Quand du punch unit deux personnes || PV Zoey (abandonné)

C'était chiant. Sérieusement ennuyant. Ces rires, ces moqueries, tout. Même avec la meilleure volonté du monde, même en étant une vraie boule d'énergie, on pouvait avoir des moments où on a tout simplement envie de pleurer, où on a envie de hurler au monde entier qu'elle n'avait pas choisi de ressembler aussi peu à ce père qui prenait plus d'attention à ses autres enfants demi-dieux par rapport à elle. La jeune fille savait à présent pourquoi.

Pendant trois longs mois elle avait attendu. Pendant trois longs mois elle avait espéré avoir un 'bon' parent divin. Un ou une auquel elle ressemblait un minimum. Mais comment espérer aussi fort à cela quand il se trouve que notre pouvoir est celui de contrôler les armes ? C'était tout simplement impossible. Ariel avait voulu croire de toutes ses forces que son parent divin était Athéna. Mais comment faire quand il se trouve qu'on était le portrait craché de notre mère lorsqu'elle était jeune et qu'elle ne ressemblait pas du tout physiquement aux enfants de la déesse ?

Ariel s'était tellement préparée à ce moment fatidique tout en espérant qu'il n'arriverait jamais. Il aurait pu ne jamais la reconnaître, la laisser dans le bungalow des rejetons de Hermès. Cela lui aurait bien plus. L'adolescente s'amusait bien avec les frères Stoll. Bien sûr, elle continuerait de passer du bon temps avec eux mais cela ne serait plus du tout la même chose qu'avant. Les enfants d'Arès avaient des réputations de brutes dans la colonie des sang-mêlé, avides de violence et également de sang, tout le contraire de la jeune fille.

Comment sa mère avait-elle pu lui faire cela ? Pourquoi n'avait-elle pas repoussé cet inconnu qu'était son père quand il avait voulu coucher avec elle ? Tant de questions se bousculaient dans la tête d'Ariel tandis qu'elle regardait ses frères et sœurs aller et venir de leur bungalow. D'ailleurs, elle ne les considérait même pas comme telle. Ils étaient se ressembler un minimum sur le physique et le caractère, n'est-ce pas ? Et bien là, ce n'était pas du tout le cas. Surtout qu'ils ne cessaient de lui lancer des railleries depuis qu'ils avaient appris qu'elle était leur nouvelle sœur. Le soir de sa revendication, ils avaient même remercié à l'unisson pour cette fausse sœur.

Fausse....Ariel n'était pas fausse du tout. Elle avait juste hérité à 99% tout de sa maternelle. Cette dernière qui n'avait fait que lui rabâcher que son paternel était bien celui avec qui elle était mariée et non un autre. Mais pourquoi elle s'était sentie si distante avec lui ? Elle avait même eu du mal à lui dire « papa ». Pour le coup, la jeune fille avait vu juste. Son « père » ne l'avait jamais été. Et bizarrement, même si cela lui faisait du mal à l'admettre, elle était contente de savoir qui était son père. Même si c'était Arès. Même si elle n'avait jamais voulu que cela soit lui. L'adolescente avait quand même senti une chaleur réconfortante lui remplir le cœur lorsqu'il l'avait revendiqué en tant que sa fille parce que finalement elle n'était peut-être pas si nulle que ça pour qu'il la reconnaisse comme telle. C'était peut-être son pouvoir qui lui plaisait bien, qui sait !

Finalement, Ariel se décida à se lever et elle sortit se promener dans le camp. Tout était désert dans la nuit, à part quelques demi-dieux qui se baladaient main dans la main. C'étaient des couples et elle, personne ne l'intéressait réellement dans cette colonie. De toute façon, ce n'est pas comme si elle plaisait également à quelqu'un. Qui voudrait d'une fille d'Arès ? D'autant plus une qui n'a même pas pris l'effort de lui ressembler. Mais qui pouvait-elle ? Elle s'aimait telle qu'elle était et c'était déjà bien. De plus, Ariel préférait largement ressembler à sa maman plutôt qu'à son papa, n'en déplaise à ce dernier mais encore une fois, la violence et le sang n'étaient pas vraiment sa tasse de thé. Allez vous demander maintenant pourquoi elle préfère les produits de la mer plutôt que de la bonne viande, bien saignante. Non, ce n'était vraiment pas pour elle.

