Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné)
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Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné)

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MessageSujet: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMar 18 Aoû - 10:20

Some confidences
Sunshine ∞ Reynold

Sunshine s'était levée de bonheur ce matin là pour aller s'entraîner à l'épée dans l'arène. Il faut dire que la fille d'Apollon tenait très bien un arc et des flèches mais en revanche l'épée était encore à travailler. En effet, elle semblait très agile et ne manquait pas de vitesse mais en revanche elle avait encore du mal à bien frapper avec et avait tendance à juste effleurer sa cible sans lui faire trop de dégât. Des enfants d'Arès lui avait proposé de s'entraîner avec eux. Malgré son attitude d'hostilité envers eux, la jeune fille avait accepté de travailler avec eux. Elle en avait bien bavé et c'est pour ça que plus jamais elle s'entraînerait avec eux. Ils étaient sauvages et hurlaient tout le temps, ce n'était pas des conditions de travail ça...


Elle se résignait donc à s'entraîner avec ses frères qui n'étaient que légèrement plus doués qu'elle, mais elle s'en accomodait bien. Après le mannequin, Sunshine avait décidé d'affronter des vrais adversaires. Elle avait choisit au hasard Markus, un fils de Démeter qui passait justement par là avec un pot de fleur. Il l'avait posé à terre et avait pris une épée sans une lueur d'inquiétude dans ses yeux. Se battre avec une fille d'Apollon ne faisait peur à personne même peut être pas à une fille d'Aphrodite.
Et pourtant, elle avait gagné le combat et haut la main.


Le fils de Démeter n'avait rien vu venir. A force de travail et d'espoir, la petite Sunshine avait battu un demi dieu en moins de deux minutes, un record. C'était tout autre chose comparé aux monstres qu'elle avait déjà affronter. Elle le savait bien que tôt ou tard, elle allait devoir affronter un demi dieu aux mauvaises intentions, alors autant s'entraîner maintenant.


Une fois son entraînement terminé, Sunshine décida d'aller se reposer un peu près du lac. C'était un endroit vraiment agréable de la colonie que la fille d'Apollon appréciait énormément. Elle s'installa sur un rodin en bois et dégustait la vue avec plaisir. Des brises de vent venaient lui chatouillait les cheveux et le chant des oiseaux la calmait. Elle tendit le bras vers l'eau et recueillit avec ses mains l'eau fraîche du lac et en but une gorgée.


Des pas résonnaient derrière Sunshine et elle se retourna brusquement. Il n'y avait pas d'inquiètude, c'était un bon ami à elle, Reynold.

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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeSam 22 Aoû - 15:13

Sunshine & Reynold



    Le voilà qu'il revenait de son Texas natal, après tant d'années. Ce fut dur... Très dur. Mais toute cette atmosphère, cet oxygène nouveau, ça lui avait bien manqué. La sécheresse, un endroit aux mythes figés dans le temps, où tous les touristes ne juraient que par les règlements de compte, la conquête de l'Ouest en ne parlant que de Calamity Jane ou encore de Buffalo Grill... Comment leur vouloir ? Même pour Rey, texan de sang -à moitié, hein-, la culture à l'ancienne avait toujours été omniprésente dans sa vie de tous les jours. Il se souvenait très bien de son ancienne demeure qu'il partageait avec son défunt père, il y avait toujours eu cette carabine installée au dessus du meuble en bois de chêne... Un fusil d'époque, paraît-il. Les Landers, bien qu'immigrants, avaient en leur possession un véritable trésor perdu : ce fusil ayant servi aux cowboys lors de leurs affrontements contre les Peaux Rouges. Quand il était demandé à Reynold de parler de son enfance, l'un des premiers sujets qu'il évoquait, c'était bien évidemment ce fusil qui avait tant de fois alimenter son imagination débordante d'enfant... Il avait arrêté de compter le nombre de fois qu'il s'était retrouvé à admirer l'arme à feu, se transportant lui-même sur le dos d'un canasson qui chargeait une horde de képis, tirant à bout portant sur l'ennemi. Eh oui, même enfant, le fils d'Héphaïstos avait toujours eu un certain penchant pour la violence...

    Néanmoins, l'objet même de sa visite en terre texane ne fut pas le mal du pays, ou même le manque... Il n'avait pas encore réellement été sur la tombe de son père. Au fond de lui, il s'en était toujours voulu. Il avait assisté à la mise en bière étant jeune et puis après, plus rien. Comme si il avait tourner la page sur Ben... Son père d'adoption, certes, mais son père avant tout. L'homme qui lui avait tout appris, qui lui avait inculqué des principes qu'il se devait de respecter, l'homme qui avait prit soin de lui en ayant conscience qu'ils n'avaient aucun point en commun... Un homme bon et juste, parti trop tôt. Pourquoi s'y rendre seulement maintenant, près de neuf ans plus tard ? Bonne question. La culpabilité, peut-être ? Oui, elle avait joué un rôle là-dedans, mais ce ne fut pas tout. On l'avait un peu poussé à prendre l'autoroute : direction l'Texas, hyaaa !

    Bien évidemment, l'Héphaïstos ne s'était pas mis à crier à tue-tête sur le toit de tous les bungalows de la colonie -il y en a vingt tout de même, il se serait fait attrapé par Chiron avant d'avoir fini d'hurler-, mais quelqu'un dans la colonie savait mieux que quiconque arracher à Reynold ses plus noirs secrets. Ou presque. Cette personne, elle s'appelait Sunshine. Sunshine Rise, pour être plus précis. Fille d'Apollon. Elle servait un peu de confidente à Rey', et c'était elle qui avait été jusqu'à le forcer à prendre la route. La demoiselle était tellement décidé à se débarrasser du fils du feu qu'elle aurait même put lui proposer de lui payer l'essence pour le trajet. Bien sûr, elle faisait cela pour son bien, et Reynold le savait. Cependant, sa fierté et son honneur de grand bonhomme bourru le forcèrent à ronchonner un peu lorsqu'elle le traîna jusqu'à sa vieille voiture d'un jaune plus aussi vif que dans le passé. Au fond de lui, il avait apprécié le geste, et comptait bien rendre la pareille à Sun', un de ces quatre.

    Le technopathe, impatient de se faire pardonner auprès de son père, s'était même surpris à communiquer aux feux de circulation l'information de le laisser passer le plus rapidement possible et ce, au détriment des autres automobilistes qui, pour la plus part, pestaient déjà contre la société qui gérait le trafic. Cependant, une fois arrivé à destination, dans un petit cimetière limitrophe de la métropole, les mots se bloquèrent. La vue de la pierre tombale glaça un peu le sang du fils d'Héphaïstos. Il reprit son souffle, déglutit, sentit des sueurs froides dans son dos et se contenta de sourire pathétiquement devant la stèle de son paternel d'adoption. Quelle honte, putain. Bien évidemment, il ne parlait pas de honte dans le genre : j'ai pas osé parler, je suis honteux; mais plutôt de la honte de Ben si il le voyait ainsi, tétaniser, impuissant, alors qu'il lui avait toujours dit de se battre encore et toujours. Il lui avait ordonné de toujours répliquer si un jour la vie devait le mettre K.O. Grand battant qu'il était, Benjamin lui avait dit un jour que si Tyson était aujourd'hui reconnu comme étant le meilleur boxer au monde, ce n'était pas seulement parce qu'il était black, baraqué ou même parce qu'à l'époque les matchs pouvaient être truqués, mais bien parce qu'il n'avait jamais fléchi un genou devant l'adversité et qu'il avait toujours cogné la vie !

