Le temps des révélations
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Le temps des révélations

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MessageSujet: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeDim 23 Nov - 18:54

Le temps des révélations

   
"Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation."

Confucius

   

   Il y avait un grand avantage lorsque l’on était marié à la même personne depuis un bon millénaire. Cet avantage était qu’en cas de dispute, on savait par coeur comment agir pour la désamorcer. Dans le cas d’Eros, cela consistait à esquiver les lancés d’objets divers et variés en essayant d’émettre le même niveau de décibels vocale tout en annonçant qu’il sortait prendre l’air.

Alors qu’il longeait tranquillement les rives du lac du camp, il n’était pas inquiet le moins du monde. Psyché et lui avaient de forts tempérament, les disputent n’étaient donc pas rare mais tout deux savaient aussi bien l’un que l’autre que malgré les cris, et une fois la pression retombée, ils se retrouveraient à nouveau, amoureux comme au premier jour. D’ailleurs, malgré leur engueulade, ce fut avec un sourire qu’il pensa à son épouse en marchant tranquillement. Il avait quitté le domicile conjugal depuis moins d’une heure mais, déjà, il avait envie de rentrer.

Il était d’ailleurs sur le point de le faire lorsque son regard se posa sur une silhouette familière. Et pour cause, cette silhouette, il l’avait vu grandir depuis le lendemain même de sa naissance jusqu’à aujourd’hui. Sa sœur, Ariel. Dans le fond, à bien y penser, elle n’était qu’une sœur parmi des centaines d’autres qu’il avait eu au cours de l’Histoire que ce soit du côté de sa mère ou de son père. Pour dire vrai, il avait même cessés de les compter. Quand on avait pour parents la Déesse de l’Amour et le Dieu de la guerre, rien de bien étonnant à ce que tout deux ressentent le besoin d’extérioriser leurs passions auprès des mortels. Eros ne pouvait pas vraiment les en blâmer, lui-même avait été le digne fils de ses parents à ce niveau-là à une époque très lointaine. Dans une autre vie même.

Comme toujours lorsqu’il la croisait, Eros voulu faire profil bas. Quand il croisait Ariel ailleurs dans le monde, il pouvait toujours se mêler à la foule et s’y perdre, ne devenir qu’une haute silhouette parmi les autres. Mais au bord de ce lac, il n’y avait qu’eux. Il avait l’intention de s’eclipser discrètement mais le regard de sa sœur se posa alors sur lui. Dabs ce cas, difficile de filer comme un voleur. Enfin, c’était toujours faisable mais cela témoignait d’un flagrant manque de savoir vivre. D’autant que des hommes adultes se promenant dans le camp, il n’y en avait pas tant, et cela ne pouvait signifier qu’une seule chose à leurs sujets…

Eros enfonça alors les mains dans les poches de son pantalon noir de costume semblant être taillé sur mesure en plissant légèrement les yeux à cause du soleil.

Bonjour Ariel.


   
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeDim 23 Nov - 20:29

Ariel regarda par la fenêtre de sa cabine. Tout le monde était en train de jouer, s'amuser tout en s'entraînant mais ce jour-là, la jeune fille était silencieuse, toute pensive. Elle repensait à ses premières années sur Terre, le fait qu'elle avait failli mourir à sa naissance. Peut-être était-ce grâce à son père qu'elle avait survécu, qui sait ? Elle ne le savait pas du tout. L'adolescente se disait aussi que c'était bien qu'elle soit le portrait craché de sa mère pour quasiment tout, comme cela son beau père n'avait pas de doutes sur le fait qu'elle soit sa fille alors qu'elle ne l'avait jamais été. Au moins, il l'avait traitée comme sa fille, parce qu'il pensait qu'elle l'était bien sûr.

Ariel sortit une photo un peu chiffonnée de sa mère, vers l'âge où elle est tombée enceinte d'elle, de sous son oreiller. Elle l'avait emportée avec lors de sa fugue afin de ne jamais l'oublier parce qu'elle savait que cela allait sûrement lui arriver si elle ne le faisait pas. Sauf que tout ce qu'Ariel réussit à voir fut son propre reflet. Elle lui ressemblait trop, bien trop. Arès choisissait en général des femmes tout à fait banales pour avoir ses enfants et c'est pour cela que que ses autres enfants lui ressemblaient énormément, contrairement à Ariel.

