"Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé)
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"Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé)

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Athéna

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MessageSujet: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeJeu 5 Mai - 21:30

Fight

Athéna & Hadès



Athéna avait eu une lourde semaine. Trop de guerres, de gens indécis, de mauvaises décisions de la part des mortels et surtout elle n'avait pas arrêté de discuter avec des gens qui ne la comprenait pas. Ainsi, fatiguée mentalement elle décidé qu'un bon combat d'entraînement lui ferait le plus grand bien et lui permettrait de s'assainir l'esprit tout en entraînant son corps. Et la déesse ne voyait qu'une personne capable de se battre contre elle sans la ménager, si ce n'était Arès qu'elle n'avait pas spécialement envie de voir pour le moment, et c'était Hadès. Son oncle savait se battre sans aucune pitié et la guerrière aimait faire des combats avec lui. Ainsi elle se vêtit d'un leggings noir et d'un débardeur par dessus lesquels elle revêtit une armure qui lui permettait d'avoir une grande souplesse mais qui n'en était pas pour le moins résistante. Tout de noir vêtu, une épée rangée dans un fourreau en or, pendant sur sa droite, Athéna disparue de l'Olympe et réapparue dans le Palais des Enfers.

La déesse n'attendit pas longtemps avant de voir son oncle débarquer, sachant probablement, même si elle débarquait à l'improviste, lorsqu'un intro pénétrait dans son royaume. Il devait bien avoir quelques créatures insignifiantes qui le prévenaient de toute intrusion. Elle attendit patiemment qu'Hadès daigne se présenter à elle. Lorsqu'il apparu, elle le regarda et une lueur de défi apparue dans ses yeux alors que son instinct de combattante reprenait le dessus.

"-Salutations Hadès. J'imagine que tu as une idée de pourquoi je suis ici."

Lui dit elle en posant sa main sur le pommeau en diamant de son épée. C'était l'une de ses armes favorites parce que le pommeau pouvait asséner de puissants coups et qu'il n'y avait pas plus solide et coupant que le diamant. Athéna avait très envie de se battre, mais un vrai combat, où le sang coule et la sueur éponge leurs blessures, un combat où l'on pourrait croire que l'un d'eux ne va pas s'en sortir et que cela se terminera inévitablement par la mort. Ironique en pensant que se battront dans quelques instants le dieu des enfers et la déesse de la guerre.

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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeVen 6 Mai - 10:36

Comme un souffle pernicieux et tentateur, une voix d’outre-tombe chuchota aux oreilles du Roi sous la Terre qu’une invitée, qui s’était invitée toute seule, venait d’apparaître dans le palais du dieu de la mort et de sa femme. Hadès, grand maître des lieux, devait composer sans sa compagne depuis quelques mois déjà, celle-ci ayant fait son retour annuel auprès de sa mère. C’était donc, sans grande surprise, qu’il redécouvrait l’ennuie de la solitude divine. Lorsque plus rien ne devait être fait, et qu’il ne restait qu’à attendre. Le sombre seigneur pourrait aller à l’Olympe, se complaire en divertissements futiles avec des déesses sucrées, mais il n’avait définitivement pas la tête à ça. Sa tête lui faisait mal, l’inaction l’abattait, petit à petit, comme un bûcheron tranche le tronc d’un arbre pour le faire s’effondrer.

Une coupe de nectar à la main, Hadès accueillit avec une grande joie, dissimulée derrière un fin rictus, l’arrivée de sa nièce, déesse de la guerre. Pouvait-il y avoir bonheur plus diligent à son cœur ? D’ordinaire, elle ne venait que pour une seule chose, le combat. Parce que son oncle était une fine lame ; parce que le mot « pitié » lui était inconnu ; parce que sa conversation était agréable ; parce qu’il était différent. Tant de raisons qui poussaient l’impétueuse à venir le défier,  régulièrement, pour mettre à l’épreuve ses multiples talents. Lui répondait toujours présent, Athéna était bien la seule digne de recevoir les coups de son épée vermeille. D’un geste vif, il se leva de son obscur trône, lança loin de lui sa collation, et se dirigea à grands pas vers le salon où l’attendait sa chère nièce. Comme à son habitude, Hadès savait soigner sa tenue. Une chemise pourpre de velours, ornementée, accompagnée d’un surcot de cuir sombre du plus bel effet. Une tenue à la fois impérieuse et guerrière, noble et pratique, en un mot : vénérable. N’oublions surtout pas les multiples bagues en pierres précieuses, symbole du règne de Hadès sur le monde minéral.

