Un jeune homme qui passe ses journées dans une cave avec une grosse installation informatique, quasi dans le noir, à boire du soda par litre, peut être considéré comme un "geek" ou "no-life" ou même un "taré". Ce qui en soit n'est pas forcément faux, mais en regardant bien je gagne ma vie comme cela moi. Voilà plusieurs jours que je n'étais pas sortis d'une de mes caves, j'étais sur une grosse affaire depuis un moment, si bien que j'en étais venue à prendre quelques jours de congé à la quincaillerie. Mon patron était un vieux à moitié sourd avec une belle brioche et une grosse barbe, mais c'était un vrai nounours, il était super sympa, mais bref ! Je disais donc: cette grosse affaire concernait un vol dans une grosse entreprise, il fallait avoir accès à des dossiers confidentiels. J'avais réussi à prendre l'accès sur le téléphone portable d'un des employés de l'entreprise, partant de son portable j'avais pu infiltrer leur réseau. Et depuis quelques jours j'étais en train de m'introduire dans leur données sensibles.

Et ce soir là j'avais réussi, bingo ! Je pris tout ce que mon client avait demandé. Une fois fais je me retirai de leur réseau et éteignis toutes mes machines. J'envoyai les donnés depuis mon portable à mon client et en un rien de temps je vis quelques zéros apparaître sur mon compte en banque. Encore une affaire réussite par le forestier ! Oui bon ne me jugez pas sur le nom... je n'avais pas d'autres pseudo de hacker.

Je sortis donc enfin de mon antre pour me mêler à la vie dites "normal". Je voulais sentir l'air frais et les odeurs du dehors. Après tout j'étais née dans la nature et y avait vécu longtemps. Je sentais des odeurs très diverses, certes mon odorat sur-développé de satyre aidait, mais je veux dire que j'avais un mélange qui m'arrivait en plein nez, je n'avais plus l'habitude, j'eu un petit temps d’adaptation avant de pouvoir marcher tranquillement sans avoir à tourner la tête dans tout les sens sans savoir d'où venait l'odeur.

Mais une de ses odeurs me vint non pas au nez mais au cœur: une vague odeur de cerise. Je tournai la tête en sentant mon cœur s'emballer, cette cerise était spécial, j'étais sûr que c'était Aliénor, une dryade que j'avais rencontré il y a peu. Je mentirais en disant que je n'avais pas eu un gros de coup de cœur voir coup de foudre en effet... Mais passons, je me dirigeai donc vers l'odeur et trouva dans la rue la dite dryade. J'eu un large sourire sur mon visage et je lui tapotai l'épaule par derrière pour montrer ma présence.

Je lui souris et je ne savais que dire mais avant même de pouvoir parler elle partit en riant. Je la suivis alors.


Elle était si belle... mais aussi si fuyarde ! Nous nous étions vu que peu de fois, mais à chaque fois son odeur de cerise, ses cheveux, ainsi que ses yeux, me rendaient dingue ! Cette dryade comme beaucoup de ses semblables fuyaient les satyres, cela les amusaient, et celle ci trouvait toujours le moyen de se transformer en arbre au moment où j'allais l'atteindre. Là j'avais réussi à l'approcher de près, c'était rare pour moi. Je me raclai un peu la gorge car surement gêné avant de dire:


Je n'avais pour habitude de draguer, mais là c'était carrément catastrophique... et puis ne pas être sortis depuis un moment ne devait pas aider je dois bien l'avouer. Cela me fit penser qu'il fallait que je repasse tout de même à la quincaillerie maintenant que j'avais fini mon gros contrat de hacker. Mener une double vie comme ça me faisait penser au film que j'avais vu il y a peu, c'était un homme dans un monde virtuel contrôle par des machines, je ne me souvenais plus du nom du film mais le héro à qui j'aimais me comparé s'appelé "Néo" il me semble. Tout comme moi il avait un boulot et en en sortant il continuait de travailler mes comme pirate informatique. Mais son pseudo avait plus de classe que le miens il faut le reconnaître.
Je continuai d'essayer de suivre Aliénor tout en tentant de pas paraître plus empoté que je ne l'é... MATRIX ! Voilà le nom du film ! Humhum...pardonnez moi, cela m'étais revenue d'un coup... Je disais donc que je ne voulais pas paraître plus empoté que je ne l'étais, mais ce n'était pas gagné. Aliénor paraissait si à l'aise, si détendu, et puis son rire... moi quand je riais en sa présence c'était par gêne plus qu'autre chose.