' Tiens, c'est quoi ces lumières ? '

L'adolescente fronça légèrement les sourcils. Cela venait de la cabine des Dionysos et de la musique et des rires assez forts en sortaient. Une soirée. Bien sûr. Elle n'en avait jamais participé à une. En même temps, elle n'avait que douze ans depuis quelques mois. Pourquoi ne pas y aller d'ailleurs ? Elle aimait bien s'amuser alors cela ne lui ferait pas vraiment de mal. Et puis, cela serait bien de participer à sa première fête, surtout organisée par les enfants de Dionysos. Elle n'allait passer cette soirée enfermée dans sa cabine comme toutes les autres en attendant que le 'choc' de la savoir fille d'Arès passe et qu'on arrête de la regarder un peu bizarrement.

C'est ainsi qu'Ariel se trouva en train de marcher en direction de la cabine des Dionysos. Elle avait l'impression d'être seule, peut-être parce qu'elle l'était sur ce coup-là. L'adolescente se mordit légèrement la lèvre inférieure tandis que ses pas se rapprochaient de la bâtisse. Bientôt, au moins une personne de l'intérieur l'apercevrait et il n'y aurait plus de retour en arrière possible. Elle pouvait toujours partir mais elle se força à continuer, son souffle devenant de plus en plus rapide au fur et à mesure que ses pas se rapprochaient.

C'est alors qu'on l'aperçut. Mince. Plus de retour en arrière possible. Si elle se mettait à courir en direction de sa cabine ou dans une toute autre direction, on se moquerait sûrement d'elle pour le restant de ses jours et là, elle voudrait vraiment se tapir quelque part pour le restant de ses jours jusqu'à tant qu'on l'oublie avec un peu de chance, elle et sa fuite par rapport à une simple soirée de rien du tout.

' Salut. '

Ariel se força à afficher un sourire assuré sur ses lèvres tandis qu'elle hurlait de peur dans sa tête en se disant qu'elle n'allait jamais pouvoir s'en sortir. Et malheureusement à son avis, la personne la laissa rentrer sans rien dire de plus. L'adolescente se dirigea vers la sorte de bar qu'ils avaient installé et se prit un verre de jus de pamplemousse. Puis, Ariel se mit dans un coin, regardant les gens danser au rythme de la musique, tout en sirotant doucement son jus.

La fête battait son plein. C'était VIP, juste réservé au Dionysos, et aux enfant d'Hermès parce qu'ils savaient faire la fête eux aussi. Bon, quelques Aphrodite avait tapé l'incruste, mais les enfants de Dionysos étant ouvert de nature, il avaient laissé faire. A partir du moment où tout le monde n'était pas focalisé sur eux, c'était bon. Zoey cherchait son frère, un peu comme à quatre-vingt dix neuf pourcent du temps en réalité. Son jumeau était introuvable, il avait dû aller prendre l'air sans doute… Elle leva les yeux au ciel, elle avait besoin de lui pour s'amuser, sans lui c'était nul. Plus de blague, et elle pouvait pas faire tourner la tête de ses autres demi-frères et sœurs. Elle attrapa un verre de jus de fruit sans vraiment prendre en compte son goûts et bu quelque gorgée. Un fille se pointa aussi à côté d'elle et attrapa le même verre de jus de fruit. Elle, elle était pas d'ici. Ça se voyait, elle avait l'air nouvelle, et un peu mal à l'aise.

- Hey, toi, t'es pas d'ici j'me trompe ?

