Perfect day ft. Ashleen
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Perfect day ft. Ashleen

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Damon Evander

Damon Evander

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Date d'inscription : 06/08/2017

Feuille de Personnage
Arme(s): Une courte épée en bronze céleste et un bâton qui se rétracte en chevalière. Le bâton s'enflamme et est fait de métal hybride.
Familier(s): Un chat qu'il a appelé Don Juan
Objet(s):

MessageSujet: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeVen 1 Déc - 19:54



Perfect Day
Damon & Ashleen

« Just a perfect day
You made me forget myself
I thought I was
Someone else, someone good »

Damon et Ashleen. Leur histoire est une véritable épopée, ou du moins c’est comme ça que Damon la qualifierait, une histoire qui a commencé un jour d’été parmi les cris de joie et de colère d’enfants rentrant à l’école après deux mois de vacances. Le petit Damon, solitaire comme toujours, les observait d’un œil sévère, jugeant leurs chaque mouvement avec minutie. Son isolement était renforcé par le fait qu’il venait tout juste de déménager de Toronto. Nouveau pays, nouvelle ville, nouvelle école, nouvelle vie, tout un cocktail de mauvaises nouvelles pour un jeune garçon de 9 ans aux penchants casaniers. Il avait toujours eu du mal à se faire des racines, ne sachant pas réellement comment se faire des amis, n’en ayant pas réellement l’envie non plus, et voir arrachés les quelques repères qu’il avait trouvé au Canada fut assez difficile pour lui. La cacophonie créée par ses futurs camarades de classe ne le motivait pas le moins du monde à faire des efforts pour aller vers eux. Les interactions sociales ne l’intéressaient pas le moins du monde. Non, Damon préférait se réfugier parmi les pages jaunies des vieux livres dont il était passionné, se laissant emporter par le courant des mots vers un monde où tout était si beau, si parfait, si réfléchi.

Don Juan, Arsène Lupin, Bel-ami, tout autant de héros charismatiques qui faisaient rêver le petit garçon. Il apprenait par cœur chacune de leurs répliques iconiques. Les répétant seul dans sa chambre avec vigueur, il se sentait comme le héros qu’il avait toujours rêvé d’être, brave et intelligent, agile et charmeur. Mais de retour dans les salles de classe, il n’était que Damon, le garçon un peu étrange aux cheveux en pétard, qui avait toutes les réponses aux questions posées en cours mais pas le courage de les donner. Il était toujours assis au fond de la salle, les yeux rivés vers le ciel que la fenêtre laisser observer, ou son regard de jugement tourné vers ces enfants qui semblaient si différent de lui. Après tout, il voyait ce qu’il y avait dans leur cœur. Il voyait leurs désirs les plus profonds, foncièrement égoïstes et cruels. Il voyait leur haine envers parents, professeurs, amis, il voyait leur perversion grandissante et leur égocentrisme à outrance. Il voyait tout et ça le dégoutait. Pour la défense de ces enfants, ils n’étaient pas les pires : les adultes remportaient ce trophée des personnes les plus détestables. Mais quand Damon était proche de perdre foi en l’humanité, il n’avait qu’à se tourner vers sa mère pour voir que bonté existait encore dans ce monde. Son cœur n’était empli que de désirs altruistes et de volonté de bien faire. Elle était une personne capable de redonner espoir à Damon.
Ashleen aussi.

Parmi les enfants bruyants et agités, elle était comme une fleur blanche sur du goudron. Aussi magnifique qu’une enfant de 8 ans peut l’être, elle avait tout de suite attiré le regard curieux du petit garçon, qui commençait tout juste à remarquer que les filles de l’école avaient le potentiel d’être celles décrites par ses livres. En s’approchant, il remarqua qu’elle n’avait pour désir que des choses innocentes et résolument positives. Il ne put s’empêcher un petit sourire en l’observant, mais un petit nœud dans son cœur et des jambes tremblotantes l’empêchèrent de l’approcher à ce moment précis. Il se contenta de la regarder de loin les mois qui suivirent, le regard rêveur et les yeux plein d’étoiles, créant dans sa tête mille et un scénario de manières dont ils pourraient tomber amoureux et s’aimer pour toujours. Au fond de lui cependant, il avait un petit goût amer à cause du fait qu’il ne l’aurait probablement jamais, qu’il resterait seul au fond de sa classe, à soupirer, las de ce monde triste qui n’avait rien à lui offrir.

Un jour, ses rêves devinrent réalité. Après les cours, il rentrait chez lui lorsqu’il aperçu quelques garçons de son âge en train d’encercler ce qui semblait être une jeune fille. Intrigué, il s’approche pour mieux voir la scène. À sa stupeur, il vit au centre de ce cercle nulle autre que celle que son cœur enfantin avait choisi. C’est comme si le ciel lui-même lui hurlait de prendre son destin en main. Fouillant frénétiquement dans son sac pour trouver quelque chose pour se défendre, il tomba sur une règle en plastique. Règle en main et le cœur plein d’un courage aveugle, il se précipita à la rescousse de sa bien-aimée. Se battant comme un petit diable, il parvint tout de même à placer un bon coup de poing dans la mâchoire d’un des agresseurs, causant leur départ vers l’infirmerie, le laissant tout de même battu à terre. Il s’était pris quelques coups bien placés et les larmes coulaient sans cesse sur ses petites joues gonflées. C’est donc en sanglot qu’il parvint tout de même à se présenter à la petite fille choquée en face d’elle :

« -S…Salut *hic* moi c’est Damon… »

Ceci marqua le début de leur histoire. Toujours pleine de compassion et de patience, Ashleen traitait les maux de son corps et de son cœur avec précaution et affection, et c’est donc tout naturellement qu’à 10 ans, un an plus tard, il la demanda en mariage. Il était le petit garçon le plus heureux du monde lorsque sa réponse fut oui, mais dans quelques années. Malheureusement, le destin avait d’autres plans pour leur relation florissante, et Damon se vit forcer de déménager de nouveau, de retour à Toronto, arrachant de nouveau ces racines qu’il avait tant travaillé à construire. Pendant les quelques mois qui suivirent, rien n’aurait su lui arracher ne serait-ce que le début d’un sourire. Il ruminait des pensées sombres, maudissant le monde qui lui avait arraché l’amour de sa vie.

Finalement, le bonheur revint après 2 mois dans sa vie sous la forme d’une lettre. Ashleen ne l’avait certainement pas oublié, et ils commencèrent à s’échanger des lettres presque chaque semaine. Ils se disaient tout. Ces lettres étaient une des uniques joies de Damon pendant de longues années, comme des petites doses hebdomadaires de bonne humeur. Même s’ils étaient loin, ils restaient très proches, presque fusionnels. Elle avait probablement oublié depuis longtemps la promesse enfantine de s’épouser qu’ils s’étaient faits, et Damon s’était fait à l’idée d’avoir Ashleen en meilleure amie seulement. C’est donc aussi rapidement que possible que Damon a déménagé à New York à sa majorité. Les retrouvailles furent tout ce que le fils d’Arès voulait et même plus. C’est comme si aucun temps ne s’était écoulé et qu’ils étaient enfants de nouveau, découvrant ensemble que le monde est une cour de récréation. Elle était finalement face à lui, radiante et chaleureuse. Dans les années qui suivirent, elle fut là pour lui durant tous ses moments difficiles. Elle acceptait tout de lui, le bon mais surtout le très mauvais, et il n’était même plus capable d’imaginer ce que serait sa vie sans elle.

Elle était parfaite.

Cela faisait maintenant quelques semaines qu’ils ne s’étaient pas vus, et Damon attendait patiemment Ashleen à un abris-bus en face de chez elle, prêt pour une journée entre amis à ses côtés. Ils avaient prévu d’aller à un parc d’attraction en ville auquel Damon n’était jamais allé. Pour être honnête, il n’avait jamais été un grand fan de ce genre d’attraction, mais son amie avait le pouvoir mystérieux de rendre n’importe quelle activité amusante. Il lui avait acheté une petite boîte à musique qu’il tenait entre ses mains, écoutant de la musique en l’attendant.
(c) DΛNDELION


Dernière édition par Damon Evander le Lun 22 Jan - 9:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeSam 2 Déc - 20:08

We were just kids when we fell in love


Elle était encore jeune, une enfant même, lorsqu'ils s'étaient rencontrés. C'était par une de ces journées de septembre, qui sont marquées dans les écoles par cette apathie générale de la part des élèves, qui sont simplement de retour sur les bancs, le coude appuyé sur la table, regardant au dehors les derniers rayons du soleil d'été qui marquent la fin de leurs vacances et le début d'une nouvelle année. Cette année-là n'était pas différente des autres. Les petits garçons et les petites filles de l'école d'Ashleen étaient rentrés dans la salle et s'étaient sagement assis à leurs nouvelles places, et on pouvait ressentir cette ambiance ambigüe, entre morosité et excitation des enfants qui retrouvaient à la fois leurs cahiers et leurs amis. Elle s'était assise au premier rang, parce que c'était sa place, qu'elle était la petite fille qui levait toujours la main pour répondre aux questions, et qui cherchait dans le regard de sa maîtresse, non pas l'approbation ni une forme de fierté quelconque, mais juste une marque d'intérêt qui lui prouvait qu'elle existait au moins pour une personne. En réalité elle existait bien pour une personne, pour son père, dont elle faisait la fierté et avec qui elle avait une relation très fusionnelle, mais c'était bien tout. Sa mère ne s'intéressait pas vraiment aux résultats de la petite brunette, qui essayait pourtant par tous les moyens de montrer à sa mère qu'elle était capable.

Ce début d'année était spécial pour Ashleen. Elle venait de sauter une classe, tous les élèves autour d'elle étaient plus âgés, à son âge cela comptait beaucoup, et pourtant elle les trouvait enfantins. Bien sûr ils étaient dignes d'intérêts, tout le monde l'était aux yeux de la fillette, mais aucun ne semblait réellement vouloir approcher la benjamine. Ce qu'elle n'avait pas remarqué, c'était le garçon qui s'était assis tout au fond de la classe, près de la fenêtre, probablement pour laisser son regard s'évader pendant des heures inintéressantes à son goût ce qu'elle pouvait comprendre car tout cela c'était bien trop facile, et qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Lorsque la maîtresse lui avait demandé de se lever et de se présenter, Ashleen s'était retournée sur son siège, comme tous les autres élèves, et elle avait regardé ce petit garçon aux cheveux en bataille, articuler quelques mots dont elle ne saisit pas bien le sens tellement il parlait bas, et lorsqu'elle se retourna vers le tableau, elle ne voyait déjà plus que cette petite frimousse un peu embarrassée qui lui étira un sourire.

Ils n'échangèrent pas un mot pendant longtemps, chacun dans son coin, un peu solitaire, un peu rejeté par les autres. Le destin aurait voulu qu'ils s'approchent, qu'ils deviennent amis, deux petites âmes indifférentes et impuissantes qui vivaient dans ce flot d'enfants bruyants, comme des coquillages rejetés par la mer qui ne cessent de revenir au rivage, faites pour s'allier contre cette force. Et parfois Ashleen se prenait à le regarder dans la cours de récréation lorsqu'elle pouvait rejoindre ses quelques amies de la classe du dessous. Il ne restait pas beaucoup avec les autres, il semblait pensif... et lorsqu'ils retournaient dans la salle de classe, elle n'avait plus à loisir de le regarder, de peur d'être prise à se retourner, et elle se laissait aller à imaginer quels secrets il pouvait cacher pour ainsi être si mystérieux.

