Non. C'était encore non. Ariel allait finir d'ailleurs par croire que cela serait tout le temps non. Aussi, pourquoi le ferait-il ? Cela n'avait juste aucun sens. Elle n'était juste bonne à rien, même avec la meilleure volonté au monde. Elle savait qu'avec ses aptitudes au combat à l'épée et son aisance à former des plans, surtout affirmant qu'un bon combat ne se faisait jamais sans un minimum de stratégie, on pouvait la prendre pour une fille d'Athéna. Sauf qu'il y avait un léger problème. Elle ne ressemblait pas à ses « frères et sœurs », qui avaient tous les yeux gris orage de leur mère. Surtout qu'elle, Ariel Millers, était le portrait craché de sa mère à son âge. Peut-être Athéna ressemblait-elle énormément à sa génitrice ? L'adolescente ne le pensait franchement pas. Elle avait éliminer toutes  les possibilités de parents divins possibles, dont certains qu'elle découvrit grâce à cette merveilleuse invention appelée internet.

D'accord, Ariel savait pertinemment qu'avoir un portable sur elle attirait encore plus les monstres sur elle mais bon....quand on a vraiment besoin de savoir qui serait son possible parent divin et aidée des frères Stoll en plus. Il faut dire qu'ils étaient curieux de savoir qui était la divinité qui avait donner la vie à leur partenaire de blagues. Mais malgré toutes leurs recherches, il ne resta plus qu'une divinité. Une qu'Ariel aurait préféré ne jamais voir dans la liste de ses parents divins mais c'était la seule à peu près la seule qui concordait le plus à comment elle était lorsqu'elle était énervée et aussi à son  pouvoir.

« Arès.... »

Les trois compères avaient dit ce nom avec crainte et dégoût tout en se regardant tous les trois en même temps. Non, cela n'était juste pas possible. Il devait y avoir un gros problème. On a confondu son pouvoir avec celui d'un enfant d'une autre cabine de celle d'Arès. Voilà, c'était la solution à son fichu problème de parent divin même si cela était impossible. L'adolescente devait commencer à se faire une raison qu'elle était sûrement une enfant du dieu grec de la guerre, mais une qui ne serait jamais reconnue parce qu'elle n'excellait qu'au combat à l'épée mais était totalement nulle à toutes les autres activités, contrairement à tous les autres rejetons de la divinité.

Une lueur s'était rallumée dans les yeux des trois adolescents. Si le parent divin d'Ariel était réellement Arès, il y avait toujours une chance qu'il ne la reconnaisse jamais et la jeune fille pourrait alors rester dans la cabine des enfants d'Hermès avec eux. C'était tout ce que voulait les trois amis et étant donné que cela faisait déjà environ trois mois qu'Ariel n'avait pas été revendiquée, il y avait toujours une chance qu'elle ne le soit jamais si leurs soupçons pour son parent divin se révélaient vrais, une chose chose qu'ils ne voulaient sûrement pas du tout.

C'est ainsi que les trois amis allèrent s'amuser dans la colonie des sang – mêlé, ne se préoccupant quasiment plus de leur dernière découverte. Pour eux, cette histoire était déjà bien derrière eux et ils allaient prétendre qu'Ariel n'avait aucun parent divin et était simplement une fille de deux demi – dieux qui avaient essayé de l'éloigner le plus possible de la colonie et des dieux mais n'y avaient pas réussi, résultant au départ sans but de la petite fille de huit ans une belle nuit d'automne. Voilà. C'était le scénario parfait. Celui que tout le monde voulait. C'est alors ce que firent les trois compères. A chaque fois que la question de « Pourquoi ton parent divin ne t'a pas revendiqué Ariel?Tu as une idée de ce qui cela pourrait être ? », la jeune fille de douze ans répondait, un grand sourire suspendu à ses lèvres « Mes parents sont des demi – dieux, mais pour répondre à ta question, je ne sais pas qui sont mes deux grands – parents divins et je m'en fiche totalement à vrai dire. ». Puis, ils continuaient leur chemin, ne se doutant pas qu'ils allaient être « séparés » ce soir – là, voulant dire qu'Ariel allait quitter leur cabine.