Elle sortit de derrière l'arbre avec toujours son air un peu joueuse, espiègle. Elle était vraiment... je n'avais pas les mots ! Son rire était très mignon lui aussi... vraiment je l'aimais beaucoup au fond. Elle commença à danser et sautiller dans l'herbe, pieds nues. Puis en riant elle s'adressa à nouveau à moi:


Je regardai un peu autour, j'étais un peu timide dans le fond, pieds nues dans un endroit publique c'était... oh et puis zut ! Je retirai mes chaussures et la suivis alors qu'elle s'était mise près de l'eau, en prenant des pétales d'une fleur, ces derniers formaient d'autres fleurs, c'était magnifique. Je vins m'asseoir à coté d'elle après qu'elle m'y ait invité dans un grand sourire, je sentais mon cœur accélérait et mes mains devenir moites. Puis elle s'allongea sur l'herbe en souriant.


Son ton était plutôt menaçant mais après coup je compris qu'elle riait, allez Dean soit plus détendu c'est juste une Dryade pas un monstre ! Je m'appuyai donc sur mes coudes en me laissant tomber un peu en arrière et riais pour ce qu'elle venait de dire. Ce n'était pas forcé, du moins pas trop, mais j'étais encore trop crispé pour pouvoir rire totalement de bon cœur. Allez Dean, montre toi sous un meilleur angle !


J'eu soudain une idée, je la regardai alors et je faillis perdre tout mes moyens sous sa beauté... ses cheveux ondulant sur l'herbe, ses mains si fines, son sourire si éblouissant... mais je me ressaisis et lui dit:


Et dès que j'eu son attention je lui envoyai un peu d'eau sur elle en riant. J'avais au préalable plongé ma mains dans l'eau qui était juste à coté tandis qu'elle était allongée.


Et je fis mine de rien en regardant en l'air puis sifflotai un peu. J'essayais de me détendre un peu, malgré ma timidité pas encore totalement partit, j'essayai tout de même de montrai que je pouvais être sympa. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme quelqu'un de trop timide et qui reste enfermé tout le temps, je ne savais ce qu'elle pensait de moi mais je ne voulais pas que cela soit cette image.

Elle paraissait choquée, puis, avec son petit air malicieux si mignon, elle alla dans l'eau en remontant sa jupe et sans prévenir me jeta de l'eau à son tour avec ses pieds.


Et elle éclata de rire avant de "s'enfuir" plus loin. Je fus aussi un peu "choqué" sur le coup mais ris peu après, j'hésitai un instant en voyant mes habits mais après tout on ne vit qu'une fois ! Je la suivis alors dans l'eau en ayant préalablement remonté mon pantalon un peu plus haut sur mes jambes de bouc que la brume couvrait à merveille, heureusement car sans ça je vous promet que c'est pas très beau à voir...
Je la poursuivais dans l'eau en me laissant presque "bercer" par son rire, je n'ai pas peur de l'avouer: j'étais carrément sous le charme !


En me rapprochant d'elle je l'éclaboussais en envoyant de l'eau avec mes mains, je riais aussi. Je commençai enfin à me détendre, et puis cela faisait du bien de voir autre chose que mes ordis. J'avais l'impression de revenir en enfance, quand j'étais encore dans la forêt de Sherwood en Angleterre. Sentir la fraîcheur de l'eau sur mes jambes, les odeurs du dehors, le vent sur ma peau.
Quand j'arrivais enfin sur elle, pris dans le feu de l'action, je lui fonçai dessus et on se retrouva tout deux plongé dans l'eau. J’émergeai ensuite en me secouant la tête et riant.  C'était agréable de rire avec une personne que l'on aime, Aliénor était vraiment une très bonne compagnie, sa joie de vivre était plus que contagieuse.