Par « pas d'ici » elle entendait que cette fille n'était pas une des filles de Dionysos.

- Moi c'est Zoey ! Et toi ?

Sa bonne humeur était en général contagieuse, elle espérait que cette fille retrouve vite son sourire. Elle lui donna un coup de coude et l’entraîna au cœur de la foule d'enfant de Dionysos qui dansait tout en rigolant, buvant et écoutant de la musique. Et alors elle les remarqua, ils étaient venus à trois. Eux, ils étaient de chez Arès. Ça crevait les yeux parce qu'ils portaient une arme, histoire de prouvait qu'ils servaient s'en servir, et ensuite à leur tronches. Oh Zoey n'avait rien contre les mômes de ce dieu, ils étaient juste, trop reconnaissable. Un peu comme les enfants d'Aphrodite. Et ces trois gaillards avaient l'air de connaître la jeune arriviste. Au début elle n'y prêta pas une grande attention, pensant sans doute qu'il n'étaient que de passage et qu'ils n'allaient pas gâcher leur fête. Sauf que voilà, ils avaient juste l'air déterminer à les ennuyer, on pouvait le lire sur leur visages.

- Ils ont pas l'air de te connaître ceux là…

Elle lui donna un nouveau coup de coude et lui fit un signe de la tête en leur direction. Oh oui, ils semblaient en effet, ils semblaient même se diriger vers elles, l'air vraiment, vraiment agacé. Mais qu'est ce que cette pauvre fille leur avait fait ? Elle n'avait pas l'air méchante, loin de là. C'est alors que Zoey prit son courage à deux lains -ou plutôt elle était tellement buté qu'elle fonça sans réfléchir – et leur barra la route, croisant ses petits bras sur son torse. Oh ils pouvaient rire d'elle mais elle savait se battre, et taper où ça faisait mal.

- Je peux vous aider ?

Pendant ce temps les autres demi-dieux étaient toujours à fond dans leur danse, discussion et autre. Tant mieux, il ne fallait pas gâcher la fête.

Arrosée de punch, voilà ce que ces pauvres débiles mentaux venaient de lui faire. Elle ne comprendrait donc jamais pourquoi c'est une honte de ne pas ressembler du tout à leur parent divin Arès. Et puis il se passe quelque chose d'assez surprenant pour l'adolescente.

Qu...qu...quoi ? Que venait-il de se passer là, juste devant ses yeux ? Est-ce que quelqu'un venait de prendre sa défense ? La première fois depuis que son père l'avait reconnue au feu de camps et que tout le monde avait rigolé parce qu'elle avait tout pour ne pas être la fille de ce dernier ? Seulement James Bake avait pris sa défense contre tout le monde et elle l'en remerciait réellement. Enfin bon, elle avait son louveteau Touffu pour lui tenir compagnie dans la colonie des sang-mêlé et la rassurer.

D'ailleurs, Ariel s'était toujours demandé pourquoi il l'avait reconnue avec un de attributs de sa forme romaine ? Etait-ce parce qu'il était fier d'elle puisque sa forme romaine était plus importante chez les Romains, la plus célèbre et aussi avec plus d'intelligence lorsqu'il faisait la guerre ? Non, sûrement pas. Qui serait fier d'une fille qui n'est seulement bonne au combat à l'épée ? Personne. Enfin, si elle était sa propre mère, elle ne serait pas fière du tout de sa fille.

Ariel n'avait d'ailleurs jamais vécu dans la violence. Même si la jeune adolescente avait vécu jusqu'à ses huit ans à Milan, ville assez active d'Italie, elle n'avait jamais été hyperactive. Lorsqu'elle était une petite fille, elle était d'ailleurs très sage et ne montrait pas du tout des gestes violents et des signes agressifs dès la petite enfance comme tous les rejetons d'Arès. Non, Ariel avait été une vraie petite fille modèle, malgré sa fichue dyslexie qui n'avait fait qu'empirer d'année en année. La jeune fille se souvenait parfaitement bien que lorsqu'elle avait commencé à écrire mais aussi à lire à trois ans, les lettres du mot anglais qu'elle devait lire se mélangeaient totalement dans sa tête et c'est ainsi qu'elle disait un mot en grec ancien.

