Je n'avais pas réellement adresser la parole à Adriane depuis notre retour de quête il y a plusieurs mois. Entre temps je l'avais seulement croisé dans les couloirs du QG ou quand nous étions aux pourparlers avec la Colonie. Pourparlers durant lesquels elle nous avait d'ailleurs été rendu car elle avait été faite prisonnière. Je ne saurais décrire notre relation: au début nous nous détestions, cela s'est arrangé avec le temps mais il y a toujours une forme de tension entre nous. Aujourd'hui je la respecte et même éprouve une certaine affection pour elle, surtout depuis que Kelly s'y été attachée. Ce n'était donc pas la première personne que j'aurai été voir en cas de soucis à la résistance mais le fait est qu'avec les récents événements je ne parlais plus à Matthew, Pandore était plutôt réservé, Sora ne me parlait plus et Cyril semblait de moins en moins me supportait.

Adriane fut donc celle que j'allais voir ce soir là après avoir mangé. Elle était elle aussi lieutenante mais avait toujours préféré habiter dans les chambres du deuxième sous-sol que j'atteignis donc après m'être remaquillée sommairement. Arrivée devant sa chambre, la 13, je soupirai un peu et frappai à la porte. Je ne savais si elle allait vouloir me parler, mais au pire elle m'en devait une pour la quête: j'étais tout de même revenue en arrière pour l'aider à s'enfuir tout de même non ? En attendant j'espérais pouvoir discuter avec elle de ce qu'il se passait ici en ce moment. Nous avions fait des pourparlers mais après s'être fait attaquer de la sorte je considérais le cessez-le-feu comme annulé. Toujours concernant l'attaque qui avait pu nous dénoncer ? Et puis étions-nous en train de faire ce qu'il fallait pour arriver à nos fins ou nous ramollissions-nous ? Je voulais connaitre sa position et avoir son ressenti, elle n'étais peut être pas une amie mais j'avais une forme de confiance en elle.

Après avoir attendu seulement deux secondes je refrappai une seconde fois en disant à travers la porte:

Each choice has consequences

Allongée sur mon lit, je jouais avec mes dagues, les lançant, les faisant tourner autour de mes doigts... Je m'ennuyais ferme. Je ne pouvais toujours pas m'entraîner comme avant, ma jambe n'étant toujours pas guérie. Mes côtes restaient endolories alors pour taper dans un punching ball, ce n'était même pas la peine d'y penser. En plus, cela pourrait fracturer mes os à peine réparés. Et si je ne pouvais pas taper sur un sac, je n'avais pas grand chose d'autre à faire. Je ne pouvais pas aller en mission de repérage ou de recrutement, ne pouvant presque pas marcher. Je ne pouvais pas chercher qui nous avait attaqué, toujours pour la même raison. Je ne pouvais faire qu'une chose : entraîner les jeunes. Mais c'était leur temps de repos. Alors je restais là, allongée sur mon lit, fixant le plafond et jouant distraitement avec mes lames.

Toutes sortes de pensée passaient, repassaient, tournaient en boucle dans ma tête. Qui nous avait attaqué ? La Colonie ? Non. Warren ne les aurait pas laissé faire, il tenait trop à son cessez-le-feu. Des mortels ? Peu de chance... Ils ne connaissaient pas notre existence. Les Dieux ? Non. Encore moins plausible. Quelqu'un nous aurait-il trahi, seraient allés trouvés un groupuscule nous haïssant ? C'était notre meilleure option... Et elle entraînait tout un tas d'autres questions sans réponses : qui nous avait trahi ? Pourquoi ? Quel groupe avait-elle trouvé ? Comment avaient-ils su où nous serions ?

Et puis, comme toujours, mes pensées me ramenèrent à lui. Est-ce qu'il allait vraiment enquêter comme il me l'avait dit ? Et comment il comptait me dire ce qu'il avait trouvé ? Et si en fait c'était lui qui nous avait attaqué et qui avait essayé de savoir ce que nous savions ? Et s'il m'avait menti depuis le début, s'était servi de moi ? Non. Il fallait que j'arrête d'être si pessimiste. Ca faisait trop mal. C'était pire que tout. Pire que d'avoir été trahie déjà une fois. Pire que de ne plus le voir.

