Colonie, il y a je sais pas combien de temps
Je me réveille péniblement aujourd'hui, plus grognon que d'habitude aussi, même si je pensais pas que c'était possible. Je me redresse, mon léopard est à mes pieds, veillant comme tout bon chien de garde. Mais qu'est-ce que je fais ici ? Pourquoi ne suis-je donc pas à l'Olympe ? Bah non, j'ai dragué une nymphe, une de plus. Mais en 3 millénaires d'existence, c'est la première fois qu'on vient me les briser autant pour une conquête ! Rah les femmes et leurs idées progressistes ! Mais le plus humiliant, c'est d'avoir été jugé par Zeus, le champion incontesté de la catégorie "coureur de jupons". Franchement, me faire recadrer pas un mec qui ne pense qu'à copuler, c'est vraiment un comble !
Je sors de mon lit, habiter dans la Grande Maison qui se trouve en plein milieu de la Colonie et avec ça, j'ai une momie vivante dans mon grenier, je pousse un soupir de désespoir, je vais craquer, je ne sais pas quand, mais je vais craquer. Déjà que je ne peux pas utiliser mes pouvoirs ni boire un bon verre de vin, je vais craquer, je vous le dis ! Je ne tiendrais pas 50 ans dans cette espèce de foire ! J'ai autre chose à faire qu'être ici, je suis le dieu de la fête quand même,  il est important que je sois là !

J'attrape une tasse de café, c'est pas trop mauvais mais je n'aime pas vraiment, je me morfonds en essayant d'imaginer le liquide rougeâtre et capité qu'est le vin, en plus, c'est une super année pour le Beaujolais ! C'est vraiment pas juste ! J'ai l'impression de revivre la Prohibition sauf que je suis le seul qui en pâtit.

"Monsieur D !"

Je tourne lentement la tête vers la provenance de la voix, c'est Roger, un satyre en charge de ramener un gamin à chaque fois qu'il en trouve un.

"Moui Roger ?"

"C'est par rapport au fait que vous ayez des enfants monseigneur, nous devons les ramener ici pour qu'ils reçoivent l'éducation qu'ils leur est dû."

"Attendez que je me rappelle ... j'en ai peut-être une à L.A mais qui a migré vers Vegas"

Je me gratte la barbe, ce n'est pas vraiment dans mon genre d'avoir beaucoup d'enfants, je ne suis pas comme Arès ou Aphrodite qui se reproduise à tout va. Oui, j'avais une fille mais bizarre, je m'en souviens pas, ça doit remonter à pas mal de temps je pense. Et soudain, ça fait tilt dans ma tête, c'est fou comme j'oublie vite mes propres enfants ! Je l'ai eu dans les années 60 et elle a finit dans le casino Lotus.

"Oups ! La grosse boulette !"

"Vous avez oublié un de vos enfants, encore hein ?"

"C'est plus qu'oublié à ce niveau là, jl'ai carrément oublié, bon, elle doit être morte depuis le temps, dommage ! Je suis déçu et patati et patata, bye bye au revoir ma chère fille !"

"Elle habite où, ne l'enterrez pas de suite, c'est pas tip top."

"Jm'en souviens plus, aller voir au Casino Lotus, si elle n'y est pas, bah tant pis !"

"Père indigne."

Je soupire, et merde, j'ai encore oublié ma progéniture. Et je sens que celle-ci va vraiment me casser les ... amandes ? 

Ça faisait déjà un long moment que nous voyagions. D’après Roger, la colonie n’était pas loin. Il n’empêchait que j’en avait assez marre du voyage. Mon truc à moi, c’était l’amusement, pas les randonnées forcées.

Après avoir monté la colline qui menait à l’entrée de la colonie, de manière assez ronchonne il fallait le dire, je pu enfin avoir le plaisir de voir ce fameux camp pour enfants perturbés comme moi.

Alléluia.