    Rey' fit une moue, s'excusa envers le défunt pour son absence et pour sa timidité naissante vis à vis de la situation. Cela ne lui ressemblait pas et son père, où qu'il soit désormais, le savait pertinemment. Une larme perla le rebord de son oeil, et il s'en excusa encore. Il s'humidifia la lèvre inférieure, prit une grande inspiration et se confessa difficilement à Feu son père adoptif. L'épreuve fut dure, mais elle passa... Par la suite, Rey resta quelques instants en présence du corps enterré, l'air larmoyant et suppliant envers son grand-oncle Hadès, même si il savait qu'il ne l'entendait pas, et que même si il l'entendait, il ne réaliserait très certainement pas les désirs de Reynold. Rey s'y résigna, comme d'habitude, laissa des fleurs sur la tombe de son père adoptif -lui même ne savait pas pourquoi- et partit en direction de sa vieille voiture, un autre héritage que lui a légué Ben. Merci pour tout, papa.

    Après quelques heures de route, des heures que Rey ne vit pas passer, bien trop enfoncer dans ses songes pour cela, il arriva à la colonie. Il gara sa voiture dans le garage où il travaillait sur Miami et se servit des moyens de transport en commun pour regagner New York et enfin, retrouver son bungalow et ses frères... Il garda le silence un long moment, arriva les yeux rougis et gonflés par les larmes qu'il avait effacé avec empressement grâce à son sweat qui semblait bien trop grand pour lui, duquel ses mains peinaient à ressortir entièrement. Il resta blottit un long moment dans le sofa, regardant les flammes de la cheminée palpiter tranquillement, la cendre retombait inexorablement dans le coeur-même du foyer. Un soupir lui échappa. Ses frères s'inquiétaient, n'osaient pas lui parler, mais la tension se faisait ressentir... Il pressa son index et son pouce sur ses yeux clos, ravala ses sanglots naissants et se leva d'un bond du fauteuil pour finalement sortir sans mot dire. Où allait-il ? Pourquoi partait-il ? Aucun ne savait.

    Reynold avait besoin de s'oxygéner un peu l'esprit, alors il eut décidé de se rendre au lac. C'était un endroit calme et reposant, quand les Aphrodite ne décidaient pas de s'y baigner en bikini pour exciter l'ensemble des hommes de la colonie, bien entendu... Le fils d'Héphaïstos traversa la forêt pour s'y rendre, zigzagua entre les arbres tout en reniflant pathétiquement, jurant intérieurement contre lui-même. Il faisait peine à voir, le garçon. Pensa t-il à ses dépends. C'est pitoyable, putain... Reprend toi, merde ! Plus facile à dire qu'à faire, non ? Evidemment. Il venait tout juste de remuer le couteau dans une plaie du passé qui s'était cicatrisé avec le temps, même si la lame du couteau était resté plongée dans la chaire. Là, il avait décidé de rouvrir sa blessure pour y extirper le fer qui l'avait rongé depuis ces neuf dernières années. Excellente décision, très certainement. Seul le temps nous le dira... Présentement, cela n'avait fait qu'empirer les choses. Il ne se sentait pas vraiment liberté, au contraire, il se sentait encore plus enchaîné qu'avant à ses racines, à son goddam de Texas natal, et à son père d'adoption... Ben... Papa...

    Une fois sortie de l'étendu d'arbres, Rey releva son visage attristé et eut la surprise de voir devant lui sa confidente, Sunshine. Elle lui tournait le dos et, quand elle fit volte-face, elle dût certainement avoir la malheureuse surprise de voir les yeux rougis de son ami qui se frottait pourtant encore ses globes oculaires qui pissaient littéralement des larmes avec ses épaisses manches sombres. Il se força un peu à sourire, haussa ses sourcils pour simuler pitoyablement l'étonnement de la voir et enfuit par la suite ses mains dans ses poches. Il le fit si fort qu'il tira un peu sa veste vers le bas, s'avançant en direction de la jeune blonde en ricanant un peu pour masquer sa tristesse, son désarroi et lâcha un simple :

    « Yo, Sun'. Quoi de neuf ? »

    Il voulait éviter de parler de son chagrin, c'était clair. Là, pour le coup, c'était bien lui qui avait honte de son état et certainement pas son défunt père. Putain, quoi... Pourquoi c'était sur elle qu'il tombait, exactement ?
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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMar 25 Aoû - 8:02

Some confidences
Sunshine ∞ Reynold

Sunshine était surprise de revoir aussi vite Reynold. Après lui avoir donner quelques conseils au garçon pour qu'il aille rendre visite à son défunt beau père au Texas qui était un Etat qui se trouvait à l'autre bout des Etats-Unis quand on habitait dans l'état de New York.
Cinq ou six heures d'avion si le dieu de ciel, Zeus, si il estimait qu'un demi dieu puisse prendre les voies aériens sans le tuer.


Plus d'une journée en train car les le pays n'était guère connue pour sa grande mobilité en train. En effet, les voies ferrés n 'étaient pas très nombreux, seulement quelques lignes traversaient le cœur du pays et encore ils ne passaient par tous les états. N'oublions pas les nombreuses escales à faire car les américains pouvaient toujours rêver d'avoir un billet de train New York - Dallas direct.


Les heures de voitures n'étaient même plus comptés. C'était très long et très ennuyeux. Traverser le pays sur une route toute droite avec pour seul paysage, en campagne, des champs de maïs, en grande ville, des grattes ciels et des fast foods, et une fois arrivé au Texas, le désert et toujours sur une ligne droite. Sachant que cet état qui était autrefois, bourrés de cow boys, était plus grand que la France.


En le regardant, Sunshine imaginait déjà comment il avait fait tout ce parcourt, sa visite sur la tombe de son père, ses sentiments... Les pouvoirs de la fille d'Apollon recommençait à la tourmenter. Et pourtant, c'était grâce à eux qu'elle pouvait être une bonne confidente, parce qu'elle savait déjà tout ce qui se passait, il n'y avait presque pas besoin d'expliquer. En plus, ses conseils étaient toujours dû à son instinct qui ne la trompait que rarement. Voilà comment résumer ses pouvoirs de prédictions en quelques lignes seulement.


Reynold parut très triste au premier regard de Sunshine. Il avait les yeux tout rouges et il refoulait ses larmes ou du moins essayait, sans que la jeune blonde le voit. Elle avait deviné que ça ne s'était pas vraiment comme elle l'espérait mais si elle avait poussé Reynold à aller voir son cher père, ce n'était pas pour rien, il avait besoin de le voir. En même temps, la fille d'Apollon n'espérait pas non plus que ce soit des superbes retrouvailles avec des sourires joyeux et des câlins, mais plutôt quelque chose qui lui mettrait le cafard à quatre vingt dix-neuf pour cent de chance.


