Le froid de l'hiver s'infiltrait en moi au travers la fenêtre ouverte de mon coeur. Cela faisait maintenant plusieurs mois que mon "père" était mort, que j'étais au Camp des Sangs-Mêlés, qui était devenu ma nouvelle maison et le bungalow des enfants d'Athéna, mon refuge. Pourtant, ce refuge ne suffisait pas à me protéger. Certes, la barrière de Tahlia nous défendait contre les monstres tels les cyclopes et les minotaures, mais contre la mort de nos êtres chers? La barrière ne pouvait pas retenir les mauvaises pensées, les rêves de morts de mes souvenirs qui revenaient me hanter.

Cette nuit-là, à 4 ans à peine, j'avais assisté à la mort de mon père biologiques. Des années plus-tard, après adoption et une vie heureuse aux côtés de ce nouveau géniteur, mon bonheur était de nouveau happé. Pourquoi? Peut-être pour que je sois amené à me réfugier dans le chalet de mon père, perdu en pleine forêt. S'était comme ça que j'avait découvert le camp, en me faisant pourchassé après m'être aventuré trop loin. J'envoyais souvent des lettres au partenaire de mon père pour le rassuré, mais à personne d'autre. Je n'étais attachée à personne, mise à part à mon père. Les gens, peut-être, se doutaient que je n'étais pas normal car il était rare que les autres soient gentils avec moi. Tout cela avait pourtant changer lorsque j'étais arrivé ici. J'avais rencontré Tahlia qui était devenue ma meilleure amie. Meilleure amie? S'était pour ça qu'on s'était crêpé le chignon et qu'on se parlait plus comme si l'autre n'avait jamais existé?

Bref, je n'avais plus de meilleure amie mise à part ma très chère soeur à laquelle je tenais plus que tout au monde. Enfin, j'avais trouvé une famille, et surtout une soeur. Et puis, une autre était là! Sutton... Une autre soeur, même âge que moi! Nous avions que quelques mois de différences, s'étaient tellement étonnant! Un pincement au coeur; étonnant comme ma relation avec Tahlia. Nous formions tellement un duo choc, magnifique! Je me foutais qu'elle soit fille de Zeus; elle était mon amie avant d'être la fille du grand dieu. Nouveau pincement au coeur; ma dispute avec elle avait tout effacé de notre amitié si exceptionnelle.

Assise devant le feu de foyer, je regardais les flammes licher les bûches déjà noircies et qui tombaient en cendre. L'une d'elles ce fendit dans un bruit semblable à une détonation et une gerbe d'étincelles s'éleva dans la cheminé, éclairant d'une lueur orangé mon visage sur lequel coula une larme. Pourquoi cette dispute? Aucune idée, mais je ne pouvais remonter dans le temps malheureusement. Fermant les yeux, je savourais la chaleur du feu sur mon visage, m'en imprégnant tel un baume soignant mes blessures au coeur. Finalement, n'en pouvant plus je me levais pour sortir, allant finalement dans ma chambre sortir une bouilloire que je remplie d'eau et que je branchai pour faire chauffer le liquide. Lorsqu'il fut bouillant, et que je me fut changer pour des vêtements plus chauds, je versais l'eau dans un thermos avant de sortir de la poudre de cacao, du miel et de mélanger le tout pour obtenir un chocolat chaud plus qu'onctueux et délicieux. Fermant le couvercle, je mis manteau et bottes, foulard et mitaine pour finalement sortir tout en enfilant mon bonnet d'hiver. Un coup de vent m'arracha la porte des mains et la fit claquer. Soupirante, je descendis les marches en prenant une grande gorgée de ma boisson chaude, me brûlant la langue, mais la sensation disparut rapidement. Avantage du pouvoir de guérison.

Soudain j'entendis sa voix. Non, s'était impossible! Qui pouvait osé, mise à part moi -la folle de service- pouvait sortir par un temps pareil? Certainement pas elle, quoi qu'être au prise dans un bungalow désert ne devait pas être des plus plaisant. Retenant mon souffle, je me retournais lentement pour l'apercevoir. Elle. Mon ancienne meilleure amie. Je sentis mon coeur se serrer dans ma poitrine. Que pouvais-je faire? Fuir? s'était la seule option. Je ne voulais pas la confronter, la cicatrice de notre dispute n'avait pas disparut et elle me faisait toujours atrocement mal.