Ses parents avaient été prévenu après que ce soit devenu une habitude chez leur fille. De plus, tous les élèves se moquaient d'elle en cours à cause de cela et elle ne jouait avec personne en cours de récréation. Elle se contentait de regarder un point fixe derrière les grilles de l'école et elle souriait. C'était un magnifique sourire, on leur avait dit. La petite fille rayonnait de joie alors qu'il n'y avait rien – enfin c'était bien sûr ce qu'ils pensaient puisqu'ils ne pouvaient pas voir à travers la brume.

Ariel commença d'ailleurs à voir ses premiers monstres dès cet âge-là. Ils la regardaient avec un regard avide comme si elle était bien dodue et appétissante pour qu'ils la mangent. La petite le disait à tous les élèves, espérant qu'ils la croiraient. Et bien non. La petite eut quand même de la chance parce que personne ne le rapporta à leurs parents, aux enseignants et à la directrice. Ils se continuaient simplement de se moquer encore plus d'elle.

Puis cinq ans plus tard, elle vit son premier satyre. Il l'avait regardé intensément et lui avait souri. Lui, il savait qui elle était réellement quand tout n'était que nuit et brouillard dans son esprit. Mais le satyre avait secoué la tête, lui avait lancé un sourire d'excuse puis était parti aussi bien qu'il était venu. Ariel n'avait pas compris sur le coup mais maintenant elle savait pourquoi il ne l'avait pas emmenée. Elle n'était pas encore en vrai danger puisqu'aucun monstre ne l'avait encore attaquée ; ce qui devait arriver quelques jours plus tard d'ailleurs. Elle s'était enfuie après une dispute avec son beau-père et sa mère et il avait fallu presque quatre ans pour qu'un satyre la trouve pour la ramener à la colonie, pile le jour où elle avait eu finalement douze ans, âge qu'elle avait eu il y a un peu plus de trois mois environ.

Bref, voilà pourquoi Ariel était si surprise que cette jeune fille, qui avait d'ailleurs l'air d'être plus âgée qu'elle, prenne sa défense. L'adolescente la regarda quelques instants avant qu'elle ne sente soudainement des picotements qui commençaient à se déplacer dans tout son corps. La dernière fois qu'elle avait senti cela, c'était pour détruire une poignée de monstres qui étaient à sa poursuite il y a quatre bons mois de cela. Ensuite son satyre 'attitré' l'avait protégée jusqu'à son arrivé au camps.

Ariel se tapait pleins de fois mentalement parce que ce n'était pas le moment que son pouvoir réapparaisse étant donné qu'elle ne le contrôlait pas du tout. Pourtant, les picotements se dirigeaient malheureusement de plus en plus vers la pointe de ses doigts. Et bien sûr, ses mains étaient devant elle, comme pour se protéger, et bien dans la direction de ses frères et sœurs.

« Non....pas maintenant.... »

Un premier couteau commença à bouger légèrement sur la table du buffet, puis il se leva totalement dans les airs, venant se diriger vers ses 'frangins'. Quelques secondes plus tard, toutes les armes de la pièce étaient dirigées vers eux. C'était la toute première fois qu'Ariel montrait son pouvoir au grand public de la colonie et tout ça puisqu'elle ne pouvait pas le contrôler. Il se mettait en marche que lorsqu'elle se sentait en danger, ce qui était arrivé souvent pendant ses longues années d'errance, sans savoir où elle allait franchement.