En même temps, Sunshine éprouvait de la compassion pour Reynold mais à la fois de la jalousie. Il était tellement courageux d'aller le voir et c'était elle qui lui avait ordonner de faire ça. Elle donnait des conseils mais elle n'était même pas capable d'aller voir sa mère et de faire face à son beau père qui la terrorisait quand elle était petite.
Elle se sentait nulle.


- Yo, Sun' . Quoi de neuf ? 


Après avoir tenté désespérément de garder le sourire devant Sunshine, le fils d'Héphaïstos afficha un léger sourire très peu naturel. Après avoir enfuit ses mains dans les poches et cachait sa joie de voir la fille d'Apollon, elle lui fit une petite place sur le rodin de bois et le regarda ou plutôt l'examina attentivement, peut être pour le forcer à lui raconter ce qu'il s'était passé, même si Sunshine savait malheureusement en partie. Elle sourit tout de même à la question de Reynold.



- J'ai battu un fils de Déméter à l'épée ! Dit-elle avec fierté. Et toi ? Ça va ? 


Elle marqua une pause et ravala sa salive. Une question le démangeait la gorge et elle essaya de se retenir mais c'était plus fort qu'elle.


- Tu, tu es allé le voir ? Demanda-t-elle d'une petite voix étranglée.



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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMer 26 Aoû - 11:41

Sunshine & Reynold



    L'aspect négligé de l'Héphaïstos en disait long... Veste sale, jean délavé, gueule d'enterrement, sourire d'outre-tombe et yeux rougis par le torrent de larmes qu'il n'avait sût retenir malgré lui, malgré sa fierté et son habituelle dureté d'esprit. Il fallait le comprendre, Ben c'était la seule personne qu'il avait dans sa vie jusqu'à son arrivée ici, à la colonie, où il s'est découvert une famille secondaire en la personne de ses demi-frères et de sa flopée de demi-cousins et demi-cousines ! Néanmoins, jusqu'à présent, personne n'avait jamais réellement réussi à combler le manque présent dans le coeur du barbu... Le manque d'un père. Pas même son véritable géniteur, le dieu des forges et des volcans... Héphaïstos. Reynold se sentait terriblement seul malgré toutes ces personnes qui l'entouraient et le soutenaient habituellement. Néanmoins, très peu connaissaient le véritable Reynold Landers... Un homme qui se cachait sous une carapace d'impassibilité, de fierté orgueilleuse. Cependant, toute créature qui se cache derrière un bastion pour se protéger des autres est finalement une créature faible, chétive et torturée. Le texan savait bien qu'il y avait plus à plaindre que lui dans ce bas monde, mais il avait tout de même du mal à avaler certaines choses qui lui étaient arrivés... Parfois, il lui arrivait de regretter d'être comme il était. D'être enfant du divin.

    Il se souvenait des premières choses qu'il avait appris ici, à la colonie, en présence du centaure Chiron... Toute personne qui meurt est envoyé aux Enfers, au Tartare ou aux Champs Elysées, et il est impossible de faire revenir le défunt. Pourtant, Rey' s'était déjà mis plus d'une fois dans la tête de faire revenir son paternel... Il avait tout essayé : il avait tenté de créer une machine permettant une transaction infernale, une capsule pour attirer son père d'adoption à lui, en vain. De toute façon, il n'arriva jamais à un résultat concluant et se retrouver bien souvent avec un robot crachant des éclairs ou un océan de fumée sombre, voire même une fois avec une cafetière thermique... Lamentable. Ses multiples tentatives, étant adolescent, avaient toutes exaspérées l'hybride homme-cheval qui tentaient inlassablement de remettre dans le droit chemin le rebelle qu'était Reynold. Toute chose perdue est irrécupérable, lorsqu'il s'agit du vivant. Le grand brun se souvenait presque de toutes les phrases philosophiques prononcées par le maître des lieux, mais il n'en avait jamais réellement prit compte. Jusqu'au jour où il se résigna, s'inclinant devant Hadès en reconnaissant qu'il était juste bon à taper sur des bouts de ferraille, et rien de plus...

    Alors qu'il pensait son deuil fait, le forgeron dût bien reconnaître que la blessure était toujours béante. Tel un volcan, ce malaise était autrefois en sommeil, et le réveil venait tout juste d'avoir lieu. L'apparence presque cadavérique de Reynold en témoignait bien. Ben manquait. Lui et ses bons conseils. Lui et sa présence réconfortante. Lui et sa protection constante. Lui, et tous leurs bons moments passés... L'américain eut le réflexe de ravaler un nouveau flot de larmes lorsqu'il repensa à tout cela... A cette fois où ils étaient partis tous deux en randonnée, à travers les cactus, bravant une tumultueuse tempête sablonneuse, comme deux braves aventuriers du Sahara texan, si on pouvait réellement l'appeler ainsi. Ses éclats de rire, son sourire, ses mauvaises blagues dont avaient hérités son fils adoptif, et ses histoires saugrenues d'ancien shérif. Un sourire s'étira sur les lèvres du demi-dieu, nostalgique.

    A en croire la réponse de Sunshine vis à vis de la question qu'il lui avait posé précédemment, il crût l'avoir berné. En effet, Rey avait de nouveau enfilé un masque pour paraître le plus normal possible aux yeux de sa confidente qui répondit sans trop s'attarder sur ses traits fatigués et son regard attristé, tous deux faussés par un sourire factice et lamentable. Elle lui raconta partiellement l'une de ses réussites journalières : sa victoire en combat singulier contre un fils de Déméter. Pas mal. Aurait-il put concéder. Néanmoins, ce n'était pas non plus un Arès ou un Athéna, mais c'était déjà ça. Après tous, les Déméter n'étaient bon qu'à faire pousser des légumes pour les repas ou des fleurs pour embellir le domaine semi-divin, non ? Préjugés. Si Déméter entendait parfois les pensées ridicules de Rey, elle n'hésiterait certainement pas à le maudire au bout d'un moment... Comme bon nombre d'autres dieux, certainement, car les songes du garagiste n'étaient que rarement en faveur de leurs enfants. Après tout, c'était dans la nature de celui ci de critiquer tout et n'importe quoi, à condition de faire passer le temps...

