Le binôme qui tue ! [PV Méduse]

Sujet: Le binôme qui tue ! [PV Méduse] Sam 3 Sep - 16:23

Matthew avait toujours apprécié Cyril, le second de la Résistance. Si jamais, il avait eu quelques mésententes avec lui, il l’avait toujours trouvé juste. Mais là, Matthew le détestait de tout son cœur. Assis dans une petite camionnette avec Méduse. La farce !

Ce matin, il s’était levé de bonne humeur. Il avait rapidement mangé et des rumeurs étaient parvenus jusqu’à ses oreilles. Méduse serait ici, dans leur QG. Au bout de quelques minutes, il apprit que Cyril l’avait recruté. Son ancienne rencontre avec la gorgone lui avait laissé un amer goût de honte dans la bouche et l’idée de la revoir ne l’enchantait pas. Les autres non plus n’avaient pas l’air à l’aise avec la nouvelle. Il plaignait la ou le malheureux qui serait en binôme avec elle. Pas qu’elle soit méchante, mais elle avait un penchant assez meurtrier envers les demi-dieux…

Il alla prendre connaissance de sa mission. Mission de surveillance près de la colonie. Et pourquoi pas, si possible ramener un demi-dieu ou deux. Matthew regarda avec qui il était pour cette mission assez facile et son estomac se souleva. Méduse. Et merde. Il inspira lentement et sortit.

Il se rendit près de la gorgone qui était visiblement surprise. Peut-être ne s’attendait-elle pas à le trouver ici, à la Résistance. Ou tout simplement, le revoir. Il marmonna :

« Je suis avec toi, pour la mission. »

Sans dire rien d’autre, il monta dans la camionnette tandis que la femme aux cheveux de serpents pris le volant. Pendant qu’elle roulait, un silence pesant s’installa. Un silence gêné. Le fils d’Eris était très mal à l’aise. Se faire sauver par quelqu’un qui désirait éliminer toute son espèce était une chose. Mais revoir ce quelqu’un par la suite en était une autre.

Durant tout le trajet, personne ne parla. Finalement, ils s’arrêtèrent dans la forêt et Matthew descendit lentement du véhicule. Il se tourna vers sa partenaire :

« Bon, allons-y… »

Il maudit tous les dieux pour sa malchance et se prépara pour ce qui lui paraîtrait être la plus longue mission de sa vie.

Alors que je profitais d’une pause thé comme je les aimées, mon téléphone se mit à sonner. Il était fort rare que je recevais un message, sans doute de la pub, car j’avais très peu d’amis qui auraient l’idée de m’appeler pour prendre des nouvelles. Je laissais le téléphone sonnait un petit moment avant de me décider à décrocher, excéder par cette sonnerie qui ne semblait vouloir s’arrêter. Allonger dans le sofa, tête reposer sur le dossier, je décrochais et attendais la réponse. J’espérais qu’il s’agissait de quelque chose d’important, je ne fus pas déçu. Le chef de la résistance des demi-dieux, ce Cyril, me convoquait à leur repère pour une mission. Il était vrai que j’avais accepté il y a un tout petit moment, de rejoindre ces sales gosses rebelles contre leurs parents. Une opportunité pour moi pour accomplir ma vengeance. Et je devais le dire, il en était tant, je commençais à croire que toute cette histoire n’était pas sérieuse, mais finalement si. Ma première mission, premier pas de collaboration, ça ne se manquait pas.

Au collant de ma camionnette, je partis à l’adresse indiquée. Un moment, j’ai cru me perdre, mais finalement, je parvins à retrouver leur planque. J’avais bien failli le louper, un vieil entrepôt rénové. Ils étaient la résistance, je ne pouvais pas exiger quelque chose de plus luxueux, mais là, je trouvais que cela faisait pitoyable, je me demandais dans quoi j’étais tombé. Enfin bref, je descendis de mon véhicule et allai trouver Cyril, lunette noire pour éviter des vagues et créer un vilain désordre. Tous les occupants affichèrent leur mal à l’aise en me voyant, sans rien tenter. Moi aussi, je fus mal à l’aise en les voyants. En temps normal, je les aurais tous d’un coup pétrifié, mais tout comme eux, j’ais du faire preuve de retenu. Trouvant Cyril, ce dernier m’expliqua la mission, surveiller le camp des sang-mêlé et capturer tous ceux qui tenteraient de sortir. Je pouvais ôter la vie d’un regard, on me mettait à l’épreuve, réussir à prouver que j’étais plus compétente en montrant que je pouvais vaincre un ennemi sans le tuer comme une abomination.

