Couple Pain part II: Reborn of Princess [Alice & Matthew]

"ALICE !"

Elsa vint vers moi et me pris dans ses bras, contente de mon retour. Je fis de même et après m'en être décollé je lui souris.

Je suis contente de te revoir aussi Elsa, t'es bien la seule à m'avoir manqué ici je t'avoue !

Et je ris. Après tout je considérais les autres filles qui travaillaient au night club comme des filles fades et sans intérêts. Bon après certes je considérais la plupart des gens comme ça mais ce n'était pas de ma faute si ils sont tous inférieurs à moi !
On bavarda un moment avec Elsa et je me rendis vite compte que ma clientèle d'habitués avait fini par venir beaucoup moins souvent. Cela me fit rire, mais c'était normal: les autres danseuses n'acceptaient pas d'aller plus loin qu'une danse pour des billets en plus contrairement à moi. Alors forcément certains clients avaient fini par me repérer et devenaient régulier ici. La patronne se fichait du comment du pourquoi, du moment qu'il y avait des clients.

Je venais de sortir du QG après ma discussion avec Matt. J'avais pris de suite une voiture de la résistance et j'avais roulé jusqu'au club où j'avais dormi pour le reste de la nuit. Au mon réveil la patronne me vit et je repris quasi de suite ma place, après tout comme je l'ai dis j'avais tendance à ramener encore plus de client.

Les trois jours qui suivirent se déroulèrent ainsi: je travaillais au club, puis je trouvais des clients voulant que je fasse en quelque sorte des heures supp, puis je finissais ma nuit avec le barman, William. Le reste de la journée j'étais en ville à tout faire et rien. J'avais besoin de repos en quelque sorte, d'oublier un temps le QG etc. Je m'étais donc octroyé quelques jours de liberté.
Avec William j'étais bien et c'était sans prise de tête, et puis son appart était cool.

Ce troisième soir donc, je revenais d'une séance shooping et allai au night club. Nous allions bientôt ouvrir et je devais me préparer. J'y trouvai Karen, Judith et Elsa qui étaient déjà là. On se prépara donc dans nos tenue de danseuses et je parlai un peu à Elsa. Quand enfin l'heure vint et on sortit sur scène.

Comme chaque autres soirs cela se déroula de même manière. Et arrivé au moment où j'allais voir William au bar pour qu'il me ramène chez lui en voiture, j'enfilai un manteau par dessus ma tenue du club et on sortit par la porte du staff qui donnait sur une ruelle. Et là je vis un visage bien familier, je dis à William de ne pas m'attendre, je le rejoindrai à son appart en temps voulu, il fallait que je parle à quelqu'un. Au début il ne voulait pas mais quand je lui lançai un regard qui voulait tout simplement dire qu'il n'avait pas le choix, il accepta et partit dans sa voiture. Je souris alors à Matt qui était là dans la ruelle et marchai vers lui, heureuse de le voir.

Couple Pain part II

Matthew & Alice

Matthew ouvrit péniblement les yeux. Pénible était un doux euphémisme, en fait. Il avait l’impression qu’on lui sciait le crâne en deux. Il fut obligé de refermer les paupières tant la lumière du jour lui agressait la rétine. Il se massa le crâne avec une grimace. La banquette de sa voiture lui - où il était allongé - lui paraissait aussi dure que du béton. Minute… Il se redressa d’un coup. Sa voiture ? Il n’avait pas de voiture ! Dépité, il sortit finalement de la berline. Il n’était pas un fan de voiture, mais il devait reconnaître que l’engin était splendide. Il en fit le tour. Elle avait dû couter très cher. Avec un soupir, il s’effondra derrière le volant avec paresse.

Trois jours. Trois jours qu’il avait eu cette discussion avec Alice. Trois jours dont il ne gardait strictement aucun souvenir. Il se frotta doucement les yeux. Il n’avait jamais eu une gueule de bois aussi énorme. Putain. Il ferma les yeux. La voiture empestait l’alcool. Le soleil l’agressait. Il se sentait sale. Et le comble ? Il était à Boston. Il avisa le panneau, un peu blême. Comment il était arrivé ici ? Avec un soupir, il mit le contact chassant désespérément ses pensées négatives. Il repéra un magasin et prit de quoi se changer –ses vêtements étaient tâchés -, et de quoi manger, puis, il se mit en route.

Trois heures de route plus tard, en plus de se sentir très mal, d’avoir vomi trois fois, et d’avoir des flashs de lui, dansant sur un bar, torse nu, il était toujours aussi perdu dans ce qu’il avait fait. Mais, il y avait deux bons points dans cette escale surprise d’alcoolique. D’un, il était amoureux de sa nouvelle voiture. Et de deux, il avait trouvé dans la boîte à gant de superbes lunettes de soleil qui masquait ses cernes prononcés. Parce qu’il avait vraiment une sale gueule. Blafard, l’air épuisé, il faisait peur à voir.

Au bout d’un très long moment, il vit enfin le panneau de New York. Avec un soupir soulagé, il prit machinalement le chemin du QG avant d’apercevoir le nightclub. Il fit une violente embardée avec sa voiture, provoquant un concert de klaxons et s’enfonça dans la ruelle. A cette heure-ci, elle devait bientôt avoir fini. Alice l’avait déjà emmené ici, et il savait où se situait la porte du staff. Il sortit finalement de la voiture et s’appuya sur la portière avec nonchalance. Ou… un semblant de nonchalance. Parce que le sol tanguait sous ses pieds et que la nausée le reprenait. Puis aussi parce qu’il était toujours aussi perdu.

Mais, il voulait s’assurer qu’Alice s’était reprise en main. Pas qu’elle lui ait dit simplement ce qu’il voulait entendre. Et, en effet, elle sortit par la porte, accompagnée par un homme qui la dévorait des yeux. Il sourit malgré lui. Le monde reprenait une certaine forme de normalité. Elle l’aperçut et glissa un mot à monsieur muscle qui le dévisagea comme s’il allait le tuer. Matthew lui sourit avec hypocrisie.

- Tu as repris du poil de la bête toi !

Il sourit, puis voyant le regard insistant de l’autre, il ouvrit la portière Alice et attendit qu’elle monte. Mais son « collègue » ne voulait visiblement pas partir, et il le dévisagea jalousement. Avec un soupir agacé, le fils d’Eris lui lança :

- T’inquiète, je suis gay, poto !

Puis, il monta derrière le volant avec un sourire moqueur.

- Je venais voir comment tu vas… Mais visiblement, tu es très occupée… Je ne voudrais pas privé Monsieur de la Princesse Inatteignable de la Résistance, tu sais…

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Tu as repris du poil de la bête toi ! T’inquiète, je suis gay, poto !

Je réprimai un rire et lançai un regard à Will pour lui signifier que je le rejoindrai plus tard, on était certes déjà en plein milieu de la nuit mais il savait que j'étais une créature de la nuit. Matt m'ouvrit alors la porte de sa voiture et j'y entrai, vite suivit de lui.

Je venais voir comment tu vas… Mais visiblement, tu es très occupée… Je ne voudrais pas privé Monsieur de la Princesse Inatteignable de la Résistance, tu sais…

Je lui mis un coup sur l'épaule car il savait très bien que j'étais contente de le voir. J'aimais bien rire avec Matthew, il était un peu comme mon grand frère sur certains aspect. En soit c'était un peu ça car nous étions là l'un pour l'autre et je m'étais juré de ne jamais coucher avec lui, vis à vis de Pandore.

Pff t'es con.

Et je ris doucement alors qu'il commença doucement à rouler. Je mis mon coude sur le coté de la portière et me tins la tête en regardant devant moi, à l'horizon, un peu dans le vide.