La jeune fille s'allongea sur son lit et regarda le plafond de sa cabine, repensant encore à ses jeunes années, se demandant comment elle pouvait se souvenir d'une main tendre étrangère à celle de sa mère et de son beau père, lui caresser avec amour la joue. C'était tellement bizarre mais elle savait qu'elle avait senti son premier sentiment de sécurité avec ce simple toucher. Et puis, lorsqu'elle était en maternelle, puis en primaire, Ariel se souvenait également d'avoir aperçu parfois un homme la regarder directement dans les yeux toutes les minutes que duraient ses récréations, soit environ dix minutes – un quart d'heure. Elle le regardait intensément, penchant toujours sa tête sur le côté sans vraiment savoir pourquoi, sûrement pour mieux l'observer. Le jeune homme lui souriait simplement et elle ressentait cet étrange sentiment de sécurité qu'elle avait ressenti avec cette caresse étrangère sur sa joue dans sa couveuse, quelques jours après sa naissance. Puis, l'homme disparaissait lorsque la cloche sonnait. Pas de signe pour lui dire au-revoir, non. C'était à chaque fois le même scénario et la belle ne savait pas pourquoi elle n'avait pas peur, elle attendait simplement avec impatience chaque fois leur prochaine rencontre. Elle s'était mise à s'inventer des histoires où il était son grand frère et qu'il veillait sur elle mais qu'on l'empêchait de tout le temps venir la voir parce qu'il avait d'autres priorités. Ariel repensa en souriant un peu que si les grilles de l'école n'étaient pas fermées à clé, elle se serait précipitée dans ses bras et demandée de l'emmener avec lui parce qu'elle ne se sentait pas à sa place, qu'elle était trop bizarre pour être avec les autres.

Ariel se leva avec un peu de difficulté, la faisant rigoler. D'ailleurs, avez-vous vu déjà vu un enfant sang-mêlé d'Arès rire aussi facilement ? La jeune fille respirait la joie de vivre, malgré son caractère parfois un peu de peste et autres. Elle ouvrit la porte de sa cabine et observa les allées et venues des demi-dieux. Non, elle n'avait vraiment pas envie de s'entraîner aujourd'hui, ni de traîner avec d'autres sang-mêlé. L'adolescente avait envie d'être seule et quoi de mieux que le lac pour l'être ? Avec un peu de chance, les naïades n'allaient pas l'embêter.

C'est ainsi que la jeune fille se dirigea vers le lac, ne se dérangeant pas pour fermer la porte de sa cabine. Elle savait que les Stoll ne dérangeraient pas ses affaires puisqu'elle participait à la plupart de leurs farces. Et dire qu'elle ne savait pas qu'elle aurait pu être leur sœur si Hermès et Apollon ne s'étaient pas disputés sa mère ; mais cela, elle ne le savait bien sûr pas. D'ailleurs qui le savait à part les dieux ? Personne et encore moins sa génitrice.

Arrivée au lac, Ariel s'assit face au lac, regardant droit devant elle, ramenant ses genoux contre elle et les entourant de ses bras. Elle commença à siffloter. Cela lui faisait du bien. Elle avait toujours adoré la musique, c'était tellement apaisant et délivrant quand on dansait sur ce qu'elle appelait de « la musique de jeunes ». Un nouveau rire sortit sans difficulté de ses lèvres. Décidément, la jeune fille n'en avait sûrement pas fini de rigoler et de sourire aujourd'hui.

C'est alors que l'adolescente entendit des pas derrière elle. Elle se retourna directement bien sûr et ne put s'empêcher de laisser un minuscule cri d'étonnement sortir de ses lèvres. C'était le jeune homme qui la regardait en souriant durant ses récréations quand elle était petite.

' Q.... '

Il lui alors dit alors bonjour. Et en plus il rajouta son prénom à la fin. Di immortales, comment le connaissait-il ? Ariel le regarda alors droit dans les yeux.