Zoey ouvrit de grand yeux et regarda les armes se lever une à une. Plus la peine de se battre visiblement, la gamine avait l'air de gérer la situation. Sauf que cela pouvait devenir dangereux, et qu'elle allait devoir décroiser les bras si elle ne voulait pas qu'un demi dieu perde sa tête ce soir.

- Oh, Magneto, repose ça de suite, j'voudrais pas avoir à nettoyer le plancher ce soir.

Elle regretta la non présence de son jumeau, qui aurait sans aucun doute balancé une réplique du tonnerre pour compléter la sienne sauf que non, il n'était pas là ce soir. Dommage, franchement dommage. Elle et son jumeau formaient une tellement bonne équipe dans ces cas là. Les gens dans la salle avait arrêté de rire, de chanter et de danser. L'ambiance était tombée à plat, c'était le cas de le dire.

- Vous là... ,elle désigna les demi frère de la demi-déesse du menton, cassez vous d'ici avant que ça parte tout seul.

Et vite si possible parce que la pauvre fille avait l'air au bout du rouleau, elle en devait pas maîtriser son pouvoir correctement, pas encore. Donc elle était dangereuse. Zoey lui posa une main sur l'épaule et inspira un grand coup. « Bon, faut la faire sortir d'ici, la faire rependre ses esprit, derrière le bungalow, ou dans ta planque... Il lui ficherons peut être la paix comme ça... » Ces abrutit avaient sortis leur armes à leur tours. Les enfants d'Arès étaient vraiment tous les mêmes ou quoi ? Pourquoi fallait-il qu'il se battent sans arrêt ? Son pouvoir, la fille de Dionysos ne le maîtrisait peut être pas complètement, mais elle savait faire les bases. Elle plongea son regard dans celui du premier fils d'Arès. Un ordre, simple, clair. Ne bouge plus. Et idem pour les autres. Elles avaient une minutes tout au plus. Elle la tira par le bras et entendit un bruit sourd, peut être les armes qui tombaient au sol. Elle la traîna derrière leur bungalow et lui fit signe de monter dans un grand arbre qui se trouvait là.

- Monte, ils nous trouverons pas. Ils doivent en avoir encore pour une vingtaine de secondes alors fait vite.

Une fois en sécurité, elle se passa une main dans les cheveux. Quand elle se sentait surpassé, elle venait là avec son frangin. C'était l'idéal, elle était petite, discrète, elle passait facilement inaperçus. La demi déesse aussi.

- Hypnose. Je maîtrise pas encore très bien, mais je peux m'en servir de temps en temps.

Ariel ne fit qu'écouter la jeune fille, montant vite dans l'arbre et se cachant entre ses branches et feuilles autant qu'elle le pouvait. L'adolescente était totalement terrorisée tandis qu'elle regardait avec frayeur ses mains. Elle semblait sur le point d'éclater en larmes et c'était sûrement ce qui allait bientôt arriver dans quelques minutes. Bien qu'elle était contente de savoir enfin qui était son père, Ariel n'avait jamais franchement voulu que son parent divin soit Arès, la jeune fille n'avait même jamais voulu avoir son pouvoir. Une fille d'Arès sans pouvoirs aurait été bien mieux, ne trouvez-vous ?

Mais la belle en avait eu un qui pouvait faire assez de dégâts, qu'elle sache le contrôler ou non. Et en même temps, elle comprenait tous ces monstres lors de ses quatre années d'errance en pleine nature. Ils voulaient sûrement se mesurer à une rejetonne du dieu de la guerre. Cela leur avait sûrement semblé assez intéressant et cela avait terminé avec eux rejoignant leur cher Tartare. Mais ce soir-là, Ariel n'avait voulu faire de mal à personne. Ses bras s'étaient juste trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils avaient été plaqués en croix contre elle, les yeux fermés parce qu'elle ne voulait pas que ses frères ne lui fassent du mal. Et finalement.... elle s'était très bien défendue elle-même apparemment ; sauf que cela lui faisait réellement peur.