Tu voulais me dire un truc ou m'emmener quelque part en particulier ?

Je tournai la tête et le regardai en souriant. Puis je me rendis vite compte qu'il avait l'air fatigué et je sentais vraiment beaucoup l'alcool. Au début je pensais que cela venait de moi étant donné que je sortais du club, mais je finis par comprendre que cela venait de la voiture et donc surement de Matt. Quelqu'un de normal n'aurait surement pas osé en parler mais... vous me connaissez:

Ca s'est pas arrangé je suppose...

Je grimaçai doucement et lui mis une main sur le bras. Cela m'embetait beaucoup de le voir dans cet état. Et au vue du sien j'imaginai vite celui de Pandore. Je n'étais pas revenue au QG depuis trois jours en plus... quelle amie j'étais... Et puis certes j'étais bien à avoir retrouvé mes anciennes habitudes mais je me mis à la place de Matt qui était surement sincèrement content de me voir comme ça mais qui devait peut être aussi se dire que lui n'était pas bien... Je ne lui laissai pas vraiment le temps de me répondre que je lui dis:

Tu sais quoi ? Va te garer par là-bas, on va aller dans ce bar, j'ai un ami qui nous offrira les boissons. Aller gare toi.

On descendit tous deux après qu'il se soit garé et on entra dans le bar où Loïc me reconnu et me sourit. Je vins lui faire la bise et lui commandai une bouteille avant d'aller m'asseoir à une table au fond du bar, avec Matt.

Vas-y dis moi tout, il s'est passé quoi ces trois derniers jours au QG ?

Car bien évidement à ce moment là je pensais encore qu'il avait été au QG durant ces derniers jours. Je regardai l'horloge et me dis qu'au vue de l'heure déjà tardive je n'étais pas à ça près pour rejoindre William, après tout Will était patient, enfin il avait intérêt à l'être ! Et au pire Matt passait avant de toute façon, après tout Will n'était en quelque sorte qu'une petite histoire courte pour me changer les idées, alors que Matthew était lui en revanche un ami que je comptais bien garder. Je pouvais être fourbe, j'avais un tempérament de traîtresse, mais en mes amis j'étais loyale. Alors même si Matt m'avait accueilli avec un sourire et un peu d'humour, son aspect disait autre chose. Mon ami Loïc qui tenait le bar nous apporta la bouteille et je lui fis un clin d’œil puis il repartit derrière son comptoir. A cette heure il n'y avait encore que les gros gros fêtards mais qui s'étaient fait chasser des clubs, ou alors les petits caïds des rues qui se réunissaient pour parler business. D'ailleurs quelques uns d'entres eux m'avaient un peu regardé quand nous étions entré, après tout je n'avais pas totalement fermé mon manteau donc je laissai deviner en dessous la tenue que je portais. Eh oui en général je restai comme ça car je rentrais directement chez Will et cette tenue était amplement suffisante.
Je n'avais pas prévu que Matt vienne. Mais me faisait plaisir qu'il soit là, et puis j'étais tout sauf pudique, alors bon même si l'un ou plusieurs d'entres eux tentaient quoi que ce soit, ils finiraient très mal. Que cela soit par ma main ou celle de Matt d'ailleurs... Cette pensée me faisait rire intérieurement, car en effet les mortels qui nous entouraient ne se doutaient absolument pas ni de la combativité de Matt ni de ma puissance.

Je le regardai face et moi et pris la bouteille à laquelle je commençai à boire au goulot, pas de chichi entre nous mon petit Matthew ! Je lui tendis ensuite la bouteille en le laissant parler.

Couple Pain part II

Matthew & Alice

Elle lui mit un petit coup dans l’épaule avec un sourire. Plus le temps passait et plus il appréciait Alice. Il était content d’être là pour elle. De lui arracher un sourire, qui ces derniers temps, c’était fait plus rare. Il aimait penser qu’elle pouvait compter sur lui, comme il savait pouvoir compter sur elle en cas de besoin.

- Pff t'es con.

Il lui adressa un charmant petit sourire angélique. Il mit enfin le contact et démarra doucement, sortant de la ruelle. La récupérer, c’était bien mais, il n’avait pas du tout prévu un plan pour la soirée, lui. En fait, il avait surtout envie de dormir. Il se concentra donc sur la route, alors qu’Alice le tira de ses pensées :

- Tu voulais me dire un truc ou m'emmener quelque part en particulier ?
- Je voulais juste passer du temps avec toi puisque tu es mon AMIE. Je ne pensais pas te priver d’une nuit torride avec ton collègue sexy… qui croit d’ailleurs que je suis gay !

Matthew émit un petit rire alors qu’elle lui lança un regard scrutateur. Elle sembla l’observer de fond en comble et il fut heureux de ne pas avoir à la regarder dans les yeux. Il suivait parfaitement le cheminement de ses pensées. Elle finit finalement son inspection en lui disant :

- Ça s'est pas arrangé je suppose...

Elle grimaça alors qu’il ne répondait rien. Ce n’était pas vraiment une question. Elle lui posa la main sur son bras. Il garda fixement le regard sur la route. Enfin, pour ce qu’il en savait, peut-être avait-il été voir Pandore. Néanmoins, vu qu’il avait fini par dormir dans une voiture à Boston, cela semblait peu probable. La vérité, c’était qu’il avait vraiment peur de la revoir. Une peur panique qui lui serrait les entrailles. Son regard fermé. L’intime conviction qu’elle était passé à autre chose…

- Tu sais quoi ? Va te garer par là-bas, on va aller dans ce bar, j'ai un ami qui nous offrira les boissons. Aller gare toi.

Matthew obéit et ils descendirent tous les deux une fois la voiture arrêtée. Matthew la suivit alors qu’elle le conduisait dans le bar, où elle fit la bise à un mec et se laisse entraîner dans le fond du bar. A cette heure avancée de la nuit, Matthew ne voyait presque que des mecs louches, sûrement plus bourrés les uns que les autres. Il surprit leur regard avide sur le corps assez peu couvert d’Alice et il sentit ses muscles se contracter. Il mit sa main autour de la taille de son amie pour signifier aux hommes qu’ils n’avaient pas intérêts à approcher et leur lança un regard à faire peur. Après cette – pénible – traversée, il finit par s’effondrer sur une chaise, autour d’une table éloignée et le barman leur ramena une bouteille.

- Vas-y dis-moi tout, il s'est passé quoi ces trois derniers jours au QG ?

Excellente question. Dont Matthew n’avait absolument pas la réponse bien entendu. Elle but une gorgée au goulot avant de lui tendre la bouteille. Matthew hésita. Il avait une gueule de bois d’enfer, et boire n’arrangerait certainement rien. Avec un soupir, il saisit l’alcool et but une longue gorgée avant de sourire :

- Ton ami barman a de bon goûts…

Etait-il en train de devenir alcoolique ? Cette question lui traversa momentanément l’esprit. Non, il ne pensait pas être dépendant de l’alcool. Il aimait juste la sensation de brûlure dans sa gorge, le sentiment de puissance… et surtout, l’oubli. Bon d’accord, peut-être était-il en train de devenir alcoolique. Mais, ce soir, ce serait le dernier soir. Après, il se reprendrait pour de bon. Comme Alice qui était visiblement un exemple à suivre. Elle s’était relevé si vite qu’il avait du mal à s’en remettre. Réfléchissant, essayant d’adopter un ton léger, il répondit :

- Oh… Bah, je sais pas…

Il aurait pu mentir, dire qu’il était parti en mission professionnelle, mais d’une, elle était trop intelligente pour cela, et de deux, il n’avait pas le cœur à inventer des histoires. Il avait juste l’impression d’être un gros raté d’avoir échouer là où elle a réussi. Il finit par avouer :

- Je me souviens pas… J’ai, je ne sais comment, fini à Boston. Et j’ai une putain de gueule de bois…

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Il pris la bouteille et en bu à son tour avant de me dire.