Mieux valait que je ne la compare pas à l’endroit d’où je venais de passer les quarante dernières années ou j’allais pleurer…

Les cartes de jeux illimités, les suites panoramiques, les pistes de danses, la tyrolienne, le trampoline…

Hum.

Donc, nous étions arrivés à la colonie…

D’après Roger, c’était un endroit qui allait me préserver du danger extérieur et où j’allais pouvoir m’entrainer au combat. J’espérais au moins qu’on ne faisait pas que ça…

Nous descendîmes alors la colline de laquelle nous avions vue sur toute la colonie et Roger m’emmena à une grande maison. C’était la seule visiblement. Les autres bâtissent que j’avais jugée habitables ressemblaient plus à des bungalows qu’à des vraies résidences.

Une fois sur la terrasses, je pus constater qu’une partie de cartes étaient en train de se dérouler. Je savais assez bien jouer aux cartes. Je n’allais donc pas me gêner pour m’incruster.

Un homme en siège roulant semblait réfléchir à son prochain coup et…

« Hum. Voici Cissy Deveraux, que je ramène depuis Las Vegas. » annonça Roger en se postant devant la table.

Pour ma part, je n’y fis pas plus attention que ça et je me contentai de me poster derrière l’homme en siège roulant pour mieux voir son paquet. Je fis le tour de la table pour voir celui de l’adversaire et revint près du gars dans son fauteuil.

- Olala ! dis-je le sourire malicieux. A votre place, je prendrai cette carte-là !

J’étais en gros manque de délire, donc autant foutre le bordel dans la partie...

« Hum. Voici Cissy Deveraux, que je ramène depuis Las Vegas. »

Je ne lève pas les yeux, cela ne m'intéresse pas de connaître son visage, ni même de savoir quel est son caractère, je l'ai abandonnée au Casino Lotus c'est qu'il y a une bonne raison. Je sais pourtant que je vais devoir discuter avec elle, après tout, comme tout bon gosse qui se respecte, il veut savoir dont il vient, comment Papa et Maman se sont rencontrés et comment ils sont venus à procréer un petit chérubin, juste bon à honorer les dieux. D'ailleurs, je ne me souviens plus du visage de sa mère. Oh ! Pas grave, elle est sûrement morte depuis le temps, je m'en fous un peu à vrai dire, ça m'évitera d'écouter les plaintes de sa génitrice. Nous les dieux ne sommes pas vraiment bon à écouter les mortels.

Je me concentre plutôt sur mon jeu, on joue à la belote, atout à trèfle et j'ai une coupe à coeur. Je joue en face de Chiron, mon coéquipier, en vérité, j'ai une flemme monumentale de vous expliquer les règles de ce jeu de cartes, tout ce que vous devait savoir, c'est qu'il se joue à quatre: deux équipes, votre partenaire est sur votre diagonale. C'est à un satyre de jouer. Ma fille s'approche  de Chiron pour observer son jeu avant de venir vers moi.

Attendez, ma fille ? Je ne la connais pas, je ne veux pas savoir qui elle est, mais pourtant, je ne peux m'empêcher de l'appeler ma fille ? Mes mains se crispent sur les cartes. Je ne veux plus jamais aimer un seul de mes rejetons, ils finissent toujours pas mourir de toute façon, à quoi bon s'attacher ?  

" Olala ! A votre place, je prendrai cette carte-là !"

Je lève enfin les yeux vers elle, la première chose qui me frappe, c'est qu'elle est jeune, elle devrait être vieille, genre avec des rides et des cheveux blancs. Mais en même temps, on ne vieillit pas dans le casino, on reste tel qu'on est, on stagne. Et la seconde chose qui me frappe, c'est que cela ne fait que 5 secondes qu'elle est là, qu'elle me fait déjà méchamment chier. Ca, c'est bien ma progéniture !

"Un ton en dessous la gosse, si tu veux avoir ton mot à dire, prend une place et joue. Si tu triches, je te donne en pâture à l'Hydre."