' Je veux tout savoir. Qu'est-ce que vous faisiez à m'observer quand j'étais petite ? Pourquoi avez-vous arrêter subitement ? Vous savez que je me suis sentie incroyablement seule à ce moment-là ? Vous étiez en gros la seule raison pour laquelle j'allais à l'école et quand j'ai eu sept ans, je ne vous ai plus vu. Savez-vous à quel point j'ai eu le cœur brisé ? J'en ai parlé à ma mère et mon beau père mais tout ce qu'ils ont fait est de me rire au nez en me disant que j'étais devenue enfin grande et que vous étiez mon ami imaginaire. J'exige donc des explications. '

Ariel se leva, faisant face au dieu, les bras croisés contre sa poitrine, le regard très sérieux.
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeDim 23 Nov - 21:07

Le temps des révélations

 
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Confucius

 

En saluant sa sœur, il ne s’était pas attendu à un soudain tel interrogatoire. Et pourtant, cela n’aurait pas dû l’étonner, les enfants d’Arès avaient toujours eu le sang-chaud, ce n’était pas nouveau. Lui-même avait hérité de ce trait de caractère typique du Dieu de la Guerre.

C’est pourquoi il laissa la jeune fille le réprimander sans la moindre pudeur tout en se retenant de rire. Ah l’époque où les demi-dieux hésitaient avant de remettre leurs aînés divins en place était bien lointaine. Alors qu’elle terminait son laïus, Eros senti la bise se glisser dans ses mèches blondes et soulever les pans de sa chemise blanche sortie de son pantalon. C’était une sensation agréable dont il ne se lassait pas et qui, malheureusement, ne pouvait se faire ressentir sur le Mont Olympe. Pas de manière aussi naturelle du moins.

Eros aimait la Terre, il l’avait toujours particulièrement aimé. Le Mont Olympe était certes un lieu paradisiaque par définition mais ce n’était pas pareil.

Il sorti de ses pensées lorsqu’Ariel lui fit par de ses exigences. Des exigences ? Rien que ça ? Il était un Dieu, qui était-elle pour exiger quoi que se soit de lui ? Mais loin de son offenser, Eros lui adressa un adorable sourire en coin.

Ton ami imaginaire, j’aime bien cette idée, répondit-il en se tournant vers le lac. Et c’est vrai que c’était un peu ça en fait. Quant à ma disparition, c’est justement parce que tu grandissais que j’ai cessé de me montrer. Quand tu étais petite, tu te contentais de me faire des sourires sans te poser de questions. Et puis tu as grandis… Et tu as commencé à t’en poser.

Eros, les mains toujours dans les poches, haussa des épaules avant de tourner son visage vers la jeune fille.

Mais contrairement à ce que tu crois, je n’étais pas bien loin. Enfin… physiquement parlant oui, la plupart du temps, mais je ne t’ai pas abandonné. Tu sais, Zeus est assez pointilleux sur le fait de vous laisser vous démerder par vous-même alors… C’est pas toujours évident.

En disant cela, il fit une petite grimace. Eros était certes avant tout le dieu de l’amour physique, passionnel, amoureux. Mais l’amour filial lui tenait également à cœur.

Il fut toutefois surprit qu'Ariel ne lui demande pas qui il était ? Le savait-elle déjà ? Si c'était le cas, il se demandait comment cela était possible. De plus, c'était généralement les parents divins qui guidaient, de loin, leurs enfants (du moins pour ceux qui s'en souciaient la moindre) pas les frères et soeurs.

 
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeDim 23 Nov - 22:11

Bien sûr, personne ne lui disait jamais les réponses qu'elle attendait. La seule personne qui l'avait fait était le satyre qui l'avait conduite à la colonie des sang-mêlé. Tiens, elle se demandait où il était en ce moment, sûrement en train de ramener d'autres demi-dieux à la colonie. La jeune fille observait tous les faits et gestes du dieu. Comment le savait-elle ? Parce que qui disparaît d'un seul coup ? On n'est pas dans le monde d'Harry Potter où tout le monde transplane en un claquement de doigt. D'ailleurs qu'il est chiant ce Harry à répéter tout le temps qu'il n'a jamais voulu être le Survivant, être un sorcier et qu'il veut être une personne normale. Du propre avis d'Ariel, il n'a qu'à dégager et aller vivre sa propre vie ailleurs. Elle s'en fichait royalement que Voldemort domine le monde. En fait, son personnage l'éclatait réellement. Elle rigolait à chacune de ses actions, à chacune de ses répliques que cela soit dans les films ou dans les livres. Autant vous dire qu'on l'avait regardé assez bizarrement lorsqu'elle avait été prise d'un puissant fou rire pendant le premier film quand Harry et Cie trouvaient Voldemort en train de boire le sang d'une licorne. C'était une sorte d'acte horrible et elle, elle pouffait toute seule de son côté alors que tout le monde lui lançait de magnifiques regards noirs.