"Ton ami barman a de bon goûts…"

Il sembla ensuite chercher ses mots, comme si il ne savait quoi répondre. Il finit par enfin trouver quoi dire:

"Oh… Bah, je sais pas… Je me souviens pas… J’ai, je ne sais comment, fini à Boston. Et j’ai une putain de gueule de bois…"

Je le regardai d'abord avec de grands yeux, surprise de sa réponse. Puis je sentis qu'un rire montait lentement en moi et je finis par rire.

T'es pas sérieux là ? Ahaha nan mais Matt...

Je secouai la tête avec un sourire amusé, il était vraiment incroyable... Après ce que je lui avais dis je pensais qu'il irait voir Pandy et qu'eux deux se retrouveraient enfin. Mais non il avait pris la plus grosse cuite de sa vie et nous faisait un beau remake du film "Hangover". A la fois ça m'attristait mais c'était surtout une situation tellement drôle que se fut l'amusement qui pris le dessus. Mais je repris donc la bouteille et la laissai de mon coté:

Bon du coup je pense pas que ça arrangera tout si tu bois encore plus.

Et je ris d'autant plus. J'essayai de me représenter ce qu'il avait bien pu faire durant ces trois derniers jours si il en était venue à ne plus avoir aucuns souvenirs. Mais cela expliquait déjà pourquoi il avait cette allure, pourquoi cela sentait l'alcool dans sa voiture et surtout ça expliquait la voiture en soit. D'ailleurs je retins un rire avant de lui dire:

Belle caisse au faite... Mais bon je pense qu'il faudra qu'on retourne quand même sous peu au QG, on est tout de même deux des trois lieutenants...

Après tout même si j'avais confiance en Adriane, si nous étions trois c'est qu'il y avait une raison. Mais ces trois jours m'avaient montré que j'adorais ma vie en dehors du QG, je n'y avais certes pas d'amis, pas de famille, mais je m'y sentais encore plus supérieure. Tous ces mortels tellement inférieur à moi, à ma beauté, à ma puissance... Ce monde portait en lui des personnes bien supérieure aux autres, le problèmes pour le reste des gens c'était que Pandore et moi faisions partit de cette supériorité, et de loin !
Je regardai Matt et lui pris la main sur la table.

Bon allez oublis ces derniers jours...

Et je réprimai un nouveau rire

...enfin je veux dire n'y pense plus, tu n'en as pas souvenir eh bien tant pis. On va retourner au QG et tu vas te reprendre. Enfaite si tu le fais pas tu sais que je te ferais vivre un vrai cauchemar, t'es peut être habitué avec Pandy tu vas me sortir mais crois moi même si c'est le cas tu ne trouvera pas ça drôle pour autant

Je lui tirai la langue et me levai en lui tendant la main.

Allez viens, avant de retourner au QG on va s'amuser un peu

Je lui pris la main et le fis se lever pour que nous sortions du bar, en passant près des mecs qui m'avaient regardé j'écartais mon manteau en leur disant:

C'est ça que vous vouliez voir les puceaux ?

Avant de partir du bar avec Matt. On ne repris pas sa voiture, je voulais lui changer les idées et étant qu'il avait déjà pas mal bu je ne voulais pas empirer les choses donc je changeai d'idée que le bar initialement prévu. C'est comme ça qu'on atterrit tous deux dans une grande roue. L'engin monta de plus en plus mais terriblement lentement. Assise à coté de Matt je lui pris le bras et posai ma tête sur son épaule.

J'espère vraiment qu'avec Pandy ça s'arrangera... Tu sais, t'es ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi, en dehors de Kelly j'entend. Mais pour un homme je veux dire... Après tout j'ai pas de frère, jamais eu vraiment de père... Donc bref t'es le seul mec avec qui j'ai jamais couché et avec lequel je ne coucherai jamais.

Je regardai la nuit à perte de vue devant nous, le calme de la hauteur, la fraîcheur de la nuit, le réconfort d'un ami.

Couple Pain part II

Matthew & Alice

A ses mots, elle le fixa avec de grands yeux, visiblement très surprise. Honnêtement, ça ne l’étonnait pas. Il buvait occasionnellement, mais pas au point d’en perdre la mémoire sur trois jours consécutifs. C’était une première. Mais, il fallait croire que ces derniers temps, il innovait. Après avoir été un connard fini, il devenait alcoolique. La demi-déesse mit un certains à réagir, comme si elle cherchait une réaction adaptée. Alors qu’il s’attendait à un sermon, elle finit par éclater de rire.

- T'es pas sérieux là ? Ahaha nan mais Matt...

Il haussa les épaules devant son sourire aussi incrédule qu’amusé. Pourtant, Matthew était plus attristé par sa situation qu’autre chose. Sa seule prière à présent, c’était que durant ces trois jours, il n’avait pas fait de conneries. Il n’avait vraiment pas besoin de ça. Il essaya de lutter pour récupérer des flashs. Quelques petits souvenirs qu’il le rassurerait. Il but une gorgée pour se remettre dans le bain mais Alice lui prit la bouteille des mains.

- Bon du coup je pense pas que ça arrangera tout si tu bois encore plus.

Il grogna de mécontentement, se retrouvant obligé d’affronter la réalité. Alice venait de le priver de l’ultime nuit de bien-être qu’il s’offrait. C’était sûrement mieux ainsi. Il avait besoin qu’on lui impose des limites et il était heureux que ce soit Alice qui remplisse ce rôle. Mieux valait elle que d’autres. Ou qu’il se réveille un matin, dépendant de la boisson. Avec un soupir, gratifia Alice d’un énième regard boudeur en s’affalant un peu plus sur sa chaise.

- Belle caisse au fait...

Matthew fronça les sourcils. Il avait déjà entendu cette phrase quelque part. Aussitôt, les souvenirs l’assaillirent, floutés par l’alcool.

- Belle caisse au fait…

Matthew leva les yeux de la berline noire et son regard se posa sur une magnifique femme aux courbes sublimes. Il ne voyait pas très clair, ne marchait pas très droit, mais il reconnaissait parfaitement une belle femme quand il en voyait une. Grande, fine, blonde, yeux clairs. Une parfaite créature. Et l’opposé de celle qu’il voulait. Parfait. Elle avait l’air expérimentée qui plus est.

- Oui, je sais. Tu veux faire un tour ?

Il tapota le véhicule d’une main d’experte. Le bolide était vraiment magnifique, il faut dire. Avec un sourire, il ouvrit la portière passagère et laissa glisser son regard sur les interminables jambes de la femme. Il réprima un sourire satisfait quand il la vit monter. Finalement, malgré son ébriété, la journée semblait lui sourire. Le seul petit détail qu’il semblait oublier, c’était que cette berline n’est pas du tout la sienne. Plutôt de ce cher Barry Grayson.

Il essaya de se remémorer le contexte et il lui sembla se rappeler qu’il avait en effet pris en filature le petit crétin de mortel. Il se souvint que sur le coup, cela lui avait paru être une très bonne idée. Puis, le petit fils à papa était sorti de sa belle berline et avait jeté les clés à un de ses employés avant de disparaître. Il avait ensuite suivi cet employé avant de voler la voiture. Il se trouvait vraiment stupide maintenant. L’alcool était vraiment nocif.

