I've been crawling in the dark looking for the answer

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Voici une journée comme les autres. Me levant tôt le matin et faisant tourne le bar toute la journée. Servir, faire payer, écouter, chasser les perturbateurs… Nettoyer, resservir… Des journées qui se ressemblaient, mais après avoir échappé de peu à une chasseresse qui désirait me trancher la tête, c’était plaisant de profiter d’un peu de tranquillité. J’étais sorti une nuit en pleine forêt, lors d’une pleine lune. Je peux vous laisser imaginer ce qu’il s’était passé. Profitant ce moment pour me dégourdir les pattes, je me voyais un peu comme le roi de la forêt, jusqu’à ce que je tombe sur elle. Ne l’ayant vu venir, cette fille décochait une pluie de flèches sur moi. Voulant au début m’enfuir, le combat arriva bien vite. Qu’est-ce que je pouvais haïr ces chasseresses. Depuis toujours, elles n’ont vu qu’en moi une proie à traquer et à offrir à leur maîtresse. Nous nous sommes donc battus pendant des jours. Je me suis retrouvé avec quelques blessures qui ont vite fait fini de se guérir. Quant à elle, j’ai manqué de le lui arracher le bras. Au final, elle abandonna la partie et je pus rentrer chez moi en paix. Voilà pourquoi j’étais content de profiter d’un peu de paix.

Cette journée si fut très relaxante. J’y retrouvais plusieurs de mes habitués qui s’installaient au bar, et quelques nouvelles têtes qui préféraient les tables du fond. Les boissons défilées, ainsi que l’argent comme dans une machine. À un moment, je m’étais demandé s’il ne serait pas mieux que j’embouchais une aide. Mais étant très exigeant sur ce point, cela n’arrivera pas avant un bon moment. J’écoutais les conversations qui s’échangeaient entre les clients. De belles anecdotes qui faisaient rire la plupart des personnes présentes. Personnellement, cela ne me faisait jamais rire, mais je faisais semblant pour faire plaisir à la clientèle. À chaque fois, on me demander mon avis sur les sujets, que ce soit économique, politique, automobile, sport… Et à chaque fois, j’essayais de rester neutre sur ces sujets, tout en laissant entendre que je pouvais être d’accord.

Parmi mes clients, on y trouvait de tout, surtout des hommes se jouant un peu voyou, mais des motards pour la plus part. Mais quand je disais un peu de tout, je parlais de mortel et de monstres. Parfois, de rares demi-dieux. J’aimais penser ça, que mon bar réunissait les différents groupes et qu’ils ne s’entrent tuer par grâce à mon alcool. Haha ! L’un de mes clients, un pauvre satyre sans abris, me parla d’une situation compliquée. Parlant de demi-dieux qui se battent entre eux et de rassemblement de monstres. Je lui répondis qu’il n’y avait rien de nouveau, que c’était comme ça depuis l’apparition de l’Olympe. Mon ami satyre se tue en buvant une nouvelle bière et oublia de suite de quoi il me parlait. Ce pauvre vieux bougre. Il pouvait dire n’importe quoi comme un oracle bugger et tout oublier l’instant d’après. L’âge sans doute, quoi que je me soupçonnais être plus vieux que lui. C’était bien triste.

Alors que je servais à nouveau des clients au bar, quelqu’un m’appela. Tournant légèrement le regard, je vis venir au bar une jeune fille. Que venait-elle faire ici ? Sans doute comme tous les ados, venir consommer de l’alcool avec une fausse carte d’identité et se faire passer pour une grande personne. J’en croiser tous les soirs et à chaque fois, ils devaient repartir. Il y avait un règlement et je ne voulais pas perdre ma licence. J’ai déjà eu beaucoup de mal pour ouvrir ce bar.

Criostal - Excusez-moi… En fait, j’ai perdu un ami, je me disais qu’il aurait peut-être pu se trouver ici. Il est assez grand, avec des cheveux bruns, des lunettes rondes… Il portait une chemise bleue, assez pâle, avec un teeshirt orange où… Oui, un teeshirt orange avec un pégase imprimé. Vous ne l’auriez pas vu, par hasard ? C’est vraiment très important, sans lui je suis fichue…

Elle semblait être appeuré. Bien qu’elle tentât de jouer la fille sûre d’elle, sa voix trahissait sa nervosité. Elle devait avoir envies de pleurer en étant intimider par un tel endroit. Je me mis à lui grogner dessus :

Lycaon – Pas de mineur ici. Vous avez une carte d’identité ?