A contrario de son hôte, Athéna portait des vêtements exclusivement réservés à un duel au sommet. Elle ne prenait jamais ces affrontements à la légère. Le Maître des Enfers vit son sourire s’élargir. Son sang bouillonnait à l’idée de leur futur combat. Malheureusement, il y avait une ombre au tableau. Un duel divin engendrait irrémédiablement des… dommages collatéraux. Et ce si prestigieux palais ne devait pas en faire les frais, ou bien la colère de la maîtresse de maison serait apocalyptique. Cela ne devait pas arriver ! Il fallait donc trouver un endroit plus approprié à une telle débauche de puissance. Les rives du Styx iraient parfaitement, ce n’était pas comme si la roche de cette région des Enfers était extrêmement solide, mais… si, c’était cela. Ainsi, Hadès et sa nièce pourraient déchaîner leurs passions en toute tranquillité. Le Seigneur Souterrain fit un large geste des bras.

- Athéna ! S’écria-t-il. Ma chère nièce ! Oh il n’y a pas grands doutes à avoir sur la raison de ta venue… Il rit. Mais tu ne voudrais pas subir la colère de ta tante Perséphone, n’est-ce pas ? Alors je te propose d’aller à un endroit plus… propice à ce genre de festivités. Tu verras, les rives du Styx sont magnifiques.

Sur ces mots, il disparut en un nuage de fumée noire, sachant très bien qu’Athéna le retrouverait sans peine dans son vaste royaume. Il atterrit au sommet d’une abrupte falaise. Le fleuve infernal, en contrebas, coulait tranquillement au milieu des âmes impatientes de le traverser. Un concert de gémissements lointains et désespérés. Une parfaite ambiance sonore. Ni trop discrète, ni trop présente.

Sans attendre l’arrivée de son adversaire, qui ne devait plus tarder de toute manière, le dieu de la mort fit sortir du sol, à travers d’étranges cercles cabalistiques, deux magnifiques épées ornementées de runes. C’était les armes ordinaires du Maître des Enfers, pas la peine de déjà dévoiler sa dernière carte. Toutefois, il était évident que ces lames-ci étaient déjà puissantes. Leur invocation était d’un visuel impressionnant, jeu de lumières vives et de pentagrammes inquiétants. Les deux armes s’élevaient d’elles-mêmes jusque dans les mains de leur seigneur, qui tournait alors le dos à sa nièce. Une fois les épées en main, il consentit à faire face à son adversaire. Il était désormais prêt à en découdre. Le sourire aux lèvres, Hadès se mit en position de combat : la jambe droite vers l’arrière, genou gauche légèrement fléchi,  une épée pointée vers la déesse, l’autre en position diagonale pour parer tout assaut furtif. Le duel pouvait commencer !