    Eh merde...
    Elle avait découvert le pot aux roses, finalement. Sa dernière question laissait déjà présager qu'elle avait comprit, à vrai dire. Elle lui avait demandé comment il se portait, ce qui avait déjà compliqué la conversation et avait permis de réprimer une éventuelle parole de la part du texan mais là, elle avait carrément comprit ce qui se passer. Rien ne semblait échapper au pouvoir de prédiction de la jeune Apollon, ce qui en faisait certainement une confidente hors-pair étant donné qu'elle pouvait aller jusqu'à pousser Rey à la confession. Pire qu'un prêtre, cette fille... La croix et le bon goût pour les enfants en moins, bien sûr. Reynold roula des yeux lorsqu'elle prononça ses derniers mots puis la vit lui laisser un peu de place sur le rondin sur lequel elle s'était installée. Soupirant, le sang-mêlé s'approcha lentement et répondit en chemin :

    « Oui, j'y suis allé. »

    Voilà, ainsi elle était fixée. Maintenant, il n'avait plus qu'à développer convenablement sa réponse. Oui, il y avait été, et ? C'était très certainement ce que voulait savoir la petite blonde qui le regardait alors que des mots semblaient se coincer encore dans sa gorge. Elle avait décrypté le mal qui rongeait présentement son camarade mais elle voulait l'entendre le dire... C'était ça après tout, ce "pourquoi" ils se retrouvaient de temps à autre : pour échanger leurs sensations, leurs impressions, parfois même leurs secrets. Reynold avait trouvé en elle l'oreille attentive qu'il fallait pour s'exprimer sans avoir à enfiler un masque pour se préserver, pour se cacher. Là, il pouvait se livrer librement et lui transmettre ce qu'il désirait. Cependant, il arrivait aussi qu'il essaie de lui mentir...

    « Je suis surtout fatigué à cause de la route. Tu sais combien d'heures il y a entre la colonie et le Texas ? C'est fou, et fatiguant surtout ! Heureusement que j'avais la radio pour me tenir compagnie parce que sinon, j'aurais certainement crashé la voiture à une sortie ! » Lança t-il, gardant toujours ce même sourire faussé.

    Le jeune homme jouait avec ses pouces en même temps, plissant ses lèvres l'une contre l'autre avec force en hochant positivement la tête à la fin de son petit récit, comme pour l'approuver lui-même et se persuader qu'il s'agissait là de la seule et unique vérité. Néanmoins, Sunshine n'était certainement pas née de la dernière pluie... C'était là un mensonge plus gros encore qu'un américain moyen ! C'est à dire un mensonge très très gros.

    Reynold n'aimait pas particulièrement cacher des choses à sa confidente mais par moment, il s'y sentait presque obligé. Il avait toujours été assez renfermé depuis son adolescence, préférant tout garder pour lui. Il arrivait même que ce soit son père d'adoption, Ben, qui lui fasse cracher le morceau devant les autorités quant à ses différentes conneries de jeunesse. La radio indépendantiste, les farces enfantines, les canulars téléphoniques, etc... Quand il y repensait, Rey' souriait et se disait avec une grande sincérité que son père avait vraiment un grand courage et une détermination à toute épreuve pour le supporter... Il n'avait jamais été très facile à vivre, mais pourtant il l'avait toujours aimé en connaissance de cause : il n'était pas la chaire de sa chaire, mais c'était tout de même son... Fiston.
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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeDim 6 Sep - 19:20

Some confidences
Sunshine ∞ Reynold

Reynold s'était installé près de Sunshine toujours avec ce même sourire faux qui ne servait qu'à borner les Aphrodites. L'état de son vieil ami inquiétait la fille d'Apollon. Le fils du boiteux était de nature plutôt simpathique pour ne pas dire vraiment joyeux. Son passé était à la fois passionnant et bouleversant. Il lui avait dévoilé tellement de chose sur lui qu'elle connaissait mieux Reynold qu'elle même, on pourrait prendre ça sous différentes manières... De la peur ou de la surprise peut être ? Ou c'était juste de la jalousie, encore une fois, d'avoir une personne qui a vécu plus de péripéties que le nombre de gâteaux qu'engloutissent les gourmands chaque années.


Il lui avait déjà confié de nombreuses fois la façon dont avançait sa relation avec Zoey. Bien sûr, il restait tout de même discret et peut être « timide » face à ses confidences même si le fils d'Héphaïstos ne l'était pas de nature, il préférait garder un peu d'intimité ce qui était tout à fait normal du reste...


Mais Sunshine s'en fichait, pour elle, les potins faisaient partis des choses vitales pour elle. S'imaginer une vie sans rumeur, c'était comme ne jamais mettre de fromage italien tel parmesan dans son plat de ravioli.


Les rumeurs sur l'amour nourrissaient son quotidien en fait. La colonie n'était pas si grande, les sang mêlés savaient tout sur tout. L'histoire d'amour qui restera toujours au cœur des conversations était celle de Percy et d'Annabeth. Il ne fallait pas s'en douter, une histoire d'amour entre deux héros hyper reconnu rien de plus normal non ? Les deuxièmes potins qu'on pouvait entendre à la colonie était évidemment ceux des Aphrodites. Parfois, ils en lançaient juste pour le plaisir, pour s'amuser du fait qu'ils avaient jamais rien à faire à la colonie, du genre telle personne a dit à telle personne que la personne avait dit un truc super mignon à une autre personne. Des histoires purement et simplement inventées. Ou alors, c'était des vrais potins, mais connaissant les enfants de la déesse de l'amour et de la beauté, ils aimaient bien en rajouter une tonne, c'était plus fort qu'eux. N'empêche, pas besoin de magazines peoples, les rumeurs circulaient aussi vite qu'une fusée spatiale.


En parlant de rumeur... Un jour, Sunshine s'était levée un matin et avait apprit par une de ses sœurs, que Reynold avait un tatouage sur ses fesses. A ce moment précis, elle ne s'était pas du tout demandé d'aller vérifier, non pas d'une manière trop brutale, mais juste en lui demandant. Il ne lui avait jamais répondu et avait tout fait pour changer de sujet.


La fille d'Apollon sortit de ses pensées et regarda le lac où quelques sang mêlés s'amusaient à s'envoyer de l'eau dans la figure. Les satyres débarquaient avec leur maillot de bain qui leur arrivait jusqu'aux sabots et s'y prêtaient au jeu. Les nymphes de l'eau faisaient parfois surfaces et regardaient en rigolant avant de replonger à la minute d'après dans l'eau.


- Je suis surtout fatigué de la route. Tu sais combien d'heures il y a entre la colonie et le Texas ? C'est fou, et fatiguant surtout ! Heureusement que j'avais la radio pour me tenir compagnie parce que sinon, j'aurais certainement crashé la voiture à une sortie ! 


Sunshine se retint de rire. La manière de parler de Reynold la faisait beaucoup rire, la façon dont il prononçait les mots et surtout, son vocabulaire vulgaire pour une fille originaire d'une île qui avait conquise par les britanniques. Mais c'était quand même très marrant. Elle n'avait pas la réponse à sa question, elle avait calculé avant les répliques de Reynold, les heures de trajet et le meilleur moyen de faire Long Island/Texas le plus vite possible. Elle s'était résolue à se dire qu'elle avait besoin d'un moteur de recherche pour avoir sa réponse... Et puis la radio quelle chance ! La musique des années 80 pour lui tenir compagnie ou la musique country aussi...

- Nan je ne sais pas mais j'irais voir sur mappy si tu veux. Mais j'aimerais beaucoup voir ta tête quand tu conduis, que t'es énervé et que tu écoutes de la musique en même temps.