Devant le regard ulcéré de Roger, je pousse un long, un très long soupir avant de me corriger.

"Nan, tu ne peux pas mourir ici, c'est la nouvelle pédagogie de la Colonie, mais cela ne va pas m'empêcher de te pourrir la vie."

Un nouveau regard inquisiteur de Chiron cette fois, je pousse un soupir si long que ce n'est pas humain d'avoir autant d'air dans ses poumons, mais oui ! Je ne suis pas humain, des fois, j'oublie ce léger détail.

"Comment tu t'appelles gamine ? Même si je m'en fou."

"Tu sais jouer à la belote ou tu tricotes gamine, tu t'y prends n'importe comment !"

- Mais euh !  m’exclamais-je l’ayant mauvaise.  Ben, les deux ! Et je sais jouer, juste que je suis un peu rouillée... On est plus jeux vidéo au casino lotus.. pas trop jeux de société voilà tout !  répondis-je pour le moins contrariée en fronçant les sourcils.

Je détestais qu’on essaie de me faire passer pour une gosse qui n’y connais rien.

J’aurai bien voulu lui donner une racler par ce même jeu où il se trouvait si fort mais visiblement on était de la même équipe. Et hors de question qu’on perde. Ils allaient voir ce qu’ils allaient voir.

Le jeu commença et à aucun moment je ne me laissais distraire. J’en oubliais même ce pourquoi j’étais ici. Mon parent divin qui était censé me revendiquer à mon arriver ? Pff, plus aucune importance.

D’ailleurs, je ne savais même pas à qui j’avais affaire. Pourquoi un type en chaise roulante se trouvait dans un lieu plein de demi-dieux ? Et puis ce type, qui me tapais sérieusement sur les nerfs, ...

Un tour se fit, puis un autre et encore un autre. Je ramassais à chaque fois que nous gagnions. Pas de problème, je gérais.

J’avais hâte de voir ce que le gars en face de moi dirais quand on aurait gagné. Il y réfléchirait à deux fois avant de venir me chercher des noises.

Le temps passa et je restais concentrée sur mon jeu. Pas question de perdre la face, donc pas de blabla.

Puis enfin, une fois les huit tours finis. Nous pûmes compter nos points. J’arrachais les cartes des mains du type avec un grand sourire provocateur et je comptais les points.

Le satyre compta celle de son équipe et une fois les points annoncés, je compris qu’on avait gagné et je pétai une durite :

- Ha ha ! » dis-je en regardant mon partenaire. Et vous m’avez pas vu au tricot ! continuais-je en faisant référence à sa moquerie.

"Bah si vous vous en foutez me le demandez pas… dis-je tout à mon aise alors que le type en chaise roulante me passa des cartes."

J'éclate de rire, tonitruant, cette gamine est à peine arrivée qu'elle mord déjà, il y a bien longtemps que je n'avais pas vu ma marmaille aussi rebelle. Elle est comme le champagne, belle, pétillante. On s'attend à ce que ce soit doux en bouche mais c'est une explosion de saveurs, je ne peux m'empêcher, tout au fond de mon être d'être fier. Fier d'une gamine qui ne joue pas les princesses et qui ne se laissent pas démonter par les évènements, elle a passé quoi ? Quarante ans dans ce maudit casino et elle ne laisse pas dégonfler ? C'est parfait. Je souris intérieurement, alors, c'est ça la satisfaction d'être devenu paternel ? Il y a si longtemps que je ne l'avais plus ressenti, c'était il y a même pas mal d'années, en fait, je ne m'en souviens plus. J'ai l'impression que le reste de ma tribu est du vin bouchonné devant ce joli vin pétillant.

Elle pose la première carte sur la table, sûre d'elle, je sens en elle toute l'ivresse du jeu, depuis quand pardi j'ai eu autant de répondant avec un gamin à part avec Cerfeuil. Je suis amusé, nous sommes dans la même équipe pour cette partie et à vrai dire, je plains Roger et Chiron.