' Ah ouais ? C'est vrai qu'à sept ans, on commence à se poser vachement de questions. C'est vrai quoi ! Après tout c'est l'âge de la raison. '

La jeune fille leva les yeux au ciel, trouvant ce qu'il venait de dire plutôt débile pour le coup. Bien sûr, elle avait commencé à grandir soudainement à sept ans. Elle avait commencé à se poser des questions à propos de sa présence pile le jour de ses sept ans. Plus débile, tu meurs. Ariel ne serait pas du tout surprise qu'il soit Hermès ou Apollon pour raconter des conneries pareilles. D'ailleurs, elle le lui demanderait. Comme cela, elle saura au moins qui il est.

' Sachez que mes questions n'ont pas commencé à mes sept ans et que je n'ai aussi pas commencé à grandir subitement à cet âge-là. Je me suis toujours demandée pourquoi je sentais toujours sur ma joue gauche une tendre caresse de main lorsque j'étais dans mon couffin à la maternité, une caresse qui m'avait fait me sentir bien plus en sécurité que celles que me donnaient ma propre mère. On n'est pas censé se souvenir de ça, n'est-ce pas ? Et mes questions ont commencé la seconde où vous êtes apparu devant les grilles de mon école maternelle, tout sourire. J'étais la seule à pouvoir vous voir, j'étais paniquée et c'est là qu'est né dans la tête de tout le monde que j'avais un ami imaginaire.... '

Ariel soupira, se souvenant qu'elle avait crié à la panique en ne le voyant plus venir. Elle avait même appelé la police pour signaler son absence un soir où elle se faisait garder par une babysitter parce que ses parents étaient à un dîner de gala. Cette dernière leur avait tout rapporté et Ariel s'était faite grondée alors qu'elle leur hurlait en sanglots que cet homme était bien réel. C'était vraiment quand il avait disparu que la jeune fille avait commencé à comprendre à quel point elle était différente des autres. Personne ne la comprenait et elle se se sentait totalement seule au monde. C'était l'époque où elle ne faisait que pleurer au lieu de sourire. L'adolescente avait réellement souffert de cette différence et elle savait désormais qu'elle n'avait jamais été la seule. Mais allez raconter à une gamine de sept ans qu'elle est une demi-déesse, fille d'Arès, vous verrez comment elle réagira. Ariel sait en tout cas qu'elle aurait sauté de joie parce que sa vie aurait alors eu un sens après la disparition de celui qu'elle s'était imaginé comme étant son grand frère, ce qu'il était mais elle ne le savait et ne le sait toujours pas.

' Je m'étais même mise à m'imaginer que vous étiez mon grand frère et que vous aviez d'autres préoccupations pour ne pas venir tous les jours. '

La jeune fille esquissa un sourire en souvenir de cela.

' En fait, vous êtes qui comme dieu ? Apollon ou Hermès ? Parce que pour avoir dit des choses si débiles à propos de mes soit-disant sept ans...sinon, je sais très bien comment mon grand père est, pas besoin de me le rappeler. Je pense que mon père est aussi comme cela puisqu'il semble se ficher de tous ses enfants, sauf Clarisse bien sûr. Même les autres demi-dieux ont plus de signes venant de leurs parents malgré les restrictions posées par Zeus. '

Ariel continua de le regarder intensément, attendant ses réponses.
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeDim 23 Nov - 23:16

Le temps des révélations

 
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A priori, à première vue, il semblait plus ou moins évident qu’Ariel était quelque peu – trois fois rien – énervée contre lui. Ou plus exactement contre sa soudaine disparition pour ne réapparaitre qu’une bonne dizaine d’années plus tard. Enfin, il lui semblait une dizaine d’années mais comme les autres Dieux en règle générale, Eros avait quelques petits soucis avec la notion de temps. Quand on est immortel, 50 ans, c’est rien, juste un soupire. Autant dire que la durée de vies des demi-dieux leurs semblaient incroyablement courtes. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquels Eros était heureux de ne plus avoir d’enfants semi-mortels. Les voir naître, grandir et mourir le temps qui semblait n’être qu’un battement de cœur était cruel, même pour un parent divin semblant ne pas en avoir grand-chose à faire. Eros avait toujours soupçonné Zeus d’avoir instauré des règles si strictes dans le but de protéger les siens dans le fond. On ne savait jamais après tout.