Et je ris de plus belle. Il y avait un grand soleil, un ciel bleu magnifique, une chaleur plus que supportable, un lac rafraîchissant, et j'avais la meilleure compagnie qui soit, alors que rêver de mieux pour un petit satyre comme moi ?
Cette après-midi était vraiment un pur bonheur pour le moment, il me vint alors à l'esprit que je pouvais arrêter toute mon activité de hacker et redevenir un simple satyre qui protège la nature, après tout j'avais amassé assez d'argent ? J'en reversai à quelques œuvres caritatives mais cela restait suffisant pour moi. J'aurai donc pu arrêter... hum... un choix compliqué...

Alors qu'elle m'aidait à sortir de l'eau, elle me lâcha alors que je n'avais pas encore trouvé l'équilibre. Je tombai à la renverse et fus une fois de plus immergé entièrement. Je me relevai d'un coup et la poursuivis en courant tandis qu'elle tentait de s'échapper vers la berge.


Elle rit encore un moment puis vint s'écrouler sur l'herbe, quand je la rejoignis en me calmant à mon tour, je m'assis à coté d'elle et elle me dit alors sur un ton plus sérieux:


Oh... j'en étais un peu surpris, m'enfin pas tant que ça... après tout je savais que la plupart des satyres y étaient et partaient en mission avec des sangs-mêlés. Moi je n'avais fais cela qu'une fois il y a quelques années, c'est d'ailleurs cette mission qui m'a amené à rester ici à New York. Je cherchai mes mots, j'étais redevenu sérieux aussi. Je regardai au loin, au dessus du lac, devant moi.


Oui je sais super... ça fais vraiment rêver...
Je ne voulais pas lui mentir mais j'avais peur de sa réaction si elle apprenait que j'étais un hacker... J'avais toujours essayé de ne pas faire de trop mauvaises choses mais certains contrats rapportaient gros... Alors certes je restais derrière un écran mais j'avais parfois participer à de mauvaises choses. Espionnage industriel, détournement de fond, falsification de document et j'en passe...
Sous le regard d'Aliénor j'eu soudain l'impression d'être un criminel, et dans le fond cela ne devait peut être pas être qu'une impression, dans le fond j'en étais un... Je me sentis limite minable tout à coup, je ne voulais plus faire cela, je voulais...je voulais paraître être quelqu'un de bien aux yeux de la dryade.
J'attendis un moment en soupirant et regardant toujours devant moi.


On s'amusait bien pourtant... mais j'avais voulu jouer la carte de la sincérité. Après tout si je voulais qu'elle soit mon amie il fallait bien être honnête avec elle. Je tenais à elle après tout...

Elle avait mis sa main à la bouche avant de changer de sujet, c'était étrange. J'hésitai à lui demander ce qu'elle avait fait, mais après tout si elle était gênée je ne voulais pas la mettre dans l'embarra... Je la regardai en souriant doucement mais finis par me lancer.


Je tentai de lui mettre une main amicale sur la jambe en guise d'appuis à mes propos mais ma timidité me retint.


En effet vu le nombre de chose que je gardais secrète si il y a bien une chose que l'on ne pouvait me reprocher c'est de divulguer des informations secrètes à autrui. Bon sauf les fois où j'avais fais office d'agent de liaison double, eh oui... on est fait des choses depuis un ordi ! Bref j’espérai qu'elle se confit à moi, d'autant que j'étais très curieux de nature, alors forcément elle avait piqué la mienne.
J'étais assis face à elle sur l'herbe, je crois que jamais nous n'avions été aussi proche. Et dans le fond je dois dire que ce n'était pas si mal, mais je n'avais pas l'habitude, ou du moins plu. Avant je parlais beaucoup avec les autres satyres et parfois les dryades dans la forêt où je vivais, mais depuis quelques années j'avoue que je ne parlais plus énormément aux "vrais gens" dirons nous - bien que nous sommes des créatures dites mythologiques - je dis cela dans le sens où je ne voyais pas Aliénor derrière mon écran, et cela faisait du bien de sortir un peu.

Quand elle releva les yeux, se fut pour les plonger dans les miens, son regard était hésitant, mais elle finit par se lancer.


