Le camp, ce fameux camp de sang-mêlés. Qu'est-ce que je fais ici, je ne suis pas vraiment une sang-mêlés je suis bien mieux et surtout moins mortelle. Dès que je peux l'éviter et bien je le fais, mais parfois on ne peux pas vraiment faire autrement. Aujourd'hui j'avais éprouvé un sentiment de nostalgie à l’égard de ce lieu, le lac. Les premières eaux que j'ai connu quand j'étais bébé. Je me souviens clairement de ces moments passés dans l'eau avec ma mère, elle était si fière de me voir nager alors que je n'avais que quelques semaines, un vrai poisson dans un bocal. J'aurai eu besoin de ma mère pendant quelques années, je ne l'ai eu que pendant quelques mois. Je l'ai revu pour mon premier anniversaire, j'avais la taille d'une petite fille de 3 ans, j'ai au moins pu lui dire "au revoir maman, je t'aime." Des mots qu'elle n'entendra surement plus jamais, des mots que je n'aurais plus jamais l'occasion de prononcer.

- Grrrr

Le grognement de ma chienne me fit sortir de mes pensées, elle s'approcha pour s’asseoir à côté de moi. Assise sur un rocher les jambes dans le vide je prit le temps d'observer l'eau du lac tout en caressant le crâne de Gips. Même si elle n'est pas très attirer par l'eau du fait de ces origines 100% made in Hadès je suis quand à moi 50% Poséidon et je dois admettre que regarder l'eau m’apaise et m'aide à penser.  Tandis que mon côté 50% Thanatos à plutôt tendance à ce demander combien de cadavres peuvent être enfouis dans ces eaux, surement quelques uns...

- Cesse donc de trembler comme une feuille Gips je ne vais pas te jeter à l'eau, tu n'as pas a en avoir peur.

Le quoi était étonnant calme, il faut dire qu'en cette saison, rare son les demi-dieux qui traînent autour de l'eau, c'est ça que j'apprécie, le calme, le silence, je n'ai pas besoin de parler à quelqu'un et de faire semblant de m'y intéresser, je suis seule, pas une âme aux alentours, seule avec mes pensées. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cela ne va être que de courte durée, en effet la colonie est plutôt active en ce moment et il est plutôt rare de ne pas avoir de la compagnie ici.

Excusez-moi, vous êtes du coin ? J'ai l'impression de vous connaître.

Et bien en voilà une question ! Je ne mit que quelques secondes avant de me retourner vers la personne qui venait de prononcer ces mots. Je l'avais effectivement déjà croisée, entraperçue plutôt dans le bungalow de ma mère. Il m'arrive de m'y aventurer quelques fois, ça chambre y est toujours, c'est comme une relique, comme si elle était encore là. Il m'arrive également de dormir dans son lit et de contempler le berceau que ma mère avait mit à côté. Je n'étais jamais loin d'elle. Peu être que personne n'ose vider cette chambre, et puis ce n'est pas comme ci les enfants de Poséidon étaient nombreux. Ou alors personne n'y pense plus. Peu être qu'ils on tous fini par oublier ma mère. Lucianna Jackson, célèbre en son temps, aujourd'hui oubliée.

-Oui je suis presque née ici et j'y ai vécu étant bébé, il y a quelques années.

Fixant la jeune femme, je vis qu'elle commença à s'approcher de ma chienne, tendant une main amicale et souriante en direction de son museau. Elle n'a pas froid aux yeux, sait-elle au moins combien de dent possède Gipsy ? Néanmoins ma chienne, loin d'être méchante renifla la main de l'étrangère sans non plus se laisser amadouer. Elle revint simplement vers moi, restant debout à côté de moi qui tel l'impolie que je suis ne s'était même pas levée. C'est impressionnant de constater la taille de ma chienne a cette hauteur. Enfin, je vais me lever pour éviter qu'elle me le demande.

-Je te présente GipsyQueen. C'est ma chienne des enfers, fait attention elle peut mordre.

Bon, qui est cette fille. Une fille trop curieuse ? Ou bien peu être un membre de ma famille. Elle traîne, près du bungalow de Poséidon ça pourrait être une de ces filles, serait-ce ma tante ? Hum, comme ci j'avais besoin de ça aujourd'hui.

-Qu'est-ce que tu fais près du lac ? C'est un endroit qui t’attires ?  

Et bien voilà, pas besoin de lui poser la question directement, laissons là me dire ce qu'elle est je verrais bien si je dois m'enfuir en courant ou sauter dans le vide.

-C'est un endroit idéal pour réfléchir loin du tumulte de la Colonie. Surtout en ce moment. Avec ce qui se passe dehors, avoir un peu de calme pour réfléchir posément à la situation ça ne peut pas faire de mal.