Sunshine voulait détendre un peu l'atmosphère avec l'humour. Elle sentait que son ami était sur le point de pleurer et voulait lui rendre service en essayant de le faire rigoler. Avec un jolie sourire et un clin d'oeil amical, la jeune fille attendit la réaction de Reynold, tout en croisant les doigts que cette visite, qui était à la base son idée, n'ait pas totalement détruit le fils d'Héphaïstos.



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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeVen 18 Sep - 16:47

Sunshine & Reynold



    Reynold réprimait du mieux qu'il pouvait les maux qui le rongeaient et remerciaient mentalement sa confidente de ne pas souligner son malaise pour l'instant et ce, même si il savait qu'elle en avait conscience depuis son arrivée furtive. L'Héphaïstos passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier un peu, laissa échapper un soupir et se mit à entrelacer ses doigts entre eux tout en procédant à quelques petits exercices manuels, communément appelé dans un langage vulgaire bras-de-fer-chinois. C'était un peu réducteur, un peu incompréhensible aussi s'assimiler cette pratique aux bridés -déjà qu'ils étaient victimes de bien des idées reçues- étant donné qu'elle sous-entendait un manque conséquent de force de leur part pour pouvoir utiliser leurs bras. Du moins, c'était comme cela que l'interprétait le texan. Mais, bien évidemment, ce n'était présentement pas le sujet même de la conversation. D'ailleurs, il n'y avait pas vraiment de sujet... Ils parlaient. De tout, de rien. Enfin, ils parlaient du quotidien, d'un rapport au monde plus général sans pour autant chercher à se confier comme ils en avaient pris l'habitude. Pour la première fois, ils parlaient d'un rien. Ce rien c'était avant tout un prétexte pour éviter de parler d'un sujet fragilisé par le court voyage de Reynold sur la tombe de son père. Pourtant, c'était bel et bien Sunshine qui lui avait conseillé de partir le revoir, une dernière fois au moins, pour lui adresser des adieux dignes de lui. En apparence, depuis son arrivée à la colonie, Reynold était apparu aux yeux des autres comme quelqu'un qui avait abandonné son passé au profit d'un père qu'il n'avait encore jamais vu et dont il espérait beaucoup sans réellement être assuré de se satisfaire de lui, de voir en lui un véritable père. Il le savait. Beaucoup d'enfants ici ont eu du mal à se séparer de leur passé, et n'ont toujours pas accepté leur parent divin qui les a, selon eux, abandonnés dés leur plus jeune âge selon une simple injonction... Mince prétexte, à leur goût. Néanmoins, contrairement à ce qui peut être dit, Rey' n'a jamais oublié Ben...

    Le forgeron resta ainsi, le dos voûté, après avoir tenté une digression pour ne pas avoir à aborder le réel objectif de son voyage à travers les Etats-Unis. Il se voyait assez mal avouer à quelqu'un, même à Sunshine, ses faiblesses et sa tristesse lorsqu'il a refoulé les terres poussiéreuses du Texas, quand il a traversé les rues dont il connaissait encore les noms par coeur, quand il a salué Mr. Hopkins avant de finalement s'enfoncer dans le cimetière, slalomant entre les pierres enfoncées ci et là pour préserver la mémoire des défunts. Pour préserver la mémoire de Ben... Son père de substitution, mais son père avant tout. Il admettait bien évidemment Héphaïstos en tant que véritable père, père de sang, père de chaire, mais certainement pas -encore- comme étant son père de coeur... Celui qui l'avait fait grandir, l'avait vu grandir. Reynold estimait encore que pour le dieu des forges, il n'était encore qu'un fils parmi tant d'autres qui ont vécu, vivent ou viveront. Un simple maillon, en somme, tandis que pour Ben, il était son seul et unique enfant, le seul et l'unique qu'il aurait put avoir durant sa chienne de vie. Ainsi, peu importe comment Héphaïstos pourrait se contenter avec lui, il ne remplacera jamais Ben dans ce trou qui s'était creusé dans la poitrine de Reynold.

    Sunshine elle-même ne le comprendrait certainement pas. Elle jouerait l'oreille attentive, comme à son habitude, sourira, le cajôlera si l'envie lui vient, mais ne pourra pas lui dire : "Je te comprend" car elle n'était certainement pas dans la même situation que lui et ne pouvait qu'imaginer ses sentiments, ses songes, alors que lui il les vivait. C'était néanmoins réciproque. Quand la jeune blonde se plaindrait à lui d'un problème quelconque, il ne pourra qu'essayer de lui remonter le moral mais ne pourra en aucun cas ressentir la même émotion qu'elle. Et c'était aujourd'hui, à ce moment précis, qu'il s'en rendait vraiment compte... Et cette simple pensée suffit à le faire sourire un peu, même si il devrait plutôt apparaître encore plus abattu qu'avant. Peut-être s'était-il enfin résolu à concevoir qu'il devait tourner la page quand bien que mal... Non, certainement pas. Cela prendra un long moment, assurément. La plaie béante dans son coeur ne pouvait cicatriser maintenant qu'elle avait été accrue, et seul le temps pourra en refermer la moindre fibre avec une précision et une efficacité chirurgicale. En attendant, converser avec Sunshine lui apportera sans doute du baume au coeur, mais rien de plus. De toute manière, il n'en attendait pas plus d'elle. Il ne voulait pas faire reposer sur ses épaules un poids si lourd que celui qu'il portait actuellement, et c'était en partie pour cela aussi qu'il refusait d'aborder le sujet. Etant donné que c'était elle qui l'avait persuadé de retourner à sa terre natale, elle s'en voudrait assurément si il venait à lui dire que ce voyage n'avait en aucun cas été bénéfique... Même si actuellement, elle semblait lire en lui comme dans un livre ouvert mais était décidée à nier cette lecture imperceptible.

    En effet, Sunshine avait bien compris que son ami ne voulait pas encore se prononcer sur la "rencontre" entre son défunt de père et lui, alors elle entra dans son jeu et parla de son trajet qui fut, apparemment, long. La demoiselle, fille d'Apollon, souligna le fait qu'il avait été accompagné tout au long de son voyage par la radio américaine sur laquelle s'enchaînait chansons en tout genre et conversations distrayantes entre chroniqueurs américains aux voix trop effeminées au goût du Héphaïstos qui pronait la masculinité et la virilité, avant tout, chez un homme. Elle plaisanta également un peu en prétextant qu'elle allait se renseigner sur un site populaire spécialisé dans la cartographie et les calculs de distance. Reynold, grand critique qu'il était, crachait volontiers sur ce genre de sites-webs qui s'en mettaient plein la pense et ce, en n'utilisant que des données basiques en informatique... Oui, en tant que fils d'Héphaïstos, l'américain se complaisait à toucher à tous les artifices mécaniques tels que les ordinateurs et prenait donc un malin plaisir à contester le travail d'autrui, quand cela lui paraissait simpliste -et d'autant plus quand il s'agissait de quelque chose de très apprécié par le grand public, en général-.

