"The wounds remain. In time, the mind, protecting its sanity, covers them with scar tissue and the pain lessens. But it is never gone."

Vous savez, ces enfants qui ont la vie facile? Ces enfants aimés, qui ne manquent de rien et qui ne se font pas intimider? Mérédith fait partit de ces enfants. En effet, elle a eue une enfance facile, avec son papa chéri. Bon, il lui avait donné un de ces noms idiots, mais comme elle était mignonne et gentille, personne ne lui cherchait de noises pour ça et les gens la surnommait simplement Med. C'était avant qu'elle ne fasse changer son nom, bien entendu. Elle est allée à l'école, comme n'importe quel enfant, et elle a vécu avec son papa, comme n'importe quelle enfant. Sauf qu'elle n'avait pas de maman. Son père lui disait sans cesse qu'elle était partie en voyage.

Quand elle a eue sept ans, Mérédith a montré des signes de son premier pouvoir : celui d'identifier toutes les plantes et leurs propriétés en les touchant. Son père, se souvenant des instructions de la mère de Mérédith, a alors fait ce qu'elle lui avait dit. Il a révélé la vérité à leur fille. La vérité sur sa mère divine et sur son essence de demie-déesse. La vérité aussi sur le camp des sangs-mêlés, où elle devrait aller pour quelques temps. Il lui assura qu'elle reviendrait ensuite à la maison et qu'ils pourraient toujours rester en contact. La jeune fille ne se souvient pas vraiment du reste. Comment elle s'y est rendue et comment s'est passé son arrivé sont deux évènements flous : qu'on le veuille ou non, ce genre de révélations est troublant pour n'importe quel enfant d'un aussi jeune âge.

Tout compte fait, le temps que Mérédith passa à la colonie fut très fructueux. Elle appris beaucoup, entre autre, à utiliser ses pouvoirs. Par contre, le maniement des armes, oula, c'était pas pour elle du tout. Certes, elle voyait ceux pour qui c'était facile, comme les enfants d'Arès. Mais pour elle, les armes, c'était du chinois. Au bout du compte, tu as su apprendre à maîtriser la rapière, ce qui est déjà pas mal. Maîtriser une arme de façon à pouvoir tuer et protéger, c'est mieux que de toutes les connaître sans savoir les utiliser.

Tu as continué ta vie, tu t'es fait des amis. Tu as rencontré des gens. Il y en a certains que tu as seulement croisés, comme cette Megara. Vous aviez le même âge, mais elle est arrivé beaucoup plus tard que toi, à ses 14 ans. Vous vous êtes croisées à la colonie pendant trois ans sans vraiment vous parler. Tu la trouvais intéressante, de loin. Tu ne lui as jamais parlée, puis tu est partie.

Mérédith avait vue, lors de son séjour à la colonie beaucoup de gens aller et venir. Mais cette Megara, elle ne savait pas pourquoi, puisqu'elle ne lui avait jamais parlé, avait attiré son regard. Peut-être son attitude. Sans doute cela. Mérédith l'avait trouvée intéressante, mais après quelques temps, elle était passée à autre chose : elle ne se lierait jamais avec une fille comme ça. Leurs champs d'intérêts étaient bien trop différents. Et puis, la fille de Panacée a quitté la colonie. Mérédith avait 17 ans, elle savait se défendre et maîtriser ses pouvoir. À quoi bon rester plus longtemps, au bout du compte?

Mérédith est retournée vivre dans sa petite ville avec son papa, comme une bonne petite fille. Elle a fait des études - infirmère, qu'elle voulait devenir - et elle s'en est très bien tirée. Elle a obtenu son diplôme. Tout allait bien. Elle est rentrée à la maison après la remise de diplôme avec son père. C'est là, que sa vie a basculée. Dans sa maison l'attendait un monstre. Dans sa maison, son père est mort. Dans sa maison, Mérédith a faillit y laisser la vie, elle a, de justesse, pu survivre.

C'est suite à cela que la jeune fille de Panacée se renferma. Elle tenta, pendant quelques mois, de se remettre. Mais elle s'est rapidement rendue compte qu'elle n'y arriverais pas. Elle a donc pris ses affaires et est partie de sa ville natale, se rabattant sur la ville de New-York. Elle se trouva facilement un travail, après tout, des infirmières, il en manque partout. Pour l'appartement par contre, elle chercha sans trouver.

Tu es dans un café, avachie devant un journal, tu ne trouve aucun appartement que tu peux te permettre. Rien où tu puisse vivre. Tu lèves les yeux et dehors, tu la vois. Cette fille de qui tu ne pensais jamais te rapprocher... tu as entendu les horreurs qui sont arrivées à son groupe, tu sais qu'elle a quitté la colonie... peut-être?

Mérédith, suivant son instinct, sortie dehors et rattrapa la jeune femme. Megara. Elles ne se connaissaient pas vraiment, mais peut-être, si elle lui expliquait...? La jeune fille lui parla de son immeuble à logements, pour les demi-dieux dans la misère, comme elles. Cela ne leur pris pas trop de temps pour s'y rendre, et encore moins de temps pour comprendre qu'à ce moment précis, aucun logement n'était disponible. De par le plus pur des hasard, tu te retrouves coloc avec cette fille qui ne te ressemble en rien, que tu crois. Votre entente : quand un logement se libère, tu pars.

Mais cela fait maintenant plus d'un an que vous vivez ensemble, parce que le moment venu, toi comme elle, avez préféré continuer de vivre ensemble. Pas que vous vous entendez tous les jours comme super bien, mais plutôt parce que vous vous complétez. Ce que tu sais, elle ne le sait pas. Ce qu'elle sait, tu ne le sait pas. Une belle paire d'handicapées des sentiments, quoi. Avec chacune votre bagage d'horreurs.

Tu es heureuse. Tu peux finalement te sentir à l'aise avec quelqu'un d'autre. Depuis la mort de ton père, ce la ne t'était pas arrivé. Tu es bien. Mais tu as peur. Et si cela ne durait pas? Et si finalement, vous vous sépariez? C'est pour cela que, malgré que tu affectionnes ta coloc et que tu la considère comme ta meilleure amie, tu ne t'es jamais totalement ouverte à elle à propos de ton passé...