Les épées jumelles:
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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeSam 14 Mai - 19:38

Fight

Athéna & Hadès



Lorsqu'elle aperçut son oncle, Athéna ne put s'empêcher de sourire. Il était fidèle à lui-même, une chemise d'un rouge pourpre surmontée d'un cuir parfaitement tanné sans oublier les bagues qu'il portait à ses doigts. La déesse se demandait même si l'une de ces pierres colorées ne renfermait pas un compartiment empli de poison au cas où il en aurait besoin. En tout cas c'est ce qu'elle aurait fait en tant que déesse des enfers. Hadès sourit en ouvrant les bras largement, probablement heureux de voir que quelqu'un avait pensé à lui tandis ce qu'à cette période de l'année Perséphone se trouvait avec Démeter. Hadès devait parfois se sentir bien seul, si ce sentiment pouvait atteindre son coeur. Les mots de son oncle, empreints d'une certaine ironie, firent sourire à nouveau Athéna, chose plutôt rare en ces temps-ci. Il lui proposa alors de se diriger vers un lieu plus adéquat aux genre d'activités qu'ils pratiquaient ensemble. La sagesse ne pouvait qu'approuver ce choix, et même si ce n'avait pas été le cas, il était le maître des lieux et elle ferait chez lui selon sa parole. Le dieu des enfers disparu dans un nuage noir. Athéna leva les yeux au ciel car il avait toujours eu le don pour les sorties et les entrées théâtrales, mais elle aussi. Elle disparu à son tour dans un éclair de lumière et réapparu quelques instants plus tard sur les rives du Styx, sombre fleuve des Enfers duquel tout le monde avait entendu parler. Des voix implorantes parvinrent jusqu'aux oreilles de la déesse : elle décida de les écarter de son esprit, pour e pas être perturbée. En effet pour garder pleine concentration lors de ses combats, Athéna avait le don de supprimer totalement l'ambiance alentours pour ne voir que ce qui était important au combat. Son oncle était déjà prêt à se battre, deux épées dont les runes s'entremêlaient sur les lames comme des malédictions pour ceux qu'elles toucheraient, dans les mains, il attendait un quelconque mouvement del a part de celle qui avait mis au point des milliers de stratégies guerrières. Athéna laissa ses cheveux se nouer en tresse naturellement et elle leva son arme en direction de son oncle, prête à en découdre.

Athéna gagnait des guerres en réfléchissant. Et ainsi son cerveau qui était probablement le plus rapide du monde pour ce genre de calculs, était déjà en train d'imaginer les différentes issues de leur première attaque. Car elle savait que c'était à elle de frapper la première sur ce coup-là, même si elle préférait tout d'abord analyser son adversaire. Il était positionné de telle sorte à parer à gauche tandis qu'il frapperait à droite. La première réaction de n'importe qui aurait été de se jeter sur la lame d'attaque pour engager le combat et le forcer à bouger et ainsi à baisser sa garde à gauche pour attaquer ensuite de ce côté. Mais Athéna n'était pas n'importe qui. En quelques instants, elle glissa à gauche, la partie la plus offerte par son oncle. Ce dernier tourna instinctivement le haut de son corps pour parer le coup mais trop tard, la déesse était déjà de l'autre côté, sous l'épée d'attaque qui ne protégeait en rien le corps de son oncle, qui était déstabilisé car dans sa précipitation, son jeu de jambe n'avait pas eu le temps de suivre, même pour l'extrême rapidité d'un dieu. Se voyant alors offrir le flanc droit de son adversaire sur un plateau d'argent, Athéna en profita, étendit le bras et vint frapper avec son épée le côté d'Hadès. Son adversaire comprenant qu'il avait été berné se repositionna et leurs lames se croisèrent en un bruit assourdissant de métal, déviant de peu celle d'Athéna qui s'enfonça dans la peau de son oncle juste au dessus de la hanche d'où jailli du sang, la blessure n'étant pas aussi profonde qu'Athéna l'aurait voulu, en raison de la parade de ce qu'elle aimait appeler l'ennemi. Roulant ensuite au sol pour se redresser juste derrière lui, à droite, ses deux mains tenant son arme à l'envers devant son corps, pour en faire rempart quand son oncle se retournerait, car il allait se retourner pour frapper en retour, Athéna tenait sa position. Prête à riposter, elle savait qu'il allait falloir user de sa vivacité, de son agilité mais aussi de fourberie face à au dieu de la mort qui ne reculerait devant rien pour gagner. Et elle même dans un combat amical, elle ne pouvait pas perdre la face.