Eros s’en voulait, c’était un fait. Il ignorait rien de la manière dont Ariel avait cherché à le revoir pendant des mois après qu’il ait prit la décision de se cacher d’elle. Mais il avait fait ça pour son bien, même si c’était effectivement difficile à concevoir pour un enfant.

Et ainsi donc elle s’était imaginé qu’il était son frère ? Déjà petite, et sans le savoir, Ariel était bien plus perspicace que ce que Eros avait imaginé.

J’avais effectivement d’autres préoccupations aussi…, avoua-t-il presque plus pour lui-même que pour la jeune fille alors qu’elle embrayait déjà directement sur la suite. Et lorsqu’elle lui demanda s’il était Apollon ou Hermès, Eros se tourna vers elle avec des yeux écarquillés avant d’éclater d’un rire franc et sonore. On l’avait déjà comparé à beaucoup de choses mais alors là, c’était bien une première.

Hey !, articula-t-il entre deux rires. Je sais que la consanguinité pourrait faire de vrais ravages dans notre famille mais quand même ! Je suis plus malin que ces deux là réunis !

Son rire se calma peu à peu et Eros pu reprendre son sérieux. Si Apollon ou Hermès avaient vent un jour de ce qu’il venait de dire, il allait passer un mauvais quart d’heure, c’était certain.

Je me suis mal exprimé tout à l’heure. Je voulais dire que tu approchais de l’âge où l’on commence à poser des questions. Je me suis dis qu’en partant assez tôt, tu finirais par vite m’oublier. Plus facilement en tout cas que si j’avais attendu quelques années de plus. Quant à notre père, ajouta-t-il avec un petit sourire complice tout en insistant bien sur le « notre père », effectivement ce n’est pas vraiment l’instinct paternel qui l’étouffe. Mais c’est dans sa nature… Ce n’est pas juste avec toi ou ses autres enfants mortels… Il a été pareil avec moi dès qu’il a comprit que je ne deviendrais pas un grand guerrier. Il est comme ça, c’est tout.

Eros n’en voulait pas à son père pour autant. Il ne l’avait pas renié ou rejeté. Il avait toujours été plus ou moins là mais il était vrai que les moments de complicités père-fils avaient été rares.

Et puis voit le bon côté des choses, tu te démarque des autres. Combiens peuvent se vanter d’avoir été suivit toute leur vie durant par leur frère divin ? Hum ? Pas beaucoup, crois-moi. Sinon, pour répondre à ta question, je suis Eros, enchanté.


 
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeMar 25 Nov - 20:21

Ariel avait toujours voulu avoir au moins un grand frère donc ce qui fait que quand elle était arrivée à la colonie des sang-mêlé pour la toute première fois avant de se faire reconnaître par son parent divin, elle s'était imaginée toute sorte de possibilité. On lui avait toujours dit qu'elle possédait une beauté sans pareil, digne d'une déesse donc sa mère était sûrement Aphrodite....sauf qu'elle ne se voyait pas avec des frères qui faisaient hyper attention à leur apparence au millimètre près. Ensuite elle était douée pour les arts alors pourquoi pas Apollon ? Sauf qu'il semblait être tout le temps malchanceux en amour et donc ce n'était pas trop son truc. Déméter ? La jeune fille adorait les légumes et les fruits mais pas au point de se mettre au régime végétarien pour cette dernière. Hadès ? Non, c'était hors de question de passer ses vacances aux Enfers ! Zeus ? Pas vraiment, surtout qu'il utilisait plus ses éclairs que des armes pour faire ressentir sa fureur.....enfin bref, au final, il ne restait plus qu'Arès et Athéna en ligne....sauf qu'il y avait un seul léger problème. Elle ne ressemblait physiquement pas au mari de sa mère, ni aux enfants de la déesse de la stratégie guerrière et de la sagesse. C'était avec un certain dégoût que son regard s'était tourné vers les rejetons d'Arès. Ils étaient tous bien robustes et n'avaient pas franchement les plus beaux visages de la colonie, tandis qu'elle était plutôt maigrichonne et plus belle par rapport à eux. Etait-ce une bonne chance ? Ariel n'en avait strictement aucune idée. C'est ainsi que l'adolescente avait attendu avec impatience le feu de camp afin d'être reconnu par son vrai père ou par sa vraie mère.