Un soir son père ne put pas venir le chercher à l'école. Ashleen était triste, il venait tous les jours, il était sa source de joie, lorsqu'elle l'apercevait son pas modéré devenait plus rapide, un sourire rayonnant s'affichait sur son visage, et en quelques instants elle traversait le portail en courant pour venir se loger dans ses grands bras puissants qui l'entouraient et la rassuraient. Il n'y avait personne au monde pour la faire se sentir plus vivante que son père. Et lorsqu'il n'était pas là, quelque chose au fond de son petit coeur s'attristait, devenait plus sombre, comme un voile de tristesse sur sa joie continuelle. Ce soir là elle ne le vit pas au portail. Il fallut donc qu'elle rentre à pied, et la fillette de 8 ans entreprit son petit péril jusqu'à chez elle, ou du moins le démarra. Quelques minutes plus tard, après avoir tourné à l'angle de la rue des garçons de la classe supérieure l'encerclèrent. Tétanisée, elle regardait tout autour d'elle en demandant gentiment s'ils pouvaient la laisser passer. L'un d'eux la poussa sur le sol et elle hoqueta en essayant de se relever. Pourquoi faisait-il ça ? Elle n'avait rien, fait, elle voulait juste rentrer chez elle. Un second tira sa queue de cheval arrachant au passage une petite poignée de cheveux ce qui eu le don de voler une larme à la petite fille. Pourquoi étaient-ils si méchants ? Pourquoi le monde était-il si cruel et violent ? Elle était là, immobile, prête à se faire humilier une fois de plus lorsqu'il surgit de nulle part. Elle ne vit d'abord qu'une règle en plastique brandie en avant, et n'entendit qu'un cri de guerre qui venait du fond du coeur. Puis ce fut une tête aux cheveux emmêlés, et finalement son visage... Il était venu à sa rescousse, le petit garçon du fond de la classe au regard si mélancolique qui hantait ses pensées. Le résultat de la bagarre ne fut pas joli, et finalement il se retrouva par terre lui aussi, juste à ses pieds. La petite fille se précipita à genoux à côté de lui pour vérifier qu'il allait bien et ses yeux se posant sur son visage abîmé par les coups s'embuèrent de larmes. Elle posa une main sur sa joue pour le remercier alors qu'il lui marmonnait son prénom. C'est ainsi qu'ils se rencontrèrent, pas dans la cours, pas dans la classe, ni sur la scène de théâtre de l'école, mais dans cette ruelle en fin de journée, tous les deux encore abasourdies d'avoir été battus, partageant un fardeau trop lourd pour leur coeur d'enfant, qui explosait en larmes salées sur leurs joues.

Mais leur histoire ne s'était pas limitée à cette rencontre fortuite au détour d'un boulevard. Ils devinrent bientôt inséparables, compagnons d'infortune, amis dans la solitude, Ashleen ne parlait plus qu'à lui, il était devenu le centre de tous ses intérêts, si bien que lorsqu'il lui demanda de l'épouser un an plus tard, sa réponse lui vint sans même qu'elle n'y réfléchisse, bien sur qu'elle l'épouserait, quand ils seraient grands. Et ils seraient heureux ensemble, le petit garçon du fond de la classe, et la fillette du premier rang. Mais le destin en avait destiné autrement. Damon déménagea à nouveau, Ashleen sauta une nouvelle classe, leurs chemins s'éloignèrent sans toutefois se séparer. Elle lui avait fait une promesse, elle ne l'oubliait pas, et elle lui écrivait, souvent, elle lui racontait tout, parlait de sa passion pour la cuisine et pour le chant, de ses joies et de ses peines. Lorsque son père mourut, elle arrêta de lui écrire pendant quelques semaines, puis se rendit compte qu'elle avait encore plus besoin de lui à ce moment-là, et lui confia toute sa peine, le coeur gonflé de tristesse, sachant qu'il pouvait la consoler et l'aider à aller de l'avant, malgré la distance, car désormais il était devenu le seul homme de sa vie dont elle savait qu'il serait toujours là pour elle, et que le sentiment d'être dans ses bras serait aussi fort que celui qu'elle ressentait lorsque son père l'enlaçait étant enfant.

Il revint à New York alors qu'elle avait 17 ans et lui 18. C'était la première fois qu'ils se revoyaient depuis des années, et Damon n'était plus le petit garçon aux cheveux en bataille qu'elle avait un jour connu, il était devenu grand, ses cheveux tenaient en place, sa voix avait changé, mais il avait toujours ce même regard pétillant de malice qu'elle aimait tant. Ashleen ne lui reparla pas de la promesse de mariage qu'ils s'étaient faites mais elle s'en souvenait encore. Cela pouvait paraître désuet, enfantin, mais elle avait toujours un sens, au fond d'elle, même si dans son esprit elle s'était fixée avec lui rien d'autre qu'une profonde et inséparable amitié. Depuis ils se revoyaient de temps en temps. Peut-être pas autant qu'elle le voudrait, mais c'était comme ça, ils étaient des adultes maintenant, plus des enfants, et leur cours de récréation était devenue la pause café entre deux réunions. Depuis quelques temps Ashleen avait ce genre de vie, avec son nouveau métier dans la restauration elle avait été placée en haut, pour une fois elle se sentait reconnue. Et ça, c'était grâce à l'homme qui lui avait fait perdre son précédent job, et qu'elle tentait par tous les moyens de percer à jour, Ethan Grayson.

Ashleen n'avait pas vu Damon depuis des semaines et il lui commençait à lui manquer. Quelle ne fut pas sa joie lorsqu'il lui proposa de passer l'après-midi ensemble. Elle posa sa journée et passa la matinée à s'adonner à ce qu'elle adorait faire : cuisiner. Elle prépara des sablés et autres gâteaux qu'elle avait prévu de fourrer dans son sac pour son après-midi avec Damon. Finalement elle enfila un pantalon noir, des bottines de la même couleur, un haut blanc et passa une veste en daim par dessus, attrapant son sac à main au passage, elle sortit pour l'apercevoir à l'arrêt de bus en face de chez elle. Un sourire étira son visage et la jeune femme se jeta dans ses bras. Elle savoura un instant ses bras musclés autour de son corps et se laissa aller à la réminiscence de souvenirs heureux avant de se détacher, rayonnante de joie :

« Alors que fait-on ? »

Ashleen avait ce regard excité des enfants qui attendent une surprise. En fait Damon ne lui avait pas dit où ils allaient se promener, mais elle savait que chaque minute passée avec lui était rafraichissante, l'éloignait de son monde empli de soucis, et la renvoyait dans cette tendre enfance.
©️ Ice
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Damon Evander

Damon Evander

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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeLun 4 Déc - 17:37



Perfect Day
Damon & Ashleen

«Just a perfect day
You made me forget myself
I thought I was
Someone else, someone good»

Damon attendait patiemment à l’abri bus, boîte à musique en main et enthousiasme dans son cœur. Il portait toujours ce même sourire confiant qui était presque sa signature, et il créait dans sa tête tous les scénarios possibles de quand ils allaient se voir, réfléchissant à quelle serait la meilleure ligne d’ouverture. Damon aimait être en contrôle, ou du moins le paraître. Il voulait toujours paraître confiant, charmeur, parfait, toujours éloquent avec le mot parfait pour plaire. Posture parfaite, chemise repassée et sourire confiant, la voix prête à être claire et nette. Il avait prévu toute cette apparence qu’il arborait d’habitude pour plaire aux autres, ce masque qui rendait toutes ses interactions tellement plus simples. Et soudain, son regard croisa des yeux d’un brun aux reflets dorés. Il put presque entendre les craquements de ses apparences qui se brisaient sous la chaleur du sourire de son amie, et un sourire sincère grandit sur son visage. Oubliés étaient les phrases clichées et les jeux calculés de Damon. Ashleen avait ce don pour faire ressortir le bon en lui, la personne qu’il faisait de son mieux pour enterrer. Il y avait juste quelque chose de réconfortant à se laisser aller avec elle, la protection donnée par ces apparences et cette froideur qu’il avait d’habitude, elle lui donnait par sa chaleur et sa bonté.

Soudain, ses bras étaient autour de lui et il était replongé dans une enfance pleine de tendresse et d’espoir, son cœur bercé par la douce odeur sucrée de fleurs d’étés et de fruits rouges de son amie. Il la serra dans ses propres bras, animé par l’envie de ne plus jamais la lâcher. Finalement, ils s’éloignèrent et il put l’observer dans toute sa splendeur. Elle était radiante. Son sourire chaleureux était d’une beauté égalée seulement par ce regard brun si envoûtant, mis en valeur par une cascade de cheveux brillant qui encadraient son visage fin. Damon pouvait presque voir une aura dorée qui émanait d’elle, tant elle dégageait une énergie positive qui écrasait toutes les mauvaises pensées que Damon pouvait avoir. C’était dur parfois pour lui d’être en sa compagnie tant sa présence lui faisait réaliser à quel point il était une mauvaise personne.

« Alors que fait-on ? »

Et avec ça, tout redevient bien plus facile. Il se sent de nouveau capable d’être une bonne personne, un bon ami pour Ashleen. Il lui sourit d’un air complice :

« Ashleen, la moitié de la chose c’est justement la surprise. » il lui fait un clin d’œil « Tu vas devoir me faire confiance. »

À ce moment-là, le bus vers leur destination arriva. Il laissa passer Ashleen devant lui avec une petite révérence. Les dames d’abord après tout. Il lui emboîta le pas pour s’assoir à ses côtés au fond du véhicule. Il sortit alors la petite boîte de sa poche. Elle était toute de céramique, les couleurs pastel se mêlant élégamment dans des motifs élaborés, accompagnées du détail fourni par quelques petites perles et autres jolies pierres incrustées dans les côtés. Elle était plutôt petite, assez pour rentrer dans la paume de la main, mais détaillée et raffinée et définitivement plaisante au regard. Il la tendit à son amie avec un énième sourire :

« Je me sentais obligé de célébrer notre première sortie depuis longtemps avec un petit cadeau. C’est une chanson pas facile à trouver dans une boîte à musique donc j’ai dû la faire sur commande. »

Pendant tout le reste du trajet, ils se laissèrent aller à leurs conversations. Il était toujours aussi facile de lui parler, et ils avaient tant à se raconter. Il lui raconta son travail à la firme d’avocat, son nouveau travail à Rose, love and dove et sa relation pour le moins non-conventionnelle avec sa patronne, il lui raconta son voyage en Hongrie, son voyage en France, ainsi que ses innombrables conquêtes. Il se retrouva propulsé des années en arrière, alors qu’ils étaient tous les deux cachés dans un fort fait d’oreillers et de couverture, à parler de tout et de rien en dévorant les gourmandises qu’ils avaient volées à leurs parents. Loin étaient les soucis du quotidien et la menace imminente de la guerre dans laquelle il était impliqué, tout ceci avait été comme balayé au loin par un vent chaud.

Finalement, ils arrivèrent à destination. Le bus les avait amenés au centre-ville, à Manhattan, à quelques mètres de Central Park. Un vent frais soufflait dans l’air, annonçant un hiver imminant. Damon adorait cette période de l’année, cette espèce de moment hors du temps juste avant l’hiver, quand les arbres ne sont pas encore complètement défeuillés et les odeurs de l’été se dissipent pour laisser place à celle du pain d’épice, du sapin et des feuilles mouillées. C’était la période des chocolats chauds et des cafés matinaux, la période où quand la neige tombe elle ne reste pas. C’était une période fugace et éphémère mais elle était si précieuse dans le cœur de Damon. Il se tourna avec un sourire joueur vers son amie et la prit par le bras.

« Ashleen, je t’emmène faire du shopping dans un endroit un peu spécial. »

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent dans une grande place typique de New York, et immédiatement ces odeurs qui plaisaient tant à Damon les frappèrent en plein visage. Pain d’épice, chocolat chaud, marrons grillés sapin, dans un cocktail délicieux d’ambiance hivernale. Damon commença à avancer vers la place, toute décorée. Il regarda Ashleen avec un grand sourire enjoué avant de déclarer avec enthousiasme.