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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeSam 21 Mai - 10:50

Premier sang pour Athéna.

Le dieu de la mort n’en revenait pas. En une passe, et malgré sa tentative de parade, la guerrière lui avait entaillé le flanc droit. Du sang épais et sombre s’écoulait sur les élégants apparats du seigneur des Enfers. Ce dernier poussa un grognement de colère. C’était un compétiteur dans l’âme, et laisser ainsi la première touche à son adversaire le mettait hors de lui, quand bien même il faisait face à l’un des meilleurs combattants que l’univers n’ait jamais engendré. Il tourna le regard vers Athéna, qui se tenait maintenant à environ deux mètres de lui, prête à parer sa prochaine attaque. Il n’était plus temps de combattre à l’amiable. C’était une bataille entre dieux, et Hadès n’allait pas se priver d’utiliser ce dont la nature l’avait doté.

Le temps que les yeux de la déesse de la guerre clignent, il se trouvait déjà en face d’elle, entourée d’une fumée âcre et épaisse, le plus sombre des présages. Avec l’épée de sa main droite, le maître des lieux asséna un puissant coup de biais, apte à briser la parade de sa nièce. Il ne lui laissa guère le temps de riposter, avec son autre lame, il frappa un coup rapide dans les côtes d’Athéna, du même côté où elle l’avait frappé plus tôt. Il réutilisa ensuite son maléfique pouvoir pour reprendre sa place originelle. Son sang sur le sol était comme un marqueur. Il allait l’utiliser pour raviver la flamme du combat dans son esprit malade, pour se rappeler que la petite impudente avait osé le faire saigner, ici, sur son territoire. Son armure lui n’était d’aucune utilité face au Maître des Coups Tordus. Il pouvait frapper n’importe où, à n’importe quel moment.

Le visage concentré, le Sombre Sire croisa ses épées en face de lui, et recula la jambe gauche, préparant sûrement un nouvel assaut dévastateur. La maudite fumée noire commençait à l’entourer, suivant chacun de ses mouvements. Il dévisageait Athéna avec un sourire satisfait.

- Ce n’est plus le temps de jouer, gamine. Je t’ai laissé la première frappe, mais ne compte plus sur moi pour te faire encore ce genre de cadeaux. Lança-t-il sur un ton provocateur.

Sûr de lui, le Seigneur des morts se permettait de parler en plein combat. D’aucuns l’aurait traité de fou, mais n’était-ce pas justement la marque de son génie ?
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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeVen 27 Mai - 18:10

Fight

Athéna & Hadès



Athéna avait eu la première touche. Cela montrait généralement à son adversaire que l'on était plus que prêt. Notre déesse n'aurait pas supporté que son oncle la frappe le premier et elle l'aurait pris comme un échec personnel voire une honte, elle la déesse de la guerre il faut bien se le remémorer. Hadès, avait probablement mal pris le coup lui aussi, peut être même comme une insulte, d'autant plus que frapper le côté comme elle l'avait fait pouvait être dérangeant dans ses mouvements même s'il serait bientôt remis sur pied grâce à sa guérison rapide de dieu. Leurs regards se croisèrent, le sien embrasés par les flammes de l'enfer et celui de la déesse foudroyant comme celui de son père. Jamais on eu vu deux combattant si féroces. Un instant plus tard, le maître des enfers était de nouveau face à elle, à quelques centimètres seulement de son corps. En moins de temps qu'il ne fallu pour le dire, la garde d'Athéna fut brisée et elle reçut un violent coup dans les côtes. Son souffle se coupa le temps d'une seconde et la déesse vit rouge. Il n'y allait pas de main morte le vieux. Tant mieux. Ce n'était pas ce qu'elle lui demandait. La force surhumaine d'Athéna et sa grande résistance aux coups lui octroyait un petit avantage, sa peau étant très rude même par rapport aux autres dieux. Cependant le coup de son oncle lui ouvrit le côté. Folle de rage, elle l'entendit marmonner quelques paroles, entourés par un nuage noir si caractéristique de la magie d'Hadès, mais elle n'écouta pas, bien trop concentrée dans son combat. La lame de son oncle avait traversé son armure, mais la guerrière ne voulait pas s'en défaire pour autant, bien que le faire aurait pu faire partie de ses stratégies.

