"La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné)
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"La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné)

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MessageSujet: "La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné) "La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné) Icon_minitimeLun 30 Oct - 22:19

Tempus Fugit, amore manet…Voilà à quoi ressemble la plus grande histoire d’amour, celle entre la mort et moi… Nous sommes amants depuis tellement de temps et flirtons ensemble. Nous nous connaissons depuis des années et depuis tout ce temps, nous vivions l’un et l’autre, ensemble sans pour autant réussir à nous réunir.  L’amour que nous éprouvions tous les deux, et si pur, si beau, si tendre que rien ni personne ne pourrait jamais le défaire. Nous sommes ensembles depuis tellement de temps, que ce soir, je vais la rejoindre une bonne fois pour toute.

C’était une nuit comme toutes les autres nuits, il ne faisait ni chaud, ni froid, une température douce, comme les bras d’une mère enserrant son enfant contre son sein, une dernière fois. Je n’avais pas de chaussure, comme d’ordinaire et je suis sorti vers vingt-trois heure trente-cinq de mon bungalow. Je marchais tranquillement vers le lieu de mon ultime repos, une prairie calme, un lieu de repos parfait pour le fils de la déesse des plantes. Mon ultime lieu de sommeil, c’est cet endroit que j’ai choisi pour me servir de lieu de repos. L'herbe glissait entre mes orteils, comme un rappel de ce que j'allais perdre, mais rien n'y faisait, j'étais décidé.

L’après-midi, je suis allé dire au revoir aux personnes qui comptaient le plus pour moi, Minnie, Danaé. Ce sont surement les seules personnes humaines que j’apprécie, elles ont beaucoup compté pour moi et je leurs ai laissé à chacune une lettre qu’elles pourront trouver près de mon corps sans vie. J’avais bien fait les choses, une lettre avait été laissé pour Minnie, une autre pour Danaé, dont la voix mélodieuse m’accompagnerait dans la mort et une dernière pour Aliénor, celle qui me sauva jadis et qui fut celle que j’aimais pendant de très nombreuses années.

J’avais fini ma tournée des adieux en allant embrasser mes plantes une dernière fois, elles avaient été sources de beaucoup de bonheur et beaucoup de tendresse pendant de très nombreuses années. Elle avait toujours été avec moi, prenais soin de moi, comme je prenais soin d’elle. Je crois que cela fut le plus dur pour moi, dire adieu à celles qui furent mes amis… Non, mes enfants… Voilà, c’était mes petits, mes chéris, mes bébés, je me sentais si bien en leur compagnie que cela m’avait fendu le cœur de leur dire adieu. Au plus profond de mon être, mon cœur n’était qu’une vulgaire pièce brisée par la douleur et la souffrance. Je n’étais plus que l’ombre de ce que j’avais été, jadis, un enfant joyeux et doux. Maintenant, ma vie, ce n’était qu’un mélange de douleur et de souffrance.

A l’heure de ma dernière heure, après bien des années de souffrance, je venais enfin au but, j’allais mourir, j’allais retrouver ma nourrice dans les Enfers. Étrangement, c’est le cœur libéré, que je me suis couché sur le sol froid de cette prairie. Le vent de la nuit venait me lécher les lèvres et je souris doucement en fixant les étoiles. J’avais un ultime souhait, voir le sourire de ma mère une dernière fois, le sourire chaleureux et tendre de la déesse des plantes, mais elle ne viendra pas.

Dans un geste lent, je pris une lame que je tenais à ma ceinture et je la fis glisser le long de mon bras en me pinçant les lèvres. Je mis une pression conséquente sur la lame afin que cette dernière tranche mes veines et me laisse me vider de mon sang. J’allais mourir cette nuit, en laissant sortir de cette toxine qui rendait ma vie tellement impossible et douloureuse.

- Adieu….

Tandis que le vent se lever, j’ai senti une douceur étrange, un parfum de violette et de lilas, c’était une senteur enivrante et tendre. J’étais heureux, mon cœur battait à tout rompre afin de permettre à mon sang de coaguler pour soigner les coupures, mais cela n’arriverait pas…J’allais mourir, dans cette chaleur maternelle.

- Pardonne-moi, maman, je ne suis pas assez fort….


Tandis que mon sang s’écoulait de mes veines, je me sentis partir vers d’autre horizons, une terre ou je serais libéré de cette douleur. Une seule phrase fut laissée à la vue de tous, tandis que les lettres étaient cachées dans ma veste : « La vie m’est insupportable, pardonnez-moi ». Tandis que dans la prairie résonnait la voix douce et mélodieuse de celle dont je fus le plus grand fan, elle m’accompagnera dans la mort, cette voix si mélodieuse et parfaite. Un sourire me vint aux lèvres et mes yeux se fermèrent petit à petit…
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Aliénor

Aliénor

modo (dryade)

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MessageSujet: Re: "La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné) "La vie m'est insupportable, pardonnez-moi" Ft. Aliènor (abandonné) Icon_minitimeDim 5 Nov - 12:04

La vie m'est insupportable, pardonnez-moi

Aliénor

Tony



Comme bien souvent, je regardais les derniers demi-dieux de la journée s'entraîner. Des enfants d'Arès et d'Athéna. Ils étaient toujours les derniers dans l'arène, à peaufiner de nouvelles attaques, de nouvelles tactiques, à se quereller aussi. Ils ne savaient presque que faire cela. Leurs parents se haïssaient, c'était presque génétique chez eux.

