L'amour, c'est mieux à deux [Feat Hermès] (abandonné)

La belle Iris termina de lisser ses cheveux avec cet objet de mortel appelé "lisseur". Aujourd'hui, elle devait se faire belle (du moins, encore plus belle que d'habitude), car Hermès l'avait enfin invité à dîner. Elle avait toujours eu un petit faible pour lui, il fallait avouer qu'il était craquant pour un dieu des voleurs et des menteurs. C'était d'ailleurs peut-être ça qui attirait la déesse ailée, le côté bad-boy du Dieu aux sandales ailées. Autre que le caractère du Dieu, le physique de celui-ci était, il fallait bien avouer, plutôt plaisant. Certes, il n'arrivera jamais à la cheville de la Perfection qu'était Iris, mais il était au niveau de ses orteils, ce qui n'était déjà pas mal.

Une légère touche de rouge à lèvres, un peu de mascara, et la voilà prête. Il ne lui manquait maintenant plus qu'à s'habiller. La partie la plus longue pour une mortelle. Heureusement qu'Iris était une déesse, car elle pouvait se changer en un clignement d’œil. Il lui fallait quelque chose de classe, mais de sobre en même temps. Pas facile tout ça. Une idée lui vint en tête, et une fabuleuse robe blanche assez courte au niveau des genoux apparut sur son corps de déesse. La voilà donc prête.

Attrapant un plat sur lequel étaient posés de multiples gâteaux, elle se mit en route jusque chez Hermès. Bien sûr, elle aurait pu emmener de l'ambroisie, mais il fallait avouer que les mortels avaient un don pour la pâtisserie que la Déesse des Arcs-en-ciel appréciait beaucoup. Aussi, elle s'était elle-même mise à la pâtisserie, et elle adorait ça. Une fois arrivée, elle toqua doucement contre la porte de son amant, pour lui signifier sa présence. Cette soirée allait être divine.

L'amour, c'est mieux à deux

Ce soir c'est le grand bal
Mets du fard sur tes idées pâles
On va faire tanguer les étoiles
Bien plus haut,
Bien plus haut, encore

Tout en fredonnant cet air français qu'Hermès appréciait - ils étaient forts, les Français, quand même, pour les chansons plus ou moins romantiques - le Dieu des Voleurs finissait de préparer sa maison sur l'Olympe. Ce soir-là, en effet, il avait invité la belle Iris, son Arc-en-ciel, à venir dîner chez lui. Depuis le temps qu'il la courtisait, qu'ils se cherchaient, il était temps de franchir le premier pas.

Se sachant doué en séduction - on va pas se mentir non plus - il savait quoi faire pour plaire à la Déesse. Lumière tamisée, musique douce : tout pour une soirée romantique. Et c'était lui qui faisait la cuisine ! Bon, le conseil venait d'Aphrodite, qui n'avait pas pu s'empêcher de mettre son grain de sel, mais comme il l'avait remarqué aussi chez les mortels...

Bref, en attendant l'heure fatidique, il s'était mis aux fourneaux toute la journée pour préparer un repas magnifique et dont il serait fier. En entrée, du saumon fumé trouvé chez Poséidon, avec une pointe d'aneth et de l'huile d'olive. En plat principal, des aumônières en feuilles de brick renfermant à l'intérieur des langoustines à la sauce au beurre blanc. Il n'avait cependant pas prévu de dessert, si ce n'était des fruits frais, au cas où la belle Arc-en-ciel qu'était Iris amènerait quelque chose.

À l'heure dite, tout était prêt. Il ne manquait plus qu'à Hermès de s'habiller classe et sobre à la fois. Comment s'habillaient-ils, déjà, les mortels, quand ils invitaient leurs dulcinées à dîner ? Ah, oui, en costume. D'un claquement de doigts, Hermès se retrouva vêtu d'une chemise blanche, d'un pantalon en lin noir et d'une veste de la même couleur, en coton. Quant aux chaussures, il troqua ses traditionnelles sandales ailées pour des chaussures vernies assorties à son costume. Et lorsqu'il s'observa dans le miroir, il se trouva tout simplement... beau. Pas parfait, mais beau.

Il était fin prêt, finissant de dresser la table, lorsqu'il entendit son carillon retentir, tel Big Ben annonçant à Londres les heures qui s'écoulaient. Un sourire radieux sur son visage, il fila vers sa porte, aérien, attrapant une fleur qui trônait sur le centre de la table, et alla ouvrir. Son visage trahissait son bonheur en voyant la belle Iris, vêtue d'une robe blanche lui arrivant un peu au-dessus du genou, maquillée sobrement. Non, décidément, elle n'était pas seulement belle. Elle était parfaite. En bon gentleman, Hermès s'inclina avec politesse devant elle, lui prenant une de ses douces mains pour y déposer un baiser et sourit :

Comme toujours, tu es parfaite.