Lui tournant à peine le dos, je sentis très bien son odeur, à la fois à cause de cette capacité de monstre et de loup. Une odeur bien particulière, celle d’une demi-déesse. Le quel ? Je ne savais pas encore, mais même si je les tolérer chez moi, il fallait les garder à l’œil, ils attiraient pas mal de problème.

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A la vue de sa tête, je dirais qu’elle n’en avait pas. La voilà bien embarrasser. Secouant un peu la tête, elle prétexta :

Criostal - Non, je l’ai oubliée. Mais écoutez, je ne suis pas là pour consommer quoique ce soit. Je vous le redemande, est-ce que vous avez vu mon ami ?

Il était vrai qu’elle m’avait juste demandé de savoir si j’avais vu son ami. Mais je m’étais déjà fait rouler par une ruse semblable à la sienne. Des jeunes qui n’avaient pas l’âge légal qui m’ont demandé de l’aide pendant que leurs copains tentaient de piquer des boissons. Alors j’étais d’avantage méfiant, les gens pouvaient se montraient si fourbe et traitres. La jeune fille tourna un instant son regard vers l’extérieur. Soit elle cherchait vraiment quelqu’un, soit son et ses complices. De plus, elle était une demi-déesse. Je pouvais sentir son odeur, mais avec toutes la foules autour de nous, j’avais du mal à deviner de quel parent divin elle était. Aussi, j’avais un peu peur qu’elle ne soit au courant de ma nature, et qu’elle désirait me rajouter à ses trophées. Tous les enfants des dieux n’étaient pas ainsi, mais la prudence était de rigueur. Elle posa son regard sur moi et me lança :

Criostal - Je suis sérieuse, il pourrait être en danger. J’ai aucune envie de vous acheter quoique ce soit, surtout que cet endroit me semble plus que douteux, et je n’ai pas envie de perdre mon temps. Alors est-ce que vous allez répondre à ma question par une autre question ou est-ce que vous vous décidez enfin à m’aider ?

Cette petite avait du cran. Elle me toisait du regard, bras croisé malgré la contestation des clients au tour. Mon affaire n’avait rien de douteux. Cela pouvait suffire à me faire sortir de mes gonds, mais je n’en fis rien. Je fis rapidement calmer la petite foule ici en disant de ne pas faire attention, de laisser tomber. Puis, finissant d’essuyer le bar, je ne finissais pas lui répondre.

Lycaon – Non. Cela ne me dit rien. Tu devrais essayer avec la police, gamine.

Un homme au bar, leva son nez de son verre, le visage un peu rouge. Il avait semblé t’il suivit cette affaire et tenait à donner son avis, encourager par les effets de l’alcool. Il ressemblait un peu à un clochard, avec son manteau usagé, son bonnet lui recouvrant le crâne jusqu’aux oreilles et son pantalon sale. Pourtant, il n’était pas un homme de la rue, il bossait dans une école publique. Il avait un peu de mal à articuler au début, mais parvint à se faire comprendre en se forçant un peu.

Client – Aller Nycola ! C’est une môme qui a besoin d’aide. Soit sympa.

Me penchant vers lui, les yeux dans les yeux, je voulais bien me faire comprendre.

Lycaon – Si je pars l’aider, je devrais fermer le bar en attendant.
Client – Ah non voyons, vas pas si loin. Mais… Regardes là, elle est paumée… Et que crois-tu que la police va faire ?

Soufflant un bon coup, je me relevais. Je regardais rapidement l’intérieur du bar qui était, finalement peu peuplé avant de tourner mon regard vers l’horloge accroché en face sur le mur. La matinée avait bien avancé. Je pourrais me permettre peut-être un instant hors du bar, laissant quelqu’un le surveillait au cas où. Et puis, je doutais un peu que cette gamine sache quoi que ce soit sur moi. J’avais survécu jusqu’ici, je pouvais encore le faire si les choses tournaient mal. Jetant ma serviette dans l'évier, je lui demandais :

Lycaon – Tu préfères voir les flics où tu veux que quelqu’un t’aide ?

