memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné)
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memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné)

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MessageSujet: memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) Icon_minitimeDim 13 Mar - 1:00

Une brise délicate vînt ébouriffer la chevelure d’or de Casey qui observait, assise sur la colline derrière la barrière, et bien dans le camp, l’horizon. Elle voyait les buildings de New-York, derrière la vaste forêt qui dissimulait le camp. Elle voyait les flancs de Pelé se soulever au rythme de sa respiration. Le dragon dormait. Bizarrement, la blonde n’avait pas peur de l’imposante bête, et elle préférait bien plus rester près de lui –tout en gardant une certaine distance, bien évidemment, miss Simons est loin d’être suicidaire- qu’au milieu de tout les autres demis-dieux de cette colonie qu’elle qualifiait d’inutile. La blonde ne voulait pas plus être là qu’il y a quelques semaines, à son arrivée. Elle se sentait comme un loup oméga en cage et enfermé avec d’autres loups. Et elle trouvait ça vraiment désagréable. Maintenant qu’elle avait connaissance de sa nature, elle ne pouvait plus sortir : elle aurait trop peur des monstres qui pouvaient surgir à chaque instant et à chaque recoins. Quand elle n’avait aucune idée de qui était sa mère… c’était bien plus simple ! Elle n’avait pas à se poser de question. Elle était juste une fille, un peu bizarre, avec de drôles d’intuitions et de crises. Rien de plus. Mais désormais, elle ne se sentait en sécurité nulle part. Le camp, pourtant, avait tout à envier : il ne pleuvait jamais, le soleil brillait chaque jour, les pensionnaires sont gentils, agréables, la nourriture est mangeable… Mais Casey trouvait tout le monde hypocrite. Allant des tous les demi-dieux à même la nourriture. Pourquoi fallait-il qu’ils jettent de leur nourriture dans le feu en hommage aux dieux ? Que faisaient-ils, pour eux, à part les engendrer et les abandonner ? Bien sûr, Casey ne haïssait pas les dieux. Elle ne les aimait pas particulièrement, mais elle ne souhaitait pas leur destruction. Elle n’avait appris leur existence qu’il y a très peu de temps. Un mois, peut-être deux… elle ne comptait plus le temps passé ici depuis qu’elle était à la colonie.
La blonde voulait que son père la rappelle, et lui demande de revenir à Londres. Mais elle savait qu’il ne le ferait pas. Pas qu’il souhaite se débarrasser d’elle, mais il ne voulait que son bien, et il était convaincu que son bien était la colonie. Bien sûr, Simons était d’un tout autre avis, mais tout le monde ici pensait comme son père. La blonde jeta un regard noir à quelques jeunes qui passaient par là, rentrant à la colonie, et courant pour rejoindre leurs bungalows, foulant l’herbe humide avec leurs baskets. Casey n’avait parlé à personne, depuis son arrivé. Mise à part peut-être deux ou trois hypocrites, filles et garçons, qu’elle avait rembarrés et qui étaient partis aussi vite qu’ils étaient arrivés. Avec ses demi-frères et sœurs… c’était pareil. Elle ne leur avait pas adressé la parole. C’était comme ça, et ça ne changerait pas. De toutes manières, quiconque tentait de s’approcher de la blonde s’attirait ses foudres, et elles n’étaient pas forcément agréables à entendre.
Casey dormait peu ces temps-ci, et ça se voyait. Ça se voyait de par sa posture, de par ses cernes, bien que cachées sous un peu d’anti-cernes, dans sa manière de parler –quand elle parlait- ou simplement dans ses yeux bleus. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, tout ce qu’elle avait vu dans le futur des autres, le pire de leur destiné quand ils avaient fait un choix et qu’elle les avait touché, revenait et défilait dans sa tête. Elle avait dû demander des médicaments à l’infirmerie, afin de pouvoir dormir au moins deux heures sans avoir à voir ces horreurs. Et la blonde détestait ça. Elle détestait devoir dépendre des autres, elle détestait devoir leur rendre quelque chose, en échange d’un acte de gentillesse hypocrite… Casey était borné. Trop bornée.
Elle sentit du mouvement à côté d’elle, et tourna la tête : un homme, plus vieux qu’elle d’une dizaine d’année environs la regardait. Il avait les yeux d’un bleu perçant, et les cheveux d’un noir ébène. Et il la regardait. Bien sûr, elle le connaissait. Enfin, elle en avait vaguement entendu parler. Un enfant de Léthé, une déesse, qu’elle ne connaissait pas. Elle ne s’y connaissait pas, en mythologie, de toute manière. C’était à peine si elle s’intéressait à l’histoire de sa propre mère. Il avait un nom bizarre, cet homme. Morigan. Peu commun, oui. Une démarche militaire, et des attitudes plutôt étranges aussi, parfois. Il revenait de loin. Ça se sentait. Son pouvoir, quant à lui, était plutôt intéressant. La blonde savait qu’il maitrisait les souvenirs, qu’il les manipulait, qu’il les enlevait, qu’il en implantait de nouveau… Elle aimait, ce côté mystique, mais cela, c’était au plus profond d’elle. Dans une première pensée, elle ne l’aimait pas. Il était bizarre. Tout le monde, était bizarre. Il la regardait bizarrement, et elle n’était pas rassurée. Elle lui lança un regard noir, une moue dégoutée, dessinée sur sa bouche… Mais elle ne parla pas, et détourna son regard azur, tout en glissant sur le côté, un peu plus loin de Morigan, écoutant le soufflement fort du dragon qui dormait à quelques mètres.
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MessageSujet: Re: memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) Icon_minitimeLun 21 Mar - 20:28