Je ne vous dis pas quelle fut ma surprise en apprenant que je devais faire en plus équipe avec un demi-dieu, et ce fut encore plus surprenant en découvrant que ce dernier m’était connu, celui que j’avais sauvé d’une bande de monstre pour mon concours. Quelle ironie n’est-ce pas. Le destin sans doute, ou un mauvais tour des dieux, ils en seraient capables.

Matthew - Je suis avec toi, pour la mission.

Ce furent ses seuls mots. Nous montions donc dans la camionnette, lui du côté passager pour rejoindre notre destination. Le voyage semblait long. Pas un seul d’entre nous n’ouvrit la bouche pour dire quoi que ce soit et c’était tant mieux. Il y avait un tel mal à l’aise qui ne faisait que grandir qu’un moment, j’ai cru que l’un de nous deux allait craquer et tenter de tuer l’autre. Mais le voyage se passa dans le calme jusqu’au bout. Nous arrivions dans la forêt qui entourait la colonie. Nous en descendions pour commencer notre tâche.

Matthew - Bon, allons-y…

Je ne fis aucun commentaire, muette comme une pierre. Nous partîmes chacun de notre côté pour commencer notre surveillance. Il faisait un peu frais, mais c’était calme. Je voyais au loin le camp avec ces bungalows et un autre gros bâtiment. Il mettait impossible d’y rentrer et là aussi c’était tant mieux, me retrouver au milieu d’une armée de demi-portions me serait fatale. Je restais dissimuler derrière les arbres et les rochers pour ne pas me faire repérer par l’un d’entre eux. Ma présence pourrait suffire à les alerter et me faire tomber un groupe de chasseur sur le dos. Je ne sentais aucune présence de héros près de moi, je n’arrivais pas non à en voir un qui s’approchait. Il fallait prendre son mal en patience. En attendant, je décidais de retourner vers Matthew.

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Elle resta muette comme une pierre, ce qui est assez ironique pour Méduse. Matthew dut bien le reconnaître. Cependant, il la remercia de ne faire aucun commentaire. Ils séparèrent et le fils d’Eris se sentit enfin respirer. Une fois seul, la tension descendit pratiquement toute suite. Il fit le tour espérant en apercevoir un ou deux qui rôdaient par là. Il entendit du bruit et se cacha derrière les buissons mais en fin de compte ce n’était que Méduse qui passait par là. Il poussa un petit soupir. C’est comme si la colonie se vengeait et faisait exprès d’être inactive pour le laisser seul avec Méduse. En plus il était sûr qu’elle voulait le tuer. De tout son cœur. Et ici, en pleine forêt personne ne saurait rien. Enfin… Si Cyril lui faisait confiance alors autant lui faire confiance. Après plus d’une heure d’ennuie totale. Matthew décida de retrouver la gorgone. Il la vit de loin avec ses cheveux qui bougent. Il la rejoint et lâcha :

« Rien de mon côté. »

Il s’assit sur un tronc d’arbre couché et passa la main dans ses cheveux triturant sa chevalière qui est en faite une épée. Un vent frais passa et rafraîchit les deux Résistants, si Méduse était considérer comme une Résistante bien entendu. Si la tension était descendue, elle était remontée bien vite et Matthew se demanda qui craquerait en premier et tuerait l’autre. Il n’en pouvait plus de ce silence et regretta les missions où il parlait allègrement avec Léo ou Adriane. Ou même celles où il se livrait à une joute verbale avec Pandore mais là, c’était difficilement soutenable. Le seul avantage, c’est que s’ils s’entretuaient, ils feraient du bruit et attiraient un demi-dieu ou deux. Mais c’était bien le seul qu’il voyait…

Le demi-dieu s’approcha de moi dès qu’il me vit :

Matthew – Rien de mon côté.

Il prit place sur un tronc d’arbre et commença à se masser les cheveux. Il avait de la chance de pouvoir faire ça, toucher ses cheveux sans avoir peur de s’en mêler les doigts et se faire mordre. Je ne fis pas trop attention à lui, je laissais mon regard sur la colonie se trouvant plus bas, de l’autre côté des arbres. C’était bien trop calme. On ne vit pas trop de mouvement, comme si le camp se désertait. Il va falloir tout de même arriver à en capturer un, et si aucun n’eurent l’idée de s’éloigner de sa petite colonie de bâtard, il faudra trouver un moyen d’en attirer au moins un jusqu’à nous. Quelque chose éveillant leur curiosité ou un appel aux armes, mais quoi ? Pendant un instant, je me posais la question si celui qui m’accompagnait avait un lien avec la colonie. La connaissait-il déjà ? Ou fut-il de suite emmener chez les résistants. Un fils d’Eris, ne devait être apprécié parmi ces fils et filles d’Olympiens. Il n’eut donc pu trouver sa place ni même accueillit parmi eux.