Puis se fut l'inverse: elle détourna complètement le regard, fuyant le miens. J'opinais donc de la tête et ne su quoi dire. Je n'étais pas en mesure de juger, surtout aux vues de mes agissements... et, de plus, je n'en avais pas l'envie. Après tout, qu'y avait-il à juger ? Elle avait seulement protégée sa maison ainsi que surement sa famille et ses amis. Au fil des années j'avais fais des choses dont je n'étais pas forcément fier mais au fond j'avais finis par comprendre que l'on faisait parfois des choses par nécessité, certes on a toujours le choix, mais je faisais souvent celui d’exécuter mes contrats malgré tout. Pour elle il en était de même, elle avait défendu ce à quoi elle tenait. Je me levai donc et partis, je me dépêchai d'aller voir le marchand de fleur ambulant qui passait un peu plus loin dans le parc, je lui pris une jonquille et retournai vite vers Aliénor avec la fleur dans le dos. Je m'assis à nouveau à ses cotés et lui tendis la fleur.



Et je souris tout en lui tendant toujours la fleur. Je voulais lui faire comprendre que cela m'importait peu ce qu'elle avait fait, et que surtout je ne la voyais pas comme une criminelle ou je ne sais quoi. Si elle était gênée de parler de ça, ne voulant pas plus la mettre dans l'embarras, je voulais changer de sujet.


Puis je soufflai du nez, amusé, en la regardant, si possible dans les yeux si elle ne fuyait pas mon regard.

Elle sourit faiblement et fis pousser quelques fleurs, c'était beau. Elle sembla hésiter avant de se mettre à parler de nouveau mais finit par dire:


Je souris à sa dernière phrase, je passais mes mains sur l'herbe et les fleurs, malgré ma coupure avec la nature pour me consacrer aux technologies depuis un moment, j'aimais toujours le contact avec les végétaux.


Et je souris doucement dans sa direction. C'était vrai, je savais tenir un secret et encore plus celui d'une amie. Bien qu'au fond, le "nous sommes amis" avait sonné faux pour moi, Aliénor était une très belle dryade et puis... Oh mais arrête Dean bon sang ! Essaye de garder des amis au lieu de vouloir toujours plus !
Vouloir toujours était surement mon plus gros défaut, et ce depuis toujours. Quand j'étais petit, un autre satyre avait construit une barque pour pouvoir aller sur le lac, j'avais donc entreprit la construction d'un bateau encore plus gros ! J'y avais passé du temps mais au final cela avait échoué...
Plus tard une nymphe avait un panier rempli de pomme tandis que moi n'en avait ramassé que trois, j'étais donc partis très loin dans la forêt pour en trouver plus, et j'y avais passé une semaine mais y était arrivé. Bref aujourd'hui cela me faisait encore défaut, bien que là je ne voulais pas plus par envie d'avoir plus que le voisin, mais par simple envie d'être avec elle. Je continuai de la regarder et quand je fus sortis de mes pensées, je me levai et lui tendis la main pour l'inviter à faire de même.


Ce qui n'était pas faux non plus... Rester devant un ordi était tout sauf du sport!

Elle se leva donc à l'aide de ma main et commença à avancer de dos en me regardant, je lui souriais toujours quand elle commença à me dire en se retournant:


Et sur ce elle couru pieds nus dans l'herbe à travers tout le parc, je fus "choqué" un instant mais me mis vite à courir derrière elle en riant. Même à cette distance je sentais encore son parfum subtil de cerise, merci à mon odorat de satyre. Et justement quand je fus tout près d'elle, ce ne fut pas seulement le parfum de cerise qu'il y avait, mais aussi tout un cerisier... Je manquai de me cogner contre le tronc d'ailleurs, je reculai un peu pour regarder l'arbre dans sa globalité et frappai dans mes mains d'un air faussement cynique.


Puis je ne pu garder très longtemps mon rôle et j'éclatai de rire.


Et quand je tournai la tête je vis que des gens passaient, des jeunes parents sans doutes, ils poussaient une poussette et me regardaient bizarrement. Il faut dire que parler à un arbre devait paraître stupide pour des gens lambda. Je les regardai donc et leur fit un signe de main en souriant, gêné.


Puis quand ils furent repartis je regardai à nouveau le cerisier en riant.


Je riais toujours mais était toujours un peu gêné d'être passé pour un idiot, bien que leur avis m'importait peu. Et puis Aliénor devait pas mal rire à l’intérieur, après tout il y avait de quoi.