- Mais bon je pense qu'il faudra qu'on retourne quand même sous peu au QG, on est tout de même deux des trois lieutenants…

Alice le tira de ses souvenirs, ce qui n’était pas si mal et il hocha faiblement la tête. Oui, il faudrait qu’il songe à affronter le QG et ses rumeurs, à nouveau. Pandore et ses hommes objets. Le terme était peut-être un peu violent, mais il ne savait comment qualifier les futures relations de Pandore. Car il ne se faisait aucun doute. Elle ne resterait pas dans l’abstinence. Et, il n’était pas encore prêt pour faire face à ça. La jalousie lui nouait déjà les tripes.

- Ouais, je passerais là-bas demain.
- Bon allez oublis ces derniers jours... enfin je veux dire n'y pense plus, tu n'en as pas souvenir eh bien tant pis. On va retourner au QG et tu vas te reprendre. Enfaite si tu le fais pas tu sais que je te ferais vivre un vrai cauchemar, t'es peut-être habitué avec Pandy tu vas me sortir, mais crois-moi même si c'est le cas tu ne trouveras pas ça drôle pour autant. Allez viens, avant de retourner au QG on va s'amuser un peu.

Matthew sourit à ses mots, toujours obnubilé par le mannequin blond. Il se leva. Alice ne tarderait pas à mettre son plan à exécution et il n’avait pas envie de le voir. Quoique, ça devait être marrant. Il attrapa donc la main d’Alice, et la suivit hors du bar. Elle s’arrêta devant les hommes de tout à l’heure et ouvrit son manteau. Le fils d’Eris détourna pudiquement ses yeux avec un soupir.

- C'est ça que vous vouliez voir les puceaux ?

Ils émirent des petits jappements étouffés avant qu’Alice ne parte majestueusement. Matthew sourit et la suivit, levant tout de même les yeux au ciel. Et alors qu’il s’attendait à être conduit dans un bar, ou dans une boîte, elle le guida jusqu’à la grande roue. Matthew n’aimait pas les grandes roues, habituellement. Trop lent. Mais, à ce moment-là, il savoura le calme et la sérénité. Bientôt, New York s’étendit sous eux, à perte de vue. Elle posa la tête sur son épaule et lui dit, troublant le silence de la nuit.

- J'espère vraiment qu'avec Pandy ça s'arrangera... Tu sais, t'es ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi, en dehors de Kelly j'entends. Mais pour un homme je veux dire... Après tout j'ai pas de frère, jamais eu vraiment de père... Donc bref t'es le seul mec avec qui j'ai jamais couché et avec lequel je ne coucherai jamais.

Matthew lui sourit. Il était content d’être ici, finalement. Loin du bordel de sa vie. Loin de tout. Il observa les gratte-ciels, les gens ivres qui grouillaient en dessous d’eux. Les voitures, nombreuses malgré l’heure tardives. Il se sentait bien. Et voilà longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi bien.

- Je suis content d’être ta famille Alice. Tu es ma meilleure amie. Et bien que je sois légèrement vexé que tu ne veuilles pas abuser de moi, je suis honoré d’être le mec qui a résisté à la grande Alice Waller. Ou peut-être est-ce l’inverse… Peut-être que c’est toi qui a résisté au grand Matthew Schaeffer…

A l’aise, il rit. Un rire sincère qu’il n’avait pas expérimenté depuis longtemps.

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Je suis content d’être ta famille Alice. Tu es ma meilleure amie. Et bien que je sois légèrement vexé que tu ne veuilles pas abuser de moi, je suis honoré d’être le mec qui a résisté à la grande Alice Waller. Ou peut-être est-ce l’inverse… Peut-être que c’est toi qui a résisté au grand Matthew Schaeffer…

Je ris en lui mettant un petit coup avant de parler de façon très hautaine.

Pff t'es con. Et pis tu sais bien que ce n'est ni l'un ni l'autre. Si j'avais voulu te faire craquer ça serait fait, et quant à moi je résiste à tout le monde.

Et je ris une fois de plus, en effet je n'avais jamais eu de vue sur Matt car il y avait Pandore. Je ne pouvais pas lui faire ça en sachant qu'elle m'avait dit qu'elle était attirée par lui, et cela remontait à déjà un bout de temps. Nous étions bien là tous les deux à rire en étant au dessus de New York. La grande roue arriva au point le plus haut quand je lui dis:

Et Matt ? T'habitue pas aux sentiments avec moi, je dis ça uniquement pour te remonter le moral...

Et je sifflotai en riant, peu crédible dans ce que je disais. Je regardai la ville s'étalait devant nous tandis que nous commencions à redescendre. Une fois en bas, on sortit de l'appareil et je pris son bras pour l'emmener jusqu'à sa voiture où je me mis place conducteur:

Avant que tu ne dise quoi que ce soit oui JE conduis et oui j'ai les clefs.

Avec un grand sourire je sortis les clefs que je lui avais subtilisé durant notre tour de grande roue. J'attendis qu'il monte place passager et mis le contact.

Il serait temps qu'on rentre mais je pense qu'on peut s'accorder jusqu'à l'aube non ?

Je tournais la tête pour lui sourire et continuai de rouler. Nous arrivâmes bientôt dans la forêt où était la colline servant de QG. Je me garai plus loin et nous continuâmes à pieds jusqu'à une grand arbre à priori normal. Je poussai le tronc qui était enfaîte une petite porte et invitai Matthew à me suivre, on monta jusqu'en haut grâce à l'échelle qui faisait tout l’intérieur du tronc et on arriva sur une plateforme qui était posé tout en haut, de là nous dominons toute la forêt et avions une vue parfaite sur le ciel. Je m'allongeais alors sur le matelas qui était là et dis:

J'ai fais faire ça pour Kelly il y a environs un an, depuis qu'elle est partit je viens parfois encore là: ya pas de bruit, personne te voit, et tu domine tout.

Je me tournais ensuite et mis mon coude sur le matelas pour maintenir ma tête avec ma main et lui demandai:

Bon... t'en a surement pas envie mais j'aimerai qu'on parle à nouveau de Pandy: tu compte aller la revoir quand même rassure moi ? Je veux dire une fois qu'on sera revenue au QG à la fin de la nuit, tu compte aller lui parler ?

Je me doutais qu'il ne le souhaitais pas, mais je comptais bien le convaincre qu'il le fallait. Il venait de passer 3 jours durant lesquelles il n'avait plus de souvenirs, j'espérais bien qu'au moins à son retour il aille la voir, ne serait-ce que pour parler. Bon connaissant Pandore elle aurait surement fait des histoires mais elle tient trop à lui pour renoncer totalement à leur couple. Et puis je ne connais pas grand monde qui a eu le droit à un "je t'aime" de sa part, hormis moi bien sûr mais cela va de soit. Tout ça pour dire que Matt avait une place privilégier dans son cœur et il fallait qu'il se rentre bien cela dans le crâne. Comme je lui avait dit il était le seul homme que je pouvais considérer comme ma famille, hormis Kelly, Pandore et lui je n'avait pas de famille. Alors je comptais bien faire en sorte que mes deux meilleurs amis arrête de faire les enfants et qu'ils se décident à enfin voir les choses en face: ils s'aiment et doivent être ensemble.

Couple Pain part II

Matthew & Alice

- Pff t'es con. Et pis tu sais bien que ce n'est ni l'un ni l'autre. Si j'avais voulu te faire craquer ça serait fait, et quant à moi je résiste à tout le monde.