    Ainsi, Sun' se moqua gentiment de lui et le gratifia d'un sourire, comme elle en avait l'habitude. Sourire qui lui fut rendu et ce, même si le regard du grand brun commençait à se perdre dans les remous aqueux du lac qui lui faisait face présentement. Il surveillait la moindre ondulation de l'étendue azurée sur laquelle se reflétait le ciel orné de quelques broderies cotonneuses, des nuages. Il bougea un peu sur son siège d'infortune, commençant à sérieusement ressentir la forme inconfortable de la buche. D'une voix un peu plus étranglée encore qu'avant, le fils d'Héphaïstos parvint à susurrer :

    « Merci, Sunshine. »

    Un remerciement, oui, mais pour quoi ? D'être là ? De lui avoir permis de faire enfin son deuil ? Qui sait. Il y avait peut-être même une autre raison à ce simple "merci" qui avait échappé aux lèvres du jeune homme qui avait toujours le regard plongé dans l'immensité aqueuse, expirant un peu avant de finalement se lever sans même crier gare et de s'avancer en direction du lac. Il ne semblait pas réellement décidé à se mettre à l'eau pour le moment, gardant ses vêtements et s'arrêtant juste au bord de l'eau, là où celle ci venait caresser les différents minéraux étalés ci-et-là. Reynold se saisit d'un galet assez plat, le lança et le rattrapa, encore, et encore. Peut-être quatre, ou cinq, voire six fois avant de finalement lâcher un ultime soupir qui venait du coeur, lui permettant de relâcher la pression emmagasinée ces dernières heures et passa rapidement sa langue sur sa lèvre inférieure avant de finalement tendre son bras en arrière pour lancer son caillou. Avec vivacité, le galet déchira le paysage et, dû à sa friction avec l'air, lâcha un son strident avant de finalement aller s'enfoncer inexorablement dans l'eau dans un grand "plouf". Un sourire apparût à nouveau sur le visage du forgeron qui lâcha avec peine et nostalgie :

    « Papa arrivait à faire quatre ou cinq rebonds avant que le caillou ne coule... J'ai jamais réussi personnellement... Jamais. »

    Le barbu resta dos à sa confidente, retenant avec difficulté ses larmes après enfin avoir craché le morceau, après enfin avoir craché l'appelation de "papa" en présence de quelqu'un d'autre que sa radio déréglée, dans sa vieille bagnole que lui avait confié Ben... Rey' resta un temps à regarder les ondes provoquées par l'écrasement brutal de son projectile dans l'eau et continua de sourire bêtement, repensant à toutes ces fois où son père d'adoption l'avait corrigé sur son lancer, son geste, sa force, etc... Ses quelques astuces et surtout, sa présence rassurante. Se mordant furieusement la lèvre inférieure cette fois, le demi-dieu serra les poings et sentit les flammes crépiter entre ses doigts, et les larmes couler sur ses joues. D'un coup, sans crier gare, il perdit totalement contrôle de ses songes et, inconscient, ouvrit sa main droite et créa un projectile informe et instable, entièrement constitué par des flammes ardentes. Enragé contre cette chienne de vie, Rey' lâcha un cri et balança avec hargne sa création enflammée qui alla s'écraser au même endroit que son caillou en laissant derrière elle une traînée orangée. La balle informe coula et se volatilisa finalement en une épaisse fumée sombre qui s'élevait jusqu'aux cieux.

    Reynold transpirait un peu. Il se sentait libéré, mais encore oppressé par tout ce poid qui pesait sur ses épaules, et surtout sur son coeur. Ce petit excès de fureur lui avait fait le plus grand bien et ce, même si il avait put au préalable surprendre voire même effrayer -dans un cas extrême- la jeune Sunshine qui lui tenait compagnie. La poitrine battante, le forgeron regarda sa main droite qui fumait un peu et tremblait encore sous l'effet de la colère qui habitait son hôte. Il avait, semble t-il, perdu non seulement le contrôle de soi sur le coup, mais aussi le contrôle de ses pouvoirs divins. Effondré, le jeune homme s'accroupit au sol, devant le lac, et trembla affreusement avant de murmurer le nom de son père défunt, qui était très certainement parti rejoindre sa femme légitime aux Champs Elysées, sous l'injonction des juges infernaux. Cette dernière expérience menée au Texas avait véritablement creusé le coeur du jeune Landers qui essayait de ravaler ses larmes, en vain...
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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMar 29 Sep - 19:15

Some confidences
Sunshine ∞ Reynold

Reynold souriait jaune (même si l'expression était belle et bien « rire jaune », le contexte en a voulu ainsi) et même s'il essayait de toutes ses forces de cacher son profond chagrin, pour Sunshine ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.


En fait, ni Reynold ni la blonde, ne voulaient l'avouer mais, chacun pensait que la responsable de la tristesse du fils du Dieu des forgerons était, Sunshine. La jeune femme savait pourtant tourner sa langue deux fois dans sa bouche avant de parler, elle ne faisait pas partie de ces genres de personne qui balançaient des choses sans réfléchir. Il ne fallait pas oublier que la jeune demie déesse d'Apollon était de nature très amicale. Certes, elle était aussi assez franche, mais ce trait de caractère pouvait être mal vue avec une mauvaise utilisation. « Il n'y a que la vérité qui blesse », oui, et alors ? Le fait de dire les choses en face pouvait être mal vue, surtout si il s'agissait de dénigrer les gens sur leur physique ou sur leur manière de penser. La fille d'Apollon ne supportait pas ça et elle avait assez lu de livres philosophiques aux fins désastreuse et aux morales si profondes, qu'elle évitait d'adapter ce caractère trop direct à son goût.

Cependant, la jeune fille n'avait qu'une envie, consoler son ami. Le voir si abattu donnait des maux de ventre à Sunshine qui se sentait totalement responsable en fait. C'était elle qui lui avait conseiller de voir son « père ». Elle ne l'avait pas conseiller, elle l'avait poussé à faire une chose qui était contre les pensées de Reynold. Et c'était mal. Elle se raclait la gorge de temps en temps pour ne pas hurler et s'effondrer comme une petite fille qui avait fait une bêtise, devant le fils d'Héphaïstos, qui était bien pensif d'ailleurs. Il regardait le lac avec des airs de fascination. Même si il était très crispé, la vue de l'eau semblait le rendre songeur, peut être cela lui permettrait-il de ne pas pleurer et de penser à autre chose...


Soudain Reynold se mit à réagir. Il leva la tête vers Sunshine et esquissa un sourire toujours aussi peu sincère à la jeune fille. Il parvint à dire deux petits mots d'une voix tellement étranglée que cela fit un pincement au cœur de la blonde.



- Merci Sunshine.


Merci de quoi ? Elle n'avait rien. Enfin si, elle l'avait rendue indirectement dans cet état.
Dans un premier temps, Sunshine pensait que ce remerciement inattendue était positif. Il n'était sûrement pas fâchée après une amie qui lui remontait le moral en se confiant, comme à son habitude, à elle.
Mais, la jeune Apollon avait pensé dans un second temps, que c'était peut être un remerciement ironique. Peut être que dans la tête de Reynold, il pensait qu'elle était la pire amie sur Terre. Qu'il la remerciait de l'avoir fait autant souffrir en étant allé rendre visite à son « père » et d'avoir fini dans cet état. Oui, il l'avait sûrement remercier pour ça ! Alors, Sunshine passa ses doigts entre ses cheveux et commença à les entortiller. Elle était responsable.


