Gemma L. Bradshaw

Oliver Sinclair

On s'est déjà vu ?

Ce matin, je me réveillai à la Résistance, n’ayant pas eu envi de retourner à New-York dans mon appartement. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, sûrement car je ne recherchais pas de travail en ce moment car j’étais allé travailler dans un petit restaurant il y a quelques jours. Bon d’accord, c’était peut-être car je n’avais pas trop envi de travailler 3 jours d’affilé…
Enfin, cette nuit ne fût pas la meilleure, des souvenirs de guerre me hantaient et ce, encore cette nuit. C'est régulier mais cela n'arrive jamais trop souvent, seulement assez pour me faire peur.  Je pense que je ne m’y suis pas encore fais, je ne sais pas quand cela passera et encore moins comment je peux faire pour ne plus faire ces cauchemars mais cela me rendra certainement fou avant que quiconque ne soit au courant. Il est vrai que je ne l’avais dis à personne, je n’en voyais pas l’intérêt là, maintenant. Alors je fis comme d’habitude : je chassai cette pensée de mon esprit pour me consacrer à d’autres choses.

Je descendis d’un lit d’une chambre non occupée, mis mes habits de la veille, gardant tout dans mon appartement à New-York, puis je partis prendre un bon petit déjeuner pour commencer la journée. Après cela, je me rendis au hangar principal pour demander à quelqu’un si je pouvais expérimenter quelques une de mes petites inventions. Si j’étais tout seul, je n’aurais jamais demandé la permission. Les ordres et les contraintes, ce n’est pas ce que je préfère. Mais ici il y a du monde, alors en cas d’explosion je n’ai pas envi que toute la Résistance arrive armée jusqu’au dents, pensant qu’il y a une attaque. En même temps, ce serait plutôt flatteur que ma petite merveille fasse autant de bruit pour que toute la Résistance accourt. Cette idée me fit sourire.

J’arrivais dans la salle principale mais d’un bref coup d’œil, je ne remarquai personne qui aurait pu me fournir l’information que je souhaitais. Mais je vis quelqu’un d’autre, une femme, dont le visage ne m’était pas inconnu. Je plissai un peu les sourcils pour essayer de mieux distinguer ses traits. C’était bête quand j’y pense car cela n’a pas mieux fonctionné. Parfois, je faisais des chose par réflexe mais qui ne servaient pas à grand-chose mais encore une fois cela m’amusa.
Je m’approchai donc du canapé où elle était assise. Si ! Elle était au restaurant où j’ai travaillé il y a peu ! Je me souviens, elle était serveuse. Je ne me suis jamais douté ce jour-là que je la verrai à la Résistance. J’aurais voulu en apprendre un peu plus mais je suis resté planté à la regarder d’un regard soucieux. C’est qu’elle était plutôt jolie, je ne l’avais pas remarqué au restaurant.

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Gemma L. Bradshaw

Oliver Sinclair

On s'est déjà vu ?

- Salut ! Ça va ? Je ne savais pas que tu étais à la Résistance.

Non moi non plus je ne savais pas qu'elle était ici et cette idée me rassura un peu puisque, peut-être étions nous beaucoup plus que ce que nous croyons en temps que demi-dieux. Je lui souris et pris un air décontracté avant de m'asseoir à côté d'elle. Au restaurant, je ne lui avais jamais adressé la parole à part les phrases d'usages comme "bonjour", "au revoir" et "désolé" pour avoir gêné dans la réalisation de quelconque chose.
De près, je remarquai qu'elle avait les yeux bleu et une belle chevelure brune qui entourait son visage allongée. Elle était jolie mais ce n'était pas mon style et puis j'avais une autre cible en vue pour le moment.

Elle m'avait demandé comment ça allait. De mon point de vue, je lui aurais plutôt demandé comment elle était arrivée ici mais ce n'était peut-être pas ce que l'on demande en premier quand on ne connaît pas quelqu'un, surtout que cela peut être délicat. Il n'empêche que j'avais drôlement envie de savoir le pourquoi du comment.

Je lui adressai un sourire.


Pour moi, le matin n'a jamais été le bon moment de ma journée après une nuit tourmentée par tous ces souvenirs. Mes cauchemars étaient toujours un peu les mêmes de toute façon et je tentai, de manière désespéré, de me rassurer en me disant que cela passerait. C'était dur pour moi de revivre cela, moi de nature à me jouer de tout. Sur ce point, mon passé avait largement pris le dessus.

Puis, par habitude je pensai à autre chose. Je lui demandai donc :


Je regardai autour de moi en attendant sa réponse. Un grand escalier surmontait le hangar, plusieurs fauteuils étaient installés un peu partout. Je pouvais aussi distinguer des ordinateurs, comme des postes de surveillance. Je savais qu'il y avait disposé un peu partout dans la forêt des caméras dissimulées par des feuilles, branches...autant d'astuces pratiques pour ne pas les repérer facilement. Avec tout ça, il y avait aussi quelques voitures dans ce hangar, qui était donc un véritable fourre tout qui faisait que je n'aimais pas cette grande pièce. Mais je devais bien admettre que cette base avait été bien conçue : elle était sous-terre donc cachée et ces nombreux sous-sols qui ont tous une utilité. Et nous, nous étions dans ce hangar fourre tout, c'était un peu paradoxal.

Puis mon regard se redirigea sur la jeune femme à côté de moi. Je voulais en connaître davantage sur elle et je voulais aller dans la forêt ce matin et puis, c'est dans ma nature, je préfère être dehors que dans un espace fermé.

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