Sur un ton sec, dénué de chaleur, presque comme un coup de poignard, je le lui demandais :

Méduse – As-tu déjà vécu dans la colonie avant ?

Si tel était le cas, il pourrait aider à en attirer un, ou bien, il pourrait connaître un moyen pour nous faire entrer discrètement et en capturer un. Sinon, un tout autre secret sur la colonie serait fort utile pour réussir notre mission. Sinon, nous serions obligés d’attendre longtemps avant de voir arriver un de ces sales petits monstres. Les bras croisés, j’attendais sa réponse. Je lui tournais le dos, mais mes chéris surveillaient surveillés aux alentours, me prévenant du moindre danger. Qu’il veuille en profiter pour m’attaquer serait idiot de sa part, je devais accorder un minimum de confiance. En attendant, je devais réfléchir à différents plans.

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« As-tu déjà vécu dans la colonie avant ? »

Le ton sec et vif de la Gorgone le tira de ses pensées. Si elle avait pu le tuer rien qu’en parlant, alors Matthew serait déjà mort. Il plongea son regard vers la colonie et lui sourit d’un air ironique. Méduse se plaignait d’être discriminer car elle est un monstre ? Les demi-dieux aussi. Il se souvint de ses années passer là-bas. Curieusement, il aurait pu être traité encore pire. Les gens ne le détestaient pas et le fils d’Eris s’était même fait quelques bons amis. Après bien sûr, il n’était pas aussi aimé qu’un fils d’hermès ou d’Apollon mais bon, avec Eris comme mère, il fallait s’y attendre. Après, ils ne se demanderaient pas pourquoi ils avaient tous ces demi-dieux sur le dos… Il répondit d’un ton aussi froid qu’elle.

« Oui, j’y étais avant d’intégrer la résistance. »

Le fils d’Eris savait que c’était un avantage stratégiquement parlant. Mais pour l’instant, il ne tenait pas faire savoir qu’il était passé du côté des « méchants », bien que ce ne soit qu’une question de point de vue. Le fils d’Eris pensait réellement que c’était pour leur bien qu’il fallait décimer les dieux et en aucun cas une course à la puissance. Ce que malheureusement certains avaient du mal à comprendre. De toute manière, si on allait contre leur avis, on est forcément méchant… Matthew ne pensait pas que la colonie était méchante de vouloir tous les tuer, il pensait juste que c’était des abrutis finis. Bref, tout était une question de point de vue.

Il regarda Méduse dans les yeux et demanda toujours froidement :

« On peut s’en servir si c’est ce que tu penses. »

La réponse de ce demi-sang se voulu aussi froid que le mien. Je pouvais aussi bien sentir sa peur que sa colère. Sur les champs de bataille, il devait sans aucun doute faire un carnage, si l’on exceptait la fois où nous nous étions rencontrés pour la première fois, quand il fut encerclé par une armée de monstres errants, battus en quelques secondes et sur le point de se faire dévorer par l’un d’entre eux si je n’étais pas venu à temps avec ma sœur pour le faire sortir de ce mauvais pas. Il devait être plus redoutable contre un monstre seul et estropier, ou contre un autre demi-dieu… Enfin bref.

Matthew - Oui, j’y étais avant d’intégrer la résistance.

Je lui tournais le dos pendant qu’il me parlait. Mon regard était posé sur cette colonie bien calme. Mais cela me fit plaisir d’apprendre qu’il en faisait partie. Voilà qui nous donnait un avantage tactique. Après, aller savoir s’il était parti de son plein grès où s’il fut chassé. Mais ce ne serait qu’un détail sans grande importance, nous devions capturer une demi-portion, pas y passer des vacances. J’espérais donc qu’avec l’expérience de Matthew, cela ne nous prendrait pas plus de la journée. Ah moins de devoir agir la nuit, façon furtive. Les attaques de nuit ne me dérangeaient pas, par contre cela impliquerait de devoir supporter la présence du rebelle plus longtemps que prévus.

Matthew - On peut s’en servir si c’est ce que tu penses.

Évidemment que c’était ce à quoi je pensais. Que croyait-il ? Que je désirais taper causette pour mieux se connaître et nous faire ami-ami ? Un héros pouvait être si bête que cela ne me surprendrait pas de la part de celui-là. Bon, il suffisait à présent de savoir comment utiliser ses connaissances et ses compétences. Toujours bras croisé et employant un ton glacial, je le questionnais pour mieux connaitre le terrain ennemi :

Méduse – Dis-moi, quels sont les points faibles de la colonie ? Y’a t-il une façon d’y rentrer sans risque ou bien connais-tu un moyen d’en attirer un jusqu’à nous ?