Le regard vert émeraude d'Ariel se plongea dans celui de Zoey. Puis des larmes commencèrent à couler lentement le long de ses joues. Même si l'adolescente avait combattu contre des monstres depuis quatre années, même si elle savait depuis quelques mois qui elle était réellement. C'était tout nouveau pour elle. Avoir fait le voyage de Milan jusqu'ici par ses propres moyens. La belle s'était même cachée entre plusieurs bagages dans un avion pour arriver en Amérique. C'était quelques jours avant ses douze ans. Si elle avait su que tout allait changer....

« Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à contrôler mon pouvoir. Je ne l'aime pas. Je ne veux pas être une fille d'Arès. C'est un dieu méchant. »

Il faut la comprendre. La belle avait à peine douze ans et sortait de sa longue errance pour arriver dans une sorte d'immense famille avec plusieurs cousins et cousines, ainsi que des frères et sœurs qui malheureusement ne l'appréciaient pas vraiment étant donné sa différence radicale par rapport à eux. De toute façon, cela tombait bien puisqu'elle ne les aimait pas non plus en retour. Enfin bon, cela lui faisait vachement du bien de pouvoir pleurer même si c'était un peu devant une inconnue, mais pas n'importe laquelle : cette dernière venait de la défendre et l'avait protégée jusqu'à maintenant. Ariel voyait un peu en elle déjà une sorte de grande sœur inconnue jusqu'à ce jour, une protectrice. C'était bizarre ce sentiment qu'elle avait ressenti si vite mais la jeune fille à ses côtés dégageait une sorte d'aura assez chaleureuse comme si elle avait l'habitude de protéger d'autres personnes, peut-être un frère ou bien une sœur.

La jeune fille se laissa ensuite aller contre des branches qui lui faisaient une sorte de cocon confortable. Elle se recroquevilla sur elle-même, en position fœtus. Tout ce dont la jeune adolescente avait besoin en ce moment était du réconfort et de l'amour, chose qu'elle n'avait pas jamais vraiment eu. Cela avait changé un peu à la colonie des sang-mêlé mais ce n'était pas vraiment ça. Ariel était forte et en même temps faible mais non, elle n'admettrait jamais à personne ce dernier trait de caractère.

« J'aime bien cet endroit.... cet arbre a une sorte d'odeur masculine que j'aime bien.... »

Un léger rire s'échappa de ses lèvres malgré le fait que des larmes continuaient de couler le long de ses joues, mais Ariel recommençait peu à peu à revenir à cette humeur joyeuse qui la caractérisait si bien la plupart du temps. Mais Zoey l'avait fait se sentir petit à petit de mieux en mieux et la jeune adolescente l'en remerciait énormément. Elle aurait bien aimé avoir cette sorte de pouvoir sur les autres, les faire se sentir mieux simplement en étant en leur présence, sans avoir à faire ou dire quelque chose, ou même sourire et rire. Non, juste être là. Zoey pouvait vraiment être une bonne thérapeute plus tard ou un autre métier dans le même genre plus tard.

« Et merci pour m'avoir aidée avec mes frères. Je suppose qu'ils auraient voulu une autre sœur qui leur ressemble, soit à notre père. »

La jeune fille soupira légèrement en y pensant, mais qu'y pouvait-elle si elle ressemblait bien plus à sa mère qu'à son paternel ?

Zoey l'écouta, hocha de temps à autre la tête. Arès un dieu méchant. Au fond oui, il l'était peut être, chaque dieu avait son caractère propre. Il y avait une once de gentillesse en chacun d'eux, Zoey le savait. Son père par exemple, l'affreux directeur de la colonie, il pouvait être un type cool de temps en temps. Bon elle en connaissait pas Arès comme les gens ici connaissait monsieur D mais... Ces enfants n'étaient pas tous comme ça, il y avait des exceptions, la preuve devant elle.

- C'est ici que je viens avec mon frangin quand on a disons... besoin de se planquer durant un temps.