Je soupirais et lançais mon arme au plafond. Elle se ficha dedans. Je pestais et m'assis. Il allait falloir que je me mette debout sur le lit pour la récupérer. Et l'équilibre serait trop précaire pour ma jambe. Mais je n'allais pas attendre que Nath revienne. Je ne savais même pas où il était ou s'il reviendrait aujourd'hui.

Attrapant mes béquilles, je me perchais sur mon lit et tentais d'oublier la douleur pour décrocher cette foutue dague. Ne manquerais plus qu'elle me tombe dessus en pleine nuit. J'imagine d'ici mon épitaphe : "morte parce qu'elle avait envoyé sa dague dans le plafond". Très classe. Je fis un dernier effort et atteins le manche quand quelqu'un frappa à ma porte. Je saisis la dague, la décrochais et m'affalais sur le lit en retenant un cri de douleur. Comme espéré, ça n'avait pas été bon pour ma jambe.

"Adri c'est Alice, j'aimerai parler un peu. S'il te plait"

Je grimaçais et rattrapais ma béquille. En pestant contre ma dague, je m'approchais en claudiquant de la porte et l'ouvris, un air renfrogné sur le visage. Pas que je ne voulais pas voir Alice mais je n'étais pas particulièrement d'humeur. Certes, ce n'était pas bon pour moi de me morfondre et entre Alice et moi, une sorte de paix s'était instaurée. Nous n'étions pas les meilleures amies du monde mais au moins, nous ne nous détestions pas. Ce n'était pourtant pas une raison pour que j'ai envie de la voir en plein milieu d'une mauvaise journée.

"Tu as besoin de quoi ?"

J'avais tenté d'adoucir ma voix. Peine perdue. J'avais trop mal à la jambe pour faire un effort correct. Je tentais un petit sourire pour montrer ma bonne volonté, espérant que ça accélèrerait le processus.

Elle avait ouvert et répondit d'une façon qui me fit penser qu'elle n'était pas forcément très heureuse de ma présence. Il faut dire qu'en ce moment elle devait être à cran vu son état, dans la même situation qu'elle je l'aurai surement été aussi. Elle sourit tout de même, je pense plus par politesse que par réelle envie de me sourire, et je lui répondis donc évidement: "Comme je t'ai dis j'aimerai te parler si tu n'y vois pas d’inconvénient.". Non bien sûr que non je n'étais pas de ce genre là, j'avais quand même une forme d'empathie pour elle - vous moquez pas de moi ça peut m'arriver je vous assure - mais pas au point de lui laisser réellement le choix, je commençai donc à légèrement forcer le passage en disant


Elle n'avait à vrai dire que sa dague en main et rien dans la chambre ne montrait qu'elle faisait quelque chose: rien à ranger, pas de livre qu'elle aurait pu être en train de lire quand je suis arrivé pour la "déranger", pas de téléphone ou autre écran qu'elle aurait pu regarder, bref rien.


Je m'assis sans gêne sur le bord d'un des lits qui s'y trouvait et croisai les jambes. Avait-elle envie de parler ? Que je sois rentré dans chambre ? Je ne pense pas mais je ne lui avais pas réellement laissé le choix. Et puis avec sa jambe en moins elle ne pourrait pas faire grand chose pour me faire sortir de force, si ? Bon cela resté tout de même Adriane ne l'oublions pas... Mais je n'avais pas envie de faire de l'humour là dessus avec elle, d'autant que j'y avais moi-même définitivement perdu un œil alors je n'étais pas en position d'en rire.


J'eu une petite pensée pour ce bâtiment qui fut celui dans lequel j'avais travaillai depuis de nombreuses années... Explosé par une foutue bombe qui avait tué de nombreuses personnes au sein de la Résistance ainsi que beaucoup de blessés... Ça avait laissé des séquelles à tout le monde, physiques pour la plupart mais surtout elles étaient malheureusement toutes morales pour chacun d'entre nous..

Each choice has consequences

"Je viens te parler, je vois que t'as pas forcément envie et je comprends mais je vois aussi que tu ne faisais pas grand chose hormis t'ennuyer royalement je me trompe ?"