Je pensais par-là s’il connaissait une personne qu’il pourrait manipuler pour l’attirer dans les bois. Ou une entrée secrète, ce qui serait trop beau. Car je connaissais comme pour les autres créatures les défenses du camp. Cette maudite barrière infranchissable qui nous retenait dehors à l’exception de ses dépravés de Satyres et de dryades.

Méduse – A moins que tu ne puisses y rentrer et pousser l’un d’entre eux à sortir, là où je lui tomberai dessus.

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« Dis-moi, quels sont les points faibles de la colonie ? Y’a t-il une façon d’y rentrer sans risque ou bien connais-tu un moyen d’en attirer un jusqu’à nous ? »

Son ton ne plus pas vraiment à Matthew qui n’avait qu’une envie, lui trancher la tête. Si elle lui jetait encore un de ses regards impérieux et supérieurs, il n’était pas sûr de pouvoir se retenir longtemps. Il poussa un petit soupir. Tout ça parce qu’il avait eu le malheur de se faire sauver par cette sale tête de serpents.

Pourtant, à part son agacement envers la Gorgone, un plan germait dans son esprit et il sourit méchamment.

« A moins que tu ne puisses y rentrer et pousser l’un d’entre eux à sortir, là où je lui tomberai dessus. »

Le fils d’Eris s’approcha de la barrière magique en faisant attention de ne pas se faire voir. Au loin il repéra deux petits trucs qui devaient être deux demi-dieux montant la garde. Il se tourna vers Méduse :

« Ces demi-dieux ont de nombreux défauts mais deux principaux. Le premier est un besoin désespérant de faire ses preuves. Le deuxième, c’est ce qu’ils appellent l’héroïsme. Autrement dit, un besoin désespérant de montrer aux autres que ce sont des héros. »

Tout en désignant l’autre côté de la barrière, il continua :

« Admettons, que par le plus grand des hasards, Méduse, se trouve dans le coin et blesse un pauvre petit demi-dieu. Celui-ci court chercher de l’aide et deux vaillants demi-dieux sortent affronter la vilaine gorgone. Tu en prends un, et je prends l’autre. »

Il prit un air sceptique :

« Enfin, pour ça, il faudrait que tu réussisses à t’en occuper sans le pétrifier. Et encore plus dur, me blesser assez pour qu’ils viennent mais pas trop gravement pour que je puisse en neutraliser un. »

Il lui jeta un regard moqueur qui allait l’énerver à coup sûr.

Matthew - A moins que tu ne puisses y rentrer et pousser l’un d’entre eux à sortir, là où je lui tomberai dessus.

C’était un début d’idée. Quoi qu’assez bête à mon goût, mais que voulez-vous, il ne fallait jamais trop en demander à un demi-sang. Mon « coéquipier » s’approcha de la barrière magique de manière discrète pour ne pas se faire repérer. Il devait avoir vécu une sacrée expérience et d’en avoir laissé des souvenirs amers pour éviter de se faire voir. Au pire, on le reconnaîtrait et on voudrait lui parler du bon vieux temps, un bon moyen d’attirer une victime dans nos filets, sinon sa tête était mise à prix, enfin, pas jusque-là, mais il ne serait plus le bienvenu. Il se tourna vers moi et me montra deux personnes qui montaient la garde un peu plus loin.

Matthew - Ces demi-dieux ont de nombreux défauts mais deux principaux. Le premier est un besoin désespérant de faire ses preuves. Le deuxième, c’est ce qu’ils appellent l’héroïsme. Autrement dit, un besoin désespérant de montrer aux autres que ce sont des héros. Admettons, que par le plus grand des hasards, Méduse, se trouve dans le coin et blesse un pauvre petit demi-dieu. Celui-ci court chercher de l’aide et deux vaillants demi-dieux sortent affronter la vilaine gorgone. Tu en prends un, et je prends l’autre.

Je retirais ce que je venais de dire, il pouvait se montrer assez malin celui-là. Mise à part la fois où il fut sur le point de se faire tuer en beauté par des monstres quand je l’ai rencontré, il pouvait se montrer plus intelligent que ses congénères. Même si son plan pouvait paraitre assez simple, il pouvait marcher. D’ailleurs, je pensais pareil sur le fait que ces sauvages seraient prêts à tout pour prouver leur stupide valeur, se jetant tête baissée dans un piège. Donc ce plan avait selon moi toutes ses chances de fonctionner.

Matthew - Enfin, pour ça, il faudrait que tu réussisses à t’en occuper sans le pétrifier. Et encore plus dur, me blesser assez pour qu’ils viennent mais pas trop gravement pour que je puisse en neutraliser un.