Matthew rit franchement. La vérité est qu’il n’avait jamais vu Alice Waller comme une cible potentielle. Pourquoi ? Il n’en avait fichtrement aucune idée. Après tout, il était sorti avec Alesya, la meilleure amie de Pandore, alors pourquoi pas la fille d’Hadès ? Peut-être parce qu’avec Alesya, il n’avait pas eu à prendre d’initiative. Elle lui était tombé dessus, et il avait saisi cette opportunité. Après, si c’était Alice qui avait frappé à sa porte, il aurait sûrement fini dans son lit aussi. Il se rendit alors compte qu’il était vraiment pitoyable. Et il eut une sacrée envie de rire.

- Et Matt ? T'habitues pas aux sentiments avec moi, je dis ça uniquement pour te remonter le moral...

Son manque de sérieux est trahi par son petit rire et Matthew rit un peu, alors que la grande roue touchait à sa fin. Il quitta à regret l’endroit qui le faisait se sentir grand et prit un air très hautain, en fixant Alice avec arrogance, démenti néanmoins par son sourire.

- N’importe quoi Alice ! Tu adores être gentille avec moi !

Ils finirent par marcher jusqu’à la voiture, en se chamaillant tels deux enfants. Matthew mettait tellement à oublier ses problèmes qu’il ne parvenait pas néanmoins à s’amuser complètement. C’était bien connu. Plus on s’appliquait à essayer d’oublier, moins ça marchait. Mais, il arrivait quand même à se distraire suffisamment pour ne pas se laisser happer. Quoiqu’un jour, il finirait quand même par perdre. On ne peut pas fuir éternellement.

- Avant que tu ne dises quoi que ce soit oui JE conduis et oui j'ai les clefs. Il serait temps qu'on rentre mais je pense qu'on peut s'accorder jusqu'à l'aube non ?

Moqueuse, elle sortit les clés qu’elle lui avait sans doute dérobées dans la grande roue et s’installa derrière le volant et Matthew ne put même pas protester qu’elle avait déjà démarrer. Il n’était plus soûl, mais, de toute façon, il en avait assez de conduire. D’autant que maintenant qu’il savait que sa si belle voiture n’était autre que la berline de Mister Jesuisunarrogantpetitmortelquisecroitplusfortquetoutlemondeparcequ’ilestriche. Le cuir semblait lui brûler la peau. Il plonge distraitement son regard par la fenêtre, alors que l’odeur de l’alcool lui rappelle son monstrueux week-end.

Elle embrassait divinement bien. Matthew s’en rendait très bien compte. Son corps s’embrasait de désir devant les courbes de la blonde. Allongée sur la banquette arrière, presque entièrement nue, elle l’appelait. Elle le sommait de coucher avec elle. Il était tellement ivre qu’il ne voyait plus rien hormis son désir ardent. Brûlant, il s’empara une nouvelle fois de ses lèvres. Elles avaient un goût d’alcool et de tabac. Il approfondit leur baiser. Il allait coucher avec cette fille, dans la voiture volée d’un riche mortel, ivre mort. Alors qu’est-ce qui pouvait bien le retenir. Ce n’était pas un sain. Il l’avait déjà fait plusieurs fois dans une voiture, et plusieurs fois ivres. Alors bordel qu’est-ce qui le retenait ? Elle. Avec un soupir presque agacé, il se redressa. Elle venait même lui pourrir ses actes sexuels.

- Désolé, j’peux pas.

La blonde se redressa et commença à hurler contre lui en enfilant ses vêtements. Elle n’était pas si belle en fin de compte. Furibonde, elle sortit de la voiture et il remit son tee-shirt. Il la suivit, trébuchant, tentant de formuler des excuses convenables. Puis, il se prit une droite si puissante qu’il tombe sur le sol, complètement sonné. Il se fit ramasser comme un vulgaire pantin par un énorme type qui l’agrippait par le col.

- Ça va pas la tête ?

Il avait mal au nez maintenant. Il secoua la tête en essayant de se dégager mais tous ses muscles étaient ramollis par l’alcool. Il balança vainement un coup de pied qui ne fit même pas tressaillir Monsieur Muscle et il se retrouva une fois de plus sur le sol.

- D’où tu touches à ma copine ?!

Sa copine ? La blonde qui lui avait presque sauté dessus ? Matthew rit. Il faudrait clairement qu’il sorte de sa bulle de naïveté lui. Néanmoins, un coup de pied dans les côtes stoppa son hilarité et il ne trouva même pas la force de respirer. Il réussit à se relever et tenta de frapper l’homme, avant de s’enfuir comme le lâche soûl qu’il était. Il bondit dans la voiture et démarra la portière encore ouverte. Il finit par rouler si longtemps qu’il ne s’arrêta qu’en voyant le panneau Boston, où il s’arrêta sur le bas-côté, s’effondrant de sommeil.

Oh. Cela expliquait pas mal de choses. Y compris pourquoi ses côtes lui faisaient si mal. Il n’en revenait pas de ne pas avoir couché avec la blonde. Il en avait parfaitement le droit et il n’allait pas maintenir l’abstinence pendant le reste de sa vie. Si même pour coucher sans sentiment, il n’y arrivait plus, sa vie deviendrait vite un calvaire. Ils finirent par sortir de la voiture, et Alice le guida jusqu’à un arbre, devant lequel il s’arrêta, sceptique. Puis, ils entrèrent à l’intérieur où une échelle leur permit de grimper jusqu’à une plateforme. Matthew se laissa tomber sur le matelas, observant les étoiles, admirant l’endroit.

- J'ai fait faire ça pour Kelly il y a environ un an, depuis qu'elle est partit je viens parfois encore là : y’a pas de bruit, personne te voit, et tu domines tout. Bon... t'en as surement pas envie mais j'aimerai qu'on parle à nouveau de Pandy : tu comptes aller la revoir quand même rassure moi ? Je veux dire une fois qu'on sera revenue au QG à la fin de la nuit, tu comptes aller lui parler ?

Elle avait raison. Matthew ne voulait pas parler de ça. Il laissa son regard dérivé dans l’immensité du ciel, cherchant une quiétude inespérée. Il avait le choix. Soit il lui disait qu’il irait la voir, ce qui serait un mensonge, soit il se faisait sermonner pendant des heures. Il tourna sa tête vers elle et finit par dire :

- C’est beau ici. Je comprends quand tu dis qu’on domine tout. Je crois bien que j’ai trouvé mon nouveau repère. Si tu veux bien de moi.

Il rit un peu, en lui lançant un regard faussement implorant. Mais en voyant la mine sévère de son amie, qui exigeait une réponse sérieuse de sa part.

- Alice… Je peux pas. J’suis désolé, mais c’est au-dessus de mes forces… Tu la connais nan ? Tu crois qu’elle va me pardonner comme ça et qu’on va être heureux et avoir beaucoup d’enfants ?! Nan, ça marche pas comme ça…

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Il s'allongea à coté de moi et regardait le ciel tandis que j'avais les yeux sur lui, attendant une réponse:

C’est beau ici. Je comprends quand tu dis qu’on domine tout. Je crois bien que j’ai trouvé mon nouveau repère. Si tu veux bien de moi.

Il rit et se tourna vers moi mais vit bien que je souhaitais non pas rire mais réellement une réponse, après tout j'avais les deux cotés du problème: Matthew et Pandore. Ils étaient mes meilleurs amis et je me devais de les aider l'un comme l'autre. C'était vraiment... agaçant de les voir comme ça tous les deux. Malheureusement même si j'adorais Matthew je crois bien que si un jour je devais faire un choix cela serait Pandy... car après tout nous avions beau être simplement cousines, elle et moi étions de vraies soeurs et savions que l'une comme l'autre serions toujours là pour l'autre. Tant pour les mecs que pour sortir s'amuser que pour aller tuer ensemble etc etc. Mais cette pensée sortit vite de mon esprit car en aucun cas je ne devrais faire un choix, même si l'un ou l'autre m'imposait ce choix je ne le ferais pas.