Son oncle avait retrouvé sa place de départ quelques instants après et tout s'était passé très vite. Athéna, consciente qu'une lame ne lui serait pas utile contre deux, invoqua une seconde épée, qui vint compléter son attirail. Sans un mot elle apparu dans sa main, comme si c'était le prolongement de son bras. La déesse calcula qu'en sautant à gauche de son oncle et en s'appuyant sur les parois de la grotte elle pourrait lui retomber dessus avec assez de force pour lui asséner un coup violent sur la tête avec le pommeau de son épée. La déesse sauta, un pied en avant, elle s'appuya contre le mur de pierre et fléchit les genoux pour les utiliser comme ressort de son corps. Elle rebondit alors dessus, pour arriver juste au dessus de la tête de son oncle, une main levée pour le frapper, un cri de guerre à la bouche résonnant dans les cavités profondes des enfers. Celui-ci se déporta sur un côté et la déesse vint perforer le sol de sa lame. Sans perdre un instant elle tourna sur elle même pour frapper son oncle au visage avec son coude et le pommeau de son épée, mais celui-ci se baissa et failli la frapper aux jambes. Anticipant l'attaque de son oncle elle disparu dans un éclair de lumière et réapparu quelques instants plus tard à sa gauche. Athéna attrapa le poignet de son oncle pour lui tordre et le faire lâcher son arme, mais celui-ci riposta alors...

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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeJeu 2 Juin - 18:45

La véritable bataille venait de débuter. Les deux divins venaient de se blesser tous deux, leur sang abreuvait la pierre sombre des Enfers qui savourait ce nectar tentateur. Elle appelait à elle plus de cette essence, les gouttes d’eau infectée tombant sur le sol chuchotaient aux oreilles avisées. Ce chant funèbre, Hadès s’en imprégnait alors que la pâle lumière d’Athéna faisait briller sa cuirasse d’un feu aveuglant et purificateur. La lumière contre la sombre corruption du dieu des Enfers. Les dieux avaient tendance à posséder un pouvoir qui reflétait leur personnalité. Voilà pourquoi le petit frère d’Hadès tonnait sous le ciel comme un millier de voix échauffées. En réalité, il ne faisait que se montrer aux hommes, qu’exhiber sa puissance. Le Seigneur du Monde Souterrain, de son côté, possédait des facultés bien plus inquiétantes pour les mortels, car invisibles, indescriptibles, et pourtant connues de tous. Personne ne pouvait échapper à son glaive de mort, depuis toujours il enfermait les défunts dans son royaume scellé de fer. Puisse le destin faire que cela soit toujours ainsi.

La déesse de la guerre bondit avec une rapidité surnaturelle sur un mur proche de son oncle, elle comptait se propulser pour le trancher en deux. Une tactique bien trop classique, c’est ce que pensa Hadès. La grande Athéna pourrait faire mieux tout de même. Le Maître des Enfers esquiva adroitement, puis se baissa d’un geste brusque en voyant la seconde épée de son adversaire tenter de lui trancher la tête. Il était passé tout près, cette fois-ci. Une autre faiblesse qui faisait s’élever l’agacement qui grondait dans le cœur de ce dieu taciturne. En guise de riposte, il tenta de trancher les jambes d’Athéna, mais celle-ci avait bien assimilée la technique de son talentueux parent, et disparut dans une pluie de flammèches lumineuses. Le Sombre Seigneur sentit une puissante main lui attraper le bras gauche, certainement pour le défaire de sa lame, quelle erreur.