Je me mis à sourire de façon moqueuse. C’était presque trop mignon, il ne savait pas que je pouvais me battre d’une autre façon qu’avec mon regard mortel. Serte cela pouvait se révéler radical et efficace en combat, mais je possédais d’autres moyen caché dans ma botte, sans faire de jeu de mots. Je savais me battre à mains nues, j’avais une très grande force en moi, plus grande que celle d’un simple humain. Par herculéenne, mais je pouvais soulever une personne d’une main. Et j’avais un moyen plus sournois. Me mettant à genoux, je sortis de derrière ma botte une dague. Me relevant, je la montrais au demi-dieu. Il s’agissait d’une dague faite de métal hybride. Parfais pour blesser ou tuer hommes et bêtes si je devais me passer pour une raison de mes yeux. Ce que j’aimais beaucoup avec ce petit bijou, c’était sa belle décoration, un serpent vert sur la poignée. Magnifique !

Méduse – Je sais me battre à mains nues, mais je pense que ceci pourrait nous aider. Parfait si l’on veut juste blesser ou neutraliser, sans avoir à se retrouver avec un gros rocher sur les bras. Hahaha.

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Elle lui adressa un sourire moqueur. Elle se mit à genoux et sortit de sa botte une dague. Elle lui montra et Matthew nota que cette dague était en métal hybride, comme son épée-chevalière. Il ne put réprimer un sourire. Il avait pris son épée pour pouvoir tuer n’importe qui en cas de besoin que ce soit un demi-dieu comme un mortel, un monstre, ou il ne savait pas encore quoi, et le fils d’Eris trouvait cela drôle que la Gorgone en était arrivée à la même conclusion. Il observa la dague en elle-même et songea qu’elle ne pouvait pas mieux correspondre à sa propriétaire. Un serpent vert décorait joliment l’arme. Et visiblement, Méduse était vraiment accro à son arme.

« Je sais me battre à mains nues, mais je pense que ceci pourrait nous aider. Parfait si l’on veut juste blesser ou neutraliser, sans avoir à se retrouver avec un gros rocher sur les bras. Hahaha. »

Matthew la laissa rire toute seule en continuant d’observer les gars du camp. Il se retourna vers la Gorgone et s’approcha d’elle en écartant grands les bras :

« Vas-y blesse-moi. »

Il ferma les yeux en grognant :

« Et essaye de ne pas y prendre trop de plaisir ! »

Il ne fallait pas s’attendre à ce que ce soit doux. Il se doutait que Méduse allait en quelque sorte se défouler bien qu’honnêtement, la mission ne soit pas si horrible que ça. Non, la Gorgone n’était pas son ami. Mais, il n’avait plus si envie de la tuer bien que ce désir soit encore quelque part. Et que, si jamais il était obligé de le faire, alors, cela ne le gênerait pas tant que ça. Mais, il sentait tout de même que la tension de toute à l’heure avait baissé.

Il se tourna vers moi et il écarta les bras, les yeux fermer comme sur une de ses présentations dans les églises.

Matthew - Vas-y blesse-moi. Et essaye de ne pas y prendre trop de plaisir !

Jamais de ma vie, je n’aurais cru voir cela un jour, un demi-dieu prêt à se laisser blesser entre mes mains. Une cible bien trop facile comme un cadeau du ciel. La tentation était grande de l’étriper, d’en profiter pour supprimer un demi-bâtard de plus dans ce monde. Si je le tuais, je pourrais prétexter que ces idiots de la colonie en furent responsables. Aussi, je pourrais utiliser son corps pour attirer l’un des gardes, changer l’un en pierre et blesser le second…. Mais ce serait une mauvaise idée. Bien que la tentation était grande, je préférais suivre la mission et qui sait, cet imbécile me sera sans doute utile une fois de plus dans l’avenir. En plus, agissant ainsi il accordait sa confiance… Même si c’était bête et risqué.

Je devais frapper là où les blessures seraient vilaines, mais non vilaines. Quelques marques sur les mains et le visage, un coup ou deux au niveau des hanches ou à la poitrine… Cela devait le faire. L’attrapant par l’épaule, je lui soufflais :

Méduse – C’est pour la mission et c’est toi qui la voulu.

Et ainsi, je me mis à le frapper. J’aurais pu y aller à fond, donnant des coups bien violents, mais des blessures superficielles feraient parfaitement l’affaire. Il faudrait qu’il soit au mieux de sa forme pour aider à maîtriser les deux gosses et pas qu’il soit à terre, hurlant de douleur ne pouvant plus bouger. Ce serait pathétique. Je donnais un premier coup à sa main gauche, coupant la paume, puis une ou deux entailles au niveau des joues, rien de profond, juste ouvrir la peau pour que ça saigne un peu, et enfin un dernier au niveau de la hanche, no trop haut, ni trop bas. Et une toute petite pour finir sur l’autre main pour donner un peu plus de crédibilité. J’espérais qu’il pouvait encore tenir debout et se battre.

