulement Cassandre. Et on ne t’appelait que comme telle. Elle n’avait pas le droit. Elle n’avait pas le droit… « J'ai toujours considéré la grossièreté comme une chose tout particulièrement déplaisante. » Tu émets un rire étranglé. Ironique. Moqueur. Tu t’en moquais. Elle était là. Ce serait-elle pointée, aurait-elle montrée le bout de son nez, si tu lui avais parlé gentiment ? Jamais. Elle ne l’a jamais fait. Pourquoi serait-ce venue à cet instant ? Elle ne faisait actuellement acte de présence que pour une raison, et une seule. Ta colère. Elle voulait la comprendre ? Peut-être pas. Mais elle n’était pas là que pour te réprimander de lui avoir parlé de telle manière. Elle aurait pu le faire du haut de l’Olympe, ça. En envoyant tu ne saurais quelle monstre, demi-dieu, ou peut-être même dieu. Elle aurait parlé, simplement. Sa voix serait entrée dans ta tête, tu aurais tenté de t’en débarrasser, et tu l’aurais couvert de jurons plus vulgaires les uns que les autres, jusqu’à ce qu’elle te laisse, une malédiction digne d’Aphrodite sur le dos. Mais tu ne parle plus. Tu n’ouvres plus la bouche. Ton visage est rouge de colère. Tes ongles ne cessent de s’enfoncer un peu plus. Tu sens quelques gouttes de sang perler sur tes longs doigts, et s’écraser sur une brindille d’herbe de la clairière. Tu fusille ta mère du regard, tandis qu’elle s’approche un peu plus de toi, gracieusement, finement, donnant l’impression d’effleurer la clairière du bout des orteils. Elle te regarde. De ses yeux bleus, tels que les tiens. Ta mâchoire se crispe, mais tes doigts relâchent la pression, te faisant prendre conscience de la douleur qui parcourait à présent ta paume. « Je sais que tu m'en veux, et je ne t'en blâme pas, bien que cela m'attriste. Je voudrais pourtant que tu comprennes que si je dois garder mes distances ce n'est pas par choix, et encore moins par manque d'amour ou d'intérêt. » Nouveau rictus amusé, se dessinant soigneusement sur ta bouche fine. Elle parle, elle parle, mais elle ne comprend pas réellement. Tu ne pense pas qu’elle comprenne. C’est la déesse de l’amour. Elle est adulée par tous le monde. Tous. Ils ont beaux dire la détester, dès qu’ils la voient, ils en tombent sous le charme. Elle avait ce pouvoir. Cette faculté. Indéfinissable. Tu fermes les yeux. Prend sur toi. Tu les rouvre. « Ne m’appelle plus jamais Amaliah. » laisses-tu passer, entre tes dents serrée. Tu te tourne, parcoure la clairière du regard, ouvre les bras, retourne sur toi-même, regarde ta mère, haineuse. « Alors comme ça, tu daigne enfin te montrer. C’était ça, la manière que je devais employer pour que tu viennes ? Je devais t’insulter, manquer de subir une malédiction ? Toutes ces fois où je t’ai priée, depuis la fenêtre de ma chambre, puis du bungalow, si doucement, si gentiment… Tout ça n’était que vain ? J’aurais dû t’insulter dès que j’ai connu les mots aptes à décrire les sentiments que je ressentais à ton égard ? C’est là, que tu te serais montrée ? J’aurais dû. » Tu lève la tête vers la déesse, puis la détourne. Les larmes montent une fois de plus. Tu les chasse d’un battement de cil. Ce n’était pas comme ça, que tu imaginais la rencontre avec ta mère. Tu imaginais quelque chose digne d’une déesse de l’amour et de la beauté. Quelque chose de mémorable. Positivement parlant. Quelque chose qui ne te donne qu’un bon souvenir de ta mère, un seul bon souvenir. Mais non. La véritable rencontre avec elle se passait maintenant. Et c’est une rencontre brouillon. La découverte de ta mère, de son physique, de sa voix. A la poubelle. Tu avais trop longtemps espérer. « Alors comme ça, tu fais acte de présence envers d’autres héros, mais jamais pour l’une de tes filles qui attend depuis plus de vingt ans ? Ah mais oui, j’oubliais. Le temps passe autrement, à l’Olympe. Tu ne vois plus le temps passer. Vingt-trois ans, c’est vingt-trois secondes.  Et je ne compte pas les zéro derrière la virgule, du pourcentage de ce que cela représente dans ta vie d’immortelle. » Tu lui tourne le dos, les yeux plissés, les dents toujours serrées. « Quand je raconterais à tes autres enfants que j’ai pu apercevoir notre mère, ils seront jaloux ! » affirme-tu, amèrement, de ce ton ironique qui t’allais si bien. Tu te retourne de nouveau vers elle, tes cheveux volants au vent pendant quelques instants. Tu la scrute, de haut en bas, une moue dédaigneuse sur ton visage délicats.
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeMar 25 Aoû - 20:48