Tout en répondant à ma question, elle passa un pied dans ma chambre puis un deuxième et força le passage. Je m'écartais tant bien que mal avec mes béquilles en la regardant passer. A première vue, on aurait pu croire qu'Alice n'avait absolument pas changer. Fou comme les yeux de verre de maintenant sont réalistes.

Je me contentais de l'observer, sans répondre à sa questions, plus rhétorique qu'autre chose. Elle savait très bien que je tournais en rond comme un lion en cage. J'avais envie de frapper sur quelque chose et pour le moment, je ne pouvais toujours pas. Elle était bien pitoyable, la lieutenante de la Résistance. Jamais je n'avais été blessée au point de ne plus pouvoir me battre. Même quand mon père avait jugé bon de ne pas me laisser crever. Je m'en étais remis plus vite mais là... C'était différent.

Je regardais Alice aller s'asseoir sur un lit. Plantée sur mes béquilles, je ne bougeais pas d'un pouce.

"Je ne veux donc pas te déranger durant la quelconque activité que tu étais en train de faire mais j'ai besoin de parler... Je sais que t'as pas la tête d'un curé mais j'ai pas non plus la tronche d'une religieuse alors bon..."

Habituellement, j'aurais esquissé un sourire. Pas aujourd'hui. J'étais de mauvaise humeur et ces derniers temps, je ne souriais plus. A quoi bon ? Ce n'était pas en souriant que nous allions trouver ces terroristes. Pas en souriant non plus que je ferais souffrir mon père. Ou que je l'oublierai, lui.

Je me contentais donc d'un hochement de tête, invitant la fille d'Hades à continuer. Plus vite elle aurait posé sa question, déballer ce qu'elle avait sur le coeur ou la conscience et plus vite je pourrais retourner dans ma solitude.

"J'ai confiance en toi et je sais que tu es loyale envers la Résistance et toute la cause, c'est donc à toi que j'ai envie de parler de ce qui s'est passé ce soir là au nightclub."

Je manquais d'en tomber de mes béquilles. Métaphoriquement parlant. En réalité, je m'étais figée. J'étais déjà immobile mais là, c'était pire. J'avais presque cessé de respirer. Je ne voulais pas parler de ce soir là. J'avais déjà dit tout ce que j'avais à dire à un autre. C'était suffisant, une fois. Pas besoin d'en reparler.

Plus j'en parlais, plus je le revivais. Et je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Je revoyais les corps sans vie, les corps mutilés. Et celui de Hero. Je lui avais interdit de rejoindre la Résistance, il était quand même venu. Et je me sentais coupable. Pas que pour lui d'ailleurs... Quelques Résistants morts... C'était moi qui les avait recrutés. Et ils étaient morts. Par ma faute.

Lentement, je redressais la tête pour planter mon regard dans celui d'Alice avant d'articuler :

"Il n'y a rien à en dire. On a baissé la garde. Ca n'arrivera plus. Et nos morts seront vengés."

Lui dire que j'avais voulu enquêter ? Que j'avais refilé le boulot à quelqu'un d'autre ? Que j'avais tout confié à quelqu'un qui m'avait d'abord trahi ? Je ne pouvais pas. Pas avec Alice. Elle ne le supporterait pas. Elle était trop absolue. Et puis pour dire quoi ? Je n'avais pas eu de ses nouvelles. Soit il n'avait rien trouvé, soit il m'avait encore menti. Dans tous les cas, ça ne servait à rien de s'attarder là-dessus. Un jour, on les trouverait et ce jour-là, on les tuerait. C'est tout ce qu'il y avait à savoir.

Elle m'avait semblé perturbé suite à mes mots, le souvenirs de cette soirée avait été dur pour elle, comme pour nous tous je suppose... Mais elle finit par me regarder droit dans les yeux en me disant:


Je ne quittai pas son regard et inspirai avant de soupirai doucement. Je la regardais droit dans les yeux mais sans vraiment la voir, j'hochai alors un peu la tête avant de lui répondre.