Méduse – ça va aller ?

Lui demandais-je. Bien que l’envi de le voir souffrir me plaisait beaucoup, je devais m’assurer qu’il restait en vie… Encore. Quelle ironie, jamais je n’aurais cru que nos destins soient aussi liées à ce point. Cela en devient écœurant. Vivement que tout cela se termine et que ce Cyril tienne parole. De toute façon, j’avais mon plan B en cas d’échec si leur organisation se révélait peu fiable.

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Alors qu’il attendait l’avalanche de coups, les yeux fermés, il sentait presque le débat intérieur de Méduse. Elle pourrait très bien le tuer maintenant, et c’est pour cela que le fils d’Eris restait en garde. Enfin, si elle le plantait, il ne pourrait pas faire grand-chose. Elle lui chuchota à l’oreille :

« C’est pour la mission et c’est toi qui la voulu. »

Elle se mit à le frapper. Matthew grimaça mais encaissa. A la fin, il était égratigné de partout, et son visage le brulait et sa hanche aussi. Mais, il était content d’être encore en vie. Les blessures, bien que certaines soient lancinantes, étaient superficielles et ne nuisaient pas à sa vie. Il se releva, légèrement chancelant. Elle le regarda en lui disant (il sentait bien que c’était juste pour la forme) :

« Ça va aller ? »

Il secoua la tête pour se remettre les idées en place. Il acquiesça et lui fit signe d’aller se cacher. Il marcha lentement vers la barrière et pénétra dans la colonie. Ça lui fit un drôle d’effet. Un mélange de rancune et de regrets. Il s’avança vers les deux gardes et hurla :

« A SECOURS ! Y’A MEDUSE ! ELLE A FAILLI ME TUER ! VENEZ VITE ! »

Pour faire bien, les voyants hésitants, il s’effondra sur le sol. Ils se regardèrent et accoururent. Quand ils virent mes habits tâchés de sang, ils écartèrent grand les yeux. Je leur fis un faible geste vers la forêt et ils foncèrent. Je souris quand je les vis passer la barrière magique. Qu’ils étaient idiots ! Ils ne se sont même pas demandé pourquoi elle ne m’avait pas pétrifier au lieu de me passer à tabac. Je me relevai. Plus qu’à espérer que Méduse ne gâche pas tout…

Il me fit signe de la tête que oui et parvint à se tenir droit, je supposais que cela voulait dire qu’il pourra remplir sa mission sans s’évanouir ou perdre tout son sang. Il me fit signe de me cacher, ce que je fis de suite. Je n’allais pas trop loin non plus. Je me dissimulais derrière des arbres qui formaient un mur. Ce sera parfait, car je pouvais me tenir derrière et voir venir de loin nos futures proies. J’entendis de loin Matt criait comme si la mort le tenait par les pieds. Je ne comprenais pas trop ce qu’il leur disait, mais peu importe, il les enverrait vers moi. Et je me doutais qu’il devait s’agir de ce qui fut prévu au départ. J’attendis donc leur arrivé, bien cacher. Leur pas rapide qui écrasaient branches et feuilles résonnèrent. Ils approchaient à vive allure. Je dissimulais donc mes très chers petits sous ma capuche. Dès qu’ils sont cachés, ils devinrent silencieux. Sinon on pouvait les entendre et ce serait, dans ce cas précis, bien embêtant.

Je vis à travers les arbres, les deux « héros » approchaient. Leur odeur vint à moi. L’un était fils d’Hermès, l’autre…. De Dionysos. J’avais l’impression que celui qui serait le plus grand danger serait celui d’Hermès. Ils approchaient de ma position, sans parvenir à me voir. Ils regardaient autour d’eux, essayant de me repérer. Ils étaient idiots. Ils me cherchaient du regard, celle qui tue du regard. Cela risquait de devenir trop facile. Je pris une pierre qui se trouvait juste à mes pieds et la jeter au loin. Cette vielle ruse marchait à chaque fois. Le bruit que produisit la pierre qui heurtait le sol dur alerta les deux nigauds.

Fils d’Hermès – Allons voir par là.

Ils tenaient fermement leur arme en main et avancèrent en file indienne vers là où la pierre avait atterri. C’était le bâtard de Dionysos qui fermait la marche, ce sera dans ce cas ma principale cible. Sortant ma dague de ma botte, je m’approchais de ce dernier d’un pas léger. Faisant de grand pas pour m’approchais le plus d’eux, je veillais à avancer en même temps qu’eux, pour confondre mes bruits avec les leurs. Le fils de Dionysos se trouvait plus qu’à deux pas devant moi. Il portait juste un plastron pour se protéger. D’un mouvement rapide de la main, je frappais sous la protection, au niveau de la hanche, avec plus de cœur qu’avec Matthew.

