La nuit porte conseil, hein ? Quel blague ! [ PV Night Halliwell]

La nuit porte conseil, hein ? Quel blague !

PV Night Halliwell

Un samedi soir à New York. Le jour ou toute la jeunesse de cette ville pouvait enfin se lâcher. S'abandonner. Vivre. Ce qu'ils en avaient, de la chance...
Je me glissait avec aisance entre les détritus qui jonchaient le sol et continuait à m'enfoncer dans la douce froideur des ruelles. Ma cape noire frôlait doucement le sol dans un froissement de tissus. J'étais en permanence sur le qui-vive, bien que je sache qu'il n'y avait aucun danger immédiat. Quelques cyclopes trainait dans le coin, mais ils étaient pour la plupart bien amochés et inoffensifs. Je craignait plutôt de croiser un dieux. Le pire aurait été Hadès lui-même. Mais pourquoi se serait-il déplacé pour une Érinyes en fuite ? Ou une Furie, qu'importe le nom qu'on nous donnait. Je ne lui servait à rien, il avait mes sœurs. Alecto et Orune était bien suffisante, non ? Personne n'avait besoin de moi. Et c'est surement pour ça que je me sentait si mal. J'enjambait quelques chose qui ressemblait vaguement à un corps humain affalé sur le trottoir. J'avais renoncée à porter secours au gens que je croisait ainsi. Eux, ils étaient déjà perdus. Après avoir contournée quelques flaques d'eaux douteuses, je trouvait enfin se que je cherchait. Une impasse vide, éclairée par un fin croissant de lune. La lune. On ne la voyait jamais, aux Enfers. Lorsque je l'avais vue la première fois, j'avais aussitôt décidée qu'elle serait ma seule confidente. Et je n'avais jamais faillis à cette résolution. Avec soulagement je retirais enfin ma cape, et la laissait tomber au sol. Un bien-être incroyable m’envahis. Lentement, je dépliais mes ailes et les étirais autant que je le pouvait. Une douleur diffuse m'envahis le dos, mais qu'elle bonheur ! Je passais mes journées à marché dans les rues encombrées, mes deux ailes repliées contre mon dos. Ne pas pouvoir voler était pour moi une torture. Il avait fallu que j'"apprenne" à marcher sur de longue distance, moi qui ne me servait de mes jambes que lorsque je n'avais pas le choix. Mais j'étais résolu à ne pas voler. Même pas la nuit. Une jeune fille avec des ailes squelettique noire dans le dos ? Qu'importe ce que les mortels verraient, cela ne serait surement pas dans leurs critères du "réel". Comme mes yeux. Il fallait absolument que je change leurs couleurs. Apparemment, le violet n'allais pas. Ma cape m'attirait déjà bien assez de regard curieux. Je sortais de ma poche un éclat de vert polis et le plaçait devant mon visage. Mes yeux m'apparurent. J'avais peut-être un peu forcée, je devais l'admettre. Je tentais de les assombrir, et y arrivait sans trop de difficultés. Voilà qui était fait. Maintenant, je devais me trouver un coin pour attendre le lever du jour, et ensuite...
Furtivement, je repliais mes ailes, et me plaquais contre le mur de droite, dans l'ombre, et ne bougeais plus. Parmi toutes les effluves des ruelles, j'en avait repéré une, aisément identifiable. Celle d'un demi-dieux.

codage de whatsername.

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