Alice… Je peux pas. J’suis désolé, mais c’est au-dessus de mes forces… Tu la connais nan ? Tu crois qu’elle va me pardonner comme ça et qu’on va être heureux et avoir beaucoup d’enfants ?! Nan, ça marche pas comme ça

Je ne dis rien, le fixant juste, oui c'est vrai je connaissais Pandy, oui ce n'est pas en allant seulement la voir qu'ils allaient pouvoir arranger les choses, mais c'était déjà un début. Si il n'allait même pas prendre la peine de s'excuser ou ne serait-ce juste que lui parler, forcément elle ne pourrait pas lui pardonner et forcément ils resteraient tous deux comme ça pour le reste de leurs jours. Puis j'inspirai un bon coup et soufflai un peu en regardant dans le vide avant de le regarder à nouveau pour dire:

Tu as raison ça ne s'arrangera pas comme ça du jour au lendemain, mais ce n'est pas en faisant ça que ça marchera non plus... Aller ne serait-ce que lui parler serait déjà un début. Et aussi prendre sur toi un peu, t'es trop sanguin, trop impulsif. Bordel elle t'aime quoi, et tu l'aime aussi, soit pas aussi cassant avec elle. Je sais que parfois elle peut être une vraie conne elle aussi quand elle te sort des atrocités blessantes mais fin... Si tu lui montre que tu l'aime toi aussi et que tu regrette de l'avoir quitté, là ça sera déjà une grand pas fait en avant.

Je m'arrêtai un moment et le regardai, puis dans le silence de la nuit je tournai mon regard vers le ciel en mettant mes bras derrière ma tête, allongée sur le matelas avec Matt à coté.

Mais encore une fois, ça je ne peux pas le faire à ta place. Et si tu n'en a pas envie alors ne le fais pas. Mais juste si tu tiens à elle c'est le seul moyen, tu sais qu'elle ne pourra pas revenir vers toi si toi tu ne le fais pas. Car après tout elle t'a dis t'aimer, mais même si ça crève les yeux tu ne lui as pas dis pour autant toi, si ? Elle peut donc se douter que c'est le cas mais comprend qu'elle ait des doutes. Elle dit t'aimer et tu fuis. Pour d'autres raisons certes mais tu as fuis. Je ne défend ni l'un ni l'autre, mais juste vois les choses sous cette angles.

Dire qu'on aime... c'était simple en soit mais tellement lourd de conséquence... Je repensais à la dernière nuit que j'avais passé avec Meg, dans notre appart à New York, après la colonie et bien avant la résistance et avant même que je ne tombe enceinte de Kelly. Nous étions amies à la colo et étions devenue amantes en l'ayant quitté. Puis les journées et les nuits s'étaient enchaînée jusqu'à cette nuit où je me rendis compte que pour la première fois de ma fille j'aimais autrement que simplement amicalement...

Meg venait de rentrer et je l'attendais avec un grand manteau où j'étais encore en tenue du Night Club où je travaillais depuis peu. J'ouvris mon manteau et bien évidement nous avons finit dans notre lit. Dans la nuit j'avais la tête posé à coté d'elle, le bras par dessus son corps, la tenant contre moi comme par peur qu'elle ne parte. Ironie du sort quand on sait que cette durant cette même nuit qu'elle avait finit par partir. Car après que nous ayons finit ce que nous avions à faire, je l'avais regardé des yeux et lui avait avoué que je commençais à ressentir quelque chose de plus fort pour elle puis nous avions échangé un baiser. Mais je ne pensais pas qu'elle prendrait peur suite à cela et parte sans me dire au revoir. Ce ne fut qu'au matin que je découvris le lit vide de sa présence. Je ne m'inquiétais pas tout de suite mais c'est en essayant de l'appeler sur son téléphone plusieurs fois en vain et en voyant que les heures passaient mais que jamais elles ne réapparaissaient que je compris qu'elle était bien partit.

Je me retins de pas pleurer à nouveau, après tout Matt m'avait vu dans un état semblable il y a trois jours mais j'avais décidé de ne plus être dans cet état à nouveau, du moins plus devant personne. Mon regard vide et triste devait bien en dire long quand même mais au moins je ne pleurais pas c'était déjà ça. Mais c'est alors que je me dis qu'au moins ils pouvaient encore se parler eux, tandis que Meg et moi eh bien... elle avait fuit du jour au lendemain. Contrairement à Matt qui avait en quelque sorte fuit mais à seulement un étage de là où se trouve Pandore. Pandy et moi avions en soit vécu une histoire assez semblable: avouer nos sentiments à la personne qu'on aime juste avant que cette personne ne fuit. Mais on pouvait aussi rapprocher l'histoire de Matt à la mienne: aimer une personne qui couche avec tout ce que se trouve à sa portée. Mais attendez... je cumulais tous les mauvais coté de la relation de Matt et Pandy ? Pff... vie de merde je vous jure.

Spoiler:

Couple Pain part II

Matthew & Alice

Elle ne répondit rien alors qu’il se replongeait dans sa contemplation des étoiles. Il ne se faisait pas d’illusions. Elle n’était pas d’accord avec lui, et elle n’avait même pas besoin de lui expliquer sa logique pour qu’il la comprenne. Le pardon commençait bien quelque part. Et c’était à lui de le faire. Elle avait totalement raison. Mais, il n’avait pas la force de se prendre un énième stop. Pas par peur de l’échec. Après tout, quand on avait déjà perdu autant de fois comme lui, la défaite n’était plus une phobie. Pourquoi alors ? Parce qu’elle le mettrait face à sa montagne d’erreurs, et qu’il n’aurait d’autres choix que de les affronter.

- Tu as raison ça ne s'arrangera pas comme ça du jour au lendemain, mais ce n'est pas en faisant ça que ça marchera non plus... Aller ne serait-ce que lui parler serait déjà un début. Et aussi prendre sur toi un peu, t'es trop sanguin, trop impulsif. Bordel elle t'aime quoi, et tu l'aime aussi, soit pas aussi cassant avec elle. Je sais que parfois elle peut être une vraie conne elle aussi quand elle te sort des atrocités blessantes mais fin... Si tu lui montre que tu l'aime toi aussi et que tu regrettes de l'avoir quitté, là ça sera déjà un grand pas fait en avant.

Ou un grand pas en arrière. De toute manière, leur relation se résumait à ça. Un pas en avant, trois en arrière. Avec toujours une raison de fuir, d’abandonner, de dire non. Est-ce qu’au moins un fois dans sa vie, il avait été sincère ? Est-ce qu’au moins une fois, il avait mis de côté sa fierté, sa colère, sa jalousie, et avait dit les mots avec sincérité. « Pandore je t’aime, et je souhaite te pardonner. Je souhaite que tu me pardonnes. » Des mots simples qui auraient pu sauver leur relation. Qui n’avaient jamais été prononcés. Par arrogance. Pas peur d’admettre qu’il tenait trop à Pandore et qu’elle avait un trop grand pouvoir sur lui. Jamais, il n’avait été sincère. Mais est-ce qu’un jour, il réussirait à l’être ?