« Le marché de Noël ! Je me disais qu’on pouvait faire une escale ici manger un peu avant notre prochaine escale. S’il te plaît choisis tout ce que tu veux et je te l’offre. »
Spoiler:
(c) DΛNDELION


Dernière édition par Damon Evander le Mer 20 Déc - 6:27, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeLun 18 Déc - 20:58

We were just kids when we fell in love

Elle se détacha de lui et de ses bras rassurants, certes un peu à contre coeur pour le regarder avec un grand sourire. Quand Damon était dans les environs, le monde allait mieux, les soucis s'envolaient, ils n'étaient plus rien que de vulgaires souvenirs, des événements insignifiants, et rien ne pouvait assombrir un jour où Ashleen voyait son ami et la joie s'afficher sur son visage. Il lui assura que ce ne serait pas drôle s'il ne gardait pas la surprise et elle répondit à son clin d'oeil en tirant la langue suivi d'un petit sourire en coin. Elle lui faisait confiance mais les questions ne cessaient de germer dans son esprit. Allaient ils se balader dans leur ancien quartier, visiter leurs école, manger des sucreries et se promener dans un parc. Ashleen monta avant lui dans le bus sans manquer de lui ébouriffer les cheveux en pouffant face à cette petite révérence qu'il lui avait faite. Bien sur elle avait rougit au passage, Ashleen rougissait toujours lorsqu'elle était mal à l'aise, et il suffisait de peur pour la gêner, un petit peu trop d'attention et elle devenait rouge comme une pivoine, et Damon avait le don de la couvrir de ces petites attention qui lui mettait de la joie dans le coeur et du rose sur les pommettes. Elle traça vers le fond du bus sans faire attention aux passants et s'assit sur le siège près de la fenêtre pour essayer de deviner leur destination future.

« Je me sentais obligé de célébrer notre première sortie depuis longtemps avec un petit cadeau. C’est une chanson pas facile à trouver dans une boîte à musique donc j’ai dû la faire sur commande. »

Ashleen se retourna vers lui et aperçut dans sa main une petite boîte, si finement ciselée, si fragile qu'elle avait peur de la casser en la touchant. Elle se logeait dans le creux de la paume de Damon, et probablement qu'elle déborderait des petites mains d'Ashleen. Celle-ci s'en saisit avec un regard émerveillé. C'était vraiment d'un travail magnifique, elle remonta jalousement, et seulement un petit peu, le mécanisme, pour écouter les premières notes de la boîte à musique sans gêner le reste du bus, et surtout sans briser cette magie qui s'était installée entre eux et qu'elle ne voulait partager avec personne d'autre que lui. Elle se détacha du petit objet pour replonger ses yeux bruns dans ceux de Damon, n'ayant même pas les mots pour le remercier tellement elle était touchée. Elle se pencha vers lui et déposa un petit baiser sur sa joue en lui soufflant un petit merci.

Le reste du voyage il se racontèrent leurs vies respectives. Ashleen parla de son nouveau boss qui lui avait trouvé un travail merveilleux, mais ne mentionna pas le baiser échanger, tandis que Damon s'épancha un peu plus sur une forme de relation tordue qu'il avait avec sa patronne. Cela serra le coeur d'Ashleen qui se rembrunit à ses paroles. C'était une relation étrange d'une part, et d'autre part elle se rendit compte qu'elle ne voulait absolument pas partager Damon avec quelque femme que ce soit, fut elle la plus belle sur cette terre. Elle voulait l'avoir pour elle seule, jalousement et égoïstement elle ne voulait pas qu'il rit aux larmes avec d'autres femmes comme il le faisait avec elle, elle ne voulait pas qu'il puisse leur faire ses petits clins d'oeil si significatif qu'il adorait faire, elle ne voulait pas le partager tout simplement parce qu'elle était arrivée la première. Son amitié était à elle et bien qu'altruiste, elle ne partagerait pas celle-ci avec quiconque pour rien au monde. Ashleen ne répondit pourtant rien. Après tout il avait bien le droit d'avoir des relations avec des femmes, plusieurs femmes, sans se poser avec elles. C'était son choix et même si elle ne cautionnait pas ses exactions, Ashleen ne jugerait jamais et ne remettrait jamais en cause les décisions de son ami. Toujours elle serait là pour le soutenir, c'était une promesse qu'elle s'était faite, pour tous : aimer les gens pour ce qu'ils sont et non pour leurs choix. Elle se retourna quelques instants vers la ville pour éviter de montrer son trouble à Damon, le temps de reprendre ses esprits, et vit Manhattan se dessiner dans les rues, avec ses hauts buildings et ses larges rues. Elle fit un grand sourire à Damon en se retournant, les yeux brillants d'étoiles lorsqu'ils longèrent la 5ème Avenue et l'immense sapin du Rockfeller Center. Finalement le bus les déposa près d'une entrée de Central Park et ils descendirent. Le froid mordit les mains d'Ashleen qui les frotta l'une contre l'autre et souffla dedans un instant avant de regarder tout autour d'elle. La fille de Zéphyr venait rarement ici de son plein gré, en général c'était pour le travail qu'elle était entrée dans les grands buildings, les appartements chics et les dames portant de belles fourrures... Ashleen laissa sa rêverie l'emporter un instant puis Damon l'attrapant par le bras la réveilla :

« Ashleen, je t’emmène faire du shopping dans un endroit un peu spécial. »

Elle le regarda, ses yeux brillant d'étoiles en voyant la marée humaine se diriger vers ce qui était indiqué comme le marché de Noël. Elle rattrapa son ami en avançant entre petits sauts et course. C'est vrai que Damon était bien plus grand qu'elle alors lorsqu'il était pressé Ashleen peinait parfois à suivre, mais elle aurait couru un marathon pour un bon chocolat chaud qui brûle les lèvres et réchauffe le fond de la gorge. Ils marchèrent quelques minutes, les mains fourrées dans ses poches Ashleen essayait de les réchauffer comme elle le pouvait, enviant presque le long manteaux de Damon, bien qu'elle le trouvât d'une laideur à en rire. Ils se glissèrent parmi la foule pour atteindre la place au milieu de laquelle se dressait des petits chalets en bois d'où provenait une bonne odeur de sucreries, de thé et de chocolat mélangé, qui donnait à l'atmosphère une ambiance festive et délicieuse.

« Le marché de Noël ! Je me disais qu’on pouvait faire une escale ici manger un peu avant notre prochaine escale. S’il te plaît choisis tout ce que tu veux et je te l’offre. »

Damon s'était un peu éloigné d'elle et avait ouvert les bras comme s'il avait été le roi du monde. Cela ne manqua pas d'arracher un rire à Ashleen qui le rejoint rapidement. Elle manqua d'hésiter un instant mais dans son emportement elle laissa glisser sa main froide dans celle de Damon pour l'entraîner vers les petits chalets. Bien sûr elle était gênée que Damon lui propose ainsi de l'entretenir, mais elle ne manquerait pas de prendre la chose la moins chère qu'elle trouverait, et puis il ne s'en rendrait probablement pas compte ! Elle lui pointa alors une petite maison un peu éloigné des autres et où une petite fille vendait des chocolats chaud et des gaufres. Elle y traina Damon avec un sourire enfantin et commanda deux chocolats chauds et une gaufre spéciale à la petite fille et à son papa avant de se hisser sur la pointe des pieds et de déposer un baiser sur la joue de son ami, fourrant au passage son nez froid dans son cou pour le réchauffer. Elle étouffa un rire en entendant Damon avoir un petit cri de surprise dû au froid et lui dit :

« C'est le meilleur après-midi que j'ai passé depuis des mois ! Et elle ajouta un peu plus bas comme un espion dans une mission secrète : j'ai fait pleins de gâteaux dans mon sac ne te gave pas trop ! »

Elle lui fit un petit clin d'oeil puis lâcha la main de Damon pour récupérer la gaufre. Elle avait demandé spécialement moitié chocolat noir fondu, moitié crème de citron maison, pour qu'ils puissent partager en ayant tous les deux ce qu'ils aimaient le plus. Ashleen était vraiment heureuse d'être avec Damon pour passer la moitié de la journée. Elle attrapa aussi le chocolat chaud et y apposa les lèvres. Enfin la douce chaleur se répandit dans son corps pendant que le liquide sucré faisait frémir ses papilles. Elle se tourna vers Damon avec des petites moustaches de chocolat chaud sur les lèvres supérieures et un regard plus qu'heureux :

« Regarde comme je fais bien le chat ! »

Dit elle en riant avant de passer sa langue sur sa lèvre en louchant pour essayer de voir si elle réussissait bien à enlever tout le chocolat avant d'éclater d'un rire non contrôlé devant sa propre débilité. Elle regarda Damon avec un petit air de défi dans les yeux pour voir s'il pouvait faire pareil.
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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeVen 22 Déc - 5:59



Perfect Day
Damon & Ashleen

« JUST A PERFECT DAY
YOU MADE ME FORGET MYSELF
I THOUGHT I WAS
SOMEONE ELSE, SOMEONE GOO »

Damon se laissa emporter par Ashleen et son enthousiasme. Elle le tira par la main vers une petite cabane gérée par une petite fille et son père, vendant gaufres et chocolats chauds ainsi qu’une multitude de nourriture typique de Noël. L’air angélique d’Ashleen avait vraiment un don pour lui mettre le sourire aux lèvres, mais la gaufre et les chocolats chauds qu’elle commandait aidaient également beaucoup. C’est que Damon avait un goût très prononcé pour le chocolat noir, qu’il soit dans du lait chaud ou sur une gaufre, bien qu’il ne l’avouât que très rarement. Il avait une image d’homme aux goûts raffinés à maintenir, après tout. Il fut pris par surprise par les lèvres puis le nez glacés d’Ashleen contre sa peau, et lâcha un petit cri indigné. Son indignation fut vite remplacée par un peu de tendresse au vu du rire d’Ashleen cependant. Il la regarda un instant avec un sourire affectueux, avant de se retourner vers le vendeur qui lui tendait leurs chocolats chauds, son amie aillant récupéré la gaufre.

Damon avait des règles quant à son comportement avec Ashleen, voyez-vous. Il les avait fabriquées au fil des années, forgées avec soin et précaution, autant pour sa propre préservation que celle de la jeune fille. La première était évidente. Pas de drague, ou du moins pas trop sérieuse. Il voulait absolument qu’elle garde ce statut de meilleure amie et rien de plus. Il s’efforçait également d’être aussi confortable que possible avec elle, ce qui pour lui passait entre autres par raconter ses aventures amoureuses. Ce n’est pas quelque chose que l’on raconte à un intérêt amoureux, n’est-ce pas ? Ainsi, il maintenait une distance de sécurité sur le plan romantique, car s’il brisait l’une de ces règles, il instaurerait un doute quant à la nature de leur relation. Tous deux passeraient leur temps à se demander « et si c’était possible, nous deux ensemble ? ». Cela n’empêchait pas Damon de le faire cependant, mais il avait l’espoir d’épargner son amie de toute éventuelle ambiguïté. Il avait une dernière règle, et c’était la plus importante. Ne jamais la regarder dans les yeux trop longtemps. Juste un coup d’œil à ceux-ci, et il se sentait comme aimanté, attiré inéluctablement par leur douceur et leur léger reflet doré, et il savait que s’il les regardait trop, il allait se laisser absorber par eux sans le moindre espoir de retour.

« C'est le meilleur après-midi que j'ai passé depuis des mois ! j'ai fait pleins de gâteaux dans mon sac ne te gave pas trop ! »

Il la regarda avec un sourire joueur :

« Tu joues avec mes sentiments, maintenant je ne vais pas être capable de penser à autre chose que tes gâteaux. »


Il suivit la gaufre qu’elle ramenait du regard, et remarqua avec gaieté sa composition. Une moitié au chocolat lui était destinée, l’autre, au citron, était pour elle. Elle avait vraiment un don pour penser à tous les petits détails pour lui faire plaisir. Il la remercia avec un bisou sur la joue, avant de suivre son mouvement en commençant à boire son chocolat chaud. Il accueillit avec gratitude la chaleur sucrée de la boisson, si réconfortante par ce temps frais, mais son attention fut vite détournée par son amie, en train de s’amuser comme un enfant grâce à la moustache de mousse chocolatée déposée par la boisson.