D’un coup puissant et rapide, Hadès utilisa l’épée de sa main droite pour frapper la lame de sa nièce qui trembla sous le choc. Elle dû lâcher la main de son coriace adversaire, et se préparer à riposter. S’ensuivit une série d’attaques dévastatrices. Les fers se croisèrent à un rythme effréné durant de longs instants. Lorsque le dieu de la mort tentait de frapper le crâne d’Athéna, celle-ci parait avec talent, pour lancer immédiatement une riposte rapide, mais elle se heurtait à son tour aux sombres épées de son oncle. Ainsi, tous les assauts trouvaient résistance, et chaque heurt produisait une vibration tonitruante qui faisait voler la poussière autour des deux dieux. Agacé et se sentant céder de plus en plus, Hadès poussa un cri de guerre puissant et frappa de toutes ses forces les lames de son adversaire surpris. Celles-ci se brisèrent à cause de l’impressionnant duel qu’ils avaient tous les deux menés précédemment. Les épées du Seigneur des Enfers n’étaient pas dans un plus bel état, fissurées en de nombreux endroits. Une offensive de plus et elles rendraient l’âme.

Essoufflé, le dieu de la mort se replia dans un panache de fumée, quelques mètres plus loin, et lâcha ses armes dans un geste qui pouvait tout à fait s’apparenter à un abandon. Mais il n’en était rien, malheureusement. Un inquiétant rictus serpentait sur la mâchoire de Hadès alors qu’il préparait son prochain coup de maître avec concentration. Il lui restait un indéniable atout dans cet affrontement au sommet, et il était temps d’enfin le montrer à sa talentueuse nièce.

- Il y a quelque chose que je ne t’ai jamais montré, Athéna. S’exclama-t-il. En fait ce que tu as vu là était loin d’être mes plus belles armes. Ne le prend pas comme une offense personnelle, je sais que tu mérites mieux, mais en tant qu’hôte, j’ai le devoir de servir un repas digne de ce nom. Ce que tu as affronté jusque-là n’était que les hors-d’œuvre. Tu es maintenant digne de goûter au plat principal.

Les yeux vers le sol couvert de poussière, Hadès se concentrait à son maximum. Invoquer une telle épée demandait pas mal de ressources, mais le jeu en valait largement la chandelle. Une lame taillée dans un diamant rouge d’une rareté absolue. Capable de trancher même la mer. Une poignée en fer noir du Styx. Une lame d’exception, comme la déesse de la guerre n’en avait sûrement encore jamais connu. Dans toute l’histoire de leurs incessants duels, le Maître des Enfers n’avait jamais estimé que l’utiliser fut utile, il gardait cette pièce maîtresse pour un jour comme celui-ci, où sa nièce ferait preuve d’une ténacité digne d’être saluée.

Les mains du dieu de la mort se joignirent au-dessus du sol, et un brûlant cercle, éclatant d’un rouge sanguin, se dessina immédiatement sur la terre stérile. De son centre jaillit, avec une lenteur solennelle, une magnifique épée rouge comme le cœur de l’Etna. Une terrifiante puissante imprégnait cette lame étrange, et lorsque Hadès posa la main sur la poignée métallique, il eut le plus grand des sourires sur son visage austère. D’un geste noble, il pointa Athéna avec cette arme inconnue, et dévisagea sa nièce avec une satisfaction qu’il ne cachait pas.

- Je te présente Eὔgamos ! Mariage Heureux ! Cette ravissante épée me fut offerte par ta cousine, Perséphone, pour me témoigner son amour après tant d’années de vie commune. Elle forgea elle-même ce présent si merveilleux, et me l’offrit. Sa puissance n’a d’égal que l’amour avec lequel elle a été créée. On va voir si tu peux résister à la morsure d’un tel bonheur, Athéna. Prépare-toi !