Puis il se décala pour la laisser entrer dans la petite maison. La soirée promettait d'être... divine.

Iris ne put s'empêcher de rougir au compliment de son amant. Oui, elle était parfaite et elle le savait, mais elle aimait bien aussi qu'on le lui rappelle. Lorsque le Dieu des voleurs s'effaça de la porte, elle fit un pas en avant, avant de laisser son plat à gâteau sur un petite nuage qu'elle avait fait apparaître. Elle chipa la fleur de son bien-aimé avant de la mettre dans ses cheveux et de lui voler un baiser. La déesse messagère embrassa des yeux la maison d'Hermès. Elle n'était jamais venue ici avant, et elle s'était toujours demandée s'il avait volé son mobilier aux autres Dieux ou s'il avait tout "acheté" lui-même.

-Tu es tout en beauté ce soir. Fit-il en souriant. J'aime beaucoup chez toi aussi. Sous l'effet de la joie, ses ailes multicolores et translucides apparurent un léger instant dans son dos, déployée tel un oiseau désireux de prendre son envol. La déesse se tourna vers celui qu'elle aimait. Oups, désolé.. Alors, tu as prévu quoi pour ce soir ? Elle attendait beaucoup de ce repas. Elle espérait que cela serait romantique, qu'il y aurait des bougies, de bons plats, beaucoup de petites attentions et de tendresse. Zéphyr lui avait promis toutes ces choses aussi, avant de la tromper. Un léger voile noir passa rapidement dans les yeux d'Iris. Oubliant alors Zéphyr, cette étincelle joyeuse qui caractérisait son regard revint au grand galop.

-J'ai fait un opéra au chocolat et quelques muffins décorés, j'espère que tu aimes ça ! dit la Déesse des arcs-en-ciel pour lancer un peu la conversation. Elle avait envie de parler, parler pour rien dire, parler pour tout dire, parler pour raconter ce qu'elle avait sur le cœur. Puis, elle aurait aussi besoin de moment de silence, où cette alchimie qu'était l'amour prendrai le dessus pour que deux ne deviennent qu'un. C'était beau l'amour.

L'amour c'est mieux à deux

Hermès laissa la belle Iris lui voler un baiser avant de la laisser pénétrer dans sa petite maison. Comme il l'avait prévu, l'ambiance était au romantisme : tout ce qu'il espérait, c'était que ça plaise à Iris. En tout cas, vu sa tête, c'était bien parti.

Fermant la porte une fois sa belle passée, il sourit lorsqu'elle lança :

J'ai fait un opéra au chocolat et quelques muffins décorés, j'espère que tu aimes ça !

Huuum, je me régale d'avance, répondit Hermès en enlaçant la taille de la Déesse et déposant un baiser tendre dans son cou, avant de la débarrasser lestement de ses gâteaux qui sentaient divinement bons.

Les posant sur sa petite cuisine, il revint, aérien, vers Iris et lui tendit la main de manière fort galante pour l'inviter à le suivre au salon. Avant le repas, Hermès avait pensé à une petite coupe de champagne bien frais : ça tombait bien, il avait chipé une bonne bouteille chez Dionysos, la dernière fois qu'il était venu chez lui - avant sa déchéance, plus précisément. Le pauvre vieux ne saurait jamais que sa réserve d'alcools divers et variés avait été "pillée"...

Invitant Iris à s'asseoir sur le canapé, il s'empressa de sortir le seau de glace contenant la bouteille de champagne, et alla chercher deux flûtes qu'il remplit, avant de tendre l'une d'elle à Iris en souriant :

Je lève mon verre à cette soirée, qui se passera comme sur des roulettes, et à nous. Santé !

Il fit vibrer d'une voix cristalline les deux flûtes, puis porta le frais et piquant breuvage en fixant la belle déesse dans les yeux. Il but une gorgée, puis s'installa de manière plus confortable dans le canapé et demanda en souriant :

Quoi de neuf sous le soleil, douce Iris ?
© Jawilsia sur Never Utopia

Iris se sentait aérienne. Elle se laissa embrasser par Hermès en se laissant échapper un large sourire. Pendant que son amant était parti en cuisine, la jeune déesse en profita pour observer la décoration. C'était plutôt pas mal, elle pourrait y vivre facilement. Son chéri revint assez vite, et lui tendit la main pour aller s'installer. Elle posa donc délicatement la sienne dans celle qu'on lui présentait et suivit celui qu'elle aimait jusqu'au salon.