« Regarde comme je fais bien le chat ! »

Il éclata de rire et lui rendit son regard de défi, alors qu’elle tentait tant bien que mal de nettoyer sa bouche. Il réplica avec d’un ton amusé :

« Plus vrai que nature, t’as du être un chat dans une autre vie. Par contre attends, t’en as encore… »

Son regard était tombé sur un petit bout de mousse qui restait sur le coin de ses lèvres, et il alla l’essuyer du pouce avant de nettoyer celui-ci, de manière presque instinctive, sans réellement réfléchir à ce qu’il faisait. Ses yeux divaguèrent alors jusqu’à ceux de son amie, leurs regards se croisant. Il ne put s’empêcher de la regarder, pendant un instant qui semblait presque hors du temps, tant le monde qui l’entourait s’était flouté, effacé, pour n’être rempli que du doré des yeux en face de lui. Avant même qu’il n’ait le temps de le réaliser, il avait brisé la plus importante de ses règles. Un coup de vent brusque le ramena à la réalité, et il cligna des yeux comme pour se réveiller d’un rêve particulièrement réaliste. Il eut un petit rire nerveux et s’excusa :

« Désolé, je me suis un peu perdu dans mes pensées. »

Il força un sourire qu’il voulait le plus naturel possible, avant de commencer à manger sa partie de la gaufre. Il poussa un petit cri ravi :

« Excellent choix de premier arrêt Leeleen, elle est vraiment pas mal cette moitié de gaufre. »

Il finit également son chocolat, en tentant de maintenant une conversation à peu près normale avec son amie. Depuis qu’il avait revue Ashleen à l’aéroport de New York il y a toute ces années, il y avait une question qu’il n’avait jamais été capable d’ôter de sa tête. Elle le rongeait, occupait ses pensées la nuit quand il n’arrivait pas à dormir, lui trottait dans le cerveau quand il lui parlait, malgré tous ses efforts les plus farouches de l’ignorer. Lui et elle, qu’étaient-ils ? Parfois il allait même jusqu’à se laisser aller à une douce rêverie de ce qu’ils pourraient être, mais c’est généralement dans ces moments-là que penser commençait à trop lui faire mal au cœur. Il préférait ignorer, continuer cette relation, se fier à ses règles. Ne pas trop la regarder dans les yeux. Plus tard peut-être, il y réfléchirait. Un jour peut-être, il lui en parlerait. Mais pas tout de suite, non, pour le moment il préférait juste apprécier sa compagnie, ses moustaches en chocolat et ses délicieux gâteaux. Il tracerait son chemin, préférant ignorer le doré de ces yeux plutôt que de risquer s’y noyer. Leur amitié était d’une rareté que Damon savait apprécier à sa juste valeur, surtout considérant ses tendances à la solitude et l’isolation. Elle seule savait être une amie pour lui, et pour rien au monde il ne risquerait cette relation.

Quand leur nourriture fut finie, il se leva afin d’aller explorer les mille-et-une merveilles qu’on trouvait dans ces rayons faits de buches et de planches, somptueux à leur propre manière. On y trouvait jouets, nourriture de Noël, produits artisanaux, petites œuvres d’art et divers objets tous plus charmants à l’œil les uns que les autres. Les odeurs se succédaient dans une ribambelle de fumets délicieux, le sucré de la barbe à papa se mêlant au salé de grillades et à l’odeur plus discrète de bois et de résine. C’était un environnement réellement enchanteur, on ne savait plus où en donner ni de l’œil ni du nez, tant tout était riche en surprises. Lui qui n’était pas particulièrement friand de ce genre d’endroits un peu trop touristiques et chargés en cris d’enfants, il se voyait forcé d’apprécier le charme de l’endroit. Il l’avait choisi, se disant qu’Ashleen aimerait ce genre d’endroit, à la fois simple et chargé d’activités et de choses à voir. Ils passèrent un peu de temps à arpenter les allées, riant ensemble en regardant les jouets les plus amusants et s’émerveillant face à la beauté des créations artistiques de certains. Il la regardait avec tendresse apprécier l’endroit et ses surprises. Après un moment passé à tout admirer, il lui dit avec un grand sourire :

« Leeleen, à moins que tu veuilles rester un peu plus longtemps, choisis ton cadeau et on va partir pour notre prochaine escale. On a pas mal de choses à voir aujourd’hui ! »
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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeJeu 4 Jan - 16:44

We were just kids when we fell in love

Ashleen savait que Damon appréciait ses petits gâteaux, la plupart des gens appréciaient les sablés de la jeune femme. Il faut dire qu'ils fondaient sous la langue avec un petit côté croquant. Son secret c'était la pointe de cannelle, tout comme le miel dans les recettes de caramel, on ne trouvait pas un tel ingrédient dans les livres. Non il fallait le connaître, tenter, essayer, inventer, créer ce petit goût de magie qui change tout à un gâteau, et il semblait qu'Ashleen soit plutôt douée à ce genre de choses.

« Tu joues avec mes sentiments, maintenant je ne vais pas être capable de penser à autre chose que tes gâteaux. »

Il la remercia d'un baiser sur la joue qui fit rougir Ashleen. Elle avait beau savoir qu'ils étaient bons amis, dès qu'un garçon entrait en contact avec elle, la jeune femme perdait tous ses moyens. Cela n'arrivait pas toujours avec Damon, car avec lui c'était différent. Il n'était pas comme tous les autres, il était bien plus que ça, bien plus qu'un simple ami qui peut déposer un baiser sur votre joue, et qui pourrait passer comme déplacé. Damon c'était celui à qui elle faisait une confiance aveugle et qui pourrait l'embrasser sur les lèvres sans qu'elle ne pense à un quelconque avenir entre eux deux. Il s'était passé tellement de choses, ils avaient grandi côte à côte, rien au monde ne valait à ses yeux plus que cela. La jeune femme continua de se nettoyer gentiment les lèvres, presque persuadé de faire cela de façon parfaitement correcte.

« Plus vrai que nature, t’as du être un chat dans une autre vie. Par contre attends, t’en as encore… »

Elle afficha un large sourire mais le perdit lorsqu'il passa son pouce sur ses lèvres. En réalité, leurs contacts s'étaient toujours limités à des choses bien banales, amicales, mais dans le regard qui accompagna le geste, elle se sentit frissonner. Leurs yeux se croisèrent et elle resta perdu dans les prunelles de Damon. Jamais elle n'avait eu l'impression de le regarder si longtemps dans les yeux. D'habitude ce sont les couples qui se jettent de longs regards amoureux, les amis ne le font qu'un instant... Elle était troublée mais ne bougeait pas, ne respirait presque plus, comme happée par ce moment, comme pétrifiée à l'idée qu'il puisse cesser. Il essuya le peu de mousse que la langue de la demoiselle n'avait pas réussi à retirer de son visage et le passa à ses propres lèvres pour le nettoyer à son tour. La tête penché en arrière elle ne voyait rien d'autre que son visage aux traits tendres, et elle comprit pourquoi tant de filles pouvaient craquer pour Damon. Un vent froid vint les secouer tous les deux, et elle sentit ses joues s'enflammer une nouvelle fois.

« Désolé, je me suis un peu perdu dans mes pensées. »

La demi-déesse hocha la tête mais ne réussit pas à répondre au sourire qu'il lui lançait. Cet instant hors du temps l'avait perturbée. Ce n'était jamais arrivée, tout simplement parce que Damon était son ami d'enfance, qu'ils avaient passé de longues années éloignés l'un de l'autre et que lorsqu'ils se voyaient, elle se sentait plus enfant qu'adulte, plus fillette à protéger, et elle aimait bien ce confort. Quelque chose en elle lui disait que ce regard était plus qu'une simple amitié, mais elle ne savait pas. L'amour elle ne connaissait pas. Peut-être que les amitiés si fortes entre adultes ressemblaient à cela, peut-être qu'il agissait comme cela car elle était comme une soeur pour lui ? Oui c'était probablement cela, tout ceci avait une explication rationnelle autre que l'amour elle en était persuadée. Damon était un garçon volage qui passait son temps à draguer les femmes, il s'était simplement laissé aller à ses vieilles habitudes, c'était tout. Et puis, leur vie était si différente désormais... Il se tapait sa patronne aux dernières nouvelles, chose qu'Ashleen ne pouvait pas tolérer, et que même venant de lui elle ne cautionnait pas. Malheureusement elle n'avait pas trouvé le courage de lui parler de ça, lorsqu'il lui avait parlé de ses multiples conquêtes elle n'avait pas apprécié, son coeur s'était serré, tant de filles, y en avait-il une dans son coeur ? Il s'était bien gardé de le lui dire. Et elle trouvait cela étrange. Elle n'avait pas parlé du baiser avec Ethan elle-même alos qu'ils se disaient tout. Quelque chose l'avait retenu de lui en parler, mais quoi ? Elle n'était pas capable de mettre la main sur ce quelque chose, et cela la frustrait.

« Excellent choix de premier arrêt Leeleen, elle est vraiment pas mal cette moitié de gaufre. »

Cette phrase la sortit de ses pensées étranges et lui rendit un véritable sourire, ses yeux pétillants de joie. Une demi gaufre, ils auraient certes pu en prendre une chacun, mais c'était moins intéressant que de partager, et puis ils auraient à manger comme ils le voulaient avec tous les gâteaux qu'elle avait préparé. De toutes façons, Ashleen n'avait pas franchement faim, c'était par plaisir de partager avec lui qu'elle avait acheté cette gaufre. Et cela lui suffisait amplement après le déjeuner qu'elle avait pris. Ils finirent par s'éloigner du petit cabanon excentré pour retrouver le reste du marché de Noël et se promener là-bas. Ashleen avait accroché son bras autour de celui de Damon pour se promener. Cela lui arrivait souvent de s'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage, un vieux réflexe qui ne faisait que prouver qu'elle savait qu'il la protégerait toujours et qu'elle ne pouvait pas rester sans lui.

Ils se promenèrent entre les cabanes de bois, certaines plus neuves que d'autres montraient l'ancienneté plus ou moins importante des vendeurs. On trouvait de tout, mais notamment des spécialités de Noël, des petites décorations, des écharpes, des boules à neige, sans oublier les déguisements, bonnets de Père Noël et oreilles de rennes en tous genres. Ashleen regardait passer les gens, en famille ou entre amis, qui fêtaient la fin d'année, à la recherche de petits cadeaux ou simplement d'un moment convivial au milieu d'une odeur ambiante de sucrerie et de boissons chaudes. Ils déambulaient dans les petites allées, lui les mains dans les poches, elle pendue à son bras, s'arrêtant à tous les mètres pour lui montrer quelque chose de "mignon", "d'adorable" ou encore de "ridicule". Ashleen profita de ce moment pour regarder si quelque chose ne pourrait pas faire l'affaire pour ses frères et soeurs, essayant de se sortir de la tête le moment qui lui avait parut si important quelques instants auparavant avec Damon : sans succès. Elle n'arrivait pas à oublier ces beaux yeux et ce regard si profond qui lui avait fait perdre pied.

« Leeleen, à moins que tu veuilles rester un peu plus longtemps, choisis ton cadeau et on va partir pour notre prochaine escale. On a pas mal de choses à voir aujourd’hui ! »

Ashleen regarda partout autour d'elle les petits maisonnées en bois. Tout à l'intérieur était fait pour être vendu, pour donner envie et forcer à l'achat. C'était ce qu'il se passait dans les marchés, mais ce qu'elle préférait elle, c'était tout simplement l'ambiance festive qui s'en dégageait, elle n'était pas du genre à aimer les petites choses matérielles. Le souvenir de ce moment avec Damon suffirait à ravir son esprit. Elle lui offrit un grand sourire à l'idée que ce moment de fête n'était qu'une escale dans leur après-midi entre amis. Ashleen se retourna vers lui avec un sourire ravi :

« Je n'ai besoin de rien et puis tu m'as déjà offert trop de cadeaux pour aujourd'hui. »

Dit elle en repensant à cette magnifique boite à musique qu'il avait faite faire expressément pour elle, avec cette musique qu'elle aimait tant. Elle garda ses yeux plongés dans les siens quelques instants, essayant de ne pas retransformer ce contact visuel en combat intérieur de ses sentiments et lui sourit avant de l'emmener en dehors du marché, loin des petites maisonnées avant qu'il ne puisse
rétorquer qu'il y tenait et qu'il ne la force à prendre les jolies boucles d'oreilles qui avaient attiré son regard quelques minutes auparavant. Si Ashleen avait accepté un cadeau de Damon, elle ne voulait pas non plus se laisser entretenir.
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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeVen 5 Jan - 4:31



Perfect Day
Damon & Ashleen

« Oh it's such a perfect day, I'm glad I spent it with you »
Parmi ces stands regorgeants d’objets tous plus attirants les uns que les autres, il en avait repéré une multitude qui feraient un cadeau convenable pour Ashleen. Dans sa tête, il en avait sélectionné deux objets en particulier dont le symbolisme ou la valeur rendaient intéressants. Évidemment, c’était sans compter l’habituelle réticence de son amie quant à se faire payer des choses.