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Cette gamine leva les yeux au ciel. Un signe bien louche selon moi.

Criostal - Si la police était une option, cela ferait longtemps que je serais allée au poste au lieu de venir perdre mon temps ici. Non, je veux pas voir les flics parce que je sais déjà qu’ils ne pourront pas m’aider.

Je me doutais qu'elle répondrait quelque chose du genre. Elle était une demi-déesse, donc dans une histoire compliquée qui dépasserait les compétences des flics. Mais je devais jouer encore mon rôle de mortel ignorant et ne pas trahir ma véritable identité. Pour cela que j’avais tout de même poser la question. Mais je me doutais que son ami à dû se faire dévorer ou bien enlever, si ce n’était pire. La fille semblait bien mal à l’aise ici, il n’y avait pas beaucoup de jeunes de son âge ici, elle devait être impressionnée et effrayer par les malabars qui étaient présents. Elle passa sa main dans ses cheveux, signe de nervosité.

Criostal - Vous n’avez vu personne, alors ? Est-ce que vous savez si ce quartier est sécurisé ? Oh, non, laissez-moi deviner, ce n’est pas le cas. Est-ce qu’il y a eu des histoires d’enlèvements récemment ? Quoique ce soit de louche ?

Elle débitait tout un tas de question bien énerver.

Lycaon – Oh calmes toi gamine !

Je devais lever le ton pour la calmer. Elle était dans tous ses états. L’idée que cela puisse être un piège visant à me mettre en morceaux était toujours d’actualité, mais elle savait se montrer convaincante. Soit elle était vraiment dans le besoin, soit elle était bonne comédienne. En plus, plusieurs de mes clients lancèrent des regards de pitié envers elle, malgré son accusation de « personnes louches ». Une sacrée pression. Soufflant un bon coup, je laissais tomber le nettoyage.

Lycaon – Ok petite. Je vais t’aider à le retrouver.

Allant chercher mes affaire, l’ivrogne de tout à l’heure ne pouvait s’empêcher de se sentir obliger d’en rajouter.

Client – Tu as de la chance ma petite, Nyco est très doué pour retrouver les gens.
Lycaon – La ferme !

J’attrapais ma veste en jean, car il ne faisait pas assez froid encore pour prendre celle en cuir et pris mes dispositions pour assurer le service au bar avant de me tourner vers la gamine.

Lycaon – Bon, montre-moi où il était avant gamine.

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Elle me répondit en me suivant pour sortir du bar en ronchonnant :

Criostal - Déjà, je ne m’appelle pas gamine. Mon nom est Criostal.

Je me mis à sourire, trouvant cela amusant avant d’ajouter à mon tour :

Lycaon - Comme tu veux gamine. Aller montre-moi.

Il était inutile de vous expliquer que je détestais les gosses, encore moins les jeunes. Ils m’exaspéraient avec leur immaturité et leurs problèmes sans intérêts. Leurs histoires de cœurs n’ayant ni queue ni tête étaient de bons exemples, et les idioties qu’ils pouvaient faire par impulsivité en rajouter. Et sans parler de leur mentalité pourrie où ils se prenaient pour les meilleurs, après une bonne bière cela finissait toujours en accident. Après un certain recul, je m’étais demandé si cette considération envers les mômes ne venait pas de ma propre expérience. J’avais cinquante jeunes fils à qui je faisais confiance, mais dont je m’étais laissé bêtement influencer, perdant une belle vie et me retrouvant mal pendant des siècles. Mais je ne le pensais pas, cette histoire était différente de celle des gosses. Et comme Criostal était aussi une jeune, en plus une demie-déesse, elle devait être comme les autres morveux voire pire. Et donc, je trouvais du plaisir à les ennuyer.

Elle me mena vers une rue un peu à l’écart à quelques pas. Je comprenais mieux pourquoi elle était venue me voir. Ce n’était pas loin, et j’étais un témoin potentiel pour l’aider avec les clients. Elle me désigna du doigt dans le réseau de ruelles qui nous faisait face l’endroit où elle avait perdu son ami.