-C'est joli chez toi ! Remarqua-t-elle. La déesse ailée s'installa délicatement sur le canapé et croisa ses jambes. Elle était aux anges. Hermès sortit une bouteille de champagne qui semblait de bonne qualité, et la belle ne put empêcher la surprise d'apparaître sur son visage. En général, le champagne, c'était pour les grandes occasions, non ? Du coup, la Déesse des Arcs-en-ciel prit sa pour un bon signe. Si même les dieux comptaient sa présence comme une "grande occasion", c'est qu'elle était vraiment parfaite. Elle attrapa la coupe qu'on lui tendait et trinqua avec le Dieu des voleurs.

-Je lève mon verre au début de cette union qui sera plus que parfaite ! fit la préférée d'Héra avant de voir une gorgée du délicat liquide. Elle le garda un peu en bouche pour en apprécier la saveur avant d'avaler. C'était pétillant et sucré, comme elle aimait.

-Et bien, la vie de Déesse des arcs-en-ciel est plutôt simple. Je peux faire la grasse matinée, ou me la couler douce. Rare sont les moments où Héra me demande d'envoyer un message pour elle. Elle est plutôt calme en ce moment, ça m'inquiète pas un peu... Mais j'irai faire la lumière sur cette affaire plus tard. Et toi ? Qu'as-tu de beau à raconter, mon doux menteur ? dit-elle avec un grand sourire sympathique.

La belle Iris passa alors sa main dans ses cheveux, les faisant retomber sur son épaule droite. Elle pencha un peu la tête dans cette même direction, toute ouïe à ce qu'Hermès avait à dire.

L'amour, c'est mieux à deux

Hermès avait beau être un séducteur et aimer toutes les femmes, Iris les surpassait toutes, et de loin. Même s'il savait pertinemment qu'il ne pourrait s'empêcher - fils de Zeus oblige - de regarder s'il y avait de jolies mortelles, sa douce resterait la number one dans son cœur. Il la respectait beaucoup trop pour se permettre de faire comme Zéphyr, ce foutu dieu du vent qui avait osé lui briser le cœur...

La belle Iris, après avoir avalé une gorgée de champagne qu'elle apprécia - faisant sourire le dieu des Voleurs - répondit à sa question :

Et bien, la vie de Déesse des arcs-en-ciel est plutôt simple. Je peux faire la grasse matinée, ou me la couler douce. Rare sont les moments où Héra me demande d'envoyer un message pour elle. Elle est plutôt calme en ce moment, ça m'inquiète pas un peu... Mais j'irai faire la lumière sur cette affaire plus tard. Et toi ? Qu'as-tu de beau à raconter, mon doux menteur ?

S'il y avait bien une personne à qui Hermès n'avait certainement pas envie de mentir, c'était Iris. Il s'était fait la réflexion et avait décidé d'être honnête tout le temps - ou du moins, le maximum - avec sa belle. Esquissant un sourire quelque peu fatigué, à force de courir partout pour jeter un coup d'œil sur ses enfants, il se cala un peu plus dans le canapé et répondit :

Ma foi... Pas grand-chose de bien folichon. Je descends toujours à la Colonie pour l'approvisionner, sermonner Dionysos de la part de Zeus - parce que c'est un gros ronchon - et voir si tout va bien pour mes enfants. Ceci dit... Je reconnais que je m'inquiète un peu pour Jade. Toujours à risquer sa vie pour les autres, et franchement, je n'aimerais pas avoir à conduire son âme jusque chez Hadès.

Un voile d'inquiétude passa dans ses yeux, puis il secoua la tête et retrouva sa bonne humeur en l'espace d'un claquement de doigts :

Mais ce n'est pas le moment de s'apitoyer ! Pour une fois, je m'autorise une grosse parenthèse et je compte bien la passer tranquillement avec toi, ô ma belle Iris.

Il l'embrassa avec tendresse avant de lui prendre les mains avec douceur :

Es-tu prête pour un repas dont tu te souviendras pour l'éternité, ma douce ?

Il affichait un air satisfait et malicieux à la fois : oui, cette soirée s'annonçait di-vine.