Je n'ai besoin de rien et puis tu m'as déjà offert trop de cadeaux pour aujourd'hui.

Il la comprenait vraiment. Ayant grandi dans une famille aux moyens financiers bien moins que satisfaisants, il comprenait l’espèce de fierté et opiniâtreté qui en découlaient. Mais maintenant que ses deux travails successifs avaient mis dans sa poche de quoi se sentir en sécurité financièrement, il comprenait également la joie de pouvoir offrir un cadeau à quelqu’un. Le simple fait de voir Ashleen se réjouir en recevant la petite boîte à musique avait fait chanter dans son cœur une petite mélodie de bonheur. Il se sentait comme une bonne personne, il se sentait utile à une des personnes les plus importantes de cette planète à ses yeux. Le sentiment était d’autant plus rare que les personnes importantes pour Damon n’étaient pas très nombreuses. Le fils d’Arès était prêt à tout pour voir cette réjouissance allumer le visage de son amie une fois de plus. Leurs regards se croisèrent, et sa décision était prise. Avec un petit sourire joueur, il lui répondit :

Est-ce que tu pourrais attendre le bus sans moi ? Il va passer juste là-bas. Je crois que j’ai oublié quelque chose chez le vendeur de gaufre.

Il se mit à trottiner vers les stands. Il regarda en arrière afin de s’assurer qu’Ashleen ne le verrait pas. Son amie avait eu un coup de cœur sur une paire de boucles d’oreilles, et il comptait bien les lui offrir. Les désirs de quelqu’un ne mentaient pas, ils ne mentaient jamais. Il acheta donc les boucles d’oreilles dans leur petite boîte. Jamais elle n’accepterait ce cadeau comme ça, il avait donc prévu de le glisser dans son sac lorsqu’elle ne ferait pas attention. Mais il n’avait pas fini. Il retourna sur ses pas à un autre stand, où il avait repéré un petit bracelet. Discret, fait d’une petite chaîne dorée, il ressemblait trait pour trait à celui que sa mère lui avait offert. En effet, l’année précédente, Damon était rentré à Toronto fêter son anniversaire, et Anthea l’avait surpris avec un petit bracelet inscrit du mot « Love ». Il ne s’en séparait jamais depuis, c’était devenu un petit porte-bonheur. Il lui paraissait logique qu’Ashleen en ait un similaire, et le garder vierge lui permettrait de choisir le mot qu’elle voudrait y écrire.

Alors qu’il marchait vers l’arrêt, il aperçut le bus qui arrivant. Son petit sac de cadeau à la main, il commença à courir, espérant qu’il n’arriverait pas trop tard. Il arriva essoufflé face à son amie, fatigué mais heureux d’avoir pu attraper le bus à temps. Il fourra le petit sac dans sa poche en vitesse avant d’embarquer dans le véhicule. Ils s’installèrent au fond, à côté d’une fenêtre. Il regarda son amie avec un grand sourire :

Je pense que tu vas vraiment aimer notre prochaine destination. Il faudra juste qu’on fasse une petite escale avant.

Il jeta un coup d’œil vers le ciel avant de reprendre :

Par contre j’espère vraiment qu’on arrivera à temps… C’est bientôt l’heure.

Il devait être autour de 15h30. Ils ne manquaient que quelques semaines avant Noël, et les journées étaient devenues résolument trop courtes, le soleil tombait déjà vers l’horizon. Il regardait calmement les bâtiments défiler à toute vitesse, admirant au passage le reflet d’un soleil perdant son éclat sur la rivière Hudson. Il discutait encore avec son amie, la discussion ne s’étant jamais tarie. C’est qu’ils avaient tant de choses à se dire, c’est comme s’ils redécouvraient tout l’un de l’autre. Évidemment, cela ne faisait que quelques mois qu’ils ne s’étaient pas vus, mais à ce moment là de leur vie les évènements semblaient s’enchaîner sans relâche, et un monde entier pouvait changer en un claquement de doigt. Enfin, ils arrivèrent à la lisière de Brooklyn, à quelques pas seulement de l’endroit où il voulait se rendre.

Alors qu’ils descendaient du bus, il profita de la bousculade générale pour sortir pour glisser la petite boîte des boucles d’oreille dans le sac de son amie, gardant dans sa poche le bracelet. Ils se dirigèrent d’abord vers une petite épicerie que Damon connaissait bien. Ils étaient proche de sa maison, et il avait l’habitude de faire des petits arrêts pour acheter de la nourriture. Ils avaient l’avantage de vendre des plats tout préparés, sandwichs et autres. Ils en achetèrent donc deux, avant de se diriger vers le vrai point d’arrivée : le parc du Brooklyn Bridge. Attraction locale renommée, le pont était définitivement impressionnant ne serait-ce que par sa simple taille. Le soleil qui tombait sur Manhattan passait ses rayons à travers le pont, jetant sur la ville les traits épais de son ombre, et éclairant le parc en dessous d’une délicate couverture blonde. Il adorait ce moment là de la journée, ou tout semblait gagner une beauté renouvelée, magnifié par le doré du soleil qui complémentait à merveille toutes les couleurs, leur donnant une sorte de relief inédit.

Ils se dirigèrent donc dans le parc baigné d’or, toujours aussi animé même en ce début de soirée. Des enfants y couraient partout, poursuivis par leurs parents, et des couples dinaient en amoureux sur les bancs. L’herbe était couverte d’un fin manteau de neige, énième signe d’un hiver imminant. L'endroit était parfait pour admirer le coucher de soleil qui commencait à poindre. Il pointa à Ashleen le manège du par cet lui dit en souriant :

Au risque de passer pour un gamin, j’ai vraiment envie d’essayer ce manège. J’habite juste à côté depuis plus de 5 ans mais je n’y suis jamais allé. Donc on y va et on mange sur un de ces bancs ?
(c) DΛNDELION



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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeJeu 18 Jan - 20:40

We were just kids when we fell in love

Il y avait dans ce monde, bien peu de gens qui portaient attention à autrui. Mais Damon lui, il avait cette petite touche, cet intérêt pour les gens qu'elle tentait de percer à jour. Ce n'était pas qu'avec elle, elle s'en était persuadée, parce que Damon, sous ses airs de tombeur inaccessible, ne demeurait pas moins que Doud's, le petit enfant au grand coeur, qui aurait tout laissé tomber, qui avait tout mis de côté, rien que pour sauver l'honneur d'une petite fille. Alors il pouvait paraître prétentieux, oui il pouvait paraître égocentrique, sans coeur, manipulateur, hautain voire même suffisant. A d'autres. Celui qui dit cela ne le connait pas. Damon c'est surtout la douceur incarnée, la gentillesse, le coeur sur la main, et par dessus tout cette générosité hors normes qui le désigne tout naturellement comme étant l'homme parfait. Ce n'était pas dans son regard qu'elle lisait tout cela, mais dans des années d'amitié et de moments passés ensemble. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois, et une petite flamme s'alluma dans ses yeux :

« Est-ce que tu pourrais attendre le bus sans moi ? Il va passer juste là-bas. Je crois que j’ai oublié quelque chose chez le vendeur de gaufre.  »

Il ponctua le tout d'un sourire alors qu'elle hochait la tête. Vraiment parfois ce qu'il pouvait être tête en l'air. La jeune femme se dirigea vers l'arrêt de bus de l'autre côté de la place. Elle se plaça non loin de l'abri, les yeux rivés sur les petits cabanons en bois d'où affluaient sans cesse des dizaines de personnes. Une fumée blanchâtre se dégageait de certaines cheminées, caractéristique des chalets où on faisait cuire des gaufres, chauffer des crêpes ou bouillir de l'eau. Ils se distinguaient des simples cabanes sans cheminée destinées à une vente d'objets, de cadeaux...

Une brise glacée traversa la rue, rougissant les joues nues d'Ashleen. Elle frissonna et s'enfonça à nouveau dans son manteau, tripotant nerveusement un trou dans son manteau, parce qu'elle n'était pas des plus patientes. Attendre le bus, ce n'était pas chose qu'elle aimait faire. Ashleen marchait plus qu'autre chose, ou bien se déplaçait en métro, mais évitait les bus, toujours bondés, toujours emplis de gens qui désirent votre place assise plus qu'autre chose et qui écoutent vos discussions. Pourtant il y avait des gens tant intéressants dans les bus, on pouvait imaginer leurs vies, leurs caractères... C'était un jeu auquel elle aimait s'adonner, cela lui permettait de passer le temps. Elle se demanda si d'autres faisaient comme elle, et si oui qu'elle image elle renvoyait aux autres. Au-delà des voitures, elle aperçut le bus qui arrivait au loin. Son visage changea totalement d'expression, elle détourna la tête à l'opposé, cherchant du regard dans la foule animée la démarche bien connue de Damon. Son esprit se brouilla. Elle avait beau chercher des yeux ses traits fins, ses cheveux en bataille et son manteau gris, elle ne le distinguait pas à travers la masse qui s'avançait pour monter dans le bus. Elle espéra qu'il était parmi eux et s'avança vers le conducteur, un pied sur le marchepied, pour lui demander s'il pouvait attendre. Finalement elle l'aperçut, arrivant en courant, et compatis pour lui. Le vent fouettait son visage et la sensation de froid mordant le visage lui était bien assez familière pour savoir qu'elle n'était pas agréable. Elle ne l'aperçut que lorsqu'il fut à quelques pas d'elle, son seul défaut étant qu'il était peut-être un peu petit pour un homme, et ne dépassait pas vraiment la foule. Ashleen lui fit un grand sourire et entra dans le bus avec lui. Par chance ils trouvèrent deux places libres au fond et purent s'assoir. Côté couloir cette fois-ci, Ashleen s'adonna quelques secondes à son passe-temps des transports en commun alors que Damon semblait fixer le ciel d'un air résolu.

« Je pense que tu vas vraiment aimer notre prochaine destination. Il faudra juste qu’on fasse une petite escale avant. Par contre j’espère vraiment qu’on arrivera à temps… C’est bientôt l’heure. »

La jeune femme, les mains dans les poches pour les réchauffer, hocha la tête, les yeux un peu plissés comme pour essayer de lire sur le visage de Damon leur prochaine destination. Mais tout ce qu'elle y voyait c'était du contentement et une certaine forme de malice qui ne le quittait jamais. Quant à elle, elle ne s'était pas vue aussi heureuse depuis longtemps. Les récents événements de sa vie n'avaient été pour elle qu'ascenseur émotionnel, déceptions et nouveautés. Habituée à une vie stable et banale, elle s'était retrouvée projetée dans le monde des grands, celui auquel depuis l'ombre elle avait toujours rêvé vouloir appartenir.

Ils se remirent à discuter de leurs vies, de leurs souvenirs, des choses qu'ils aimeraient faire, de leurs regrets, de ce qu'ils ne pourraient jamais réaliser ou de leurs plus grandes fiertés. Toutes ces choses qui font qu'une vie est singulière et unique, toutes ces choses qui font que l'on est pas quelqu'un d'autre, elle les connaissait de lui, il les connaissait d'elle. Damon pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, elle savait qu'il était son miroir, celui qui lui renvoyait une vision honnête et distincte d'elle-même. Au fond Ashleen ne savait pas si elle aimait la vision qu'elle voyait d'elle à travers Damon, mais sentant qu'il en retirait une forme de joie indescriptible, elle se dit qu'elle était probablement, malgré ses moues et sa psychorigidité sur les horaires et le rangement, quelqu'un de supportable. En tous cas, si Damon pouvait se voir en elle, ce qu'elle lui renvoyait n'était que positif. S'il pouvait voir l'impact qu'il avait dans sa vie, il distinguerait probablement un rayon de soleil illuminant les parties les plus sombres, les faisant disparaître, si bien qu'en sa présence aucune pensée négative ne l'affectait.