Criostal - C’était dans ce coin-là. On était à la recherche de… De réponses, et j’étais trop absorbée pour remarquer qu’il avait disparu. C’est juste quand mon estomac a commencé à réclamer un petit-déjeuner que j’ai reporté sur mon attention sur lui, mais c’était trop tard. Je suis vraiment trop bête.

On sentait bien la tristesse dans sa voie, le chagrin et le regret. Quelque chose de difficile à simuler, à moins d’être une excellente actrice. Je voulais bien la croire. En tout cas, j’étais fort tenté de lui répondre quelque chose du genre « T’inquiètes pas, t’es jeune, normal que tu sois bête. » Mais je me disais que ce serait inapproprié. Il fallait se montrer plus… Sympa.

Lycaon – N’importe quel autre ado aurait vécu la même chose.

Je me mis à explorer l’endroit. J’utilisais bien entendu ma vue surhumaine et mon odorat de loup pour déceler le moindre indice. Mais c’était difficile, il y avait eu beaucoup de passage d’ici, tant mortels que monstres, sans oublier les mauvaises odeurs des poubelles qui débordent et qui se répandaient sur le sol. Pour trouver une piste, ce sera très difficile. Je m’approchais du moindre recoin, faisant comme si je me contentais de regarder pour pas dévoiler de suite mes capacités. En parlant du passé, j’étais un roi béni des dieux avant, à présent, je cherchais un sale gosse dans une rue crasseuse. Quelle ironie. Mais je ne m’en plaignais pas trop. Je l’assumais et j’en avais pris l’habitude. Pour la suite, je préférerais me montrer encore sympa, en vous épargnant en détails ce que je sentais ici. Si vous avez déjà visiter une grande ville et passer par une des rues hors des voies principales, vous devez en avoir une idée. Et encore, New-York, c’était très grand et donc… Enfin, vous avez compris.

Ce qui était bien, c’était que les demi-dieux avaient une odeur bien singulière, une odeur qui permettait de les reconnaitre, mais aussi à identifier leur parent divin. Donc, en fouillant un peu entre les poubelles et les intersections, je parvenais à en identifier quelques-unes. Je reconnus celle de Criostal, mais à un endroit précis, il eut un paquet qui me surprit. Un gros mélange comme s’il eut une bagarre ici. Comme un sac de nœuds, il fut difficile de différencier chaque odeur. Me retournant vers la gosse, j’indiquais :

Lycaon – Je ne veux pas t’inquiéter gamine, mais… On dirait qu’il eut une sacrée rencontre ici. On peut l’imaginer en voyant toutes ces saletés écarter par ici.

J’ai redit bien entendu gamine pour l’agacer encore, c’était plus fort que moi. Et le fait de désigner les ordures au tour de nous comme preuve de ce que je disais au lieu de mon flair fut une bonne idée. Me penchant au-dessus de la zone où empestait le plus l’odeur de « héros », je me mis à chercher un autre élément pouvant aider.

Lycaon – Vous êtes mêlé à un mauvais coup ?

Lui demandais-je, même si je me doutais de la réponse. Des demi-dieux étaient toujours mêlés à de sales histoires, pas qu’ils en avaient envis, mais c’était leur triste destin qui le réclamait. Pour ça, je ne pouvais le leur reprocher, même, j’y éprouvais de la compassion. Mais que pouvais-je y faire ? Écartant quelques saletés à terre avec le pied, je vis quelque chose qui attira mon intention. Sous quelques morceaux en plastique et autre chose dont je ne vais savoir ce que c’était, un bout de tissus traînait là, tâché de sang. L’odeur de ce liquide de vie m’avait attiré. Il n’y en avait pas beaucoup, donc je n’avais pas senti de suite. Mais en m’y approchant, l’odeur devenait de plus en plus forte. Le sang était humain, mais une odeur différente recouvrait de petits morceaux. Et ce qui me frappait également était la couleur de ce reste de vêtement : bleue pale. Et c’était un morceau de chemise.

Lycaon – Tu ne m’a pas dit qu’il portait une chemise bleue pâle ? Et bien on a un début de piste… Manque plus que le reste.