"Dis donc gamine, t'as beau être restée coincée dans ton casino pendant je ne sais combien d'années, suffisamment pour qu'une flambée de demi-dieux payent Charon et pourtant, tu ne te laisses pas faire, impressionnant."

Je la regarde droit dans les yeux, elle a le regard de l'adolescente rebelle qui pense tout savoir de la vie, qui en a vu de toutes les couleurs. La pauvre, s'il elle savait ce qui l'attendait dehors. Une question me revient sans cesse en ce moment, depuis la fin de la guerre contre Cronos, je ne peux m'empêcher de me demander si la Colonie est un lieu sûr. Cette question me taraude, m'empêche d'avoir la conscience tranquille, du moins, autant que puisse l'avoir un dieu. Si elle reste ici, sera-t-elle en sécurité ? Pourra t-elle dormir sur ses deux oreilles ? Je souffle, je connais déjà la réponse, et par les dieux tout puissants, que j'aimerais avoir tort !

"Tu sais jouer à la belote ou tu tricotes gamine, tu t'y prends n'importe comment !"

Je ramasse les cartes et je les bats et je redistribue aux joueurs.

"Ca se joue en équipe, la personne en face de toi est ton ami, ici, nous formons une équipe, le but est de plumer l'adversaire, simple non ?"

J'attends sa réaction, décidément, je sens vibrer une corde en moi qui n'avait pas vibrer ainsi depuis longtemps: l'impatience. Au diable les questions de sécurité, si une merde nous tombe sur la gueule, on gueule un coup et on essuie et après, on attaque. On a toujours fonctionné ainsi, pourquoi ça changerait ?



PS: pardon pour le retard, j'ai eu des bricoles à régler

"- Ha ha !Et vous m’avez pas vu au tricot !"

"Mouais, t'es pas mauvaise, non, t'es moins nulle que les autres.."

Je ramasse les cartes, je l'aime bien cette gosse, elle est de l'ancienne génération, elle préfère faire la fête que de rester comme une glandue sur son ordinateur et à jouer à des jeux en lignes. Elle sent la fête, j'entends la chanson qu'elle fredonne, je vois ses doigts qui tapotent dans l'attente de danser, de bouger, de vivre. Je souris, je n'ai pas autant d'enfants que les autres, et ceux que j'ai sortent souvent du lot, ils ne sont vus que comme des soûlards. Les gens ne me voit que comme étant le dieu du vin, mais je ne suis pas que ça ! Je suis le protecteur de la Nature, je suis le père de la Folie et surtout, le dieu du théâtre ! Je sais être un dramaturge ou un humoriste. Ce n'est pas ce blondinet d'Apollon qui serait capable de créer une tragédie.

Cissy, elle ... elle sera ma pièce de cette décennie. Elle est capable d'interpréter tous les rôles, pour l'instant, elle sait juste faire l'adolescente chiante, mais je ne doute pas qu'elle sera capable d'être autre chose.

Elle est un vin qui n'attend qu'à murir, prendre du tanin, pour devenir le meilleur nectar qui soit.

Je finis par souffler de dépit.

"Bon gamine, on a à parler tous les deux."

Je respire un bon coup, je hais faire ça, parce qu'après, les rêves et les espoirs que j'ai placé sont brutalement détruits, je ne peux plus être déçu par les mortels depuis des années, mais décevoir son enfant, arf, c'est plus difficile, après tout, mon sang coule dans ses veines. J'ai eu un tas d'enfants, et même si je refuse de l'admettre, je les ai aimé, chacun, pas autant qu'un vrai paternel, mais la famille, c'est compliqué. J'en ai aimé certains plus que d'autres. Pourtant, je ne supporte pas qu'ils ne puissent pas m'apprécier, je suis du genre sympa comme type, j'ai un charme irrésistible et un physique ... divin.  

"Je suis Dionysos, le vrai de vrai."