Ils s'arrêtèrent dans leur quartier, à Brooklyn. Si Ashleen n'était pas encore sure du prochain lieu dans lequel il se rendrait, le soleil commençant à décliner en raison de l'heure avancée de l'après-midi jetait son dévolu sur le pont. En descendant du bus elle s'arrêta un instant pour l'admirer. Auréolé de lumière il était vraiment l'un des bijoux du quartier, peut-être le plus connu, et de nombreux touristes s'y promenaient la journée. Ashleen elle, aimait s'y rendre la nuit, lorsque les lumières de Manhattan s'éclairent, lorsque le silence se fait sur le pont tant et si bien que l'on peut entendre l'eau clapoter en dessous alors que, tardivement, moins de voitures, moins de vélos ne s'aventurent par là. Elle se détourna de sa vision pour rejoindre Damon qui la devançait de quelques pas et, s'accrochant à son bras, un sourire enfantin sur les lèvres, entra à sa suite dans une épicerie qu'elle connaissait bien. Elle choisit un plat cuisiné chaud qu'on lui enferma dans une boîte, et elle espéra le manger rapidement, avant qu'il ne refroidisse, alors que l'odeur alléchante de la nourriture faisait déjà gargouiller son ventre. Certes Ashleen savait être difficile en termes de goûts culinaires, mais dans son milieu, elle connaissait tout autant la "so-called street food", et si elle se refusait à acheter quoi que ce soit dans les food truck qui sentaient le graillon à des kilomètres, elle se permettait de temps en temps un plat préparé à réchauffer.

Ils descendirent dans le parc alors que le soleil suivait sa course, projetant l'ombre du pont sous forme de grands lacets, qui donnaient l'impression au parc d'être grillagé, comme enfermé entre l'ombre et la lumière, le temps de quelques instants. Bientôt le soleil disparaîtrait derrière les grands buildings de Manhattan, irait mourir au loin dans l'eau de l'Hudson, mais pour l'instant il dispensait sa dernière chaleur et lumière, et les deux amis comptaient bien en profiter.

« Au risque de passer pour un gamin, j’ai vraiment envie d’essayer ce manège. J’habite juste à côté depuis plus de 5 ans mais je n’y suis jamais allé. Donc on y va et on mange sur un de ces bancs ? »

Ashleen tourna la tête et ses yeux se posèrent sur le manège alors qu'un voile d'attendrissement traversait son regard. De nombreux enfants couraient, soulevant la fine couche de neige, qui pour une fois avait tenu, sous les regards attentifs de leurs parents, qui les sommaient de ne pas faire de bêtise, de ne pas s'éloigner, de ne pas se salir avant de rentrer dîner. Ashleen emboîta le pas et s'approcha de la chose. C'était un vieux carrousel qui semblait là depuis des siècles, ayant traversé le temps et les époques. Lui aussi rayonnait. Les dizaines de petits miroirs renvoyaient par centaines les faisceaux les lumières des petites ampoules électriques rondes, et dans le mouvement rotatif du manège, on aurait vraiment cru voir les crinières des chevaux bouger au rythme du vent, les chats bondir et les chiens leur courir après : tous s'animaient pour prendre vie alors que les derniers enfants s'attardaient à un "autre tour, le dernier c'est promis".

« J'accepte mais seulement pour deux tours ! »

Elle rit. Il n'y avait pas de queue. Ils prirent deux tickets et s'avancèrent vers l'appareil qui n'allait pas tarder à décélérer. Ashleen regarda Damon en plissant les yeux, alors qu'ils grimpaient les deux marches qui les séparaient des sièges de bois. Ayant elle-même une sainte horreur des chats et autres félidés, elle les évita soigneusement et regarda les autres animaux. Le cheval ? Un peu trop classique. Le préféré des enfants parce qu'il monte et qu'il descend. Le chien ? Trop près du chat pour elle. Le lapin ? Mignon, mais un peu bas, probablement pour les plus petits. Elle jeta son dévolu sur un cochon rondouillet qui lui plaisait mais alors qu'elle se dirigeait vers lui, un petit garçon vient s'y placer. Avec une petite moue, elle s'éloigna. C'est alors que parmi les statues de bois elle aperçut celui qui lui semblait parfaitement adapté à ce qu'elle recherchait. Se frayant un passage entre les enfants joyeux, un sourire aux lèvres, elle alla s'assoir sur le cerf, qui avait tout de l'animal le plus noble de ce carrousel, avec sa tête fièrement dressée en avant et ses sabots levés comme dans un galop effréné. Vraiment le cerf lui plaisait bien. Elle se hissa dessus et regarda Damon s'installer sur un cheval voisin. Il prit un air de prince du Moyen-Âge et elle pouffa. L'appareil s'ébranla et Ashleen se sentit réduire, revenir à la taille de cette petite fille à qui le cerf paraît si grand et si vivant. Elle se vit traverser les forêts, sauter les ruisseaux et parcourir la lande comme chef d'une horde. Et puis il y avait cette petite mélodie qui donnait à ce vieux manège tout son charme. Finalement Ashleen posa sa tête contre la barre en métal qui traversait le cerf de part en part et regarda Damon avec un sourire. Comment le remercier de la faire retomber en enfance dès qu'ils se voyaient ? Comment le remercier d'être celui qui lui faisait oublier tous ses soucis ? Comment le remercier de mettre la joie là où elle mettait la tristesse, le rire où étaient les larmes, la dérision où était le sérieux ?

C'est à contre coeur qu'Ashleen descendit de son destrier. Même deux tours lui paraissaient bien peu par rapport à ce que l'on pouvait ressentir au milieu des enfants joyeux et de cette ambiance festive qui semblait prédire les joies de Noël qui n'allaient pas tarder. Mais la nuit tombait désormais sur le pont de Brooklyn. Les deux amis trouvèrent un banc un peu à l'abri du vent, non loin d'un lampadaire pour avoir assez de lumières. Ashleen sortit du sac les plats qu'ils avaient achetés. Après leur épopée à travers les forêts d'une contrée inconnue, ils avaient refroidis, mais elle était sure que le festin ne perdrait pas de saveur pour autant. Ashleen tendit son plat à Damon.

« Je crois que j'avais besoin d'une journée comme celle-là alors merci Doud's ! »

Elle déposa un baiser sur sa joue avant de se concentrer sur ce repas qu'elle, toujours coincée dans cette utopie dont les portes avaient été ouvertes par ce tour de manège, considérait comme un buffet après une longue galopée à travers la campagne.
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Damon Evander

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ARES

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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeLun 22 Jan - 9:04



Perfect Day
Damon & Ashleen

« Just a perfect day
You made me forget myself
I thought I was
Someone else, someone good »

Damon adorait regarder Ashleen. Elle et la pureté de son cœur, la malice constante dans son regard joueur, la complicité de son sourire et l’éclat de son rire léger. Il pouvait l’observer pendant des heures, elle et ses petits maniérismes qu’il connaissait par cœur, comme quand elle mettait sa main devant la bouche lorsqu’elle éclatait de rire, ou la manière dont son regard se perdait dans le vide parfois, comme emporté au loin par des nuages plaisantins. La poésie la plus noble serait bien incapable de traduire en mots cette grâce et ce charme discret qu’elle avait. Elle était de ces âmes éthérées que les maux de la terre ne savaient noircir, un condensé d’optimisme et de dévouement. Il ne se lassait pas de la regarder se jouer de l’habituelle tendance que les hommes ont à la destruction d’autrui. Elle avait le cœur empli de compassion et d’espoir, quelque chose que Damon ne voyait que trop rarement. S’il aimait tant la regarder, c’est peut-être aussi parce que les gens sont des miroirs : en elle, il voyait la manière dont elle le percevait. Elle lui renvoyait le reflet d’une personne admirable, un homme capable d’être bon. Il lui était tant reconnaissant pour cette foi inébranlable qu’elle lui vouait, cette foi que lui-même était bien incapable d’avoir.

Avec elle, l’harmonie était atteignable, le bonheur se faisait ôter son état de chimère pour devenir réalité. Avec elle, la vie n’était qu’un jeu. Avec elle, le vent glacé n’était plus que brise rafraîchissante, les obstacles que des ralentissements. Avec elle, il voulait rire des tempêtes, braver les bourrasques agitées et vaincre l’éternel tourment qu’il avait toujours cru être sa vie. Après tout, les ravages du monde et de l’âme ne sont que peu de choses face à un sourire sincère. Il la regardait, et c’était si facile de l’aimer. Il s’était posé la question si terrible tant de fois, tentant de connecter des pensées éparses se fuyant à son étreinte.

Était-il amoureux ?

Son cœur lui disait oui. La voix des feuilles qui chantaient une mélodie si douce, si harmonieuse, lui criait que oui. Le reflet scintillant de la rivière, dans lequel il voyait reflété un futur éventuel si tentant, lui soufflait que oui. Il lui semblait que le monde entier, la nature même, hurlaient en orchestre que ce cœur battant ne pouvait signifier qu’une seule chose. Mais il le refusait, fermait les yeux aux preuves. Quand il la regardait, il ne se permettait de voir qu’une amie, son amie. Ashleen. Sa meilleure amie, rien de plus. Celle qui faisait danser son cœur sur l’air endiablé de l’espoir. Celle aux yeux bruns si dorés, dans lesquels se pavanaient des rêves, des hypothèses de l’euphorie. Celle qui faisait pâlir par sa beauté et sa douceur même ce coucher de soleil qui couvrait le parc. Tourne le regard, Damon. N’oublie pas tes règles. Quelques secondes de trop et c’en serait fini.

Un vieux carrousel fut donc le décor de leur scène enfantine, le temps de quelques chansons. Les craquements de son bois chantaient les mélodies des histoires passées, faisant presque résonner les milliers de cris d’enfant qu’il avait pu entendre au cours des années. Étaient exhibées sur son toit quelques œuvres de temps anciens, dont les fissures qui arpentaient la peinture, formées par la sévérité du temps qui s’était écoulé depuis sa création, formaient des figures de Lichtenberg au charme antique. Il était animé d’une vie factice, avec plein d’animaux divers batifolant oisivement dans une danse amusante. Ashleen porta son choix sur un cerf à la ramure dorée, son corps brun semblant sculpté avec maîtrise et talent. Damon jeta donc son dévolu sur un cheval voisin, montant avec fierté sur ce destrier de fortune. Il regarda Ashleen et imita d’un air faussement sérieux le comportement que pourrait avoir un chevalier du Moyen-âge, avant d’éclater de rire. Il la regarda tendrement, laissant son esprit aller au désinvolte enfantin de l’endroit, qui semblait aspirer ses ennuis. Il n’y avait plus qu’elle et lui, partageant un regard affectueux, se laissant aller à une aventure colorée dans le pays du possible. Il avait un petit sourire sincère aux lèvres et le baume au cœur, et ce fut avec difficulté qu’il se vit arraché de cet endroit hors du temps.

Ils allèrent, comme leur plan le voulait, s’installer sur un banc. Entre eux régnaient le calme, les douces notes d’une nostalgie joyeuse partagée. Tous deux ressassaient un passé heureux, des jours dorés qui duraient encore aujourd’hui. Il accepta avec un sourire le plat que son amie lui tendait.