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Memories are simply too imposing

  À chaque fois qu'il effectuait sa ronde comme une brave petite sentinelle de la Colonie, Morigan la voyait. Elle, cette gamine de pas même dix-huit ans, qui lançait des regards menaçants à qui osait se rapprocher d'elle, telle un loup blessé. Casey, s'appelait-elle, ou la folle comme certains la surnommaient. Lui ne voulait que simplement l'appeler par son prénom, et il se fichait bien du pourquoi du comment elle avait hérité d'un tel sobriquet. De toute façon, chacun au camp héritait d'un quelconque surnom, souvent d'une connotation assez péjorative d'ailleurs. Morigan ne doutait absolument pas qu'on lui en avait aussi attribué un, probablement inspiré par l'état dans lequel il était lors de ses réminiscences , et il s'en moquait bien.
  Morigan s'était mit en tête d'aider Casey. Il voulait que sur sa jolie trombine de demi-déesse naisse un sourire au lieu de quelques regards noirs. Il détestait voir les gens sans un sourire, et c'était certainement pour cela qu'il essayait de toujours plaisanter. Il avait déjà imaginé de nombreuses façons d'aborder Casey, glissant une petite blague par-ci ou par-là, mais son petit doigt lui criait qu'il arriverait seulement à la renfermer un peu plus, que de dessiner un sourire sur son petit minois. Il avait donc choisi de l'aborder par une simple parole, à supposer déjà qu'elle lui réponde.

  Morigan s'avança vers la jeune fille, passant devant Pélé en le contournant soigneusement. Il connaissait le dragon depuis longtemps, mais préférait faire preuve de prudence fasse à cette magnifique bête qui paraissait pourtant bien docile quand elle dormait. Il s'approcha donc de Casey, qui semblait perdue dans sa contemplation de la ville un peu plus loin de la colonie. Le demi-dieu s'arrêta à sa hauteur, la fixant en attendant qu'elle le remarque. La chose ne prit pas beaucoup de temps, et quand elle eu connaissance de la présence à ses côtés, elle s'éloigna sans un mot. Morigan grimaça. Il aurait pensé qu'elle lui jette un coup d'œil furtif et retourne à sa contemplation, ainsi il aurait pu s'assoir comme si de rien n'était. Il hésita à la suivre, croyant qu'elle se braquerait contre lui, et que toute chance de lui parler disparaîtrait. Pourtant, il s'avança tout de même et s'installa à ses côtés sans même attendre quelconque autorisation de sa part.

" Salut Casey, comment tu vas ?"

  Le fils de l'Oubli hésita à tendre la main pour la saluer, mais après réflexion, il se convaincu qu'elle ignorerait royalement cette poignée de main. Il doutait déjà sur le fait qu'elle lui réponde. Bah, s'il devait faire un monologue, aucun soucis ! La petite avait des oreilles, et si elle ne voulait pas parler, Morigan était sûr qu'elle l'écoutait.

"La vue sur New York est franchement sympa depuis ici. Il ne manque plus que les transats pour le confort, un petit cocktail - autre que du nectar - et tout serait parfait ! "

  Il esquissa un sourire, les yeux rivés vers les buildings de la Big Apple. En fait, il donnerait tout pour y voir à la place ses beaux paysages d'Irlande. Avait-il le mal du pays ? Peut-être, mais il savait que s'il quittait la Colonie pour retrouver son pays natif, il serait malheureux comme une pierre de ne pas être auprès de sa "famille", comme il appelait les pensionnaires du camps.
  Morigan soupira et détourna son attention vers Casey. S'il devait parler seul, autant continuer.

