Je venais de finir de déjeuner, il était au alentour de une heure et j'avais pas mal de temps avant d'aller m'entraîner. Je me dirigeais donc vers le lac, un de mes endroits préférés, il me rappelait mon ancien chez moi. Je n'allais pas là où tout le monde allait, non l'endroit avait fini par être dénaturé de toute sa beauté. Alors, je m'aventurais dans la forêt jusqu'à tomber que le vieux chemin terreux qui était selon certain l'ancien chemin de la plage. Il avait été abandonné, car les demis-dieux avaient trouvé un accès plus court qui menait à un autre banc de sable plus proche. Une fois au bout du chemin bossé, je tombais sur un petit coin paradisiaque, l'eau cristalline, la plage de sable blanc, les arbres qui nous isolaient du monde et le ponton de vielles pierres qui nous traçait un chemin vers l'eau. La douceur du tapis moelleux de grains me détendait instantanément, me faisant oublié mon stress, me donnant un petit goût d'été. Je venais souvent ici pour parler à mes parents même si je doutais qu'ils m'écoutaient déjà pour ma mère je ne sais même pas si elle peut m'entendre du royaume des morts et mon père il doit sûrement avoir d'autre chat à fouetter. Je m'asseyais sur le sable laissant les doux grains caressaient la peau nue et découverte par mon short. Il faisait plutôt chaud et ensoleillé pour une fin d'après-midi de printemps; j'avais donc préféré le short et le tee-shirt, mes cheveux bouclés me tenaient déjà bien assez chaud comme cela. Je profitais du soleil sur ma peau et commençais à m'adresser à mes géniteurs sans savoir si mes paroles ne s'évanouissaient pas dans le silence constant :

« Pourquoi je suis là ? Des fois je me demande sérieusement ce que je fous ici. Je n'ai aucune nouvelle de oncle Jay', je n'ai toujours aucune réponse de votre part, des jeunes meurent quand il traverse la barrière pour s'aventurer dans la forêt. Se faire attaquer et notre quotidien. Mon dieu c'est quoi ce monde ? J'aimerais pouvoir nager dans l'eau azur, qu'on arrête de me dire que je suis bizarre, sans amis, j'en ai marre... Je reprends la respiration avant de continuer...sinon ça fait bientôt deux ans que je suis ici, vous savez même si ça me manque des fois, j'aime quand même bien, on est comme hors du temps. Je n'ai plus à me stresser de savoir si "Kyle va m'inviter au bal" ... Je rigolais à la voix de petite "pouf" que j'avais pris...mais bon j'aimerais revoir Jay' de temps à autre malheureusement c'est possible et je le sais. Sinon pour les nouvelles de bords, aujourd'hui il ne sait rien passer de spécial mais bon on verra bientôt il devrait y avoir la course du drapeau. Bon ça vaut pas un bon vieux match de rugby hein pap' ? »

Je ris avant d'essuyer une petite larme qui coulait sur ma joue avant de me retourner en enta dans du bruit et voir une belle jeune fille brune qui me fit retrouvé mon sourire :

« Hello sister, alors tu vas comment poussons rouge ?»

Rien que la voir me fit retrouver le sourire le plus totale.

Ariel, ce prénom signifiait tout pour moi. Elle était ma meilleure amie, mon âme sœur, ma confidente, sœur. Elle était la gardienne de tous mes secrets et de toutes mes histoires, aussi diverses et étranges soient-elles, elle connaissait tout de moi comme si elle m'avait créé comme moi je savais tout d'elle, jusqu'à ses manies, chacune des traits de son visages ou encore l'histoire de chacune de ses blessures. Elle n'avait pas eu la vie la plus évidente, elle avait aussi beaucoup de mal avec certaines personnes dans ce camp. Il fait aussi dire que certains mériteraient franchement des claques. Je n'aimais pas beaucoup le fait que ma meilleure amie ait des problèmes avec ces imbéciles alors dès que je le pouvais je prenais sa défense, me jettent dans la masse sans même savoir pourquoi. Pour elle je ferais tout, je me jetterais sans aucune hésitation dans une guerre si elle avait besoin de moi, je n'hésiterais pas à aller la chercher en enfer même si je devais affronter le dieux des ténèbres. Je serais là pour elle quand tous les autres auront flancher. Quand j'avais su un peu plus sur sa vie, bon en réalité j'avais tout appris d'elle le premier soir, comme si on s'était toujours connu, j'avais trouvé amusant de lui trouver des surnoms en raccords avec son prénom comment dire peu standard. Non, mais soyons honnêtes quand tu appelles ta fille Ariel tu sais qu'elle va se faire charrier c'est obligé revenant en à l'histoire. J'étais assise sur le sable et lui fis un signe de s'approcher de la tête. Elle me répondit :

“Arrête avec ce surnom sinon je vais directement changer mon prénom.”

Je ne pu retenir un rire, c'est vrai que j'abusais un peu parfois, mais c'était si drôle. Elle avait réussi à me retrouver dans tout le camp colle d'habitude. On avait développé une sorte de radar ou GPS dans lequel la position de notre meilleure amie était enregistrée d'avance. Peu importe l'heure (bon la nuit c'est de la triche tout le monde savait où j'étais) on savait automatiquement comme guidé par notre instinct où était l'autre. Je la regardais et répondis :

« pourquoi tu n'aimes pas ton nom petit poisson ? »

Je suis fis un grand sourire exagéré en la regardant comme si je la cherchais. Malgré le sourire de mon amie, je sentais que quelque chose n'allait pas, je la regardais, ces vêtements étaient plein de terre. Oh non, me dire pas qu'ils avaient recommencé, ces insolents "demi-frères" qui ne cessaient de faire du mal à Ariel. Je voudrais leur casser la figure, mais je savais que Ariel me le reprocherait, elle ne voulait sans doute pas aggraver la situation. Et puis la violence ne résous rien, enfin ce genre de principe ne s'applique bien sûr pas à moi. En réalité je suis du genre pacifiste, mais quand on me soûl, je finis par atteindre un point de saturation pour le plus grand malheur de mon provocateur. Elle finit par me répondre :

“Sinon je vais bien, et toi ?”

Je savais qu'elle mentait, elle s'assit à côté de moi et je la regardai :

« je vais bien, mais ne me mens pas, ils ont recommencé ? »