Il aura fallu environ trois bons mois à Arès pour se manifester. Pendant ce temps, la seule chose à laquelle Ariel excellait était le combat à l'épée. Les autres activités....il ne fallait même pas en parler tellement c'était honteux et ridicule. Ariel se disait même que son parent divin devait avoir des fous rire en la regardant s'entraîner tout en se demandant comment il avait pu faire une bonne à rien. Laissez-moi vous expliquer : elle tombait à multiples reprises au mur de lave, envoyait les flèches n'importe où lors du tir-à-l'arc (la belle en avait même envoyé une fois une dans le chapeau de Monsieur D. et elle avait bien cru que c'était la fin pour elle.), naze à la course de canoës....enfin bref, vous voyez le topo ! Ariel était sûre à cent pour cent que c'était pour cela que son parent divin avait mis si longtemps à se manifester. Il voulait voir, tout en se marrant à chacune de ses tentatives ratées soit tout le temps, si elle pouvait s'améliorer. Au final, il avait du comprendre que sa 'chère' rejetonne était le cas le plus perdu en ce bas monde et c'est là qu'il se disait qu'il allait encore plus lui mettre la honte en la reconnaissant comme sa fille....encore plus avec un de ses attributs sous sa forme romaine pour encore bien enfoncer le couteau dans la plaie comme pour dire ' Ouaip, t'es ma fille mais seulement en ce qui concerne ton pouvoir et ta capacité au combat. Sinon, t'es déshéritée de la famille puisque 99% de toi vient de ta mère. C'est censé être le contraire ! '.

C'est ainsi qu'Ariel comprit avec ce louveteau qu'elle venait de prendre dans ses bras qu'elle était la fille d'Arès. Malgré les quelques amitiés qu'elle avait liées, tout le monde, excepté Chiron, était passé dans un fou rire général et Monsieur D. avait dit à travers ses rires qu'il avait fait fort Arès en la faisant et qu'il devait être tout aussi bourré que sa mère la nuit où elle avait été conçue. La jeune fille lui aurait bien  mis son point dans la gueule si ce n'était pas LA divinité qu'il ne fallait surtout pas énerver et que c'était le directeur du Camp. Elle se contenta donc juste de lui lancer un magnifique regard noir tandis qu'il riait à gorge déployée.

C'est ainsi que pendant les quelques jours qui suivirent, Ariel se fit charrier sur son parent divin, ce à quoi elle répondait qu'elle n'avait jamais voulu l'avoir comme père et qu'elle préférait être née humaine ou monstre afin de ne pas l'avoir comme paternel. Autant vous dire qu'elle ne le pensait qu'à moitié mais bon, comprenez-la, Arès n'était pas du tout dans son Top Ten de choix de divinités éventuelles qui pourrait être son parent divin. Mais étant donné son pouvoir, la jeune fille s'était attendue à cette fatalité, même si le soir où elle avait été reconnue par ce dernier avait été assez dur. Elle se retrouvait en gros avec les méchants de la colonie, ce qui aiment la brutalité et le sang tandis qu'elle était bien plus pour le calme et une bonne vieille stratégie avant d'entrer en guerre ou autre. En fait, tout le contraire de son père et de ses frères et sœurs.

C'est ainsi qu'Ariel poussa un soupir de soulagement lorsque le dieu lui annonça qu'il était Eros, son frère. Donc en fait il n'était pas né du Chaos comme plusieurs livres sur la mythologie grecque le disaient. Et en plus, il avait veillé sur elle !! Euh...enfin c'était quand même assez flippant si on se disait qu'il l'avait surprise quelques fois alors qu'elle était toute nue.

' Tu me rassures. J'ai enfin un frère pas taré avide de violence et de sang. '

La jeune fille mit ses mains dans les poches avant de son jean tout en continuant de le regarder.
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeMer 26 Nov - 9:29

Le temps des révélations

"Nous sommes frères par la nature, mais étrangers par l'éducation."