Alors que je dévisage ma jolie petite fille d'un regard empli d'amour maternel, celle ci me renvoie une expression dure et pleine d'hostilité. Elle me fusille des yeux et je peux sentir la colère qui émane de la demi-déesse telle une aura qui l'enveloppait toute entière. Je dois bien avouer que je me sens un peu démunie face au ressentiment de mon enfant, ce n'est pas vraiment le genre d'émotions que j'inspire d'habitude. Je suis certaine que tout au fond d'elle, Amaliah ne me déteste pas vraiment, mais je ne peux pas faire grand chose pour chasser toute cette rage. Parfois, la colère a seulement besoin d'être évacuée. J'étais consciente de n'être pas toujours la mère idéale, mais je ne pensais sincèrement pas mériter toute cette rancoeur. Oh, bien sur, j'avais toujours la possibilité de punir ma fille pour son manque de respect et son impertinence mais pouvais-je vraiment lui tenir rigueur du fait qu'elle déballait tout ce qu'elle avait sur le cœur ? En toute honnêteté, je ne savais pas vraiment ce que je devais faire, mais jouer les mères sévères et autoritaires en cet instant me paraissait fort mal venu. Cela n'aiderait en rien à arranger les choses.

Je fronçais les sourcils plus par incompréhension qu'autre chose en entendant ma fille me dire de ne plus jamais l'appeler Amaliah, ne comprenant vraiment pas la raison obscure de cette animosité envers ce prénom que j'avais choisi avec amour. Etait-il possible qu'il ne lui plaise pas ? Je n'avais jamais envisagé cette possibilité, d'autant que c'était un prénom tout à fait unique et ravissant.

« Amaliah est pourtant le prénom que je t'ai donné en te mettant au monde et c'est un nom magnifique, tout comme toi. » Me contentais-je de déclarer, un peu perplexe tandis que ma fille faisait les cents pas dans la clairière en semblant bouillonner de fureur.

Je ne cesse de la suivre des yeux, demeurant aussi immobile qu'une statue de marbre alors qu'elle ne tient pas en place. Haineuse, elle se lance dans une tirade assassine. J'attends qu'elle ait fini de cracher son venin, accusant en silence les coups portés par ses mots blessants. Je perçois le miroitement de larmes dans ses yeux et cela me désole. J'aimerais pouvoir la prendre dans mes bras et chasser son chagrin mais me permettrait-elle seulement de l'approcher ? Elle vide ce qu'elle a sur le cœur, ne tarissant pas d'accusation à mon encontre. La tristesse m'envahissait peu à peu à mesure que les piques de ma fille m'atteignaient comme autant de coup de poignard. Et, comme en écho aux sanglots ravalés d'Amaliah,  je sentis la caresse humide d'une unique larme qui ruissela le long de ma joue telle une perle sur ma peau d'albâtre. Je venais de verser une larme, et c'était un fait en soi suffisamment surprenant pour être relevé.