Ah oui, la guerre, tout ce qui me réjouis la dedans c'est la mort. Beaucoup vont mourir, dans le deux camps évidemment, voir toute ces âmes sortir de leurs corps et se demander ce qui vient de ce passer, quelle beau spectacle ! Un spectacle qui devra être remit à plus tard d'ailleurs pour le moment c'est un petit conflit plus qu'une vraie guerre. Arès a du en connaitre des pas mal d'ailleurs ! Quoi que, là n'est pas le sujet.

- Oui, c'est vrai que l'eau est apaisante.

Pris-je la peine de répondre les yeux dans le vide. Puis l'idée d'être un peu plus conviviale me vient à l'esprit, je prit donc la peine de me rapprocher de mon interlocutrice quoi qu'en gardant tout de même les bras croisés contre mon torse. Faut pas déconner non plus, manquerait plus que je devienne attachante.

Au fait, je m'appelle Heimoana, je viens de Polynésie. Mais tu peux m'appeler Hei, c'est plus court. Et toi ?

Heimoana, hei, hey ? D'accord, qui est à eu l'idée de donner à son enfant un tel non ? Pourquoi tant de haine ? Je me demande si certains parents savent ce que c'est que de vivre avec un tel nom, enfin, peu être que ça mère ne la désirais pas, fallait pas coucher avec un dieux si tu ne voulais pas d'enfant ! Aucun moyen de contraception n'arrête un spermatozoïde divin, aucun. Mais là n'est pas le sujet encore une fois, il faut vraiment que j'apprenne à me concentrer quand quelqu'un me parle.

- Salut. Moi c'est Serena. Je viens...des enfers, tu y es déjà allée ? Il n'y a pas beaucoup d'eau là bas. Et le Styx n'est pas très accueillant pour les étrangers.

J'arbore alors un superbe sourire hypocrite comme je savais le faire. Oui j'avoue ça m'amuse, elle a l'air d'être très...nature, type bohème, "j'aime la vie, je suis poète". Les gens comme ça m'énervent en vérité, je les trouvent trop niais. Ma seule arme c'est la moquerie, j’adore ça.

- Heimoana, c'est original, quel Dieux en à eu l'idée ?

Ce sont ma mère et mon père adoptif qui ont décidé de m'appeler comme ça. En hommage à mon géniteur, celui qu'ici on appelle Poséidon. Cela veut dire "Couronne de l'Océan" Et non, je ne suis pas encore allée aux Enfers, mais je n'ai pas l'intention de m'y rendre avant ma mort. C'est un lieu sacré, à mon sens, un mortel, demi-dieu ou non, n'a pas à y mettre les pieds avant que son heure soit venue...

Plus je l'écoute parler et plus j'ai l'impression que cette fille vient d'une autre planète. Mais non, elle vient de l’océan entre autre. C'est la demi-sœur de ma mère, ce qui fait d'elle, un membre de ma famille. Superbe. Une tante, dont je ne veux pas. Autant faire en sorte qu'elle ignore cette partie là. Désolée tata mais c'est pas demain la veille que je vais me mettre a sauter au cou des membres de ma famille.

Tu dis que tu viens des Enfers, qui sont tes parents ? J'ai encore un peu de mal avec votre mythologie, j'ai tendance à me mélanger les pinceaux quand on parle des dieux gardiens des Enfers.

Un sourire se dessina sur mon visage et ma chienne distraire par un bruit de vent parti chasser derrière le lac.

-Et bien, vois-tu, c'est ça qui est cool. Je ne suis n'y une demi-déesse n'y une mortelle. Donc selon ce critère ma place dans les enfers est toute mérité.

Puis je prit la peine de retirer la veste en jean que je portais affin de dévoiler mes ailes a celle qui se faisait appeler Heimoana. Mes grandes ailes noires charbon, les mêmes que celle de mon père. J'ai les yeux de ma mère et les ailes de mon père. Je suis une Poséidatos !

-Mon père c'est le gardien des portes. Le dieu de la mort, Thanatos.

Hé bien, je te salue, dame Serena. Et j'espère ne pas t'avoir importunée. Juste... Tu es la divinité de quoi, si ce n'est pas indiscret ?

Ma chienne leva les yeux vers moi avec un regard interrogateur, il est vrai que je n'avais pas l'habitude de dévoiler ce genre du chose, il n'y a jamais eu de cérémonie officiel me nommant Déesse Mineure de quelque chose mais j'en avais qu'en même une petite idée au vu des mes capacités. C'est donc assez fière de moi que je lui répondis.

-Je suis la Déesse Mineur du Styx et des bas-fonds marin.

Il n'y a que moi qui trouve que ça sonne bien ? Je veux dire, ça doit être normal de se trouver cool quand on est un Dieu. Même si je n'en suis pas totalement une, disons que je suis une Déesse bloquée dans un corps mortel.