Je me retournais vers elle pour lui montrer ma trouvaille, tenant bien au bout de mes doigts le tissue pour qu’elle puisse le voir et me dire si cela pouvait appartenir à son ami ou non.

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Elle m’arrache le bout de tissu avec force comme un chat piquerait de la nourriture.

Criostal - Quoi ? Si, si, c’est sa chemise, c’est à lui, j’en suis sûre ! Il y a du sang. Il doit être blessé… Je, il faut qu’on… Il ne doit pas être loin, on doit le trouver.

La gamine était complétement perturbée, elle allait nous faire une crise. Normal, j’imagine quand on découvre un morceau de chemise d’un ami recouvert de sang. Je la voyais paniqué et à regarder dans tous les sens comme pour chercher une trace de son ami ou l’ami même comme s’il allait apparaître comme ça par magie. Il fallait faire quelque chose sinon elle allait pour de bon perdre le contrôle et blesser quelqu’un, qui dans le cas présent, serait sans doute moi. Je l’attrapais par les épaules et lui demander su un ton un peu dur :

Lycaon – Oh ! Calmes toi ok ?! Respires. Ce n’est pas paniquant que tu vas aider son ami.

Je repris doucement le bout de d’étoffe de ses mains pour mieux l’étudier. J’avais une idée pour l’aider à retrouver le gamin disparu, mais je ne pouvais pas le faire devant elle. Bon sang, j’avais l’impression de me retrouver dans l’un de ces films d’horreur pourri, vous savez, ceux avec une bande d’ados attardés qui se font tuer un par un à cause d’un tueur fou ou d’un monstre. Quoi que dans ce cas-ci, j’étais moi-même un monstre alors je ne savais pas trop, mais bon, je me trouvais bien plus malin et intelligent que ces idiots. On avait un début de piste, c’était déjà cela.

Lycaon – On a déjà ça pour nous aider ok ? Et rien ne dit que ce sang lui appartiens. Mais faut faire gaffe, ce coin regorge de monstres en tout genre.

Mon idée serait de renifler le bout de chemise et suivre la piste jusqu’à retrouver le cadavre… Enfin l’ami de Criostal avec un peu de chance en vie. Mais étant un demi-dieu, cette chance était vraiment petite. S’il était tombé sur un monstre ou un groupe de monstre, il devait défendre chère sa peau. Je sais qu’on raconte beaucoup d’histoire sur ces héros qui ont vaincu de telles créatures, vaincues Méduse ou le Minotaure, si ce n’était un cyclope ou bien la chimère. Mais si l’on regrouper tous ces exploits et que l’on comparer avec le nombreux de demi-dieu existant, on se rendrait compte qu’ils ne représentent même pas dix pour cent. La plupart meurent dans l’anonymat, alors il y avait de quoi s’inquiéter. On devait faire vite et pour cela, je devais occuper la demie-déesse. Je lui montrer un recoin dans la rue.

Lycaon – Ecoutes gam… Criostal c’est ça ? Bien, tu vas regarder par ici et moi de ce côté. Il devrait y avoir un autre indice pas loin de celui-ci. Cela devrait nous aider à suivre une piste d’accord ?

Sur ce coup-là, je l’avais appelé par son prénom. Après toutes ces émotions en peu de temps, elle n’avait pas besoin que je la taquine. Je pouvais me montrer méchant, mais pas à ce point. Je m’assurais qu’elle est bien le dos tourner après lui avoir proposé de fouiller plus loin, avant de commencer à renifler notre unique indice. J’espérais qu’elle ne me verrait pas faire ça, je m’étais accroupi à côté d’une poubelle pour être plus discret. Ignorant l’odeur du contenant d’ordure, je reniflais celle du sang. Elle avait quelque chose de bizarre, légèrement différente de celle de la chemise. Mais les deux odeurs se suivirent, créant un sac de nœuds et partant plus loin cotes à cotes pour s’enfoncer dans les ruelles. Bien, on savait par où passer. J’allais donc rejoindre Criostal. Son odeur à elle m’était dure à définir, lorsque soudain, un déclic se fit dans mon esprit. Elle était la fille d’une divinité mineure, plus rare à croiser donc on à toujours un peu de mal à reconnaitre, mais un nom m’apparut dans mon esprit « Hypnos ». Je ne devais donc rien craindre à mon avis.