Tournant les talons, je tentais de la fuir. Mes bottes brun clair, qui me montaient juste en dessous du genoux, firent crisser la neige à chacun de mes pas rapide de ma démarche décidé, mais élégante tel celle d'un félin. Levant la tête, je sentis mon bonnet blanc de laine se libérer d'une couche de neige qui tomba sur mon épaule. Mon manteau blanc-beige légèrement foncé, dont une ceinture noire entourait ma fine taille, n'en portait pourtant pas trace. Le bas frôlait le haut de mes cuisses. Mon jean noir, assez ample car je portais des collants chauds en-dessous, venait contraster avec le tout et ma chevelure châtain clair était la touche finale qui ressortait avec le blanc de mon couvre-chef et celui de mon manteau. Mon regard se perdit dans les arbres recouverts de neige; s'était le plus beau des spectacles et s'était pour cela que j'étais sorti; ces paysages hivernaux avaient toujours eut le don de me changer les esprits. Mais cette fois, ce n'était pas le cas.

J'entendis des pas de courses dans la neige immaculée de l'hiver que le vent fit tournoyer comme des queues de tornades qui emportèrent mon coeur au loin. Je ne sentis la présence de la fille de Zeus à mes côtés que lorsqu'elle me parla, attirant mon regard brun strié de de bleu-vert sur elle. Elle était si belle que je ne doutais pas de sa parenté divine royale. Elle s'adressait à moi comme si notre dispute n'avait jamais eut lieu. D'un côté ça me fit chaud au coeur, mais de l'autre je me doutais que ce n'était qu'éphémère. Tôt ou tard nous finirions par nous reprendre le bec, mais ne fallait-il pas profiter de ces moments de paix? Je lui souris comme je lui avais toujours souris; avec une franchise et une fraternité que n'étaient destinés qu'à elle. M'entraîné avec elle? S'était toujours une joie! Mon regard se posa sur son bracelet-bouclier et je souris.

- "Je n'ai rien de prévu se soir mise à par me goinfrer de chips, en pyjama, en regardant le feu crépité jusqu'à ce que je m'endorme" dis-je en rigolant " Alors tu me sauves d'une soirée ennuyeuse!" ajoutais-je pour confirmer que j'acceptais son offre

Comment la refuser? Je regardais le ciel gris d'hiver, causé par les nuages. Je me demande ce qui se passait à l'olympe, comment allaient nos parents. Un frisson glacé me parcouru le dos. Étrangement, j'avais un mauvais pré-sentiment. Je sentais le danger qui nous guettait, mais d'où? Je ne savais pas et cela suffisait à me mettre sous tension. Un peu d'entrainement me changerait les idées non?

Je regardais Tahlia. L'adolescente semblait surprise de ma réponse, après tout nous étions en dispute. J'aurais facilement pu la retourner et l'envoyer balader, mais je n'étais pas comme les filles de Perséphone; envoyer prêtre les gens que je n'aime pas ou envers qui je suis en dispute. Ce n'était ni mature ni intelligent. Je n'étais plus une petite fille, j'étais une femme adulte, alors autant agir de cette façon.

À mon tour je détaillais Tahlia. Elle était vêtue d'un jean bleu dons le tissu des genoux était usé et laissait presque entrevoir sa peau de lait. Ses bottes étaient courtes et elle avait de la chance que l'on ne soit pas au printemps; l'eau se serait infiltré à l'intérieur et elle serait sans nul doute tombée gravement malade. Je me demandais si Zeus se serait bouger le train pour soigner sa fille ou non, si elle serait tombé réellement malade genre pneumonie. Comme il lui avait déjà sauvé la vie, peut-être. Elle portait aussi un manteau de fourrure noir qui ne semblait pas si chaud, son bonnet était adorable et il me plaisait beaucoup. Je souris à la fin de ces détails, elle devait réellement avoir froid la pauvre! Je remarquais qu'elle aussi me détaillait.

Oh, je n'avais rien d'intéressant sur moi; juste mon linge d'hiver habituel! Cependant, il était vrai que je faisais tout de même un peu attention à moi, ne voulant pas me montrer sous mes mauvais jours et satisfaire les moqueries des enfants de la déesse de la beauté. Mais j'aimais ne pas me fondre dans le paysage; je n'étais ni un arbre ni un animal et collé au décor n'était tout simplement pas mon genre.