« Je crois que j'avais besoin d'une journée comme celle-là alors merci Doud's ! »

Il répondit avec un petit rire au baiser qu’elle déposa sur sa joue. Il mangea son plat en silence, bercé par le bruit du flot de la rivière et par les cris des enfants qui s’épuisaient au fur et à mesure que le soleil coulait dans l’horizon. Damon était serein, accompagné de la présence réconfortante de son amie. Ensemble, ils observèrent les rayons de feus d’un crépuscule brûlant teinter l’onde, puis le doré se changer en obscurité. La lumière urbaine étincelait face à eux, sa brillance uniquement rivalisée par les étoiles qui commençaient à pointer le voile obscur de la nuit. Décrire le bonheur est toujours plus difficile que de conter la détresse. La tristesse est simple, prévisible. On est tant accoutumé à la voir nous frapper que nous ne nous laissons plus surprendre par ses retors. Il est toujours plus facile de pleurer que de sentir l’extase, toujours plus simple de comprendre un cœur meurtri qu’un rire aux éclats. Nous avons tendance à rabaisser le bonheur au rang de simple idéal fantasque, trop inatteignable et rare pour daigner lui accorder de l’encre. Le bonheur, c’est une chanson douce que chante une mère à son enfant la nuit, c’est le scintillement des astres célestes, les nuages rondelets, le bruit de l’eau qui ruisselle dans les gouttières pendant les jours de pluie, l’odeur que porte le vent lors des premières semaines de printemps, c’est la chaleur de tenir une main. Le bonheur, c’était Ashleen et Damon, seuls face à un monde qui se faisait grand face à eux, des milliers de souvenirs et de pensées affectueuses tourbillonnant entre eux. Deux âmes qui s’étaient trouvées, qui avaient su se tendre la main et prouver l’un à l’autre qu’il valait mieux avancer dans la vie ensemble plutôt que rester dans sa solitude, qui avaient été ensemble à travers le meilleur et le pire à panser les plaies de l’autre.

« Moi aussi, t’as pas idée. »


Il posa sa tête sur l’épaule de son amie en silence, laissant le calme s’instaurer entre eux deux, parfaitement content d’être seul en sa compagnie. Il se releva enfin et la regarda, admirant le reflet et la lumière que la lune traçait sur sa frimousse si fine. L’ombre des étoiles ondoyait sur ses joues, faisant ressortir la beauté de ces yeux profonds dont il était tant épris. Elle était sublime, une nymphe pure, une apparition nocturne à l’apparence indescriptible. Damon pouvait sentir les battements de son cœur s’accélérer alors qu’il laissait ses yeux tracer les contours de son visage, sillonnant ces lèvres gourmandes. Il tenta d’écarter son regard, tenta de respecter ses propres règles. Mais c’était trop tard, il s’était laissé prendre au piège, attiré inexorablement vers son amie. Il la dévisagea un dernier instant, passant en revue dans sa tête leur histoire. Il avait tant envie d’exprimer ces pensées conflictuelles qui se bousculent dans sa tête, mais en parler serait admettre leur existence, et Damon n’était pas sûr de pouvoir franchir le pas. Ce qui comptait, plus que tout, c’était préserver leur amitié. Préserver cette relation si rare qu’ils avaient, ne pas la blesser, ne pas lui faire peur. Mais face à elle, Damon n’était plus qu’un enfant rêveur, un enfant qui rêvait d’embrasser la plus jolie fille de la classe. Un enfant dont les nuits étaient bercées par la promesse qu’ils s’étaient faites et par l’image de son regard si doux, un enfant qui n’avait que faire du présent et des craintes d’un Damon adulte. Un enfant téméraire prêt à braver l’inconnu armé d’une règle en plastique. Il la regardait, et cherchait un signe, n’importe quoi pour l’arrêter. Il était presque incrédule face à ce qu’il envisageait faire, les yeux légèrement embrumés par l’émotion qui le prenait soudainement. Son cœur faisant vibrer son corps tout entier. Puis finalement, il se pencha, pris la main de son amie avant de déposer ses lèvres contre les siennes.

Le baiser était fugace, volé, donné presque du bout de bouches s’effleurant à peine, mais suffisant pour ressentir la chaleur de son amie, suffisant pour en vouloir plus. Suffisant pour donner à Damon un sentiment de plénitude, la sensation d’avoir touché la perfection du bout des lèvres. Puis il fut comme ramené d’un coup à la réalité, arraché d’un rêve trop beau pour être vrai, et il s’éloigna de son amie en panique. Il balbutia, titubant sur ses mots comme un nourrisson apprenant à parler :

« Je… Putain, jsu…jsuis vraiment désolé je sais pas ce qui m’a pris. »

Il regarda un instant le sol, rassemblant ses esprits, trouvant les mots qu’il avait perdu. Il était apologétique, sincèrement désolé de son débordement :

« Ça arrivera plus, jte le promets. Jsuis vraiment vraiment désolé, ça se fait pas du tout. S’il te plaît excuse-moi. »

Il pencha sa tête, affligé par sa propre faiblesse.

Spoiler:

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Dernière édition par Damon Evander le Jeu 15 Fév - 20:49, édité 1 fois
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Ashleen Roosevelt

Ashleen Roosevelt

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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeDim 28 Jan - 20:55

We were just kids when we fell in love

Que pouvait bien être ce jaune dans l'eau miroitante du soir, si ce n'était les derniers rayons plongeant du soleil qui finissait sa course ? Ils étaient tous les deux perdus dans leurs pensées, à admirer les dernières lumières du jour glisser sur les gratte-ciel pour disparaître derrière eux. Ashleen se laissa aller à regarder quelques instants l'eau scintillante qui bientôt se teinterait du noir le plus profond, reflet du ciel sombre de la nuit, avant de porter son regard sur le quartier de Manhattan, de l'autre côté de la rivière, qui revêtait sa tenue de soirée. Les fenêtres de chaque étage commençaient à s'allumer une à une, imposant çà et là leurs lumières colorées au milieu du fond noir où se distinguaient difficilement les contours des immeubles plongés dans l'obscurité. Plongée dans la contemplation du paysage, Ashleen se laissait allées à milles pensées d'un monde heureux, se demandant quelle histoire pouvait bien renfermer chacun de ces petits carreaux de lumière de l'autre côté de la rivière. Est ce qu'il y avait derrière l'une d'elles une histoire semblable à la sienne ? Elle s'imagina deux amis d'enfance, avachis sur un canapé, leurs jambes entrelacées sans aucune ambiguïté de part l'amitié qui les lie. Elle repensa à ses propres expériences, ses longues heures passées sur un canapé ou sur un lit, dans les bras de Damon, à regarder un film, sa tête posée sur son épaule, ou ses jambes posées sur les siennes, dans la simplicité la plus totale de l'amitié la plus pure. Bien sur elle s'endormait toujours avant la fin du film, comme se sentant apaisée par la présence de son ami, et généralement, il la bousculait pour la réveiller lorsque le dénouement approchait. Alors ils riaient tous les deux et elle venait poser sa tête sur son torse pour regarder le dernier passage, avant de se séparer pour aller dormir. Inconsciemment, Ashleen se mit à retracer leur histoire dans son esprit : leur amitié parfaite, infaillible, qui pouvait supporter la distance comme le temps, et qui les ramenait toujours au même point, à quel point ils avaient besoin l'un de l'autre, à quel point il était inestimable pour elle, et à quel point elle se sentait heureuse et en sécurité avec lui. La jeune femme se demanda s'il existait au monde, une relation aussi forte que la leur. Elle sentait qu'avec Damon, elle pourrait parcourir le monde, traverser les endroits les plus dangereux, affronter les pires horreurs, faire face aux plus grandes douleurs, car tant qu'il serait là, elle aurait une épaule sur laquelle s'appuyer, un ami vers lequel se tourner, quelqu'un enfin, à qui elle pourrait se confier sans honte ni maladresse. Il était son rocher, son appui, la seule chose inébranlable dans sa vie, le point d'ancrage qu'elle aurait toujours, et malgré les marées, malgré les tempêtes qui pouvaient agiter sa vie, elle savait qu'il serait toujours là pour elle, comme le phare destiné à la guider, à la mener à bon port.

« Moi aussi, t’as pas idée. »

Sa voix la tira de sa rêverie, la ramenant à la réalité : elle s'était laissée aller à réfléchir sur la perfection de leur relation sans même prendre le temps de savourer pleinement le moment présent qu'elle passait avec lui, et qu'elle savait, comme chacun d'eux, qu'il était l'un des plus beaux de sa vie. Damon posa sa tête sur son épaule et le sourire d'Ashleen s'élargit. Elle aimait cet homme à un point qu'elle ne pouvait même pas exprimer, parce qu'un simple je t'aime serait trop faible pour témoigner de ce qu'elle ressentait réellement. Comment pouvait elle décrire les bons dans son coeur lorsqu'elle le voyait, son humeur qui changeait du tout au tout lorsqu'on l'évoquait, le sourire qui s'affichait sur son visage lorsqu'elle se remémorait les moments passés avec lui ? Il n'y avait rien sur cette terre, aucun mot, aucune grammaire d'aucun langage, qui pouvait mettre le doigt sur ce sentiment étrange qui l'animait, et qu'elle ne comprenait pas pleinement. Peut-être que cela cachait une part d'amour mêlée à de la nostalgie enfantine, peut-être les traces indélébiles d'un premier amour, d'une promesse passée, de tant de choses qu'ils partageaient. Il y avait ce silence établit entre eux, ce silence qui en disait tellement long sur leur relation. Les silences sont généralement lourds, pesant sur sur les relations, on veut les éviter, on les redoute même de peur qu'ils ne signifient que l'on a rien à se dire, que l'on s'ennuie face à l'autre et qu'il faudrait peut-être mieux couper court à la rencontre. Ici le silence était une forme de respect mutuel de l'autre, qu'ils savaient tous deux, perdu dans l'immensité de la nuit, à rêver à quelque chose d'autre, assis sur ce banc, leurs têtes posées l'une sur l'autre.

Ashleen eut une profonde inspiration alors que Damon se levait, brisant le sort qui la liait à lui. Elle sourit et plongea son regard dans ses yeux brillants, qu'elle pouvait discerner malgré l'ombre du soir qui tombait sur le visage de Damon. Un visage qu'elle connaissait trop bien pour pouvoir le reconnaître même à travers les ténèbres. Il avait beau avoir changé, s'être allongé, avoir muri, son visage lui était toujours aussi familier : les mêmes cheveux, la même douceur dans le regard, avec ses yeux pétillants de malice et d'une touche d'aventure, le même sourire attendrissant étirés par ses fines lèvres, et si elle avait pris une tournure plus masculine qu'enfantine, même sa mâchoire avait une singularité indescriptible qui la marquait comme appartenant à Damon Evander. Elle s'était attardée sur ce dernier détail de son visage lorsqu'elle sentit comme une seconde de tension dans le calme alentours. Avant qu'elle ne put mettre le doigt sur ce qui venait de la traverser, elle sentit la main de Damon se glisser dans la sienne et pour la première fois, le contact la fit frissonner, et il posa ses lèvres sur les siennes.

Instinctivement elle ferma les yeux et eu un mouvement de la main, comme pour la poser sur sa joue. Mais ce fut trop fugace pour que le moindre mouvement puisse être arboré. A peine avait-il déposé un baiser sur ses lèvres qu'il s'était de nouveau éloigné. Et pourtant... dans cet instant où ils s'étaient embrassés, elle avait ressenti un flot d'émotions se bousculer en elle, une explosion que son coeur ne pouvait plus contenir, mêlant bonheur, incrédulité, douceur, embarras, désir, de la peur aussi, et une forme de... d'attente assouvie. Comme si... comme s'il y avait quelque chose de normal là-dedans, comme si elle avait attendu ce baiser, quelque part au fond d'elle. Ashleen rouvrit les yeux, incapables de prononcer quoi que ce soit, fixant de son regard interloqué les yeux de Damon, guettant une quelconque réaction qui ne tarda pas à arriver. Sitôt qu'il eût reculé son visage du sien, il lui dit, balbutiant, butant sur chaque mot comme s'il les cherchait au fond de lui :

« Je… Putain, j'su… j'suis vraiment désolé je sais pas ce qui m’a pris. »

Ashleen était bouche-bée. En réalité elle ne savait pas quoi répondre à cela. Une part d'elle ne lui en voulait pas, une autre lui disait de prendre ses jambes à son cou. Son coeur se serra devant le pathétisme de la scène : il était là devant elle, regardant ses pieds comme un enfant pris en faute, et elle restait assise, totalement interdite, ne laissant se débattre avec ses sentiments intérieurs. Mais que voulait dire ce baiser ? Etait-ce une forme de déclaration qu'il était en train de lui faire ? Ou bien simplement une forme de pulsion qu'il avait eut, face au décor idyllique et à la journée parfaite qu'ils avaient passé tous les deux ? Elle n'aurait su le dire mais au fond d'elle, elle ne savait ce qu'elle espérait réellement. Damon était son meilleur ami, celui qui avait toujours été là pour elle, et s'il était perdu dass ses relations, n'était-ce pas une forme de tentative désespérée de retrouver quelque chose de stable ? Après tout, elle savait qu'elle faisait aussi partie de l'ancre de Damon, était-ce un appel à l'aide ? Etait-ce le seul moyen de communication qu'il avait trouvé pour lui dire : Ashleen j'ai besoin de toi je suis perdu ? C'est comme ça qu'elle décida de l'interpréter.