Soudain, le fils d'Héphaïstos prit un caillou de taille moyenne entre ses mains et regardait le lac avec envie. Il se concentra pendant un bref instant et se décida de lancer le caillou dans l'eau. La pierre était tombée dans l'eau avec un « plouf », qui déchira le silence qui s'était installé entre les deux demis dieux. Reynold tourna le dos à Sunshine et murmura quelques mots qui étaient pour lui si dur à prononcer.



- Papa arrivait à faire quatre ou cinq rebonds avant que le caillou ne coule... J'ai jamais réussi personnellement... Jamais.


Ces mots avaient fait comme l'effet d'un choc électrique pour Reynold. Il resta bêtement sur place à contempler les reflets de l'eau sans ajouter de mots et il se mit à pleurer.
C'était aussi un choc pour Sunshine qui s'était avouée son entière responsabilité. Elle était prête à se jeter sur le fils d'Héphaïstos pour s'excuser et le consoler. Elle voulait lui crier que tout était de sa faute qu'elle n'aurait jamais dû l'envoyer au Texas et qu'elle voulait juste l'aider et ne pas lui faire de la peine. Elle voulait lui dire ses mots en le prenant dans les bras et en le consolant, comme ferait n'importe quel ami.


Elle allait foncer faire lui et accomplir tous ses miracles quand soudain, Reynold poussa un cri déchirant que toute la colonie avait sûrement entendre, et lâcha une énorme boule de feu qui s'éjecta dans le ciel.


Sunshine qui avait vu entre temps le visage enragé du jeune homme, resta totalement paralysée. Elle avait eu très peur de cet matériélisation de la folie. Il regardait ses mains, fumantes et tremblait comme une feuille. Après un moment de souffle, Reynold s'écroula à terre. Sunshine se précipita vers son amie et le prit dans ses bras. Elle entendait les sanglots du garçon et essaya de le consoler comme elle pouvait, tout en lui présentant des excuses.



- Oh Rey, pardonne-moi. Je suis désolée. C'est de ma faute si tu es dans cet état. Ne pleure pas, ça va aller...





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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMar 27 Oct - 16:38

Sunshine & Reynold



    Le galet s'enfonçait dans l'eau, ne laissant derrière lui qu'une traînée écumeuse et quelques bulles qui bourgeonnaient à la surface de l'eau pour éclater une à une alors que le morceau rocheux poursuivait son ascendance dans le lac de la colonie. Sa chute était un peu symbolique, métaphorique même. Elle pouvait représenter la récente décadence de Reynold. Ou du moins, sa récente déprime pour ne pas aller dans les extrêmes et exagérer son cas même si la tristesse qui le rongeait était palpable, surtout par sa confidente qui le regardait impuissante en se demandant quand est-ce qu'il allait enfin exposer son désarroi, sa déception, sa difficulté à faire son deuil quant à la mort de son père d'adoption... Ben Landers

    Toujours dos tournée à la jeune blonde, l'Héphaïstos tentait de cacher son chagrin en ravalant les larmes qui forçaient le passage pour pouvoir extérioriser la tristesse du forgeron qui se faisait obstacle à lui-même, essayant de conserver son masque de marbre... Néanmoins, celui ci finit par chanceler, se briser, et laisser place à un visage endolori par la triste vérité dont Reynold ne pouvait désormais plus se cacher, enfermé dans la colonie, fuyant son Texas natal, et les soucis qu'il avait terré là-bas, dans sa petite ville de campagne... Après tout, il devait bien savoir avec le temps qu'on ne pouvait fuir ses problèmes et qu'un jour, il faudrait s'y confronter. Néanmoins, la seule chose que redoutait véritablement le grand brun, c'était sans nul doute la mort de Ben qu'il avait toujours essayé d'oublier pour avancer, d'autant plus que quelques jours seulement après le décès de son paternel, on lui annonçait ses réelles origines, son adoption, et l'existence de la colonie des sangs-mêlés... Accoutumé à cet endroit qui regorgeait de personnes comme lui, aux origines incertaines et divines, ayant pratiquement toutes connues un passé semé d'embuches, il se sentait bien moins seul et avait décidé de s'isoler là, oubliant le "détail" qu'était la disparition de son père d'adoption ... Même si au fond de lui, il n'était pas dupe et savait pertinemment que ce triste jour fut réel, et que plus jamais il ne reverrait Ben.

    Ce fut trop dur à supporter plus longtemps...
    Les premières larmes apparurent sur son visage déformé par une tristesse intense. Les gouttes glissaient sur ses joues, il se sentait consumer par une flamme maladive en raison de son surmenage ces dernières heures et sa fatigue accumulée. Ses larmes aussi étaient chaudes, elles lui brûlaient les joues et roulaient jusqu'à son menton où elles tombaient librement pour aller rejoindre le bord du lac qui buvait les pleurs incessants mais silencieux du fils du feu qui tentait de se contenir, de retenir ses sanglots bien que quelques uns parvenaient à lui échapper... Présentement, il se sentait comme isoler, prisonnier de sa prison d'ivoire même si il s'agissait plutôt ici d'une prison froide et lugubre, semblable au bungalow des Hadès ... Reynold serra les poings, inspira grandement, regarda l'horizon et sentit ses larmes s'échapper encore et encore, se déversant inlassablement comme si inconsciemment il tentait d'extérioriser sa profonde tristesse. Etrangement, il se sentait un peu libéré, il était tellement fatigué de retenir ses émotions devant ses amis, ses frères et ses soeurs, maintenant il s'était libéré des chaînes qui l'entravaient et se laissaient aller au grès de ses émotions, aussi fades puissent-elles être malheureusement.

    Après le caillou, ce fut des projectiles enflammés qui allèrent s'écraser contre la surface du lac dans un cri hargneux et plein de rancoeur. Au fond de lui, Rey' s'en voulait terriblement d'avoir essayé de fuir ses responsabilités, de fuir la tombe de son père pendant de si longues années alors qu'il aurait put lui rendre hommage, entretenir son tombeau, et allait se confesser chaque année au moins. De là où il était, il devait très certainement avoir honte... Alors que dans sa main crépitaient encore des flammes qui faisaient rougir sa paume et ses doigts, Rey' sentait encore les larmes sur son visage. Il y avait comme un contraste entre son visage et ses mains chargées d'un feu tumultueux qui ne demandait qu'à tout consumer. Cependant, pour une fois, ce fut l'eau qui prit le dessus sur le jeune Héphaïstos ...

