La Résistance en avait pris un sacré coup. Un commando, mené par deux divinités, avait réussi à percer leurs défenses et à récupérer une poignée des otages qu’ils avaient fait lors de l’attaque de la Colonie. Que ce soit au niveau de leur défense, des membres en eux-mêmes ou de leur ego, ils avaient tous souffert de cette attaque éclair. On racontait que Cyril avait exécuté le reste des prisonniers sous le coup de la colère. Hero n’en doutait pas un instant. À l’inverse de la plupart de ses compagnons, il n’avait pas vraiment souffert de cette attaque surprise. Quelques coups ici et là dont un vilain coup d’épée au niveau de l’épaule, mais c’était tout. Il n’avait croisé ni les dieux leaders ni les plus féroces des alliés. Mais l’attaque lui faisait mal. Ils s’étaient pris un sacré revers en pensant que la Colonie ne viendrait jamais riposter après l’attaque qu’ils lui avaient fait subir. Et quand bien même ils avaient envisagé cette hypothèse : ils n’avaient pas été assez préparés pour pouvoir y riposter correctement. C’était amer. Hero sentait la colère gronder en lui, demandant une revanche.

« Vous me décevez. Très peu d'entre vous ont su faire face aux événements récents, beaucoup sont morts mais j'ai envie de dire que c'est mérité. Mais vous, qui êtes encore en vie, permettez-moi de vous dire que vous allez morfler. Je me suis absenté pendant quelques temps, et je vois que mes lieutenants n'ont pas réussi à faire de vous de vrais soldats. Mais ce n'est pas de leur fait, seulement du vôtre. Et je peux vous garantir que la Résistance n'est pas une Colonie de vacances, alors si vous ne vous sentez pas de servir notre cause, cassez-vous. Maintenant. Si vous restez, c'est que vous aurez un minimum de jugeote et que vous êtes prêts à payer pour votre inaction ! »

Et les mots de Cyril ne firent qu’accentuer ce désir de vengeance, tout comme le départ de quelques silhouettes – heureusement, il s’agissait de personnes qu’Hero n’avait jamais appris à connaître. Mais alors qu’un vague murmure montaient entre les résistants restants, marqués par la colère laissée par l’attaque et la rancune, trait caractéristique des sangs mêlés ici présents, une silhouette féminine se dessina dans le groupe. Comme s’il s’agissait d’une pestiférée, la masse de résistants recula, la laissant seule au milieu d’un large cercle.

« Madame ? Je ne sais pas ce que vous faites ici ni qui vous êtes, mais là n'est pas votre place... Doit-on vous considérer comme une amie ou une ennemie ? »

« Moi ? Oh eh bien tout dépendra de vous. Visiblement vous avez laissé des dieux et des gamins d'une colonie de vacance entrer chez vous, alors je crois que vous avez un problème évident de parasites. Je ne suis pas venue purifier ce tas de merde dans lequel vous vivez mais vous proposer un marché. J'aimerai parler seulement à votre ou vos chefs. Je ne sais guère si vous marchez avec un conseil ou un seul leader mais peu m'importe. Et puis je ne crains fort que vous n'ayez pas le choix que d'accepter ce que je vais vous proposer. Hum... fils de Demeter ? Tu sens la fougère... » Elle arriva à côté de Cyril sans qu’Hero ne comprenne comment elle avait pu traverser toute la salle sans que personne ne lui lance un coup. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins, vous avez besoin d'un nouvel endroit, à tout moment ils peuvent revenir en force et vous anéantir, et vos rêves de marcher sur l'Olympe ne se réaliseront jamais... » Elle écarta les bras et la salle de l’entrepôt dévastée se transforma brusquement en immense jungle. Hero leva la tête, ébahi, ne comprenant pas comment ils avaient pu changer d’endroit aussi vite. Tout lui semblait si réel qu’il n’imagina pas un seul instant qu’il s’agissait d’une illusion. Quelle naïveté…

« Mais avec ma générosité légendaire je me dois de vous offrir ce nouvel endroit ! Je dispose de ce qui se rapproche plus d'une base secrète que... oui encore une fois je ne vois pas quoi dire de plus que "tas de merde". Et totalement introuvable, les dieux eux-mêmes ne peuvent trouver l'endroit et ne le pourront jamais. J'aurai bien sûr quelques demandes en échange mais allons plutôt voir l'endroit, que vous voyez à quel point vous ne pouvez refuser. Prenez ceux que vous voulez. »

Un perroquet passa au-dessus de sa tête, si bien qu’il éleva le bras pour pouvoir le toucher du bout du doigt – mais aussitôt l’illusion disparût et l’entrepôt réapparut, terriblement gris. Hébété, le fils d’Eris jeta un coup d’œil autour de lui, constatant que tous avaient été bernés par cette illusion.

