Bonjour et bienvenue sur Filiorum ex Deorum ! Inspiré des romans de Rick Riordan, ainsi que des films, le forum reprend la saga Percy Jackson. Viens vite nous rejoindre, qu'est ce que tu attends ?
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Sujet: The curse of an aching heart ft. Hermès Mer 31 Jan - 16:44
The curse of an aching heart
Danaé & Hermès
« You made me what I am today, I should hope you're satisfied, You dragged, you dragged me down until the soul within me died. You've shattered each and every dream, you fooled me right from the start. »
Comment décrire la souffrance, comment exprimer en mots la sensation d’un monde brisé ? Comment peut-on comprendre ce qu’est un cœur meurtri par un désespoir passionné ? Nous connaissons tous des douleurs qui nous sont propres, nous avons tous nos propres plaies à panser et des cicatrices enchâssées en nous, mais comprendre ce que les autres ressentent s’avère souvent être une tâche bien plus difficile qu’il n’y paraît. Comment transmettre sur le papier la lourdeur du ressenti, les remords tumultueux ? Pour Danaé, la souffrance c’était voir les fissures de son âme dans le miroir, les sourires fantasques des gens dans la rue qui lui semblaient gris, inatteignable. Le passé a de traître qu’il ne disparaît pas, ses hantises s’accumulent et s’alourdissent. Imaginez donc la douleur d’une histoire longue de plusieurs millénaires.
La sirène aurait aimé pouvoir dire que l’alcool aidait, que le temps d’un verre elle savait oublier son fardeau. Mais bien souvent, nos échappatoires sont nos pires tortionnaires. Chaque gorgée brûlante ramenait à la surface de son esprit des petites gouttes de regrets auparavant omis de ses souvenirs. Cette soirée-là était particulièrement difficile. La journée s’était faite cruelle, lançant à ses pieds mille-et-un obstacles avec un plaisir malsain. Elle avait dansé avec le risque du surmenage dans son travail, se jetant sans réflexion aucune dans l’effort, drainant son énergie. On avait encore une fois joué de son innocence, abusant de sa bonté, la laissant seule dans sa naïveté, avec aucune autre issue que ce verre qu’elle tenait d’une main tremblante. En elle, commençait à poindre une étincelle de rage. Danaé s’était dévouée au bonheur des autres pendant si longtemps. Elle s’était éreintée, détruite à la tâche. Son âme avait été lavée par l’effort, vide de toute aspérité. Juste une table rase, vide, ne désirant rien d’autre que de sentir enfin quelque chose.
Finalement, en cet instant, elle sentait cette passion qu’elle désirait ardemment. Elle sentait son cœur s’embraser avec sa gorge, et plus encore avec chaque gorgée de liqueur. Elle sentait la colère monter en elle. Une colère sans récipient, visée contre le monde entier. Les dieux, les hommes, elle-même, le destin cruel, l’univers égoïste. Elle finit un verre, puis deux, puis dix. Des pas vengeurs la menèrent hors du bar, ses yeux embrumés d’une rage aveugle. Elle était titubante, tremblante, des poings serrés prêts à se battre contre l’épée de Damoclès qui la menaçait, à pourfendre ses démons. La douleur s’était faite trop lourde en cet instant, et la douleur ne peut être vaincue. On peut espérer pouvoir vivre avec, mais pas grand-chose de plus. Tourbillonnants sans cesse autour d’elle, elle s’était laissé prendre au piège de ses remords, harcelée par des visions de ses sœurs tuant le pirate qu’elle aimait et arrachant ses ailes qu’elle aimait tant.
Tout était si injuste. Elle ne méritait pas ça. Pour la première fois depuis des siècles, elle ne poursuivait plus le bonheur. Elle l’exigeait. Elle brûlait de la rage d’une âme lésée, trompée bien plus de fois qu’il en est juste. Elle chercha, hagarde, une cible contre laquelle diriger ses flammes. Ses yeux tombèrent sur les nuages gris d’une nuit naissante. Enfin, elle commença à hurler, libérer dans les vents les venins qu’elle gardait pour elle depuis si longtemps :
« J’en peux plus de cette vie de merde, je… j’en peux plus… Aidez-moi, jvous en supplie. »
Sa voix était brisée par la fatigue et l’alcool qu’elle avait dans le sang. Elle retrouvait le sentiment d’être grisée par ses émotions, perdue dans un flot de souvenirs et de rage. Elle n’était que furie en cet instant, son corps tout engourdi incapable de toute sensation physique. Elle était devenue une tornade d’émotions, abandonnant tout contrôle sur son corps. Elle se laissa donc tomber à terre avec lourdeur. Ses yeux traversèrent les cieux, y cherchant un signe, une réponse, n’importe quoi. La réalité de la situation la frappa. Pour la première fois, elle put réaliser à quel point elle était pathétique et à quel point même le ciel devait rire d’elle. Avant qu’elle ne put dire ou faire quoi que ce soit, ses yeux étaient emplis de larmes. Elle reprit d’une voix sanglotante, cette fois plus pour elle-même que pour un dieu quelconque : « S’il vous plaît… J’en ai tellement marre… »
(c) DΛNDELION
Invité
Sujet: Re: The curse of an aching heart ft. Hermès Mer 31 Jan - 21:09
The curse of an aching heart
Feat Danaé
Depuis qu'il avait retrouvé l'intégralité de ses pouvoirs, Hermès prenait à cœur, plus qu'avant peut-être, la protection de la Colonie. Mais cela ne l'empêchait nullement d'aller faire un tour plus en avant dans le monde mortel pour mieux l'apprécier, probablement.
Ce fut le cas ce soir-là. Quelques jours après le mariage de sa fille, il avait décidé d'aller se promener dans New York, et notamment là où les mortels aimaient s'amuser. Ça ne valait pas les fiestas de Dionysos, notamment quand ils s'en mettaient plein le visage - de l'alcool - mais c'était déjà ça. Et puis, ils devaient aussi pouvoir s'amuser sans être ivres, non ?
Il écuma les bars et se fit de nouveaux "amis", dont le cerveau imbibé d'alcool lui permit de leur faire des tours de magie sans qu'ils se doutent de quoi que ce soit, avant de ressentir la désagréable impression qu'une âme en peine se trouvait dans les parages. Une âme tellement en peine que même avec tout l'alcool qui se noyait dans son sang, elle trouvait le moyen d'appeler à l'aide. Un cri déchirant, dont il ne saisit pas les paroles, mais qui semblait vraiment urgent.
D'un claquement de doigts, il se rendit à la source du cri, et fut surpris de trouver une demoiselle littéralement au fond du trou, détruite par l'alcool. Mais ce n'était pas une mortelle, loin de là, vu l'aura qu'elle dégageait.
Il la vit tomber à genoux et l'entendit murmurer d'une voix sanglotante :
S’il vous plaît… J’en ai tellement marre…
Marre de quoi ?, demanda Hermès en sortant de l'ombre pour se glisser devant la demoiselle et lui tendre une main pour la relever avec élégance. Mais l'alcool ne vous va absolument pas, laissez-moi vous en défaire.
Il passa lentement la main devant les yeux de la demoiselle, dissipant les vapeurs d'alcool, et la fit se planter dans le sol pour être sûr qu'elle était capable de tenir debout. Dès qu'il s'en assura, il reprit :