| Sujet: Un coin de paix [Libre] Mar 26 Déc - 19:21 | |
| Le matin frais d'hiver venait à peine de se lever et j'étais déjà dans les bois à me promener d'un pas assez lent pour écouter les bruits qui m'entouraientn celui de mes pas qui s'enfonçaient dans la fine couche de neige qui était tombée cette nuit et recouvert le tapis d'automne de la fôrèt et qui à présent croquait sous mes pieds, le bruit des fines branches d'arbre tombée au sol fragilisée par le gel et qui cédait sous mon poids, ou encore celui de la brise qui faisait danser les branches nues des arbres et mes cheveux d'un roux détonnant avec la puraté de la neige aux grés de leur souffle, le pivert qui s'évertuait à frapper son bec contre le tronc recouvert de mousse d'un arbre millénaire pour y déloger des pauvres insectes se réfugiant du froid et dont le bruit retentissait dans la fôrèt.
Je n'avais pas froid, emmitoufflée dans mon manteau, un bonnet en laine surmonté d'un ponpon vissé sur ma tête et assortie à mon écharpe qui recouvrait mon nez et ma bouche desquels des volutes de buées s'échappaient à chacune de mes expirations. Elle était étrange cette douce sensation de paix que je ressentais et je n'arrivais plus à me souvenir depuis quand je ne l'avais pas sentie. En effet, j'étais au camps depuis une année et il s'était produit des événements assez effrayants, depuis je n'avais cessé de m'inquiéter j'avais peur pour moi, pour mon père et même pour ma mère et ce, même si j'étais certaine que la déesse des moissons pouvait bien se défendre toute seule comme une grande. Je m'étais sentie incapable d'aider, de protéger qui que ce soit, j'étais tellement faible et mon maniement des armes était proche de zéro, j'avais absolument horreur de combattre et d'ailleurs, j'avais fait un séjour à cause de cela refusant de lever mon épée contre une fille d'Arès, la bougresse avait tenté de me motiver en m'entaillant la main, hélàs cela fonctionnait peut-être avec d'autres personne, mais pas avec moi.
Je continuais de m'enfoncer dans cette douce et paisibe fôrèt qui paraissait comme figée et endormie tout en portant mes mains fines et légèrement rougies par le froid de l'air ambiant à ma bouche à travers l'écharpe et en tentant de les réchauffer en expirant dessus de l'air chaud, j'avais oublié une paire de mouffles pour me protéger les mains du froid.
Soudain, je sursautais en brisant le silence de la fôrèt d'un cri appeuré et surpris par...un lapin tout blanc, une véritable tornade qui avait détalé d'un buisson encore bien vert et recouvert partiellement de neige pour me passer quasiment sous le nez. Je ne m'y attendais pas et je posais une de mes mains sur mon coeur encore palpitant et que je pouvais sentir battre à tout rompre à travers ma poitrine, je me sentais sotte et gênée d'avoir criée ainsi de si bon matin. J'espérais ne pas avoir effrayé d'autres animaux avec ce hurlement aigü qui avait transpercé la sérénité jusqu'ici ambiante aussi rapidement qu'une flèche transperce un coeur. |
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