« Quant à ceux qui reste je vous conseille fortement de préparer vos affaires car croyez-moi que votre ou vos chefs ne dirons jamais non à ma proposition... »

Il lui fallut quelques instants pour que les paroles de la femme montent jusqu’à son cerveau et qu’il comprenne le marché qu’elle leur proposait. Une nouvelle base impossible à localiser, même pour les divinités ? Tout ça avait un prix qu’elle n’avait pas énoncé. Hero était peut-être assez naïf pour être amadoué par de jolis perroquets mais il n’était pas con comme ses baskets. Il fit un pas, se détachant du cercle, et croisa les bras en toisant la nouvelle venue.

« Et tu penses qu’on va te manger dans la main parce que tu nous as montrés de jolies images ? Qu’est-ce que t’es, une illusionniste ? Chapeau, tes tours sont vraiment bien faits ! » Dit-il en faisant mine d’applaudir, avant de reprendre. « Mais t’es qui pour te pointer ici et nous proposer ce deal ? Comment tu peux savoir ce qui vient de se passer à moins d’avoir été sur les lieux ? Et qu’est-ce qui te fait croire que tu peux nous proposer un marché si t’es même pas foutue de nous dire ce que tu veux en échange ? On est peut-être dans une sale situation mais on est pas désespérés au point d’accepter le premier truc, surtout venant d’une inconnue qui se permet de nous traiter comme de la merde. »

Les dents serrés Matthew parvenait, sans qu’il sache bien comment, de retenir sa colère. Sa soif de vengeance n’avait jamais été aussi forte. Il n’avait qu’une envie, tuer tous ses alliés. Et aussi quelques résistants. Cyril s’exprima d’une voix froide, où le fils d’Eris entendit percée la colère.

« Vous me décevez. Très peu d'entre vous ont su faire face aux événements récents, beaucoup sont morts mais j'ai envie de dire que c'est mérité. Mais vous, qui êtes encore en vie, permettez-moi de vous dire que vous allez morfler. Je me suis absenté pendant quelques temps, et je vois que mes lieutenants n'ont pas réussi à faire de vous de vrais soldats. Mais ce n'est pas de leur fait, seulement du vôtre. Et je peux vous garantir que la Résistance n'est pas une Colonie de vacances, alors si vous ne vous sentez pas de servir notre cause, cassez-vous. Maintenant. Si vous restez, c'est que vous aurez un minimum de jugeote et que vous êtes prêts à payer pour votre inaction ! »

Matthew regarda les personnes qui s’éloignaient. Il en reconnut pas mal d’entre eux, pour avoir essayé de les entraîner. Heureusement, personne qui avait du potentiel. Il eut quand même l’envie de les étriper. Ainsi donc, la Résistance se résumait à cela. Plus ça avançait et plus Matthew comprenait pourquoi ils s’étaient fait battre par les Alliés. Parce qu’ils avaient plus l’air de guignols que d’autre chose.

« Madame ? Je ne sais pas ce que vous faites ici ni qui vous êtes, mais là n'est pas votre place... Doit-on vous considérer comme une amie ou une ennemie ? »

Matthew tourna le regard vers la femme en question. Il ne la connaissait en effet pas. Elle semblait plutôt jeune. Matthew toucha instinctivement sa chevalière, près à attaquer en cas de besoin. Il vit plusieurs autres résistants faire de même ce qui lui arracha un sourire. Finalement, certains étaient autre chose qu’une bande d’incapable…

« Moi ? Oh eh bien tout dépendra de vous. Visiblement vous avez laissé des dieux et des gamins d'une colonie de vacance entrer chez vous, alors je crois que vous avez un problème évidement de parasites. Je ne suis pas venue purifier ce tas de merde dans lequel vous vivez mais vous proposer un marché. J'aimerai parler seulement à votre ou vos chefs. Je ne sais guère si vous marchez avec un conseil ou un seul leader mais peu m'importe. »

Elle commença à marcher et Matthew s’étonna que personne ne lui ai déjà planté un couteau dans la gorge.