-En clair je peux contrôler les eaux su styx et  je peux la comprendre, ce que personne ne pouvais faire avant moi, je peux m'y baigner sans craindre pour ma vie même si cette eau n'est pas très agréable au touché. Et puis j'ai hérité du côté sombre et maléfique du royaume de Poséidon. C'est qui arrive quand on mélange l'eau et la mort.

Un éclair d'illumination traversa mon esprit, confirmant ce que je craignais depuis le début de cette entretien. Ce qui ne me fit pas vraiment plaisir.

Mais attends, ça veux dire qu'on a un lien de parenté ?

Beurk, de la famille.  

Très probablement, puisque tu as un peu de Poséidon en toi. En fait, je suis ta tante, étant la sœur de ta mère. Enfin, demi-sœur, mais on se comprend... Mais j'aimerais quand même comprendre comment se faisait-il que tu te promènes toute seule.

Voilà qui été dit, au moins c'était très clair maintenant, j'ai une tante, enfin, j'en ai plusieurs si on veut mais en aucun cas je n'ai envie de les connaitre. Était-elle une exception, elle a l'air assez prude et réservée, je ne pense pas qu'elle m'apprécierait. Moi qui suis tout le contraire, je suis tout sauf prude même si je suis vierge m'enfin, ça s'est autre chose.

-Tu l'as connue ? Ma mère ?

Mon ton été assez neutre, c'était une question à laquelle je voulais avoir une réponse. Si elle se revendique comme étant ma tante, avait-elle au moins connu ma mère ? L'avait-elle aidée ? Ou bien peu être que son arrivée à la colonie est trop récente. Quoi qu'il en soit j'avais le droit de savoir.

-Avant de te considérer comme un membre de ma famille j'aimerais beaucoup savoir quel genre de relation tu entretenais avec ma mère. Et pour répondre à ta question, je suis presque une Déesse je n'ai donc pas besoin de chapon et je suis presque orpheline donc j’estime avoir le droit de faire tout ce qui me passe par la tête.

Et oui tata. Je ne suis pas le genre de petite fille modèle auquel tu pouvais t'attendre. Je suis sûr que j'arriverais à te faire passer l'envie de faire partie de ma famille.

Non, je ne l'ai jamais connue. Mais je pense que j'apprécierais de la rencontrer, les gens qui sont à la Colonie depuis un moment et qui l'ont connue m'ont dit que c'était une personne très gentille et que Zeus avait été un peu vache de l'exiler aussi loin.

Ah ce cher Zeus, il va toujours trop loin en ce qui concerne les châtiments qu'il inflige aux autres personnes. Mais bon, quand on y réfléchis ma mère n'est pas morte, elle n'est pas seule. Elle est dans l'eau, entouré de poissons et d'animaux marins en tout genre avec qui elle a vécu toute sa vie. Je suppose qu'il a essayé d'être clément avec sa nièce ? Elle simplement eu un bébé, moi, mais bon, les Dieux ont peur de ce qu'ils ne connaissant pas. Je ne projette pas de renverser l'olympe et pourtant à voir comment ils me traitent j'ai l'impression que certains s'attendent à ce que je le fasse.

Bon, une inconnue se proclame comme étant ma tante sans même avoir connu ma mère, mais d'après ce qu'elle dit elle n'est à la colonie que depuis peu je ne peux donc pas lui en vouloir. Ce n'est pas comme si elle avait tenté de l'éviter. Elles n'étaient simplement pas au même endroit au même moment.

-Oui, ma mère était adorable. Elle a tout donné pour moi, les deux premières années de mon existence ont été merveilleuse grâce à elle.

Ma tante reprit :

Et je te rassure, je n'ai pas l'intention de te servir de chaperon. Tu me sembles suffisamment mature et bien protégée pour te passer d'un chaperon supplémentaire. Et puis, je viens d'arriver ou peu s'en faut, je n'ai aucun droit sur toi. Mais Poséidon m'a faite venir ici pour que j'aide à protéger la Colonie et ses pensionnaires, tous ses pensionnaires, et j'ai bien l'intention de remplir ma mission.

En effet, avec une chienne des enfers à mes côtés je suis assez bien protégée, non pas qu'elle me soit utile en cas de combat mais surtout parce que son physique dissuade les gens trop peureux de m'approcher. Mes les humains y verrait un gros chien au airs méchants.

-Bien, je pense qu'on s'est tout dis. Je n'ai pas prévu de passer ma journée ici alors je vais partir maintenant.

Je fis en sorte de siffler pour attirer l'attention de ma chienne, celle ci se releva pour venir à mes côtés, un dernier coup d'oeil vers Hei.

-Les Dieux ont beaucoup d'humour, il est donc fort possible que nous soyons amenées à  nous revoir, mais ne t'attends pas à ce que je t'appelle "Tata", du moins pas tout de suite.

Sur ces mots je fis demi-tour à fin de revenir vers la place principale du camp. Oui on sera surement amenées à ce revoir, mais pas tout de suite, à la prochaine Hei.