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Etre l’enfant d’Arès, quand on n’avait pas forcément l’esprit guerrier d’Attila le Huns (qui à dit tel père, tel fils ?) n’était pas vraiment une sinécure. Et ça, Eros ne le savait que trop bien.

A peine était-il venu au monde que, pour commencer, Arès avait rit de ce bébé blond comme les blés à la peau constellée de tâches de rousseurs et au dos ailé. Cela ne l’avait pas empêché d’essayer d’en faire finalement un farouche combattant quand il avait réalisé que les ailes pouvaient être utiles en combat. C’est pourquoi Eros maniait parfaitement les armes et était devenu un très bon combattant. Seulement, le cœur n’y était pas. A la violence et à la guerre, Eros préféra très vite l’amour et la volupté des désirs charnels, prouvant ainsi qu’il tenait bien plus de sa mère que de son père. Par chance pour lui, les Dieux avaient tendances à « oublier » leurs enfants demi-dieux mais ceux divinité à part entière étaient un peu plus difficile à abandonner dans un coin. C’est pourquoi, malgré tout, Eros pu grandir quand même auprès de sa mère et de son père.

Avide de violence et de sang, en tout cas pas c’est certain, répondit-il tranquillement. Pour le côté taré par contre… Je ne m’avancerai peut-être pas aussi vite, ajouta-t-il avec un sourire rieur.

Car oui, il n’avait pas hérité de l’amour de la guerre de son père, même si Eros s’entrainait très volontiers de temps à autre au maniement des armes pour se défouler et se garder en forme, mais en revanche il avait bel et bien tenu de lui une partie de son caractère explosif. Mais après tout, que serait l’amour sans une part de passion, de fougue et d’entêtement ? Surtout d’entêtement concernant Eros en fait.

En tout cas ça me change de voir une de mes sœur de ce côté-là de la famille qui ne me traite pas de lopette ou autre petits mots doux du même acabit. Remarque le dernier à l’avoir fait à moins fait le malin quand il c’est retrouvé couché sur le dos avec la pointe de mon épée sur sa gorge devant le reste de son bungalow. Et je te parle même pas des railleries qu’Arès lui a balancé pendant des semaines après ça.

Eros adressa un clin d’œil à sa sœur. Ce qu’il voulait simplement lui faire comprendre était qu’il n’y avait rien de honteux d’être différent du reste de la masse de la progéniture d’Arès et que cela ne les empêchaient pas d’être en mesure de se défendre si on les cherchait trop.

Ce n'est pas parce que tu es la fille d'Arès que tu dois forcément devenir une guerrière. La génétique ne fait pas tout dans le destin...


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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeMer 26 Nov - 20:11

Ah tiens ? Il ne les trouvait pas bizarres ? Pas totalement tarés ? C'était pourtant ce que pensait Ariel de ses autres frères et sœurs ainsi que de tous ceux qui préfèrent la violence à la parole. Pourtant, elle était largement d'être la personne la plus douce au monde lorsqu'elle se mettait en colère et avec son pouvoir, cela ne s'arrangeait pas du du tout. Toutes les choses qui pouvaient faire mal se soulevaient dans les airs et étaient pointés vers la ou les personnes qui l'énervent, ou alors la belle se jetait tout simplement sur elle pour se battre avec une force qu'elle ne se savait pas avoir.

La première fois qu'elle s'était battue était en moyenne section de maternelle. Un petit garçon lui avait piqué son doudou lapin simplement pour l'embêter, sans vouloir être méchant. Cela la mit dans une telle fureur et, son pouvoir ne s'étant pas encore manifesté, la petite fille se jeta sur le petit garçon, le plaquant au sol et le ruant de coups d'une force plus que surnaturelle pour une enfant de son âge. Au final, le gamin s'était retrouvé à l'hôpital avec quelques fractures et Ariel avait été renvoyée pendant un bon mois. Elle se souvenait s'être fait bien réprimandée par ses parents mais elle souriait bêtement, comme si c'était l'homme de sa vie qui lui parlait. En y repensant, Arès avait sûrement été fier de sa fille pour cet acte parce que de 1) peut-être que son mini instinct paternel voulait démonter le petit garçon pour avoir fait du mal à sa fille et que de 2) sa petite fille s'était débrouillée comme une chef pour se défendre. C'est dans ces moments comme ceux-là qu'Ariel se disait que même si elle ressemblait presque 100% à sa maternelle, quelques pour cents la reliaient à son père, d'où son côté divin, son pouvoir et apparemment, d'après Chiron et ce qu'elle avait réussi à extirper de Monsieur D : sa fureur lorsqu'elle était en colère, son sourire narquois et également celui malicieux lorsque ce dernier avait quelque chose derrière la tête. Donc, quoique la jeune fille puisse dire, elle ressemblait à son paternel plus qu'elle ne le pensait et ne le voulait puisque encore une fois Arès n'était son premier choix comme parent divin, il était réellement dans les touts derniers.