Iris laissa sa tête roulée sur l'épaule d'Hermès, fixant un point en face d'elle. Elle l'écouta attentivement sans l'interrompre et pressant doucement la jambe du Dieu des voleurs avec sa main lorsqu'il évoqua sa fille. Cela lui rappela qu'elle était maintenant sa Belle-mère. Loin d'elle l'idée de devenir une Marâtre indigne, un peu comme celle dans Cendrillon, mais il est vrai qu'elle n'a jamais été très présente avec ses enfants, même si elle n'oubliait jamais leurs anniversaires ou ne les faisait pas payer les Iris-mail, alors pour les enfants des autres, fallait pas non plus s'attendre à un miracle.

Remarquez, c'est vrai qu'elle aurait pu être là pour ces enfants. Eux-même avaient tenté d'être là pour Zéphyr et elle. Mais elle les avait repoussé, tout comme les autres dieux. Son chagrin l'avait transformé, autant mentalement que physiquement, et elle en était bien consciente. Parfois, elle regrettait le temps passé avec Zéphyr. Peut-être que si elle ne l'avait jamais rencontré, elle serait restée douce et docile ? Mais ce n'était pas avec des "si" que l'on faisait un Dieu. Ou si, peut-être. Enfin bref, on s'en fiche. Le plus important était qu'elle devrait peut-être songer à se racheter auprès de ses gosses. Mais que fait, les emmener en vacances à Disney ? Zeus s'y opposerait. C'était lui-même qui avait imposé la règle de "il ne faut pas voir ses enfants, non non non !". Mais Iris n'était pas dupe, elle avait bien vu que le grand manitou était le premier à transgresser cette règle. Au pire, elle s'en foutait un peu de Zeus. Elle avait déjà l'appui d'Héra, ce qui était largement suffisant. Avec toutes les crasses qu'il lui avait faite, à sa pauvre femme, il ne pouvait pas vraiment se la ramener.

Reportant son attention sur Hermès, elle le regarda dans les yeux et lui fit un sourire. Il lui répondit en l'embrassant puis en lui prenant les mains. La déesse des Arcs-en-ciel était satisfaite. Que demander de plus ? Un serment sur le Styx peut-être ? Oh non, elle verrait ça au mariage. Enfin, si Héra était d'accord. En attendant, elle hocha la tête et se leva prestement, avec un port de tête digne d'une reine. Elle attrapa la main de son amant et l'attira à elle pour qu'il la suive, l'amenant jusqu'à la table. Elle avait faim, ça creuse l'appétit que d'être amoureux.

-J'espère que tu as mis les petits plats dans les grands. Ça ne se voit pas comme ça, mais j'ai un gros appétit. Dit-elle en souriant puis en haussant les épaules, pour se donner un petit air innocent.

L'amour, c'est mieux à deux

Hermès sourit lorsqu'Iris, joueuse, lui lança :

J'espère que tu as mis les petits plats dans les grands. Ça ne se voit pas comme ça, mais j'ai un gros appétit.

Ça tombe bien, avec ce que j'ai prévu, tu vas être comblée, répondit le dieu en lui volant un tendre baiser avant de filer en cuisine. Il était temps de lui en mettre plein les yeux...

Il commença par l'entrée ; avec délicatesse, il déposa la petite assiette contenant le saumon fumé à l'aneth et à l'huile d'olive, approchant au passage la petite corbeille où il avait installé les blinis pour accompagner le saumon, et servit sa dulcinée avant de se servir. Miam, il avait eu raison d'aller se servir directement chez le fournisseur...

Une fois l'entrée dégustée, au tour du plat principal de subir le même sort. Hermès avait maintenu ses aumônières au chaud sans que ça brûle, et avait fait cuire du riz thaï afin de les accompagner ; il disposa deux aumônières dans une assiette au bord doré et peinte avec des couleurs rappelant l'arc-en-ciel, hommage à sa belle. Bon, il avait trouvé la vaisselle dans une brocante, et le brocanteur s'apprêtait à la jeter, voyant qu'elle ne partait pas... Quel gâchis.

Le repas se passa sans nulle encombre, Hermès divertissant sa belle avec des histoires quelque peu abracadabrantesques ; pendant qu'il faisait le pitre, le Dieu se surprit à imaginer un futur auquel il n'aurait jamais pu penser avant de séduire Iris. Et s'ils se mariaient, tous deux ? Déjà, il faudrait qu'Héra, protectrice d'Iris, soit d'accord. Ensuite, est-ce que lui saurait s'accommoder du mariage ? Ce ne serait pas évident... Et Iris ? Qu'en penserait-elle ? Il essaya de ne pas montrer ses angoisses jusqu'à ce qu'ils parviennent au café, qu'il alla servir dans le salon. Dieux, qu'il aimerait que cet instant de bonheur avec sa douce ne se termine jamais...

RP abandonné et archivé.

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