Sans quitter son regard je me levai de son lit et me plantai devant elle. En continuant cette fois-ci avec de la rage et de la tristesse, des larmes de rage commençaient à se former sous mes yeux.


J'avais commencé à me calmer peu à peu au court de mes phrases. Je regardai un instant le sol en soupirant à nouveau avant de regarder Adriane.


Je marchai ensuite un peu dans la chambre en regardant un peu tout et rien.


Je me tournais vers elle, la regardant en étant presque blasée, limite abattue.


J'étais toujours une résistante, prête à me battre pour nous, mais... j'avais perdu la foi en pas mal de choses ces derniers temps: après avoir coupé les ponts avec Matt, voir vu Sora s'éloigner peu à peu de moi, éliminé tout espoir avec Meg, voir vu ma meilleure amie souffrir comme elle souffrait et enfin l'attaque contre le night club où je bossais depuis pas mal d'années. Sans compter toutes les petites mer*es que la vie m'a toujours réservé ni même parler de ma fille. Mais bref j'avais besoin de savoir ce que pensait Adriane de tout ça, ce qu'elle pensait de la Résistance actuellement. J'espérais qu'elle comprenne que j'étais toujours aussi loyale à la résistance qu'elle l'était, mais que j'avais seulement quelques mauvais ressentis en ce moment.

Each choice has consequences

"Je comprend que ça t'ai affecté, on l'a tous été... J'y ai perdu un œil, l'endroit où je bossais, et j'ai vu des personnes à qui je tenais souffrir."

Je l'écoutais à peine, me contentant de la fixer. A quoi bon en reparler ? A quoi bon ressasser tout ça ? Ca ne ramènerait personne, ça ne guérirait pas les blessures les plus profondes. Je restais donc stoïque, sans bouger. Même mes idées et mes pensées avaient arrêté de tourbillonner dans ma tête.

Je regardais Alice se lever et s'approcher de moi. Je ne bougeais toujours pas. Plus grande qu'elle malgré mes béquilles, je la regardais de haut, sans ciller et la vis se décomposer peu à peu, envahie par la rage. Ce qu'il y avait de bien avec Alice c'est que je n'avais jamais besoin d'utiliser mon pouvoir sur elle : elle enrageait seule, elle se mettait en colère extrêmement vite et là, elle était rouge de rage.

Habituée à ses colères, je ne réagis pas et me contentais de l'écouter s'égosiller, attendant qu'elle se calme d'elle-même.    

"L'enfant de ma meilleure amie y est mort pu**n ! Toi t'as failli perdre une jambe et moi c'est mon cerveau qui aurait pu se faire atteindre ! Alors oui on vengera nos morts, mais quand hein ? Et puis même une fois vengeance faite, qu'est-ce que ça changera ? Nos morts resteront chez mon père, et les traumatismes de tous ne s’envoleront pas... Tout ce que je veux c'est juste plus que ça arrive, et que ceux à qui je tiens restent en vie. J'ai déjà trop perdu pour qu'on m'enlève le peu qu'il me reste."

L'enfant de Pandore. J'en avais entendu parler. Pour ce que ça pouvait me faire... Elle et moi ne nous sommes jamais vraiment entendues. Certes, c'était triste. De là à dire que ça me détruisait, pas vraiment... Si j'avais été à sa place, je ne me serais pas attendue à ce qu'elle montre plus de pitié. Pandore et pitié, c'était à l'opposé l'un de l'autre.

Quant au reste... Alice exagérait toujours. Ma jambe était cassée mais bien attachée à mon corps. Quant à son cerveau... Une mauvaise langue aurait dit qu'un peu de plomb dans la tête ne lui aurait pas fait de mal. Mais là encore, elle exagérait. Il était trop difficile de se débarrasser d'elle, j'étais bien placée pour le savoir.

Mais elle avait raison sur un point : on ne pouvait pas se permettre d'être de nouveau attaqués de la sorte. On avait perdu trop de membres, les rangs se reformaient difficilement, certains demi-dieux avaient désertés... Nous étions affaiblis et je craignais que si nous ne passions pas vite à l'action, ça n'irait qu'en empirant.