- Mais encore une fois, ça je ne peux pas le faire à ta place. Et si tu n'en a pas envie alors ne le fais pas. Mais juste si tu tiens à elle c'est le seul moyen, tu sais qu'elle ne pourra pas revenir vers toi si toi tu ne le fais pas. Car après tout elle t'a dit t'aimer, mais même si ça crève les yeux tu ne lui as pas dit pour autant toi, si ? Elle peut donc se douter que c'est le cas mais comprend qu'elle ait des doutes. Elle dit t'aimer et tu fuis. Pour d'autres raisons certes mais tu as fui. Je ne défends ni l'un ni l'autre, mais juste vois les choses sous cet angle.

Matthew ne répondit rien. Alice tapait juste. Elle tapait fort. Et ça faisait mal. Il lui avait dit « Je t’aime. » Le souvenir était amer. Parce qu’il avait tourné ces mots comme un reproche. Une chose qui aurait dû être magique de prime abord. Des mots qui ont signés la fin de son couple alors qu’ils auraient dû en être le début. Il n’y avait pas d’autre angle à voir, au final. Il était responsable. Il se tourne tout entier vers Alice, qui a désormais le regard tourné vers les étoiles. Un regard vide qui contrastait avec celui qu’elle lui offrait depuis le début de la nuit. Finalement, elle n’était pas si guérie que cela. Pas autant qu’elle aurait voulu le montrer.

- Tu as raison. Je vais arrêter de me plaindre comme un vieux dépressif. Pandore et moi serons heureux un jour. Même si je me bats contre ça, c’est la femme de ma vie. Et j’crois que quoique je dise, ou que je fasse, on sera forcément ensemble. Je crois pas au Destin, mais… mais je crois en nous.

Pandore et lui avancèrent, sans même un regard en arrière pour leur ancien foyer. On aurait pu croire que la nostalgie les précéderaient, mais c’était plutôt un vent de liberté qui soufflait dans leurs cœurs. Matthew saisit la main de Pandore, alors qu’ils gravissaient la colline pour la dernière fois. Il la guida en ces lieux qu’elle connaissait pourtant si bien. Oui, ils partaient pour une nouvelle vie qui serait sans doute pleine d’emmerdes. Pleine de problèmes. Ils se dirigeaient vers l’inconnu, mais, le plus important était là. Ils étaient ensemble.

- Tu veux en parler ? De Megara ? Je vois bien que depuis tout à l’heure, tu fais semblant. Mais tu m’as ouvert les yeux. Je ne pourrais rien faire pour toi, de plus que tu ne sais déjà. Mais, je peux toujours t’offrir une épaule. Je suis ton ami, Alice Waller.

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Tu as raison. Je vais arrêter de me plaindre comme un vieux dépressif. Pandore et moi serons heureux un jour. Même si je me bats contre ça, c’est la femme de ma vie. Et j’crois que quoique je dise, ou que je fasse, on sera forcément ensemble. Je crois pas au Destin, mais… mais je crois en nous.

J'aurai bien souris... mais malheureusement je n'entendais que de loin ce qu'il me disait, j'étais comme happée par mes souvenirs. Celui de la disparation soudaine de Megara m'avait visiblement beaucoup affecté.

6 ans auparavant:
Trois jours après que Megara soit parti, trois jours pendant lesquelles j'ai pleurée pour presque la première fois de ma vie. Les dernières fois remontaient à l'époque où j'étais un bébé et où donc c'était normal de pleurer. Mais là je passais mes journées dans notre petit appart de New York a casser tout ce que je trouvais et à me morfondre un peu partout... Je ne dormais plus, ne mangeais plus... Je savais que même en essayant de la retrouver je ne la trouverais pas et que même si c'était le cas, ça ne serait plus pareil. Elle était partit, c'était donc qu'elle ne voulait plus de moi... J'étais devenue une véritable loque, j'étais constamment triste ou en colère. Mais après ces trois jours affreux, pris d'un accès de rage et de vengeance, je décidai de me dire qu'elle n'était rien pour moi ! Qu'un simple plan cul qui passait par là et qui m'avait bien occupé pendant plusieurs mois ! Voilà c'est tout ! Alors je partis de l'appart en quête d'un nouveau jouet pour me consoler !

C'est durant cette période, lors de cette soirée d'hiver, que me promenant avec mon gros manteau de fourrure et presque rien en dessous, je tombai sur Arès... Je ne savais pas qui il était à l'époque, mais nous avons passé une nuit divine (c'est le cas de le dire...). Je ne voulais plus de relation durant plus d'un soir, alors je mis un terme à cela rapidement. Cela tombait bien puisque lui-même ne voulait pas non plus aller plus loin. Il était beau, c'était un bon coup, il était direct, parfait quoi. Et c'est de cette nuit là que vint au monde Kelly...

Tu veux en parler ? De Megara ? Je vois bien que depuis tout à l’heure, tu fais semblant. Mais tu m’as ouvert les yeux. Je ne pourrais rien faire pour toi, de plus que tu ne sais déjà. Mais, je peux toujours t’offrir une épaule. Je suis ton ami, Alice Waller.

Matt me ramena à la réalité, je ne savais pas combien de temps j'avais mise pour totalement revenir car j'étais profondément ancrée dans mes sombres pensées. Je gardai le regard fixe sur la voûte céleste et sentais bien que j'avais commencé à de nouveau avoir les yeux embués de larmes. Mais rien ne coula, j'avais dis que j'irai mieux et je comptais bien aller mieux, aucunes foutues larmes ne tomberaient. Je fermai donc fortement les yeux un instant dans l'espoir de les sécher un peu et passa le dos de mon index dessus. Avant de dire toujours en regardant le ciel:

C'est vraiment gentil de ta part Matt. Mais déjà non je ne fais pas semblant, c'est juste que...
j'ai beau vouloir aller mieux et au final ça marche, cette... enfin ce... tous ces souvenirs resteront à jamais gravé dans ma mémoire. Quand je revois cet instant où... où j'ai découverts notre lit vide... je me suis sentie minuscule à l'intérieur...

Une épaule ? Une épaule pour quoi ? Pleurer ? Il était hors de question que je ne verse ne serait-ce qu'une autre larme. M'être éloignée du QG et être enfin retourné au night club m'avait fais beaucoup de bien.

Mais tu sais ce que je voudrais Matt ? Ce que vraiment Pandy et toi soyez heureux. C'est vrai quoi je vous considère comme ma famille tout les deux. Pandore a toujours était comme une soeur pour moi et toi depuis peu tu joue un peu le rôle de grand frère avec moi et franchement vous voir ensemble crois moi ça me fait beaucoup de bien. Je ne suis pas du genre empathique ou altruiste faut pas déconner, mais avec vous deux c'est différent, je suis différente.

Je tournais la tête vers lui et lui souris en lui passant une main sur la joue.

Et je suis contente d'avoir pu enfin t'ouvrir les yeux sur votre couple.

Puis je repensai à nouveau à ce même matin où j'étais seule dans le lit... Mon sourire s'effaçai alors lentement et je regardai Matt avec des yeux un peu vide. Je me rapprochai alors pour me blottir contre lui et dit doucement:

Je ne sais pas si j'ai ENVIE de parler de Megara, mais c'est vraiment pesant à force. Je repense de plus en plus au jour où elle est partit. Du jour au lendemain, envolé... Nous venions de passer une nuit encore incroyable toutes les deux. Et je lui avais dis que je ressentais quelque chose, puis on s'est endormie et au réveil elle n'était plus là... Après ça plus de nouvelle, elle ne répondait plus à mes appels, elle n'avait laissé aucun nom, aucune adresse, rien. Rien d'autre qu'une jeune femme de 20 ans, connaissant pour la première fois l'amour et par la même occasion son premier chagrin d'amour.