C'était vraiment bizarre, et nouveau pour moi de me sentir aussi impuissante dans cette situation face à ma fille, un peu comme si j'étais humaine. Une part de moi en était profondément affecté d'ailleurs. Moi, la grande Déesse de l'Amour n'était même pas fichue d'être aimée par ma propre fille.. Voilà qui faisait désordre.  Cela m'évoqua une discussion que j'avais eu avec Poséidon concernant nos enfants et les raisons pour lesquelles Zeus avait pris la décision d'interdir tout contact. Je ne pouvais que comprendre ce qu'il voulait dire par le fait que nos rejetons sang mêlés nous rendaient humain d'une manière qui n'est pas acceptable pour un dieu. Cette pensée m'obligea à me rappeler que je ne pouvais pas me permettre de me laisser aller ainsi en oubliant qui j'étais, ou plutôt ce que j'étais. Je m'attendais presque à être foudroyée à tout instant mais il n'y avait pas le moindre nuage à l'horizon. Je pouvais au moins remercier Héra pour ça. Lorsque j'entendis la jeune fille affirmait que sa vie n'avait pas d'importance, qu'elle n'avait pas d'importance parce que 23 annnées ne représentaient rien dans ma vie d'immortelle, je ne pus que me hérisser, horrifiée à l'idée qu'elle puisse ne serait ce que suggérer une chose pareille. S'il était vrai qu'une vie humaine pouvait passer en un battement de cil pour les dieux, cela ne faisait que rendre d'autant plus précieuse celle de nos enfants. Je souhaiterais de tout cœur pouvoir en apprécier pleinement la moindre seconde en étant près d'eux.

« Tu as tord et tu le sais parfaitement. Je te défends de penser une seconde de plus que tu n'as pas une grande place dans mon cœur ! Je n'étais peut être pas là physiquement toutes ces années mais j'ai toujours veillé sur toi à chaque seconde de ta vie. J'étais à tes côtés dans les moments difficiles et tu le saurais sans doute si seulement tu daignais écouter ton coeur. » Je poussais un soupir triste et fatigué sans cesser d'observer la sang-mêlée avec de yeux emplis de tendresse et de compréhension avant de poursuivre. « Crois moi, j'aimerais pouvoir être plus présente pour toi comme pour chacun de mes enfants. Mais je suis une Déesse et c'est la raison pour laquelle c'est impossible. Tu dois le comprendre. »

En douceur, je m'avançais de quelques pas tout en prononçant ses mots, m'approchant d'elle en m'efforçant de ne pas la brusquer. Délicatement, j'ouvrais quelque peu les bras, les mains ouvertes dans une invitation pleine de tendresse à venir s'y blottir pour oublier tout le reste. « S'il te plait Amaliah, laisse moi au moins te serrer dans mes bras. » murmurais-je, utilisant une nouvelle fois le nom d'Amaliah sans même y penser dans la mesure où pour moi il s'agissait ni plus ni moins du prénom qui était le sien.
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeDim 6 Sep - 18:23