    Touchée par ce qu'elle venait de voir, Sunshine demeurait sans voix, tétanisée. Rey lui regardait ses mains fumantes et ravagées par son pouvoir qui lui avait échappé en raison de son mal-être. C'était rare qu'une chose pareille lui arrive ... Il sentait ses mains le brûler, mais étrangement ce mal était bénin comparé à ce poignard qu'il avait dans le coeur et qu'il tentait d'arracher, avec l'intime conviction de se guérir de la sorte. Néanmoins, arracher un couteau d'une plaie ne ferait que rendre la douleur plus intense encore ... Attristé et dévasté, le mécanicien tomba à genoux au sol, au bord du lac et pleura sur ses mains ce qui fit naître à nouveau une légère fumée en raison de l'évaporation instantanée de ses larmes au contact de sa peau ardente. Tentant de refermer son poing, il crispa son visage et retint un gémissement de douleur tandis que son amie venait tout juste de le rejoindre, arrivant dans son dos en lui présentant ses excuses. Elle n'avait pas à s'excuser, elle avait bien fait... Mais Rey n'eut le temps de le lui dire puisqu'elle le ceintura automatiquement avec ses fins bras, se serrant dans son dos en lui susurrant encore quelques excuses.

    « Tu n'y es pour rien... T'as bien fait même, je pense que je devais m'y confronter ... Et si ça n'aurait pas été maintenant, ça aurait été un autre jour et quelqu'en soit le jour, je n'aurais jamais été préparé, tu sais. » Dit-il à la jeune Apollon en souriant brièvement.

    Quel beau-faux sourire ! On sentait bien l'effort surhumain qu'il faisait pour étirer ses lèvres devant la jeune blonde... Il n'avait vraiment pas l'esprit à cela, mais il ne comptait pas remettre toute la faute sur la jeune fille sans qui il aurait continué à se faire des illusions et à fuir ses responsabilités de fils adoptif. A vrai dire, c'était peut-être pour cela le "Merci" de tout à l'heure, il la remerciait peut-être pour son dévouement en tant qu'amie et le fait qu'elle l'ait poussée à aller faire son deuil. Oui, c'était très certainement pour cela. Ensuite, le demi-dieu baissa son regard sur sa main brûlée et se saisit d'un nouveau galet en crispant son visage, ayant assez mal lorsqu'il eut prit le vulgaire caillou. Une nouvelle fumée passa entre ses doigts et contourna la roche alors qu'il refermait son emprise dessus, Rey' serra de toutes ses forces en faisant abstraction de la douleur et lança à nouveau le galet qui s'écrasa quelques centimètres plus loin, coulant également dans le lac même si le niveau de l'eau où il avait atterri était assez réduit, ce qui faisait que sa chute n'était pas si longue que celle du galet de tout à l'heure.

    Avec peine, le sang-mêlé se releva en retirant les bras de l'Apollon autour de lui et se dépoussiéra son jean avant de soupirer longuement. Fixant toujours l'horizon, l'ex-texan enfuit ses mains dans ses poches pour cacher sa blessure et sentit enfin ses larmes s'arrêter petit à petit, n'ayant désormais plus qu'une perle lacrymale sur sa joue droite, ayant tracé un sillon de son oeil jusqu'à sa position. Rey' ravala ses pleurs en reniflant comme un gamin et lança à son tour :

    « Excuse-moi d'avoir été si pitoyable, je sais pas trop ce qui m'a prit... »

    Il essayait de la jouer avec force, de rester dans son personnage habituel même si cela était dur... Il n'avait pas réellement honte d'avoir agi tel qu'il l'avait fait mais maintenant, il devait sauver la face et essayait de se reprendre pour ne pas demeurer dans ce pathétisme qui l'horrifier rien que d'y penser... Si Ben avait été là, il l'aurait réprimandé à coup sûr pour ce moment de faiblesse. Cette pensée le fit sourire. Un sourire sincère, cette fois. Un vrai sourire, honnête et véridique...
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MessageSujet: Re: Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Some confidences-Sunshine & Reynold (abandonné) Icon_minitimeMer 30 Déc - 9:38

Some confidences
Sunshine ∞ Reynold

Les bras enlacés autour de la taille de Reynold, Sunshine lui avait déversé une vague d'excuse, se sentant coupable de la tristesse de son bon ami. Le voyant complètement abattu, la fille d'Apollon n'avait trouvé comme solution de lui faire un câlin d'excuse. Certaines personnes auraient offert une voiture qui coûtait la peau des fesses ou alors une jolie paire de chaussure que l'on trouvait dans les magazines de mode du moment, une certaine façon pour les plus aisés de présenter leur excuse.


Mais quand c'était un demi dieu ou une demi déesse qui n'avait pas atteint la vingtaine, qui devait partager son seul toit au dessus de la tête à des inconnus qui prétendaient être des frères, des sœurs, des cousins ou encore des cousines et surtout que leur vie se résumait à se battre avec ou sans arme, il était fort difficile de se procurer un cadeau d'excuse plutôt coûteux pour un ami pourtant bien cher.


Alors, peut être qu'un câlin ne valait rien du tout, mais Sunshine savait au fond qu'il était tout aussi précieux qu'une Ferrari à plusieurs milliers de dollards.

- Tu n'y es pour rien... T'as bien fait même, je pense que je devais l'y confronter... Et si ça n'aurait pas été maintenant, ça aurait été un autre jour et quelqu'en soit le joue, je n'aurais jamais été préparé, tu sais.


Le fils d'Héphaïstos avait prononcé ses phrases avec tant de mélancolie dans la voix mais aussi avec tellement de sincérité. Il n'accablait aucune reproche à Sunshine alors, même pas une toute petite...
Reynold avait esquissé un léger sourire qui avait quelque peu perturbé la fille d'Apollon. C'était le forgeron qui essayait de rassurer la jeune fille sur son état de tristesse alors que si elle agissait en bon ami, c'était elle qui devait le soutenir et l'encourager à remonter la pente. Sunshine se sentait nulle d'un coup...


Non, il fallait écouter les paroles de Reynold et ne pas se faire des reproches. Sunshine essayait de se convaincre de l'honnêteté du fils d'Héphaïstos et se sentait un peu mieux.


La blonde se dégagea légèrement du forgeron qui avait repris son sang froid et qui s'était remis à jeter des cailloux dans le lac. Sunshine ne pouvait n'être qu'admirative du changement d'humeur de son ami. Il y avait deux secondes, il pleurait comme il n'avait jamais autant pleuré de sa vie et à présent il s'était calmé et relançait des cailloux dans l'eau, sûrement pour ne pas succomber au poid de la tristesse encore une fois.

- Excuse-moi d'avoir été si pitoyable, je sais pas trop ce qui m'a prit...


Reynold avait une bien triste mine avec ses yeux rouges, ses traces de larmes et ses reniflements. Il faisait beaucoup de peine. Malgré ses airs de gros durs un peu mal élevé, à l'image des texans quoi, il avait un petit cœur fragile qui cachait ses émotions.

- T'inquiète pas tu sais, c'est normal de pleurer quand on est triste, même pour un fils d'Héphaïstos comme toi.


Reynold paraissait pensif. Mais apparemment, cette pensée lui faisait du bien puisqu'il souriait. Sunshine ne put s'empêcher de faire pareil en voyant son ami aller mieux.


- Ca fait plaisir de te voir sourire à nouveau le barbu, lança-t-elle pour le taquiner un peu.





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