"Mais changeons de sujet puisque tu ne veux en parler: la cause. Tu crois toujours en cette cause ? Je veux dire je suis loyale à la résistance mais ces derniers temps, j'ai l'impression que les nouveaux sont de vrais incapables, pire que d'habitude je veux dire, et quant aux autres je ne sais pas... Et puis j'ai un ressentiment. J'ai parfois l'impression que j'aurai dû suivre ma fille quand elle est partie..."

Elle s'était éloignée et faisait désormais les cent pas dans la chambre. La voir bouger et s'agiter me fatiguait. Pourtant, je ne bougeais pas. Pas question de faire preuve de faiblesse, de me laisser aller et de m'asseoir. Je replace mes béquilles pour être un peu plus à l'aise et l'écoute attentivement. Ca, je ne m'y attendais pas.

Certes, j'ai toujours su qu'elle et moi étions opposées. J'ai rejoint la Résistance contre les Dieux, elle contre la Colonie. L'endroit qui avait été mon seul foyer. J'avais toujours tout fait pour l'empêcher de les détruire. Le jour de l'attaque, j'avais tenté de limiter les dégâts. Je n'y étais pas parvenue. Jamais je n'aurais pensé qu'elle s'arrêterait tant que le Camp ne serait pas en cendres.

Apparemment, si.

Elle pensait à arrêter ? Non. Elle n'aurait nulle part où aller. Sa fille, Kelly, avait rejoint les Chasseresses. Grand bien lui fasse. Mieux valait qu'elle grandisse ailleurs qu'ici. Elle n'avait que nous. Pandore, Matthew, Cyril, Sora, moi... Et elle n'avait pas pu se venger des demi-dieux du Camp. Non. Elle resterait.

En revanche, j'avais peur pour les nouvelles recrues. S'être déjà mis Alice à dos... Je devrais les briefer, m'occuper d'eux. On ne pouvait pas se permettre de les perdre. Même s'ils étaient de plus en plus extrémistes, de plus en plus dangereux et gamins, je devais les protéger, m'assurer qu'ils s'en sortiraient en vie et ne gâcheraient pas tout.

Je soupirais et relevais la tête vers Alice qui me fixait toujours.

"Tu veux que je te dise quoi ? De partir ? Si c'est ce que tu veux, vas-y. Mais je ne crois pas que tu le feras..."

Je m'arrête quelques secondes, réfléchissant au meilleur moyen de lui dire la suite de mes pensées.

"Et pour ta question : oui, j'y crois encore. Et je suis sûre que les nouveaux y croient aussi. Peut-être plus que les anciens. On aura besoin d'eux alors sois gentille, tu veux ?"

Autant demander à un loup de babysitter des brebis. Mais parfois, avec Alice, mieux valait y aller à l'affectif.

Elle soupira avant de lever la tête vers moi.


Plus que les anciens ? Elle faisait surement référence au fait que les nouveaux avaient de plus en plus de soif de sang contre les dieux, qu'ils étaient encore plus déterminés. Mais ce n'était que façade pour moi... les véritables résistants étaient des gens qui comme Cyril, Adriane, Pandore ou même Dante. Ces gens là haïssent leur parent et pensent que tout les dieux leur sont semblables, ainsi ils veulent que tout l'Olympe s’effondre et ce à juste titre je le reconnais. Mais tout ça pour dire que ce sont eux les vrais résistants, ceux qui sont animés par cette haine depuis des années et veulent que les choses changent. Pas juste des gamins ne rêvant que de sang pour le sang. Je ne dis pas que tous étaient pareil mais de ce que j'en avais vu c'était mon impression, je n'en fis pas part à Adri mais lui répondis tout de même:


Je me rapprochai un peu d'elle avant de continuer.


Malheureusement pour eux donc. Je souris à Adriane après avoir dis ça et renchérit:


Après tout je n'étais peut être pas si différente mais c'était donc peut être une bonne choses que ces recrues soient là, ils me faisaient en quelque sorte évoluer je suppose...


Je ne savais si la confiance qu'on se portait elle et moi était suffisante pour qu'elle me parle de cela sans retenue, j'avais confiance en elle mais était-ce réciproque à ce point ?