Sur ces mots si poétiques, le dieu de la mort et des ténèbres infernaux s’élança dans un cri de guerre effroyable. Il comptait bien terminer au plus vite avec ce jeu si cher au cœur de sa nièce. Sa vie l’appelait à d’autres divertissements qu’à contenter la fureur guerrière d’une jeune fille en mal d’action. Les prochaines actions de l’un et l’autre s’annonçaient décisives.
L'épée:
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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeDim 26 Juin - 16:57

Fight

Athéna & Hadès


Le sombre dieu riposta alors en frappant violemment la lame d'Athéna. Bien que résistante, la force du coup fit trembler la lame et Athéna du resserrer son étreinte autour du pommeau pour ne pas la lâcher. Les deux divinités se retrouvèrent à un mètre l'un de l'autre et le regard qu'ils se jetèrent en dit long sur ce qu'il se passa ensuite. Dans un élan de rage, ils se ruèrent l'un sur l'autres, leurs quatre épées virevoletant autour d'eux comme si elles étaient le prolongement de leurs bras. Malgré qu'elles aient été forgées dans les forges d'Héphaïstos, les lames des dieux devenaient de plus en plus fragile. On entendait résonner dans tout l'enfer le bruit distinct de deux métaux qui se heurtent. Une odeur de sueur mêlée à du sang se répandait dans l'atmosphère tandis que les dieux ne s'en souciaient guère, voulant l'un l'autre montrer à son adversaire qu'il n'y avait meilleur bretteur que lui-même. Ce qu'Athéna savait de l'art de la guerre pour son oncle était qu'il était impatient. Peu habitué à de grandes résistances, le maître des ténèbres soutenait difficilement un combat qui perdurait, ce qui pouvait tourner à l'avantage de la stratège.

Mais toutes les fois où il tentait d'en finir, elle trouvait une feinte, une parade à ses attaques incessantes, et dans sa tête se dessinaient des ébauches de plan, comme un croquis sur la feuille du dessinateur. Pourtant, vaincre Hadès n'était pas non plus des plus simples, et Athéna devait sans cesse revoir ses prognostiques, pour espérer lui porter un coup important. C'est pourquoi tout s'enchaînait si rapidement que les épées n'étaient parfois plus distinctes les unes des autres, et les deux dieux se donnaient tellement que leurs mouvements puissants détruisaient le décor sombre des rives du Styx.

Les lames maudites d'Hadès faiblissaient à vue d'oeil, mais celles d'Athéna également et la déesse n'avait pas utilisé son arme favorite. Probablement courroucé par l'innefficacité de ses coups, le souverain du monde infernal asséna un violennt coup, utilisant probablement toutes ses forces, sur les lames de la déesse, qui se brisèrent en milles éclats. La guerrière fronça les sourcils, et son visage se crispa : il venait de détruire ses épées d'entraînement. Mais avec une telle force il avait fortement endommagé les siennes qui ne pourraient probablement pas subir un coup de plus et il le savait. S'éloignant à une distance respectable, Hadès sembla invoquer une nouvelle épée tandis qu'il reprenait son souffle. Athéna, avant de décider quelle arme prendre, attendit de voir ce qui se présenterait à elle comme la continuité de ce combat. Son oncle lui présenta une lame rouge sang, couleur de l'amour que portait sa femme pour lui. L'amour était un sentiment très puissant qui, utilisé pour forger une arme, la rendait redoutable. La jeune femme le savait et alors que la lame apparaissait, elle la regardait pour deviner de quels minéral elle était constituée. Elle retint son souffle devant ce qui semblait être du diamant pourpre. Athéna était fière d'elle même. Hadès ne devait pas utiliser cette lame tous les jours, mais justement la garder pour les grandes occasions, et s'il considérait que c'en était une, il lui faisait honneur. Honneur. Ce mot résonna dans la tête de celle qui incarnait la guerre, et elle se décida à choisir la lame qu'elle utiliserait pour croiser le fer avec Mariage Heureux.

