Loup y es-tu ?

Sometimes a bad meeting can turn into something more.

Mais comment s'était-il permis de faire cela ? Delia ne le savait pas mais ce garçon l'avait réellement énervé, tellement qu'elle espérait qu'il ne pourrait plus avoir d'enfants grâce à elle comme cela elle serait sûre que des personnes de son espèce ne puissent pas se multiplier encore plus sur cette fichue terre. Oh chers dieux...pourquoi n'avaient-ils pas été gentils avec elle en empêchant le jeune homme de lui piquer son sac ? Elle avait quand même assez de sang divin dans son corps pour qu'ils puissent l'aider ne serait-ce qu'une mini fois. Mais non, la jeune fille avait du s'occuper de cette horrible et dégoûtante espèce toute seule. Bon en même temps cela lui avait défoulé un peu sa jambe droite et puis aussi une autre chose bien était qu'il n'y avait eu aucun monstres à cette expositions de jeux vidéo. La belle avait eu souvent sa main sur son collier, prête à l'enlever de son cou et s'en faire quelques uns mais non, aucun ne s'était montré. La grecque en était presque déçue parce que cela aurait donné un peu d'action à sa journée mais que voulez-vous, ils ne se pointent pas sur demande parce que mademoiselle Alevratos le veut, même si elle le leur demande le plus poliment possible. Ils ne veulent pas franchement se faire détruire par une humaine qui voit à travers la brume, mais ils aimeraient plutôt tuer ces chers demi-dieux.

Donc vous voyez Delia s'était fixée depuis son plus jeune âge ce but qui était qu'elle passerait sa vie à détruire ces fichus monstres, soit d'aider les sang-mêlé en gros, la chose la plus normale lorsque on connaissait toute la généalogie de sa famille, famille qui avait failli être détruite à jamais pendant l'Antiquité quand les catholiques avaient commencé leurs persécutions sur ceux qui ne croyaient pas en leur Dieu, qui n'a d'ailleurs jamais existé mais bon, chacun ses croyances. Cela ne faisait tout de même pas oublier toutes ces choses horribles qu'ils avaient fait à sa famille et aux autres qui croyaient aux mêmes vraies divinités qu'eux. Enfin revenons au pourquoi Delia a pu naître. Une seule personne a survécu dans sa famille et c'est cette dernière, une jeune adolescente, qui a pu continuer leur lignée en s'unissant à un dieu. Bien sûr personne ne sait plus du tout qui c'était mais c'est grâce à ces deux-là que la jeune fille était là en vie à New York et...qu'elle avait mis un magnifique coup de pied dans les parties génitales d'un garçon qui avait trouvé amusant de lui voler son sac il y a une demie heure au plus.

La belle revoyait parfaitement le regard presque choqué de son voleur lorsqu'il s'était retrouvé par terre, souffrant assez grâce à la fille devant lui, alors qu'elle lui reprenait d'un geste presque violent sa possession avec un regard glacial peint sur son visage. Un léger rire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se repassait la scène encore et encore dans son esprit. La réaction du jeune homme avait juste été magistrale et elle aurait bien voulu retourner à l'exposition simplement pour voir si il y était encore et comment il réagirait en la voyant...tiens, en y pensant, il était plutôt pas mal mais là n'était pas la question. Il avait voulu lui piquer son sac, il avait payé le prix cher. Il aurait fallu qu'il apprenne à l'école qu'il ne fallait jamais l'embêter parce que avec tous ses entraînements, elle pouvait parfaitement se défendre contre ceux qui lui voulaient du mal ou autre.

Son regard tomba à nouveau sur son pendentif qu'elle serra fort dans sa main gauche. Elle y tenait réellement et c'était le premier et seul cadeau de son grand père paternel Apollon. Elle sourit légèrement en pensant à lui parce que malgré tout ce qui pouvait se passer entre eux et toutes les fois où elle le critiquait, la belle l'aimait plus que tout au monde et ne voudrait pas avoir un autre grand père que lui. De plus elle avait hérité de ses yeux bleus perçants, contrairement à son père, et c'est pour cela qu'elle les regardait chaque jour dans le miroir avec un grand sourire aux lèvres. La belle était sa digne petite fille et si elle le devait, elle le revendiquerait haut et fort, bien qu'elle ne le dirait jamais bien sûr à ce cher Apollon.

Un coup d'oeil droite-gauche fit décider à la jeune fille qu'elle irait dans une certaine ruelle bien sombre et profonde, une où tout pouvait arriver et qui l'avait toujours intriguée depuis son arrivée en ville. Pourquoi ? Il y en avait pourtant des tonnes partout dans New York et ses banlieues mais c'était cette dernière qui avait attiré son oeil pour une raison totalement inconnue. La belle marcha alors plus rapidement afin d'arriver plus dans ce fameux endroit qu'elle voulait absolument rejoindre.

“Ah enfin !”