Levant les yeux au ciel, j'admirais le ciel gris-blanc d'hiver. Soudain, une main froide m'empoigna le coeur et j'eu un vertige contrôlé; je ne laissais rien paraître mise à part ma peau qui avait pris une teinte plus pâle. Une sentiment étrange m'envahi alors; je me sentais mal, comme si un danger veillait sur moi. Qu'était-il en train d'arriver? Une mise en garde de ma mère? Possible, mais à regarder le ciel, peut-être était-ce Zeus qui n'étais pas de bonne humeur? Je l'ignorais, mais tout cela ne me disais rien qui allait.

La voix de Tahlia me sortit de mes pensées. Si je le sentais? Chaque cellule de mon corps le criaient! S'était si désagréable que j'en frémi. Que se passait-il à l'olympe? Quelque chose était-il arrivé? Mon regard marbré se posa sur la fille du roi des Dieux.

- "Je l'ignore Tahlia, mais j'ai un très mauvais pré-sentiment... On dirait qu'il y a une menace tout près, mais si loin à la fois. Je n'arrive pas à savoir d'où elle vient... Peut-être est-ce ton père? Peut-être qu'il se passe quelque chose à l'Olympe. J'aimerais tellement le savoir!" murmurais-je, point rassuré

Je m'arrêtais, regardant autour de moi

- "J'espère... J'espère que Luke ne fout pas encore la merde comme la première fois, je ne crois pas que se soit le temps idéal pour ça..." ajoutais-je en soupirant, ayant le sentiment désagréable d'être observé

J'oubliais que Luke avait été son ancien meilleur ami et, sans le vouloir je prononçais son nom en espérant que le sentiment oppressant que j'avais ne venait pas de lui. Cela aurait été le dernier des maux que j'aurais souhaité au camp! Après tout, il était un traite, il avait préféré ramené Cronos plutôt que sauver son amie! Ou ce qui en restait à ce moment-là.

Je vis une larme couler sur la joue de mon ex-ex-meilleure-amie? Oui, s'était bien une larme. Je me sentais mal, je voulais m'excuser, mais Thalia partie avant que je ne pu lui dire que j'étais désolé. Je me sentais si mal! Si mal!

Je levais la tête vers le ciel nuageux et soupira. Que dire? Que j'étais maladroite? Oui, s'était le cas. Mais je n'avais jamais vraiment été doué dans se domaine. Après tout, je n'avais jamais vraiment eut de soeur moi! Finalement, je passais le temps qui suivit à traîner dehors. Parfois je m'arrêtais et m'allongeais dans un tas de neige, demandant à ma mère de me donner un signe du danger qui était sur nous, un tout petit signe, mais rien ne vint.

Le soir venu, j'étais assise devant le feu à me demander ce que je devais faire. devais-je sortir et aller vers elle malgré que je l'Avais sans conteste blessé? Oui, je ne pouvais aller contre ma parole! Elle était d'or et je ne laisserai pas une parole la souillée. J'allais m'excuser en la voyant, s'était la seule chose à faire.

Lentement j'allais chercher mon arc-à-flèche, arme que j'aimais beaucoup, puis je m'habillais. Plus légèrement et avec de meilleure botte, je restais très stylé malgré le fait que ma tenu était sans conteste bien plus adapté à un entraînement. Cependant je restais toujours avec cette boule dans la gorge. Je sentait quelque chose de proche, quelque chose de menaçant, mais quoi?

J'attrapais la poignée de la porte et la tournais avant de sortir à l'extérieur. LE froid mordant de l'hiver me gifla, mais rapidement je m'y habituai. J'aimais cette sensation plus qu'agréable sur ma peau. Le froid engourdissait ma peau et j'avais une puissante envie d'en découdre. Cela me ferait sans doute oublier la peur qui me retournait l'estomac.

Je souris à mon amie et couru la rejoindre. Plus j'avançais, plus je me sentais mal. J'avais l'impression de perdre mes couleurs, mais bien sûr ce n'était pas le cas. Mais par Zeus, qu'est-ce qui se passait!! Je n'avais jamais eut si peur de ma vie, même pas lorsque j'avais été poursuivit!

- "Salut! Désolé pour tout à l'heure.. Je ne voulais pas dire son nom, je sais que ça doit encore être douloureux ce qu'il fait" dis-je plutôt bas, me sentant vraiment mal et cela se voyait. Je retrouvais cependant le sourire "Alors, on va en découdre? Je suis sûr que ça nous fera oublier ce drôle de sentiment!"