Athéna, impériale dans son habit de guerre, garda la tête bien haute et tendit une main devant elle, la paume tournée vers le sol. Du sol noir des rives du Styx s'ouvrit une faille lumineuse, qui contrastait avec le noir et les ténèbres qui marquaient ces lieux. L'épée choisit par Athéna en sortit. Elle avait choisi pour s'opposer à son oncle, une lame d'une rareté absolue, unique car créé par le don de plusieurs dieux. Sa lame était elle aussi de diamant, qui avait été couplé avec du saphir royal, ce qui lui donnait une teinte bleuté qui reflétaient les vagues de la mer, et avait une forme allongé se terminant du côté de la garde par un losange et de l'autre par une pointe en tête de flèche, qui permettait d'empaler les ennemis et de les déchirer de l'intérieur pour les achever. C'est Héphaïstos qui s'était chargé, pendant des mois, de concocter cette lame pour Athéna, mais le reste venait d'autres dieux. Sur le crochet serti en son centre d'une émeraude, une malédiction en lettres grecques, lancée par Eris elle-même, qui toucherait tout ceux qui se feraient blesser par cette épée. Le crochet se terminait au dessus, enlaçant sous la forme de deux nageoires, une cavité forgée dans la garde, et dans laquelle reposait les larmes d'une sirène, que Poséïdon lui avait donné. Mais la plus grande fierté de cette épée était son pommeau, qui lui aussi possédait une cavité indestructible dans laquelle Niké avait déposé la lumière de la victoire. L'épée formée par toutes ses divinités relevait d'une puissance inconstable. La déesse de la guerre avait su récupérer ses nombreux dons des autres dieux grâce à ses talents de stratège, et elle comptait bien montrer à Hadès que sa lame pouvait rivaliser avec celle de Perséphone.

"-Subis le mal répandu par Destruction Honorifique, et entends la douleur de ceux que j'ai envoyé dans les profondeurs du Tartare parce qu'ils avaient sous-estimé la puissance de la guerrière !"

Elle attrapa l'épée dans sa main gauche et son oncle lui fonça dessus avec rage. Athéna sentit la puissance qui émanait de leurs deux armes tandis qu'elle esquivait la charge. Virevoltant dans tous les sens, la déesse assaillait son oncle de coups et leurs corps valsaient autour des deux épées colorées. Les muscles de la guerrière la tiraillait mais elle ne sentait pas la fatigue, trop occupée par son combat pour se laisser distraire par quoi que ce soit. La férocité des combats avec Hadès l'avait toujours frappée mais cette fois ils se battaient pour leur honneur. Le dieu la toucha à la jambe et elle retint un cri alors qu'elle lui entaillait le bras. Bientôt, l'un comme l'autre se rendirent compte que leurs armes et leurs puissances s'égalaient. Mais Athéna n'avait pas dit son dernier mot. Puisque le combat ne pouvait être gagné en tant que guerrière, elle décida de vaincre son oncle en tant que déesse. Athéna rangea son arme sur son côté, s'éloigna d'une quinzaine de mètres, et concentra son pouvoir sur Mariage Heureux. Utilisant toute son énergie pour contrer le pouvoir amoureux de Perséphone par le sien, l'armokinésiste fit venir l'épée à elle. L'épée pourpre se délogea de la poigne de fer de son maître pour venir se déposer dans celle d'Athéna. Avec un sourire triomphant, la déesse jeta l'épée devant ses propres pieds et regarda son oncle avec un sourire triomphant.

" - Et bien mon oncle ? Je prendrais bien un verre de nectar pour célébrer ma victoire, qu'en dis tu ?"

Sur ses paroles, la déesse se changea, ses cheveux se relevèrent et vinrent se caler sous le diadème en émeraude de la jeune femme pendant qu'une longue robe crème venait remplacer ses vêtements noirs d'entraînement.

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Athéna

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MessageSujet: Re: "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) "Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé) Icon_minitimeDim 25 Sep - 17:54

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"Du combat, seuls les lâches s'écartent" Homère (terminé)

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