"Alors dis moi, comment tu te sens ici ? Tout se passe bien dans ton bungalow avec tes frères et soeurs ? Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ?"
Casey ft. Morigan
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MessageSujet: Re: memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) memories are simply too imposing. + morigan & casey (abandonné) Icon_minitimeDim 27 Mar - 18:31

Alors, malgré son geste réticent à ce qu’il lui adresse la parole ou vienne s’asseoir à côté d’elle, le demi-dieu s’installa aux côtés de Casey, qui ne détourna pas le regard de la ville, mais se crispa tout de même. Elle se demandait ce que cet homme pouvait bien lui vouloir, et ce qu’elle avait bien pu faire pour qu’elle attire son attention, alors qu’elle ne parlait jamais, et ne faisait aucune vague. « Salut Casey, comment tu vas ? » demanda le brun en regardant la fille d’Ananké. C’était à peine si Casey pu le voir réprimer un sourire, en le regardant du coin de l’œil. Elle avait toujours voulu savoir comment les gens pouvaient ainsi sourire souvent sans aucune raison. C’était idiot, surtout en sachant toutes les horreurs qui devaient se passer, sans doute, dans le monde, à la minute à laquelle une personne souriait. Pour elle, un sourire signifiait un malheur. Alors elle n’aimait pas les gens qui souriaient, mise à part Freya, peut-être. Mais Freya était loin, et devait sans doute l’avoir déjà oubliée. Pour la blonde, c’était ça, la vie. On rencontre, on apprécie. On part, ils oublient. Une fatalité, comme le dirait sans doute sa mère. Elle ne se rendit compte qu’elle n’avait pas répondu à Morigan que quand ce dernier ouvrit de nouveau la bouche. De toutes manières, elle ne lui aurait pas répondu. « La vue sur New York est franchement sympa depuis ici. Il ne manque plus que les transats pour le confort, un petit cocktail - autre que du nectar - et tout serait parfait ! » Pourquoi, nom d’Hadès, ce héro insistait-il pour parler à la blonde ? Mais à dire vrai, il avait plutôt raison. Elle appréciait cette vue, et elle ne devait pas être la seule, vu ce qu’il lui disait à l’instant. Elle ne pouvait pas sortir du camp, elle avait trop peur de se faire attaquer par une quelconque bête, maintenant qu’elle était à New York. Parce qu’en Angleterre, elle n’avait jamais fait face aux monstres. Elle n’en avait jamais vu un seul. Pas de corne, pas de tentacule, pas d’ailes cramées… Non. Mais elle les imaginait. Et avec la dose d’horreur qu’elle avait eu, pendant dix ans maintenant, elle ne pouvait qu’imaginer les pires choses qu’ils pourraient faire, ou leurs physiques ignobles et effrayants. « Alors dis moi, comment tu te sens ici ? Tout se passe bien dans ton bungalow avec tes frères et soeurs ? Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ? » Et d’autres questions. Encore des questions. Toujours des questions. Quand allait-il la laisser tranquille ? Si elle était venue ici, c’était pour avoir du calme. Pas pour subir les questions incessantes d’un homme qui était apparemment de sa famille. Mais ici, tout le monde était de sa famille. Une famille de centaines et de centaines de membres. Et elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas que des demis-dieux tombent amoureux les uns des autres : c’était de l’inceste pour elle. Et même, pourquoi ces dieux se mariaient-ils entre eux alors qu’ils étaient frères et sœurs ? Casey ne comprenait rien à cette mythologie qui lui était inconnue, et pour elle, cette colonie n’était pas sa famille. Ils n’étaient que des étrangers qui disaient faire partie de sa famille, et qu’elle ignorait. Alors ce ne serait pas avec Morigan que ça changerait.

Elle se demandait ce qu’il attendait d’elle. Qu’elle ouvre la bouche ? Qu’elle réponde ? Elle n’avait encore parlé à personne, jusqu’ici. Elle  était là depuis quelques semaines déjà, mais personne n’avait entendu le son de sa voix. Elle-même se demandait à quoi sa voix ressemblait. Avait-elle encore une voix ? Ou est-ce qu’un simple soufflement, rauque, sortirai de sa bouche si elle daignait tenter d’en faire sortir le moindre son ? Savait-elle encore parler ? D’un coup, des dizaines de questions lui traversaient l’esprit. Et elle éprouva le besoin de parler. Parler, oui. Mais dire quoi ? Elle ne voulait pas être aimable. Elle n’était pas aimable. Elle ne serait jamais aimable. C’était comme ça. « Qu’est-ce que tu me veux ? » elle annonça finalement, d’un air quelque peu blasé, se surprenant à entendre sa voix, qui lui avait semblée si lointaine, depuis la dernière fois qu’elle avait parlé.
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