« Ça arrivera plus, j'te le promets. J'suis vraiment vraiment désolé, ça se fait pas du tout. S’il te plaît excuse-moi. »

Elle avait rougi, heureusement l'ombre masquait les couleurs que prenaient ses joues. En fin de compte elle comprenait pourquoi Damon avait tant de facilité à enchaîner les relations sans lendemain, ses baisers ne devaient laisser aucune femme indifférente. Quelque chose la fit sourire intérieurement : elle en avait eu l'exclusivité fut un temps. Après tout, elle avait été la première fille qu'il avait embrassé. Cette pensée, au lieu de détendre l'atmosphère de gêne qui s'était installée entre eux, ne contribua qu'à la faire rougir de plus belle. Pourtant la jeune femme compris qu'elle ne pouvait pas simplement ignorer la chose, il fallait dissiper cette gêne, il fallait qu'il comprenne que ce n'était pas grave, pas important, que cela ne changerait pas leur amitié. Elle pensait à lui avant de penser à elle. Comme toujours elle se faisait passer en dernier. Si c'était vraiment de l'amour que Damon lui offrait, tout ce qu'elle pouvait faire c'était l'aider à supporter la chose, surtout ne pas l'abandonner, et lui faire comprendre qu'elle resterait à ses côtés, même si... même s'ils ne pouvaient pas être ensemble. Pourtant Ashleen était troublée. Seule depuis leur promesse, il avait été le seul homme qui avait jamais goûté à ses lèvres, et voilà que quelques semaines plus tôt un bel inconnu avait réussi à lui voler plus d'un baiser. Et maintenant celui-là. Pourquoi toutes ces choses lui arrivaient-elles d'un coup ? Que devenait-elle ? Elle ne se reconnaissait pas. Peu sure des mots qui allaient franchir ses lèvres, essayant de paraître réconfortante mais aussi détachée de ce qui venait de se passer, alors qu'elle était tout sauf détachée, elle lui dit :

« Ne t'en fais pas c'est oublié. »

Il fallait bien qu'ils agissent tous les deux comme des adultes n'est-ce-pas ? Maintenant qu'ils en étaient... Et puis, à qui n'était-ce jamais arrivé d'embrasser son meilleur ami ? Cela arrivait à tout le monde, elle en était persuadée. Il y avait bien eu raison lorsqu'on disait aux gens que tous les meilleurs amis finissaient ensemble, il y avait une limite qu'il fallait dépasser, à un point de la relation : il fallait voir si ce n'était pas plus, et ce baiser pouvait déterminer si oui ou non il y avait plus. Elle n'en savait rien pour sa part, mais face à la réaction de Damon, elle considéra qu'il valait mieux faire comme si de rien n'était. Avec un petit sourire malicieux, elle ajouta pour finir de détendre l'atmosphère :

« Et puis, ce n'est pas la première fois que l'on s'embrasse. »

Elle avait hésité à dire "que tu m'embrasses", puis s'était retenue, se disant que les englober tous les deux dans le geste aiderait Damon à digérer la chose. Après tout, elle avait apprécié le contact sans pour autant l'avouer. Cette phrase prononcée sur le ton de l'humour la transporta pourtant vers ce moment où, perché sur la branche dangereusement haute d'un cerisier, ils s'étaient embrassés pour la première fois. Elle se souvint du battement que son coeur avait manqué, le même que cleui qui venait de lui arriver. Les deux événements semblaient se faire écho, dans son esprit comme dans son coeur, et elle se demanda finalement si au fond, une partie d'elle n'était pas toujours amoureuse de Damon.

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Damon Evander

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MessageSujet: Re: Perfect day ft. Ashleen Perfect day ft. Ashleen Icon_minitimeJeu 15 Fév - 20:52



Perfect Day
Damon & Ashleen

« Just a perfect day
You made me forget myself
I thought I was
Someone else, someone good »

Damon avait l’esprit ombragé par sa propre honte, tentant tant bien que mal de calmer ses mains tremblantes et son cœur battant. Il rassembla tant bien que mal ses pensées éparses et la regarda d’un air presque implorant, désespéré que tout reste comme avant.

« Ne t'en fais pas c'est oublié. »

Il poussa un soupir de soulagement et se permit un petit sourire. Il regarda Ashleen, tentant de jauger la sincérité de son oubli. Sa candeur était légendaire, son enthousiasme réconfortant.

« Et puis, ce n'est pas la première fois que l'on s'embrasse. »

Il répondit avec un rire. La peur d’une tension incertaine s’était évaporée. Ces quelques mots commencèrent à dessiner devant Damon les traits d’un passé si attrayant, les couleurs de ses souvenirs. Il se rappelait de tout sur cette journée. Une neige timide, qui fondait face aux assauts de rayons ardents, berçait l’endroit des effluves de l’herbe mouillée, en harmonie parfaite avec l’arôme d’explosions de fleurs sauvages qui perçaient la terre froide de la bravoure du printemps. Leurs teintes étaient ensorcelantes, bariolant des étendues blanches et stériles d’éclats de couleur. Un Damon aux mains chétives, frémissantes, contemplait son amie sur les branches d’un cerisier. Il était tout aussi désemparé ce jour-là qu’il l’était aujourd’hui, médusé par la beauté de celle qui habitait ses rêves. Le moment était venu. Il amassa tout le courage qu’il pouvait, avant de se pencher vers elle pour l’embrasser. Le merveilleux était alors venu se mêler au réel dans une danse grandiloquente, créant l’impossible d’un simple contact dans une explosion furtive d’émotions et de fascination puérile. L’enfance a de magique qu’elle est sans conséquence. Ses maux sont oubliés facilement, et tout y est source de joie fugace. Pourtant, leur baiser avait su faire trépasser l’insouciance, les liant depuis par la promesse d’un futur heureux et le souvenir d’un moment parfait parmi les branches d’un cerisier s’accoutrant de son habit printanier.


L’histoire se répète, dit-on. Ainsi, il avait fatalement été condamné à répéter ce baiser en cette journée si parfaite. Où peut-être que leur histoire n’avait jamais été finie, peut-être qu’ils ne faisaient là que la reprendre. Peut-être que leur promesse avait été oubliée aux flots du temps, ou peut-être qu’elle n’avait fait que s’éclipser le temps que l’âge adulte les rattrape, n’attendant qu’un baiser pour être rappelée à la vie. L’enfant en Damon désirait plus que tout saisir ces lèvres, les ramener en enfance pour être réunis comme ils se devaient d’être. La version adulte n’en était pas certaine. Les questions, le doute le prenaient par le cou comme le ferait un étau de métal, paralysant ses décisions. Il cherchait dans les yeux d’Ashleen des réponses à des questions qu’il n’osait énoncer, effrayé par la distance qu’elles pourraient bâtir. Il voulait rester ami avec elle. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être déçu par la réaction de son amie. Il n’aurait pas dû l’être, bien sûr, il aurait dû se satisfaire d’être pardonné, mais il avait trouvé ce pardon trop rapide. Il aurait voulu qu’elle soit désorientée comme lui l’était, incertaine. Il aurait voulu qu’elle se questionne ou qu’elle en demande plus. C’était égoïste. Il le savait pertinemment. Lui qui s’était promis d’être différent avec elle, une meilleure personne, se retrouvait là à désirer une brèche du status quo et du chaos dans une relation qui fonctionnait pourtant si bien. Il se détestait d’être insatisfait, mais il ne pouvait taire le désir brûlant de coller sa peau contre la sienne. Les lèvres de Damon semblaient lui crier de l’embrasser de nouveau, qu’elles en voulaient encore plus, que le goût qu’elles avaient eu avait été trop sublime pour être ignoré ou trop parfait pour laisser aller. Il voulait plus, et en même temps il voulait s’enfuir. Il voulait l’aimer comme il voulait que tout ceci soit oublié. Il passait de pensée en réflexion, tout autant indécis qu’il était convaincu qu’il avait besoin d’elle.


Tout était paradoxe et certitude à la fois. Tout un florilège d’émotions et de souvenirs se déballait face à un Damon perdu dans ses contemplations. Ashleen. Le nom était doux, rosé. Il résonnait avec les consonances du printemps dans l’esprit de Damon, brillait de la teinte du renouveau. Le garçon la contemplait inlassablement, elle et son charme indolent, porté par un demi-sourire constant et malicieux. Il aurait pu invoquer tant de mots, tant des paragraphes qu’il était si bon à forger, avant de même commencer à cerner l’étincelle qui la rendait si particulière. Ainsi, de contemplation en pensée errante, il en revint à cette même question qui le raillait depuis des années. Les étoiles s’étaient alignées, le doute qui l’habitait le poussait maintenant à enfin y répondre. Était-il amoureux ? Oserait-il se permettre de voir outre une simple amitié ?


Il avait toujours vécu la vie comme une pièce de théâtre, un jeu dont il était le centre. Il était même le metteur en scène, le maître de jeu. Toutes ses actions étaient réfléchies et calculées, chaque conséquence anticipée et prévenue. Sauf ce baiser. Sauf l’existence entière de la jeune fille en face de lui. Elle brûlait le script et les attentes et se jouait des règles qu’il avait bâti. Elle défiait avec une audace espiègle tout ce que Damon croyait, tout ce qu’il avait établi comme étant la réalité. Ce doute qu’il avait en lui, c’est d’elle qu’il émanait. Est-ce que ce n’est pas ça, l’amour ? Une remise en cause constante de soi et du monde, un coup de poing dans les choses établies, une claque aux préjugés ? En vérité, il n’en avait aucune idée. L’amour ne paraissait pour lui n’être qu’une vague utopie, un rêve que les gens se forçaient à croire pour garder espoir que leur vie n’était pas futile, que quelque part dans leur futur la personne parfaite les attendait pour leur ouvrir les portes du bonheur.


Mais elle détruisait tout. Toutes ces fragiles barrières qu’il s’était construit, et maintenant il n’était plus sûr de rien. Peut-être, après tout, pourrait-il trouver le bonheur avec elle, s’il se le permettait. Juste au moment où il commençait à considérer la possibilité de l’amour, il fut rappelé à la réalité par le regard d’Ashleen. Il fut rappelé de la réponse de celle-ci, qui éliminait toute possibilité de romance. Avec un sourire teinté d’une tristesse discrète, il lui répondit :

« J’ose espérer que je me suis un peu amélioré depuis. Mais vraiment, désolé, je sais pas ce qui m’a pris. Merci d’être la meilleure amie du monde et de me pardonner. »

Il l’observa un instant et son sourire se fit sincère. Il était réellement chanceux de l’avoir. Il passa ses bras autour de ses épaules et la serra contre lui.

« Je sais vraiment pas ce que je ferais sans toi. Il commence à se faire un peu tard, jcrois que c’est le moment de nous enfuir vers le réconfort d'un foyer. Le tien ou le mien ?

Il avait pris sa décision. Il allait laisser leur relation telle quelle. La charger de doutes et de responsabilités comme lui l’était serait cruel de sa part. Il allait devoir réfléchir par lui-même à ces sentiments qui le hantaient, il allait devoir lui-même démêler un futur incertain.
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Perfect day ft. Ashleen

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