Je suis né le 15 mai 1917. Il y a mieux comme date de naissance que celle pendant la grande guerre. J’aurais pu venir au monde juste après, ou avant, mais non, ce fut pendant. On pourrait se dire que ce n’était qu’une date, que cela n’avait pas trop d’importance, et quand plus j’étais né sur la grande île, connu sous le nom de Royaume-Uni. Mais non. Personne n’aurait cru que cela aurait un impact sur moi, que la guerre ferait partie de moi. Mais je vous vois vous poser de nombreuses questions, comme, si j’étais né en 17, comment cela se fait-il que je sois encore en vie et comment la guerre fit partie de moi. Eh bien, vous saurez tout assez rapidement.

Je n’avais pas bien sûr, beaucoup de souvenirs de la dernière année de guerre. J’avais à peine un an et donc, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait. Quand je voyais des gens faire la fête, être heureux que l’armistice soit signé par l’Allemagne, je rigolais avec eux, pensant à une simple fête comme durant un anniversaire. Par chance, je n’avais pas vraiment vu l’horreur durant la guerre, bien que mon pays fût bien préserver de cela, du moins sur l’île. Et puis, je vivais dans un confort des plus acceptable, dans une petite maison à Londres comme on peut en voir un peu partout, avec ma mère, mes deux frères et notre petite sœur préférer. Mon père quant à lui, était parti en guerre comme la plupart des hommes du pays.

Les années ont passé, nous étions dans l’après-guerre. Je m’amusais à faire les 400 coups avec les frangins, et nous aimions embêter notre petite sœur Elizabeth. Nous la taquinions, mais nous nous montrions si protecteurs les uns envers les autres. Notre père, celui dont je prenais encore pour mon vrai père, rentra enfin chez nous. Toutes les familles n’eurent pas la joie de voir revenir l’homme de la maison. Il était le héros de la famille. Et ses récits de combat, d’honneur, de défenseur de la paix mondiale me firent rêver et c’est pour cela qu’à peine à 10 ans, je me suis promis de devenir soldat également et de devenir aussi brave que notre père.

Tout me semblait merveilleux jusqu’au jour où, je fis une bêtise qui bouleversa ma vie. Je m’étais amusé à faire un lance-pierre et je m’amusais à tirer sur de vielle bouteilles en verre. Au début tout allait bien jusqu’au jour où ces petits cailloux se transformèrent en projectile lumineux qui mirent le feu par accident un peu partout. Heureusement, on était dehors. Ma mère m’avait surpris et, prise de panique, éteignit les flammes et me fit rentrer. J’étais un peu perturbé et ma mère essaya de me calmer jusqu’à tout me révéler. Elle me raconta si jeune, qu’elle était tombée amoureuse d’un homme si beau, si talentueux… Et comme son mari était si souvent absent, elle finissait par tomber dans ses bras. Elle m’expliqua que j’étais le fils de cet homme, comme ma sœur Elizabeth. Et que ce vrai père, c’était le dieu Apollon. Elle me fit promettre de n’en dire à personne, surtout pas à ma sœur, car sinon sa vie en serait plus que menaçait.

Pendant des années, je gardais le silence. Parfois, je questionnais ma mère sur mon vrai père, elle en fit un si bon portrait. Je rêvais de le voir, mais comme ce ne fut jamais le cas, je commençais à croire qu’il ne voulait pas de moi, qu’il ne s’intéressait pas à ses enfants. Et donc, je comprenais que pour le bien de ma sœur, je ne devais rien lui dire, pour éviter de lui briser le cœur. Nous menions tous une vie plus ou moins heureuse, avec ses hauts et ses bats. Mais nous restions tous très unis les uns envers les autres. J’ai même fait des études pour devenir électricien, mais j’ai abandonné très vite pour poursuivre mon premier rêve, devenir soldat. J’ai suivi l’enseignement militaire à la lettre, faisant tout pour devenir le parfait petit soldat, mais mon côté insouciant et impulsive m’apportaient pas mal de soucis, surtout avec les supérieurs. Et ma dyslexie ne m’aida pas du tout. Je n’étais jamais envoyée sur le terrain, je passais mon temps à la caserne à m’entraîner et faire diverses corvées ingrates, mais cela changea bien rapidement.

Un jour, alors que je m’étais battu avec un autre soldat, plus gradé et expérimenter que moi, car il bizutait un pauvre petit nouveau, je fus sanctionnais à nettoyer les chiottes de la caserne, la punition traditionnelle, mais qui marchait bien. C’est alors qu’il fut venu. Un grand gaillard en tenue de camouflage. Je ne savais pas trop ce qu’il voulait, alors je l’ignorais. Ce fut alors que cet homme me prit par le col et me jeta à l’autre bout de la pièce. Je voulais le résonner, mais il désirait plus que tout à se battre. Je pus même voir ses yeux. Des yeux de fauves et des crocs à la place des dents. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, alors, en position de combat, je me préparais à l’affronter.

Ce fut un échange de coup et de prise de combat. Mais malgré mon entraînement, la chose était bien plus forte que moi et parvint à me mettre à terre. Je vis à son pied, un couteau de chasse dans son étui. Je parvins à le retirer et menaça mon agresseur. La bouche de ce dernier dévoila une immense gueule pleine de croc à donner des cauchemars. Il semblait se moquer de moi. J’allais frapper lorsque je vis la lame du couteau devenir lumineuse comme un soleil. La chose en fut surprise. Alors, sans trop réfléchir comme bien souvent, je lançais la lame sur ce monstre. Ce dernier la ressue à l’épaule et se mit à hurler. Cela lui brûlait. Alors que je voulais attaquer, je vis la lumière dans la pièce faiblir et le monstre en fut perturber. J’attaquai et le frappais de multiples coups de couteau jusqu’à ce qu’il disparaisse dans un nuage de poussière jaune, un peu comme du sable.