Le pseudo-héros hurla de douleur et s’effondra au sol. Son ami fut alerté par ses cris et se retourna, me faisant face. Il tenait son épée, près au combat, mais ses yeux trahissaient sa peur. Le blesser titubait au sol et tenta de se relever. Il voulait me frapper, mais j’esquivais facilement le coup. Par contre, pour le second, il était rapide, il fonça vers moi à une allure incroyable qu’il avait bien failli m’avoir. Mais je parvins à l’éviter celui aussi, de justesse. Comme je le sentais ce dernier serait le plus coriace.

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Il se releva tranquillement et il entendit dire :

« Allons voir par là. »

Il les suivit discrètement de loin et il vit Méduse s’approcher d’un des demi-dieux. Il se resta d’abord surpris de voir comment le héro n’était pas sur ses gardes, surpris de son incapacité. Elle le frappa sous la hanche et il hurla tellement fort que le fils d’Eris craint un instant qu’il ne réveille la colonie. Quand il essaya de se relever, pour frapper Méduse, elle l’esquiva avec facilité si bien que Matthew la regarda faire, jugeant qu’il n’avait pas besoin d’intervenir. Cependant, quand le deuxième arriva, il fondit sur elle avec tant de vitesse que le Résistant crut bien que s’en était fini de Méduse. Malheureusement, elle l’esquiva. Oups, il a pensé « malheureusement » ?

La sentinelle fit face à Méduse et Matthew s’approcha avant de lui tapoter sur l’épaule. Il se retourna et ces yeux trahir la surprise de me voir debout. Le temps qu’il comprenne qu’il s’était fait piégé, Matthew aurait pu le tuer trois fois, mais il est clément. Il feinta avec son épée mais l’autre para en reculant. Il était doué, si bien qu’ils enchaînèrent les parades. Le fils d’Eris avait un petit avantage et le héro de la colonie, reculait petit à petit. Bientôt, il se cogna contre la gorgone et Matthew vit dans ses yeux qu’il devait choisir entre lui ou Méduse. Il le choisit lui. Le Résistant le désarma et l’assomma avec son pommeau. Il regarda l’autre guignol qui se tortillait sur le sol et il l’assomma d’un coup de pieds dans la tempe. Il regarda Méduse avec un petit sourire hautain. Ensuite, il vérifia que celui qui s’était fait mettre K-O par la gorgone n’était pas en danger de mort parce qu’il perdait quand même beaucoup de sang. Mais, non, il allait vivre.

« Bon, il reste plus qu’à accroché ses deux guignols et les mettre dans ta camionnette. »

Le combat contre les deux héros avait quelque chose… D’excitant, je devais l’avouer. Savoir que je les malmenais avec assez de facilité, sans avoir à recourir à mon don ultime m’amusait. Je repoussais toutes les attaques, cherchant un bon endroit où frapper et les immobiliser. Ce fut alors que Matthew se décida enfin à nous rejoindre. Il détourna l’attention de l’un des gardes et l’assomma. Le second reçu un violent coup de pied à la tête qui le mit également chaos. Il pouvait être pratique celui-là tout de même. Constatant que notre petite confrontation venait de prendre fin, je rangeais de nouveau ma dague dans ma botte, là où je l’avais prise. Le plus dur semblait être derrière nous.

Matthew - Bon, il reste plus qu’à accroché ses deux guignols et les mettre dans ta camionnette.

Je le regardais avec un grand sourire. Cela me rappelait une anecdote que nous partagions tous les deux.

Méduse – Tu n’oserais pas, demander à une dame d’accomplir un tel labeur. Où est passé le sens de la galanterie ?

Je le revoyais justement, le jour où Neven et moi lui avions sauver sa petite vie. Il était chargé ensuite de nous aider à transporter la statue dans la camionnette pendant que nous, nous le regardions faire, nous retenant de bien nous moquer. Ce serait drôle s’il recommençait. Même s’il faisait partie de la résistance, il pouvait se montrer courtois pour un fils d’Eris. La galanterie ne lui ferait pas de mal. Par exemple, j’ai tout d’un monstre, mais j’ai sus gardé à travers ces millénaires mon élégance et mes manières de haute dame. Mains sur les hanches, sourire encore présent, j’attendais de voir sa réaction.

Je le sentais, j’allais bien m’amuser avec cette organisation. Surtout avec celui-là. Je devinais qu’il allait devenir une de mes victimes, mais que je m’amuserais à tourmenter ainsi. Je pouvais faire autre chose que pétrifier des êtres vivants la preuve.