' Et bien moi, je trouve toujours qu'ils sont tarés, quoi que tu en penses. D'ailleurs, je m'en fiche complètement. '

Etre têtue et parfois impolie, c'était une chose qu'avaient ses deux deux parents et qu'elle ne pouvait pas ne pas hériter. Ariel n'y pouvait vraiment rien. Finalement, elle ressemblait bien à ses deux géniteurs et non pas seulement à sa génitrice. La jeune fille aurait encore une fois tellement voulu voir son père, même rien qu'une seule petite seconde. Juste pour voir son visage, son regard, ses yeux, ses cheveux. Ressemblait-il un peu à sa mère ? Etait-il beau ? Il devait sûrement l'être pour que sa mère couche avec, sans vouloir être vulgaire. Ariel voulait qu'il lui adresse un sourire et lui dire qu'il était fier d'elle parce qu'elle était au moins bonne dans une discipline dans la colonie des sang-mêlé. Puis, il serait disparu, comme cela, comme Eros l'avait fait tellement souvent lorsqu'elle était une petite fille. D'ailleurs, est-ce que leur père l'avait déjà serré dans leurs bras ? Lui avait-il déjà dit qu'il était fier de lui ? Mais bon, s'il l'avait déjà fait, c'était parce que c'était un dieu. Il ne le ferait jamais envers ses enfants demi-dieux, c'était sûr à 100%.

' Des railleries ? Au moins cela prouve qu'il porte de l'intérêt envers toi....je pense. Je ne sais pas si ses railleries étaient gentilles ou méchantes. Enfin bref, je ne le connais pas alors.... '

L'adolescente haussa les épaules. C'était tout ce qu'elle avait trouvé à répondre. Que pouvait-elle répondre de plus ? Ariel ne connaissait pas son père. On lui avait juste dit qu'elle lui ressemblait pour ci et pour ça mais c'était tout. Ah oui, elle s'était aussi faite reconnaître par lui et c'était d'ailleurs pour cela qu'elle était dans sa cabine, un parent divin assez antipathique. Il n'aurait pas pu s'abstenir de faire des enfants demi-dieux si il avait un vrai caractère de chien ? Si c'était son cas, Ariel s'en serait bien abstenue, seulement pour ne pas faire subir aux autres sang-mêlé les caractères qu'allaient avoir ses futur enfants. Mais apparemment Arès était également un dieu assez sadique et c'était sûrement pour cela que l'on voyait tant de ses enfants se balader dans le camp, dont elle à présent depuis environ trois années.

' Je le sais. Je fais mon propre destin. Ma mère me l'a rappelé maintes et maintes fois donc c'est bon, je l'ai intégré. Je me demande juste parfois si cela n'aurait pas été mieux que je lui ressemble un peu plus. '
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeSam 10 Jan - 17:16



Bonjour/Bonsoir,

Il n'y a eu aucun post au Rp depuis plus d'un mois et sommes donc sans nouvelle. Nous vous laissons un délai de deux semaines pour poster une réponse. Dans le cas où aucune réponse ne viendrait le sujet sera clôturé, bien sûr si vous avez des soucis de présence, vous pouvez toujours allez poster une absence pour la justifier et ainsi bénéficier du délai adéquat.Si toutefois le sujet venait à être verrouillé et que  vous veniez à revenir, vous pourrez vous adresser à un de nos administrateurs.
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitimeSam 10 Jan - 17:46

Et bien je ne sais pas quand Eros reviendra vu que je ne le/la connais pas dans la vraie vie.
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MessageSujet: Re: Le temps des révélations Le temps des révélations Icon_minitime

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Le temps des révélations

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