Et je continue de battre les cartes comme si rien n'était, j'ai l'habitude d'interpréter ce rôle, je le connais tellement bien que je n'ai plus besoin de script.

"Et je suis ton paternel." 

"Mouais, t'es pas mauvaise, non, t'es moins nulle que les autres..." qu’il me sortit.

Je soupirai et levait inconsciemment les yeux au ciel. Il était d’une mauvaise foi... pire que moi-même… Mais bon, même si je ne le connaissais absolument pas, je ne me serais pas attendue à autre chose.

"Bon gamine, on a à parler tous les deux." Dit-il alors.

Je levai un sourcil.

C’était surement maintenant qu’on allait me demander de m’entrainer…

« Oh moins j’avais pu gagner un peu de temps… » pensais-je en repensant à ce que le satyre m’avait dit sur le rôle de la colonie.

Quoi que peut-être que si je négociais un peu, je pourrai toujours m’arranger pour rester en sécurité ici tout en ne me bougeant pas ?

J’avais tellement horreur de faire des choses que je n’aimais pas… Je m’étais toujours arrangée pour profiter de la vie au maximum et voilà que j’allais devoir me faire dégommer à coup d’épée.

"Je suis Dionysos, le vrai de vrai." me balança-t-il ainsi, comme une bombe.

Dionysos… je pensais savoir de qui il s’agissait... le dieu du théâtre. J’aimais bien le théâtre… mais ça n’avait rien avoir avec le problème qui se posait sur le moment.

- Ah… bon… d’accord… dis-je lentement, ne sachant pas quoi répondre.

Lui ? C’était un dieu ? Et ben..

Et si je pensais être au bout de mes peines, la suite me fit bien comprendre que je me trompais…

"Et je suis ton paternel."

Dans ma tête, ma bouche se décolla… mais en vrai, j’étais tellement ahurie que mes dents restaient bel et bien serrées. Ou plutôt collées…

Je finis par me ressaisir et fis en sorte que le typ.. ou plutôt mon père… ne se rende compte de rien. Je devais absolument garder la face.

- Je vous préviens… personne ne me forcera à danser avec une armure et un casque sur la tête ! dis-je en faisait genre que je ne relevais pas.

"- Je vous préviens… personne ne me forcera à danser avec une armure et un casque sur la tête ! "

Je bloque pendant plusieurs secondes, cette gamine est différente des autres gamins que j'ai eu. J'essaie de reprendre un peu de contenance mais je suis un peu sonné, comme un jolie lendemain de cuite, avec ce marteau-piqueur qui essaie de perforer les crâne de l'intérieur.

"Ce serait une première si un de mes gosses se battait ..."

Je continue de battre les cartes, silencieux. Un regard m'indique que Roger a arrêté de respirer, il est en pleine syncope. Chiron lève les yeux au ciel, si même lui s'y met ... Pourtant, j'ai été sympa, je lui ai dit calmement, avec une voix posée. Ce n'est pas comme si je lui avait hurlé dessus et que je l'avais déshéritée ...

Certes, je ne suis pas un excellent padre. Je l'ai laissé dans le casino Lotus pour qu'elle y soit en sécurité. Je l'ai oublié dedans. Mais ça arrive à tout le monde d'oublier ses enfants ! Je l'ai laissée quoi ? 10 jours ?

Bon, 50 ans, c'est pas énorme comme temps, j'ai trois milles ans ! Bon, tous les gens qu'elle a connu sont vieux ou morts, mais c'est pas grave, elle pourra se trouver d'autres petits copains pour jouer ! Je ne suis pas un monstre quand même !

"Tu peux faire ce que tu veux ... dans la limite du raisonnable."

Les yeux de Chiron de révulsent, mais qu'est-ce que j'ai dit ? Elle ne va pas faire de bêtises, elle est toute sage ! Non, c'est ma fille, elle fera une connerie dès que j'aurais le dos tourné.

Je vais m'amuser tiens.