Et je me posai sur l'herbe, dos à elle, les bras sur les genoux, boudant pour de faux.

Je sentis qu'elle me tapota l'épaule et dit alors:


Puis elle rit avant de me tendre la main en me demandant:


Je pris donc sa main en souriant.


Alors ça y est... je commençais à nouveau à bafouiller. Cela devait être hilarant à voir de son coté. Je n'avais jamais eu trop de chance avec les dryades, et je ne voulais pas gâcher mes éventuelles chances avec elle. Elle me plaisait beaucoup, je m'amusais bien avec elle et je me sentais vraiment bien. Mais était-ce le moment de lui dire tout ça ? Je ne pensais pas, alors je m’arrêtai dans mon massacre et commençais à rougir très légèrement, à peine perceptible. Je la regardai et riais.


C'était presque un rire nerveux, mais je m’arrêtai et la regardai en lui souriant.


Je m'étais calmé et j'avais su parler sans trop me perdre dans mes mots. J'avais le cœur qui s’accélérait depuis qu'elle m'avait pris la main. Mon dernier contact aussi proche avec une dryade remontait pas mal. On s’apprêtait donc à aller à la colonie... hum... je n'y avait jamais mis les pieds. Je connaissais de "réputation" dans le monde divin mais c'est à peu près tout.

Spoiler:

Puis elle me posa la main sur le bras en me souriant, j'étais carrément sous le charme ! Je lui répondis alors que j'étais d'accord et elle dit:


Et me tenais toujours la main et commença à marcher avec elle vers la sortie du parc.


Je souris donc timidement tandis que nous commençâmes à marcher. Nous arrivâmes donc dans la rue où nous commençâmes à marcher, je me sentais bien, vraiment bien, j'avais du lui lâcher la main pour que l'on puisse passer entre les passants et quand la "foule" fut moindre je me remis à sa hauteur. Bien que la plupart ne faisaient pas attention, certains semblaient regarder avec un certain dédain les pieds nues de Aliénor.


Je m'arrêtai donc et enlevai mes chaussures que je mis dans mon sac à dos.


Je souris et nous continuâmes de marcher, je tentai de lui reprendre la main, avec une certaine hésitation tout de même. La main limite tremblante je commençai à lui effleurer les doigts avec les miens. J'étais de nature un peu timide mais je ne voulais surtout pas passer pour un forceur ou je ne sais quoi, elle était comme une fleur fragile: il fallait s'en occuper avec délicatesse. Et pas y aller comme un bourrin comme beaucoup de satyre et arriver en mode "Eh salut aller viens je sais que tu rêve de m'embrasser !"
Je n'avais jamais compris ce trait de caractère de certains satyres (heureusement pas tous !) car nous n'étions pas non plus au physique renversant... Enfin j'avais à l'époque un ami qui attirait beaucoup les filles,mais bref passons !

Au contact de ma main, elle ne l’enleva pas, c'était déjà ça. Je cru percevoir une pointe de rose lui monter aux joues, mais c'était léger. J'allais dire quelque chose quand elle dis après un petit rire:


Je la regardai et regardai nos mains. Je retirai la mienne de façon théâtrale et me reculai en levant les mains au niveau de mes épaules, paumes tendus vers elle.


Je pointai derrière moi avec mon pouce, avant de me retourner pour regarder en arrière, toujours prenant mon air faussement outré, pleinement dans mon personnage je n'écoutai même pas ce qu'elle était susceptible de me dire.


Puis je me retournai à nouveau vers elle.


Je lui pointai ses joues et réprimai un petit rire, mon rôle commençait à moi même me faire sourire. Ce que je pouvais être lourd parfois... mais bon c'est peut être le propre des satyres ? Mais au fond j'aimais bien chambrer un peu Aliénor, après tout elle m'avait fait le coup du cerisier il y a quelques minutes non ? Eh bien voilà ma vengeance ! Ahaha !
Sentant que j'allais rire je me tournai à nouveau pour cacher mon sourire incontrôlable et tentai de me calmer avant de reprendre mon sérieux et de retourner dans mon personnage.


Et je lui fis un signe de la main en commençant à partir doucement. Allez vient petit cerisier, je sais que tu sais que je sais que tu sais que je fais exprès.