Delia sourit lorsqu'elle y arriva. Elle était seule, du moins elle en était sûre puisque elle n'avait entendu aucun bruit venant de la ruelle. La jeune fille s'y enfonça plus profondément jusqu'à arriver à un canapé un peu défoncé et de s'y installer en fermant les yeux tout en souriant.
   

Loup y es-tu ?

Why are you here? Why are my feelings conflicted about you?

Une voix, une voix bien particulière qu'elle reconnaissait entre toutes, même si elle ne l'avait jamais entendu que gémir de douleur pour son plus grand plaisir parce que encore une fois, on ne s'amuse pas avec Delia Alevratos lorqu'on ne la connaît pas, surtout avec tous les ancêtres qu'elle a derrière elle. Il ne fallait pas s'étonner de sa force presque pas normale du tout pour une fille de son âge, ou même pour une fille tout simplement. Normalement une mortelle, même quand elle fait du sport et y est bonne, n'est pas censée faire aussi mal lorsqu'elle frappe quelqu'un. Ce garçon s'était sûrement demandé sur qui il venait de tomber en sentant soudainement une douleur vive se répandre à la vitesse de l'éclair dans tout son corps. Il devait avoir réaliser qu'il s'était amusé avec la mauvaise personne et il devait vraiment la détester mais honnêtement, la belle s'en fichait un peu totalement. Encore une fois, il n'avait qu'à pas lui piquer son sac, que cela soit pour rigoler ou pas. Cela ne se faisait juste pas de faire ça à des inconnus. Il aurait pu tout simplement lui parler et ils auraient fait connaissance. Peut-être qu'elle l'aurait apprécié, qui sait ? Mais en cet instant bien précis, la jeune fille ne l'aimait pas du tout. Son physique était tout ce qu'elle aimait chez un homme...bon d'accord le jeune homme lui plaisait bien mais ce qu'il lui avait fait se confrontait avec ce qu'elle pensait de son physique.

“Oui j'aime traîner ici monsieur le voleur de sac.”

Delia le regarda droit dans les yeux, très sérieusement et bien sûr sans sourire. Elle n'allait quand même pas le gratifier d'un sourire après ce qu'il lui avait quand même. De plus elle avait un poignard dans son sac juste au cas-où elle n'ait pas le temps de détacher son collier de son cou, chose qui n'arrivait pas du tout souvent mais on n'est jamais trop prudent. La belle athénienne se sentait comme une sorte de Buffy, surtout qu'elle était blonde comme elle...bon la jeune fille ne va tout de même pas mentir en disant qu'elle avait toujours été son modèle de toujours et elle avait toujours voulu lui ressembler. Son second modèle était Hélène, vous savez l'ancienne amante de Paris ? Pour le coup Delia ne savait pas du tout pourquoi elle la prenait comme modèle...peut-être pour une référence par rapport à son poignard qui était bien caché dans son sac ? D'ailleurs est-ce que le garçon devant elle avait senti le poids de ce dernier lorsqu'il avait encore son sac en main ? Enfin il devait sûrement penser que c'était une trousse de maquillage, parce que oui il avait quand même vu qu'elle était une fille si il n'était pas trop bête. Le seul problème était que la belle ne portait pas vraiment de maquillage en ce jour, d'ailleurs elle en mettait très rarement, à part parfois pour des soirées en discothèques ou que des étudiants de l'université organisaient.

C'était vraiment une chose qu'elle aimait beaucoup pour se décontracter, le fait de danser au rythme de la musique pendant des soirées. Cela l'aide à se détendre de tout le travail de l'université, mais aussi de ses efforts physiques qu'elle fait lorsqu'elle combat des monstres. D'accord danser était également un effort physique mais Delia considérait cela comme totalement différent, allez savoir pourquoi mais cela devait être une des bizarreries de la jeune fille mais qui fait aussi partie de son charme. Mais quel était son charme ? La belle ne le savait pas, elle ne comprenait pas et n'avait d'ailleurs jamais compris quand on disait par exemple que une personne n'était pas très belle mais qu'elle avait du charme. C'était une des questions que la grecque voulait résoudre à tout prix parce qu'elle trouvait totalement ridicule de dire cela. De son point de vue, c'était soit on était moche, soit on était beau. Il n'y avait aucune question de charme dans cela.

“Et aussi merci à qui ? Merci également à toi qui ne sais pas à qui tu te frottes lorsque tu décides de t'amuser avec des inconnus. Tu ne sais jamais sur qui tu peux tomber et tu viens d'en avoir la magnifique preuve grâce à moi. Donc de rien cher inconnu.”

Delia avait un ton complètement sarcastique et avait réellement du culot pour lui parler comme cela. Mais c'était comme cela, on lui avait toujours dit qu'elle n'avait jamais sa langue dans sa poche et la jeune fille en était très fière, bien que cela soit une qualité tout autant qu'un défaut. D'ailleurs en ce moment la belle considérait que c'était une qualité, la plus belle au monde.