Le binôme qui tue ! [PV Méduse]

La gorgone regarda le fils d’Eris avec un énorme sourire. Matthew ne baissa pas les yeux, les lèvres pincées. Il savait à quoi elle pensait, et, honnêtement, ça ne lui faisait pas plaisir. D’ailleurs, quand elle quand elle se mit à parler, il dut se retenir de lui trancher la gorge :

« Tu n’oserais pas, demander à une dame d’accomplir un tel labeur. Où est passé le sens de la galanterie ? »

Matthew se baissa pour ligoter le premier. Il repensa à la fois où par un horrible hasard, elle lui avait sauvé la vie. Elle lui faisait payer cher. Il avait déjà dû porter une statue qui pesait sans aucun doute une tonne. Et maintenant, lui faire ça ? Si Méduse n’était qu’un monstre, elle semblait l’avoir oublier car maintenant, elle le dévisageait avec un air de haute dame. Les mains sur les hanches, elle le regardait.

Il soupira et continua sa tâche. Une fois que le premier demi-dieu ressembla à un énorme saucisson immobilisé, il le souleva, tel un sac à patate et le jeta sans prendre de gants à l’arrière du camion. Il revint ensuite vers la gorgone qui attendait toujours. Il prit la deuxième corde et s’approcha de l’idiot numéro deux. Il se pencha et laissa tomber la corde à côté de sa tête.

« Tu sais quoi Méduse, tu as deux bras comme moi, et tu as, je cite, une force surhumaine. Donc tu vas te débrouiller toute seule, parce que ma galanterie, je m’en sers que pour les vraies filles. Et qui sont jolies. Deux critères que tu n’as pas. La dernière fois, je l’ai fait parce que tu m’avais sauvé la vie. Aujourd’hui, va te faire voir. »

Il lui sourit avec d’un air adorable. Puis, il se détourna d’elle :

« On se rejoint dans la camionnette quand tu as fini. »

Les mains dans les poches, il alla s’installer à la place passager.

Quelle joie j’ai eu en voyant qu’il renouvelait la chose. Avec un visage qui exprimait l’exaspération, il ligota le premier et le souleva comme un gros sac pour le mettre dans le camion. Ce fut si facile à le faire bosser. Pendant toute sa tâche, je le regardais faire, d’un air triomphant. Cela l’énerverait et le pousserait à d’avantage me haïr ? Que m’importe ! Sachant cela, je n’y trouverais que bien plus de plaisir. Torturer les autres, en ne passant pas par la pétrification, quelle distraction, je pourrais en faire mon futur métier tiens, il faudrait que j’en parle à ces idiots de la résistance. Quand Matthew eut fini de transporter son colis, il revint vers moi, tenant une nouvelle corde qu’il jeta à côté de moi.

Matthew - Tu sais quoi Méduse, tu as deux bras comme moi, et tu as, je cite, une force surhumaine. Donc tu vas te débrouiller toute seule, parce que ma galanterie, je m’en sers que pour les vraies filles. Et qui sont jolies. Deux critères que tu n’as pas. La dernière fois, je l’ai fait parce que tu m’avais sauvé la vie. Aujourd’hui, va te faire voir.

Puis il partit.

Matthew - On se rejoint dans la camionnette quand tu as fini.

Quelle impudence ! N’avait-il pas peur de ma vengeance ?! Mais il a dit tout cela avec un sourire si adorable que j’aurais voulu lui arracher sa sale petite tête ! Comment pourrais-je donc le lui en vouloir ? J’en étais amusé même. Je l’avais agacé, c’était déjà bien pour moi. En attendant, j’avais une tâche à accomplir. Attrapant la corde, je liais le sale morveux comme un vieux sac qu’on voudrait jeter dans un wagon et ne plus revoir. Ce qui était mon cas. Il était bien assommé. Malgré mes manières un peu rustres, il ne se réveillait pas. Tant mieux. Une fois finit, je ne l'attrapais pas le col et le traînais dans les bois jusqu’à mon véhicule.

Cela ne me prit pas longtemps. Il était léger pour moi, comme une vielle chaise en bois, je dirais. J’ouvris l’arrière de la camionnette et jeter son petit corps inconscient à côté de son camarade avant de fermer. Je pris place en suite sur le siège du conducteur. Matt m’attendait depuis tout ce temps. Sans lui accorder le moindre regard, hormis mes petits qui lui sifflèrent dessus, je déclarais :

Méduse – Mission accomplis, on rentre.

La camionnette démarra et nous rentrions à notre repère.

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Le binôme qui tue ! [PV Méduse]

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