J'applaudis les derniers vainqueurs, un sourire aux lèvres. La nuit était tombée. L'automne était là, les ténèbres s'approchaient plus vite et les feuilles des arbres tombaient. Pas ceux des dryades, bien sûr, mais nous étions de moins en moins. Tuées dans les différentes guerres, éteintes de vieillesse... La nuit me donnait ces idées noires mais je les chassais d'un revers de la main. Rien ne servait de penser à tout ça maintenant. J'étais fatiguée et mon air sombre n'aurait pas rassurer certaines dryades. Je ne l'abordais qu'en temps de guerre, quand je devenais bien plus cruelle, bien plus froide que ce que j'aurais dû être.

Je regagnais la lisière de la forêt, m'enfonçant un peu plus dans les ténèbres. Je ressentis un frisson. Je ne pouvais m'empêcher de penser que quelque chose clochait. Pourtant, rien ne laissait présager de ce qui était en train de se passer.

J'arrivais à mon endroit préféré, ma petite clairière. Je m'apprêtais à me transformer pour la nuit quand j'entendis de petits pas. Une dryade arriva, une lettre à la main. Elle me la tendit avec un sourire et s'en alla. Elle ne quittait jamais la forêt et je supposais qu'elle m'avait attendue longtemps pour me la donner.

Je regardais les lettres tracées formant mon prénom avec un petit air étonné. Qui pouvait bien m'envoyer une lettre ? Je l'ouvris prestement et regardais la signature en bas de la lettre. Tony. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je l'avais sauvé il y a si longtemps et comme beaucoup d'autres demi-dieux, je l'avais vu grandir et devenir un jeune homme. Mais j'avais une affection toute particulière pour lui... Je lu donc sa lettre, pressée de savoir ce qu'il pouvait bien me dire.

Après quelques lignes, elle tomba de mes mains. Je ne cherchais pas à la ramasser et fermais les yeux, ressentant soudain l'urgence de la situation. Je me concentrais, écoutant le murmure des autres arbres, des différents bruits de la forêt et de la Colonie qu'elle entourait. Et puis, enfin, au bout de ce qui me paraissait être des heures, je repérais le bruit de pas. Je me précipitais dans cette direction, traversant le Camp, passant devant tous les bungalows à toute allure.

Tout le monde dormait et personne ne comprenait ce qui pouvait bien se passer. Je ne me préoccupais pas du feu qui brûlait ma gorge et ma poitrine à force de courir trop vite, trop longtemps. Ni de la douleur dans mes jambes. Je ne pouvais pas m'arrêter avant de l'avoir trouvé.

Je débouchais sur une vaste prairie et je le vis enfin. Allongé par terre. Je me précipitais à côté de lui mais je ne pus voir que le sang. Du sang partout autour de lui, déferlant de ses bras. Il n'était même plus conscient.

"Non, non, non, non, non ! Tony ! Tony reste avec moi !"

Je tournais la tête tout autour de moi. Les arbres étaient loin. Il me fallait quelque chose pour arrêter le sang. Pour qu'il arrête de couler si vite. Mais les arbres étaient vraiment trop loin. Il n'y avait pourtant pas une seconde à perdre. Dans l'adrénaline du moment, je réussis à déchirer des bouts de ma robe et je les lui attachais, bien serrés, au-dessus de ses poignets. Aussitôt, le sang cessa de couler flots.

Je respirais de façon moins saccadée mais Tony était toujours inconscient. Il avait perdu trop de sang. Et bien sûr, je n'avais pas d'ambroisie sur moi. Et certainement pas le temps de courir dans la direction opposée vers l'infirmerie. Mais j'avais peut-être deux petites minutes de répit. Je courus vers la lisière de la forêt et fermais de nouveau les yeux. Je les sentais, elles étaient toutes proches. Je rouvris les yeux et allais cueillir de quoi panser les plaies du fils de Déméter.

Je revins auprès de lui et m'accroupis, lui administrant les plantes et me concentrant, marmonnant des prières aux Dieux pour qu'ils m'aident à le sauver.

"S'il te plaît. Réveille toi..."

Plus le temps passait, plus je sentais le désespoir me gagner. Il ne pouvait pas mourir comme ça. Pas devant moi. Pas si je pouvais y faire quelque chose.

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