Lycaon – Alors ? T’as quelques choses ?

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De son côté, elle n’avait rien trouvé, ceux à quoi je m’attendais. Elle haussa les épaules et me montra des ruelles devant. Ses émotions changèrent en un rien, passant de la peur à la colère. On dirait presque qu’elle m’en voulait pour tout ça. Elle devra alors se clamer sinon elle devra se débrouillait toute seule.

Criostal - Non, rien. Mais je suis sûre que rester dans ce coin ne servira à rien. Ces ruelles puent les histoires à plein nez, on devrait aller y jeter un coup d’œil.

Cela se voyait qu’elle ne savait pas comme trouver une piste et la remonter. Elle voulait bouger, d’accord. Mais il fallait savoir où, et ne pas foncer dans l’aveuglette et se perdre. Sinon son ami devra attendre encore longtemps pour être sauvé, s’il était encore en vie. Criostal montra du doigt le tissu pour ajouter :

Criostal - Continuer de fouiller au même endroit n'a sûrement pas dû apporter de nouvelles indications, j'imagine.

Cela s’approchait plus d’un reproche que d’une véritable interrogation pour moi. Et je comptais bien la détromper. J’avais senti l’odeur de la victime et je pouvais retrouver sa trace. De plus, j’arrivais à percevoir de fines gouttes de sang, presque invisible à l’œil nu d’un humain, qui indiquait comme le petit poucet le chemin à prendre. J’étais donc la seule chance à Criostal pour retrouver son ami. À moins qu’elle possède un pouvoir de le localiser, ce que j’en doutais. Soufflant un bon coup, je me mis à lui dessiner une ligne sur le sol avec mon doigt pour lui montrer le tracé sanglant :

Lycaon – Il y a une justement des traces de sang qui mènent plus loin.

Bien entendu, la piste conduisait dans un endroit sombre et inquiétant, le repère idéal pour des monstres vagabond se tapissant dans l’ombre pour dévorer tout malheureux qui passerait par là. L’ami devait être au combien blesser, à la merci du premier prédateur venu. Les chances de le retrouver encore en vie s’amenuisaient. Bientôt, ce serait tout juste si nous en retrouvions les os. Un vrai coupe-gorge.

Lycaon – Mais c’est dangereux là-bas. On peut facilement tomber sur un dingue et fini.

Cela m’était arrivé déjà de me faire attaquer dans ces ruelles pour des monstres fous. Souvent, ils ne m’avaient pas reconnu, et poussé par une crise meurtrière, ils se jetaient sur moi pour finir en pièce. Mais que voulez-vous, ce sont souvent des marginaux. Certains étaient des rescapés de la guerre de New-York, et se sont réfugiés ici comme des parias jusqu’à ce que leur mental soit plus déranger qu’avant. D’autres étaient des exilés alors je vous laisse imaginer un tel mélange. Une idée me vint, tenant plus d’une envie presque enfantine, mais qui pouvait aider. Me tournant vers la gamine, sourire aux lèvres, je lui soufflais :

Lycaon – J’ai une idée pour éviter de perdre du temps. Suis-moi.

Je la guidais vers l’arrière de mon bar. Je devais l’avouer, ce n’était pas très esthétique. Des poubelles et des graffitis comme décoration. Bon, je faisais au mieux pour éviter que cela ne devienne vraiment dégueu, et puis il y avait des arrières boutiques plus cradingue que ça. Je conduisais Criostal jusqu’à une petite porte en fer. En l’ouvrant, je dévoilais ce qui me servait de garage avec mon moyen de locomotion sous une bâche beige. La retirant, je montrais, avec un grand sourire mon bébé. Ma sasuzuki marauder noire. Un super engin sur lequel j’aimais m’amuser. Attrapant deux casques, j’en passais un à la gamine.

Lycaon – Avec cet engin, on devrait aller plus vite. Pratique pour ramener ton ami sain et sauf. Et si jamais il y avait besoin de s’enfuir… Vroom !