Tandis qu’elle continuait d’affirmer que ce prénom était le tient, continuant aussi de te faire des éloges. Tu balayais sa réflexion de la main, cherchant à ne pas t’emporter plus que ce n’était déjà le cas. Amaliah. Amaliah. Personne, au grand jamais, ne savait ce que ce prénom signifiait pour toi. Personne ne le savait comme ton second prénom, et tu comptais garder ce secret encore bien longtemps. Oui, après tout, il ne signifiait réellement rien pour toi. Il te rappelait juste ta mère, qui t’avais toujours ignorée, malgré ses protestations. Si tu daignais écouter  ton cœur, qu’elle venait de te dire. C’était comme si elle sonnait reproche, dans ta tête. Dans ton cœur, même. Toute ton enfance, tu avais tenté de faire le mieux pour que ta mère soit fière de toi. Et même après, tu avais continuée, même si tu refusais de l’avouer. Certes, tu savais que ta mère était là, quelque part, qu’elle te voyait, peut-être même qu’elle était fière de toi –même si tu ne l’avouerais pour rien au monde-, mais tu n’en avais en rien l’impression. Toi, il te fallait voir, pour en être certaine. Non pas le sentir à l’instinct, non pas écouter ton cœur, mais tu devais le voir. Quand tu voyais tes amies, être récupérées par leur mère, partager des secrets… Tu les enviais. Tu avais toujours souhaité pouvoir un jour partager quelque chose, des secrets de filles, avec une femme. Mais ta mère, cette chère Déesse, n’avait jamais été là, et ton père… Ah ton père, tu l’aimais à un point indescriptible, et lui aussi, mais il n’avait jamais pensé à un jour se marier. C’était à peine s’il avait connu des femmes, après Aphrodite, ou en tout cas, tu ne les avais jamais rencontrées. Avoir une belle-mère t’aurais toujours fait envie, elle serait devenue cette mère que tu n’avais pas, mais ce n’est jamais arrivé. Cependant, jamais tu n’en voudrais à ton père. Non, c’était Aphrodite la fautive, elle et seulement elle. « Crois moi, j'aimerais pouvoir être plus présente pour toi comme pour chacun de mes enfants. Mais je suis une Déesse et c'est la raison pour laquelle c'est impossible. Tu dois le comprendre. » Le comprendre ? Tu ne pu t’empêcher de ricaner à ses paroles, tandis qu’elle s’avançait vers toi, tous bras tendus, t’invitant à te blottir contre elle. Elle rêvait, c’était sûr et certain. Pourquoi croire une telle chose ? Même en le demandant, ça ne servirait à rien. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit, t’appelant une nouvelle fois Amaliah, sans que tu puisses réprimer une grimace, en la foudroyant du regard. Tu t’enquis de regarder ses bras, croisant les tiens sous ta poitrine, avec dédain. Elle n’avait donc pas compris que tu n’attendais plus rien d’elle ? Que tu ne la considérais que comme une étrangère ? Si elle était ta mère, elle saurait, elle t’aurait appris qu’on étreinte pas un étranger, la première fois qu’on le voit. Et tandis qu’elle attendait, tu fis demi-tour, tournant autours d’elle, les bras croisés, l’ignorant, avant de lancer amèrement « Ah oui, tu es une Déesse, je ne l’avais pas remarquée. C’est normal alors, que tu ais autant de gosses, une femme normale pourrait pas encaisser tous les accouchements. »  tu réprimas une grimace de dégoût, avant de poursuivre « Je me demande bien quel est votre problème, à vous, les dieux, d’avoir autant de gosses, alors que vous savez pertinemment que vous ne pourrez jamais avoir de vrai relation, hm, comment dire, familiale ? avec eux ! ». Tu poussas un soupir silencieux de soulagement. Tu avais presque vidé ton sac, tes plus vieilles rancœurs étant enfin dévoilées au grand jour, à celle concernée. Le reste n’était que détails, ne ripostant qu’avec ce que répondait celle qui t’avais mise au monde. Tu étais tellement omnibulée par ta colère, que tu n’avais pas remarquée la larme que ta mère avait laissée s’écraser sur l’herbe de la clairière, quelques minutes auparavant.
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeLun 21 Sep - 18:07

J'espérais de tout mon cœur que ma chère enfant puisse voir les choses avec davantage de recul et qu'elle comprenne mon point de vue, mais je songeais avec tristesse que c'était peut être prématuré. Amaliah était encore si jeune. Je ne pouvais pas m'attendre à qu'elle appréhende les choses de la même manière que moi qui existait depuis la nuit des temps ou presque. Devant le rejet de ma fille, je me sentais affligée et désemparée. A vrai dire, je n'avais pas franchement l'habitude d'être ainsi repoussée et de voir mon étreinte refusée. Cela me serrait le cœur, cruellement. C'était une peine que je comprenais bien en tant que Déesse de l'amour, mais je n'avais que peu souvent eu l'occasion de ressentir. Dépitée, je laissais tristement retomber mes bras le long de mon corps. Alors que ma fille m'ignorait délibérément en tournant autour de moi, l'air en colère, je demeurais figée à ma place. La brise légère qui faisait onduler ma robe me paraissait soudain très froide. M'étais-je déplacée en vain ? Etait-il trop tard pour regagner l'amour de ma fille ? Cela je refusais toujours d'y croire.