Je levai les yeux vers ceux de Matt et enchainai:

C'est con hein ? Fin je veux dire on s'attend pas à ce que je puisse parler de "chagrin d'amour" ni même "d'amour" tout simplement. Mais comme je t'ai dis: avec toi et Pandore je suis différente. Alors avec Meg je te raconte pas... Mais bon, t'en fais pas pour moi, je ne fais pas réellement semblant: je suis vraiment redevenue comme avant et tous ce que je t'ai dis dans le hangar il y quelques jours étaient vrais.

En effet j'avais été sincère cette nuit là: si Meg revenait alors je l’accueillerai - bon je l’engueulerai très fortement et lui ferais comprendre que si jamais elle repartait elle connaîtrait un sort bien funeste certes - mais si jamais elle ne revenait pas, alors je ne passerai plus ma vie à l'attendre, j'avais déjà commencé à reprendre ma vie d'avant et pour le moment ça m'allait très bien.

Oh et Matt ? Bien sûr que tu pourra revenir, sinon je t'aurais jamais montré l'endroit.

Et je lui fis un petit clin d’œil ponctué d'un sourire. Je gardai une forme de tristesse en moi, mais j'arrivais à m'épanouir suffisamment au night club et en étant avec Matthew et Pandore, alors je gardai le sourire et ça ce n'était pas un masque.

Couple Pain part II

Matthew & Alice

Au début, Matthew crut qu’elle ne l’avait pas entendu. Elle ne réagit pas, comme happée par des souvenirs dont l’importance devait sans doute lui échapper. Seul le silence glacial de cette nuit d’automne lui répondit. Le regard d’Alice fixait un point dans les étoiles, que Matthew ne pouvait voir. Il observa seulement le gouffre de tristesse dans lequel elle semblait se noyer. Il finit par se laisser tomber à nouveau sur le matelas, reportant son attention sur la lune, qui éclairait faiblement leur petite cabane.

- C'est vraiment gentil de ta part Matt. Mais déjà non je ne fais pas semblant, c'est juste que...
j'ai beau vouloir aller mieux et au final ça marche, cette... enfin ce... tous ces souvenirs resteront à jamais gravé dans ma mémoire. Quand je revois cet instant où... où j'ai découvert notre lit vide... je me suis sentie minuscule à l'intérieur...

Matthew ne dit rien. Il n’y avait rien à dire. Seulement écouter. Tout le monde avait besoin de parler, n’est-ce pas ? Mais, écouter des conseils à deux balles n’étaient certainement pas nécessaire. Hors, il n’avait rien d’autre à lui offrir.

- Mais tu sais ce que je voudrais Matt ? Ce que vraiment Pandy et toi soyez heureux. C'est vrai quoi je vous considère comme ma famille tous les deux. Pandore a toujours été comme une soeur pour moi et toi depuis peu tu joues un peu le rôle de grand frère avec moi et franchement vous voir ensemble crois moi ça me fait beaucoup de bien. Je ne suis pas du genre empathique ou altruiste faut pas déconner, mais avec vous deux c'est différent, je suis différente. Et je suis contente d'avoir pu enfin t'ouvrir les yeux sur votre couple.

Matthew tourna la tête vers elle, avec un sourire. Il sentait son cœur se réchauffer d’une douce lumière. Vu de l’extérieur, on pourrait croire que la Résistance n’était qu’une bande d’assassins, réunis pour faire le mal. Pour tuer, par vengeance, sans plans. Des fous. Mais, ils étaient tellement plus. Une bande de fous, peut-être. Mais… une famille avant tout. Alice le contempla. Puis elle vient se blottir contre lui et il la serra dans ses bras.

- Je ne sais pas si j'ai ENVIE de parler de Megara, mais c'est vraiment pesant à force. Je repense de plus en plus au jour où elle est partie. Du jour au lendemain, envolé... Nous venions de passer une nuit encore incroyable toutes les deux. Et je lui avais dit que je ressentais quelque chose, puis on s'est endormie et au réveil elle n'était plus là... Après ça plus de nouvelle, elle ne répondait plus à mes appels, elle n'avait laissé aucun nom, aucune adresse, rien. Rien d'autre qu'une jeune femme de 20 ans, connaissant pour la première fois l'amour et par la même occasion son premier chagrin d'amour. C'est con hein ? Fin je veux dire on s'attend pas à ce que je puisse parler de "chagrin d'amour" ni même "d'amour" tout simplement. Mais comme je t'ai dis : avec toi et Pandore je suis différente. Alors avec Meg je te raconte pas... Mais bon, t'en fais pas pour moi, je ne fais pas réellement semblant : je suis vraiment redevenue comme avant et tous ce que je t'ai dit dans le hangar il y quelques jours étaient vrais.

Une fois de plus, Matthew observa un silence exemplaire. Le fait est qu’il n’était pas d’accord, ou du moins, en partie, avec ce que disait son amie. Il suivait son raisonnement. Mais vivre dans l’attente, ça ne pouvait marcher qu’un temps. Vivre dans l’attente de Megara ne marcherait qu’un temps. Alice avait besoin d’une réconciliation. Ou d’une rupture nette. Pas d’un peut-être. Les peut-être étaient les pires. Elle ne pourrait pas enchaîner les coups d’un soir toute sa vie. Pour l’instant oui. Pour les quelques années à venir oui. Mais elle finirait seule. Peut-être que pour l’instant, ça lui allait, mais Matthew était convaincu que ce n’était pas la bonne solution. Il était convaincu que l’attente finirait d’achever Alice Waller.

- Oh et Matt ? Bien sûr que tu pourras revenir, sinon je t'aurais jamais montré l'endroit.

Elle lui fit un clin d’œil prononcé accompagné d’un sourire sincère et Matthew la rejoint. Il la regarda des pieds à la tête, adopta un regard démesurément hautain et un ton faussement arrogant.

- Pff, qui ne voudrait pas du grand Matthew Schaeffer dans son humble demeure ! Dis-toi que je te fais un honneur d’éclairer de ma présence ce lieu si cher à ton cœur.

Il finit par rire et de lui claquer un bisou sur la tête, comme il ferait à une enfant, en la gardant contre lui. Puis, il se souvint d’une chose se dégagea doucement d’Alice, lui murmurant qu’il revenait toute suite. Il fit un aller-retour à la voiture et prit une bouteille dans le coffre avant de retourner près de son amie. Il s’assit en tailleur devant la fille d’Hadès.

- On va trinquer… A notre renaissance !

Il enleva le bouchon de la bouteille et regarda la bouteille avant de boire une gorgée et de donner le tout à Alice avec une grimace. Dégueulasse. Il attendit calmement qu’elle ait bu sa gorgée avant de récupérer la bouteille et de la vider, de manière à ce que le liquide s’écrase tout en dessous d’eux, dans l’herbe de la forêt.

- A notre renaissance qui se fera sans alcool ! Parce qu’on est tellement fort, qu’on en a pas besoin ! Et puis surtout parce que ce scotch est imbuvable !

Il sourit en lui lançant un clin d’œil, et ils commencèrent à parler de tout et de rien, Matthew s’appliquant à laisser les sujets douloureux à distance. Au bout d’un temps, le soleil finit par éclairer la forêt et Matthew regarda Alice.

- Il est temps. Rentrons.

Il descend l’échelle et attend Alice avant de lui saisir la main en se dirigeant vers l’entrée du QG. C’en était fini de sa « dépression ». Il était un Résistant. Un Schaeffer. Pas l’espèce de carcasse qu’il était ces deniers-jours. Il pressa un peu la main de son amie et chuchota.

- A notre renaissance !

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