« Et puis je ne crains fort que vous n'ayez pas le choix que d'accepter ce que je vais vous proposer. Hum... fils de Déméter ? Tu sens la fougère... »

Matthew vit Cyril tiquer légèrement. Personne ici n’aimait qu’on lui rappelle ses origines divines ce qui était largement compréhensif. Cependant, vu qu’il ne réagit pas, Matthew en déduit qu’il voulait entendre la proposition de cette femme.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, vous avez besoin d'un nouvel endroit, à tout moment ils peuvent revenir en force et vous anéantir, et vos rêves de marcher sur l'Olympe ne se réaliseront jamais... »

Ils se retrouvèrent tout à coup dans une jungle. Matthew resta un instant figé, tentant de comprendre ce qui venait de se passer. Il jeta un regard à cette femme. C’était impossible…

« Mais avec ma générosité légendaire je me dois de vous offrir ce nouvel endroit ! Je dispose de ce qui se rapproche plus d'une base secrète que... oui encore une fois je ne vois pas quoi dire de plus que "tas de merde". Et totalement introuvable, les dieux eux mêmes ne peuvent trouver l'endroit et ne le pourront jamais. J'aurai bien sûr quelques demandes en échanges mais allons plutôt voir l'endroit, que vous voyez à quel point vous ne pouvez refuser. Prenez ceux que vous voulez. »

Ce n’est que lorsque le QG réapparut qu’il se rendit compte que ce n’était qu’une simple illusion. Agacé de s’être laissé berner aussi facilement, la confiance déjà inexistante qu’il avait en cette femme se transforma rapidement en mépris.

« Quant à ceux qui reste je vous conseil fortement de préparer vos affaires car croyez moi que votre ou vos chefs ne dirons jamais non à ma proposition... »

Il faillit d’ailleurs s’étouffer devant cette prétention. Avec l’assurance dont elle avait dit tout cela, il se doutait que l’endroit qu’elle leur proposerait devait être absolument extraordinaire, mais ils ne savaient même pas ce qu’elle voulait en échange ! Hero exprima ce que sûrement tout le monde pensait :

« Et tu penses qu’on va te manger dans la main parce que tu nous as montrés de jolies images ? Qu’est-ce que t’es, une illusionniste ? Chapeau, tes tours sont vraiment bien faits ! Mais t’es qui pour te pointer ici et nous proposer ce deal ? Comment tu peux savoir ce qui vient de se passer à moins d’avoir été sur les lieux ? Et qu’est-ce qui te fait croire que tu peux nous proposer un marché si t’es même pas foutue de nous dire ce que tu veux en échange ? On est peut-être dans une sale situation mais on est pas désespérés au point d’accepter le premier truc, surtout venant d’une inconnue qui se permet de nous traiter comme de la merde. »

Matthew hocha la tête. Cependant, il avait une mauvaise impression. Cette femme était puissante pour créer des illusions de la sorte. Très puissante, sans aucun doute. De plus, elle avait deviné que Cyril était un fils de Déméter. Si il ne se trompait pas, alors cette femme n’était pas une demi-déesse…

« Hero a parfaitement raison. Qui êtes-vous, pour arborer tant de prétention ? A vous comporter ainsi, je ne vois pas de grande différence entre les Olympiens et vous. Et je peux vous garantir que nous n'accepterons pas longtemps d'être considérés par vous et vos semblables pour ce que nous ne sommes pas ! »

Cyril en était visiblement parvenu à la même conclusion et Matthew regarda le sourire confiant de la déesse avec une grimace.

« Alors tout d'abord petit oui je pense que vous me mangerez dans la main car vois-tu vous ne trouverez jamais, o grand jamais, de meilleur endroit que celui que je vous propose. Quant à toi bravo belle déduction je suis une déesse, mais contrairement aux autres Olympiens je me contrefou de la Colonie ou de vous, je veux simplement reprendre mon dû là haut justement. Alors moi la déesse Até vous propose la base de vos rêves, en échange de quoi je marche à vos côtés sur l'Olympe. Mais avant de faire quoi que ce soit j'insiste sur le fait que vous voyez de quoi il en résulte... »

Matthew devint soudain aveugle. Il resta calme bien que son pouls s’accéléra à mesure de sa colère. Décidément, le QG devait être formidable mais Até ne s’y prenait pas de la bonne manière pour se faire aimer. Il entendit des résistants s’agiter autour de lui. Quand il vit à nouveau quelque chose, il soupira en voyant le plan. Et bah… Cette journée avait décidément été mouvementée…

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