Je me sentis une nouvelle fois un peu prise au dépourvu par les accusation de mon enfant. Ses paroles étaient véhémentes, crues et prononcés avec ce qui s'apparentait à du dégoût. Voilà bien autre chose que je n'avais encore jamais inspiré à quiconque. Je ne pouvais rien faire d'autre que de laisser la colère de ma fille s'exprimer en espérant que celle ci finisse enfin par s'apaiser. Je continuais à la regarder calmement et tâchais de lui répondre une nouvelle fois avec sincérité et amour.

« N'est ce pas une chose parfaitement naturelle, quand on aime une personne, que de vouloir lui donner un enfant ? Il n'est rien de plus merveilleux que de donner de la vie. »  

Bien sur, je ne pouvais parler qu'en mon nom propre, les gens, comme les dieux peuvent faire des enfants pour des raisons diverses et variées, certaines étant d'ailleurs franchement mauvaises. Certaines personnes voulaient simplement des héritiers, des successeurs pour faire perdurer le nom de la famille, d'autres faisaient des enfants parce que c'était ce que la société attendait d'eux, parce qu'arrivé dans la trentaine, «il était temps» de fonder une famille. Certains encore ne désirait même pas d'enfants et en avaient par accident. En ce qui me concernait cela avait toujours été par amour. J'aimais et chérissais tous les pères de mes enfants et c'était la raison pour laquelle j'avais désiré concevoir un bébé avec eux. Il m'était tout simplement impossible de penser que cela puisse jamais être considéré comme une mauvaise chose. Certes, je ne pouvais pas rester vivre auprès de mes enfants comme une mère humaine mais ce n'était pas non plus comme si je les abandonnais dans la mesure ou je continuais à veiller sur eux depuis l'Olympe.

« Bien sur, nous ne pouvons pas entretenir le même genre de relation que les humains, mais cela ne veut pas dire que ça ne compte pas... » continuais-je, défendant mes convictions sans en démordre bien que les paroles de ma fille avait semé en moi un léger doute.

En effet, si tout était aussi parfait que je voulais bien le penser, pourquoi nous retrouverions nous aujourd'hui dans cette situation et pourquoi mon enfant aurait-il tant de rancoeur à mon égard ? J'hésitais, partagée entre ce en quoi je croyais dur comme fer, à savoir que le fait d'agir par amour suffisait à tout justifier, et la réalité de la blessure que je voyais dans les yeux haineux de ma douce Amaliah. Je ne pouvais pas me contenter d'en rester là sur cette explication austère, je devais faire ou dire quelque chose pour essayer de recoller les morceaux... Je ne savais simplement pas comment m'y prendre.

« Ma chérie... Cassandre... » commençais-je un peu hésitante, décidant que je pouvais au moins  faire l'effort de respecter le désir de ma fille ainsi que la volonté de son père en l'appelant par ce prénom au lieu de celui que je lui avais choisi.  Je fis deux pas vers elle, avant d'interrompre mon avancée, ne sachant que dire ou que faire. Il m'était si difficile de voir ma fille dans cet état et surtout de la voir aussi amère envers moi. Il ne s'agissait pas d'un caprice qu'elle me faisait pour avoir mon attention, je sentais bien que son ressentiment était réel et qu'il n'avais d'autre source que le vide crée par mon absence. Que ce soit mon choix ou non, j'avais ma part de responsabilité, car j'aurais pu braver l'interdit de Zeus et j'en viens à me sentir coupable de ne pas l'avoir fait. J'hésitais une seconde avant de lâcher d'une voix blanche. « Je suis désolée.» Je poussais un soupir douloureux et baissais légèrement les yeux, affligée, en retenant les larmes qui menaçaient à présent d'inonder mes yeux.  «J'aurais du venir vers toi plus tôt.»  
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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitimeDim 31 Jan - 19:37

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MessageSujet: Re: You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné) Icon_minitime

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You should have been there, but you was never here. + aphrodite (abandonné)

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