Les jours qui ont suivi, j’ai cru devenir fou. Je priais même que ce n’était qu’un cauchemar et bien entendu, je n’en parlais à personne. Cela dura jusqu’à Noël, où j’eus la possibilité de revoir la famille pour les fêtes. Mais pendant tout le repas, je n’arrêtais pas de faire une tête à faire peur. Tout le monde voulait savoir ce que j’avais, mais je répondais à chaque fois « Ce n’est rien. » Mais à la première occasion, je demandais des renseignements à ma mère. Elle se mit presque à pleurer, disant que c’était ce qu’elle craignait le plus. Les monstres rodaient dans ce monde pour tuer les sang-mêlé. Ayant peur pour nous deux, elle voulut nous mettre à l’abri. Je parvins à la convaincre que tout irait bien pour nous, que je protégerais ma sœur. Ce fut alors, que deux ans plus tard, que la Seconde Guerre mondiale commença.

Nous connaissions l’une des guerres les plus sanguinaires, aucun pays ne fut épargné. Toute la fratrie s’engagea dans ce conflit. Les frères aux armes, Eliz en tant qu’infirmière. En partant, je promis de veiller sur les nôtres. Mais ce fut une tâche bien trop difficile à tenir. Nous nous retrouvions si rapidement séparer et je me retrouvais au front, ne pouvant communiquer avec mes frères et ma sœur que très peu. Mais en même temps, je me disais qu’elle était plus en sécurité à l’arrière à s’occuper des blessés, qu’ici sous les balles et les obus.

Durant les affrontements, je rencontrais aussi bien des soldats allemands que des guerriers difformes, certains avec des ailes et d’autres, avec des griffes ou une queue de serpent. Même des soldats avec des pouvoirs, comme moi ayant la possibilité de transformer mes projectiles en arme de feu comme mon divin père. J’étais doué avec les armes, que ce soit celle du corps-à-corps ou bien à distance. Il y a même eu une fois où j’avais touché un ennemi, avec un arc trouvé non loin et ayant fait mouche. Et durant les combats, j’avais pu rencontrer lors d’une permission à Londres, Donna Noble, une magnifique jeune femme travaillant à la radio surveillance. D’abord en conflit, puis ami, notre relation finit par des fiançailles. Mais ce plaisir ne fut que de courte durée. Nous nous sommes promis de nous marier après la guerre, une fois la paix revenue. En attendant, je poursuivais le combat, ayant même participé au débarquement. Plus d’une fois, j’avais affronté la mort contre diverse ennemie et à chaque fois, je m’en étais sorti de justesse. Imaginez ma joie une fois que tout cela prit enfin fin, la fête comme lors de la fin de la première guerre.

Je rentrais au pays fatigué, mais victorieux. Je partis rejoindre Donna pour terminer de préparer notre mariage et pour cela, nous allions voir ma mère. Mais une fois arrivé, je découvris que ma sœur n’était plus là. Elle était envoyée en Amérique. Je compris que l’endroit où elle se trouvait était en lien avec son ascendance divine. Je pris, ce que j’avais comme information et partis la retrouver, inquiet pour elle. Je promis à Donna que je reviendrais d’ici un ou deux mois. Elle comprenait parfaitement le devoir qui m’appelait. Je partis donc retrouver ma sœur.

Arrivé en Amérique, j’enquêtais sur la trace d’Eliz. Je fus trompée par des monstres qui m’envoyèrent à Las Vegas, où je devais entrer dans le Casino Lotus. Je passais mon temps à demander à tout le monde si oui ou non, ils avaient vu ma sœur et à manger de temps en temps une fleur qui avait le goût du sucre. Pour une raison que j’ignorais, j’acceptai de prendre leur carte et voulu bien faire une attraction ou deux pour me détendre avant de poursuivre mes recherches. Il fallait l’avouer, la tentation fut des plus grande de rester pour s’amuser. Alors que je pensais n’y être que pendant une après-midi, j’entendis une voix qui m’appela, me disant « Sauve-toi ! Ne reste pas là. » Revenant à moi, j’essayais de sortir et du frappé plusieurs vigiles qui voulaient m’en empêcher. La voix me guida. Je vis la date sur le journal dehors et fus sous le choc. J’étais resté coincé pendant près de 70 ans dans ce casino ? Mais comment ? Je pris mes jambes à mon cou pour fuir.

J’étais totalement paniqué, je croyais encore cauchemardais, mais non. La voix me revint, elle était chaleureuse et familière. Elle me rassura et me guida jusqu’à un homme se révélant être un satyre. Il me parla du camp des sang-mêlé et comment y arriver. La voix se tue et je me demandais si ce n’était pas mon père, le biologique, qui se révélerait enfin. Je me mis donc à suivre cette piste, espérant que ce soit la bonne. Je n’avais plus que ça, car tout ce que j’avais connu, tout ce que je connaissais devait être mort. Ce fut le cas de Donna, morte de chagrin, ainsi que de ma mère, de mon père et… De mes frères.