Le feu de camp arriva bien trop vite pour l'adolescente. Ses mains étaient toute moites. Elle sentait que sa vie allait changer ce soir – là, et peut – être pas pour le mieux. La jeune fille allait voir. Tout commença alors parfaitement bien, dans la gaieté des chansons des enfants d'Apollon, avec les rires et les sourires des demi – dieux qui discutaient joyeusement entre eux. C'est ainsi que tout le monde s'arrêta soudainement en entendant un jappement. Ils regardèrent tous un louveteau qui venait d'apparaître et jappait joyeusement. Tous les regards se portèrent sur tous les indéterminés résidant dans le bungalow d'Hermès, plusieurs demandant à voix haute pourquoi Arès reconnaissait un de ses enfants avec un de ses attributs romains. Chiron secouait la tête à cause de ce mode de reconnaissance. On était à la colonie des sang – mêlé et non au camp Jupiter. Mais, apparemment, Arès s'en fichait royalement.

Ariel se blottit fort dans les bras de Connor. Non, ce louveteau n'était pas pour elle. Et puis c'était tout à fait normal qu'il se dirige vers les enfants demi – dieux indéterminés de « son » bungalow, celui d'Hermès dans lequel elle passerait volontiers le restant de son séjour à la colonie.

Ses yeux bleu émeraude étaient fixés sur la bête, son pouls devenant de plus en plus rapide, sa respiration de plus en plus saccadée. Pourquoi ce louveteau avait-il ses yeux plantés droit dans les siens ? Pourquoi avançait-il vers elle ? Non. Ce n'était pas possible. De toute façon, il y avait un autre indéterminé juste à sa gauche donc allait bien se passer, non ? Ce n'était pas elle l'enfant d'Arès. Toutes ces recherches faites aujourd'hui avec les frères Stoll étaient ridicules. Elles ne prouvaient rien du tout. C'était un paquet de foutaises.

Le louveteau se mit alors couché devant elle, la regardant intensément avec ses yeux noisette. Ariel retint sa respiration. Le signe d'un vautour apparut au-dessus de sa tête et l'adolescente entendit ces mots tant redoutés sortir de la bouche monsieur D : « Ariel Millers, reconnue par Arès, le dieu de la guerre. ». La jeune fille prit alors son nouvel animal de compagnie dans ses bras et caressa légèrement sa tête.

« Je vais t'appeler Touffu. T'es d'accord ? »

Le louveteau lui lécha une joue, approuvant son tout nouveau nom, puis Ariel se dirigea vers ses nouveaux frères et sœurs, le cœur bien lourd, essayant de se convaincre que tout allait bien se passer et qu'ils n'étaient pas aussi terribles que tous les autres sang – mêlé le disaient, en tout cas lorsqu'ils étaient tous entre eux à l'intérieur de leur cabine. Mais ce fut tout le contraire lorsqu'elle les rejoint. Ils crièrent vers le ciel : « C'est une blague cette sœur, pas vrai ? On refuse d'avoir une sœur qui est une vraie mauviette ! ».

L'adolescente crut qu'elle allait se mettre à pleurer lorsqu'elle entendit les éclats de rires de tous les demi – dieux, sauf ceux des frères Stoll qui n'osaient rien dire, étant sûrement aussi triste qu'elle. Ils étaient ses tous premiers amis et elle refusait que cette histoire de parent divin brise leur amitié ; mais un sourire de leur part la rassura même si cela ne pouvait pas vraiment réduire à néant tous ces fous rires qui continuaient de résonner au feu de camp.

Il y avait aussi deux autres personnes qui ne rigolaient pas : Chiron qui était comme un parrain pour elle, puis une autre. Ariel regarda ce jeune homme bizarrement. Ils ne se connaissaient même pas, donc ils n'étaient pas amis. Alors pourquoi ne riait-il pas comme les autres ?