Ce qui était souvent le cas, les jumeaux ayant le chic pour s'attirer des ennuis, ou pour tomber au mauvais endroit, au mauvais moment. Ils ne s'ennuyaient jamais tout les deux, c'était le cas de le dire. Jamais elle n'imaginait une seule seconde que quelque chose pourrait les séparer.

- Non, ils sont bêtes c'est tout. Y'a des enfants d'Arès super cool ici, j'en connais un ou deux, ne t'en fait pas. Eux ils sauront te comprendre. Au pire des cas, chez les Dionysos on est ouverts, pareil chez les Hermès. Tu te feras d'autres potes. T'es pas obligé de traîner avec ces gars là. Ils t'oublierons de toute façon, t'es nouvelle et je pense que c'est pour ça qu'ils te sont tombés dessus.

Elle s'étira et regarda entre les feuillages. Pas une seule trace des enfants d’Arès. Un sourire apparu sur son visage et elle se tourna vers Ariel, lui tendant un mouchoir à l'occasion. Elle était toujours gênée devant les gens qui versaient des larmes. C'était plus fort qu'elle, elle ne savait pas vraiment comment réagir. Sauf si évidement c'était son frère, cas rare.

- Je pense qu'on peut se risquer à descendre, ils ne sont plus là.

Elles n'avaient qu'à éviter le bungalow une bonne heure, et revenir une fois la fête terminé. Elles seraient tranquilles comme ça. Zoey lassa ses bottines et descendit de l'arbre. Et tomba nez à nez avec un des frangins, visiblement seul.

- Hé, mais t'es la fille qui...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, elle lui balança son poing en pleine figure, lui arrachant un petit cri de douleur. Elle hurla à Ariel de se presser et l'attrapa par le bras en riant. Elle ne couru pas bien loin, courir tout en rigolant c'était dur et termina par se plier en deux afin de reprendre son souffle.

- T'aurais dû voir sa tête... Lui il t'embêtera plus je crois !

"Tu as un frère ? J'ai toujours voulu en avoir un !"

Et Ariel était sûre qu'elle allait super bien s'entendre avec le frère jumeau de sa nouvelle amie. Oh la fabuleuse insouciance des jeunes adolescents, encore dans le bain de leur enfance.... l'adolescente aurait ravalé directement ses paroles et aurait sûrement couru loin si elle avait su ce qui allait se passer avec le frère de cette dernière. Mais pour l'instant, nous sommes dans le passé, le moment où Ariel ne sait rien du tout de la tournure radicale qu'allait prendre sa vie.

Reparlons du mot “frère” à présent. Il était vrai que Ariel avait toujours voulu en avoir un, vous voyez comme cela il l'aurait protégé quand elle était en primaire et elle n'aurait peut-être pas fait de fugue. Mais cela voudrait dire qu'elle ne serait sûrement jamais allée à la colonie des sang-mêlé de toute sa vie, qui sait ? Mais ce ne sont que tellement de “si” dont tout le monde se fiche complètement et en plus, pourquoi chercher à vouloir changer sa vie alors qu'on est enfin dans un endroit où les gens sont comme nous ? Cela n'a aucun sens et la belle le sait parfaitement bien mais que voulez-vous, elle est bizarre et elle en est parfaitement consciente également. En est-elle fière ? Sûrement pas mais on est comme on est et en ce moment, Ariel reporterait bien cette faute de caractère sur son père, sa mère ou ses deux parents en même temps.

“J'espère bien parce que pour l'instant, ils m'ont tous bien rejeté....”

Un léger rire s'échappa des lèvres de la jeune fille. Il était vrai que soit ses frères et soeurs la fuyaient comme la peste, soit ils se prenaient un malin de plaisir à faire de sa vie un enfer. Parfois, elle avait l'impression d'être retourner en primaire avec.... non, il valait mieux ne pas y repenser. Pourquoi les mauvaises refaisaient-elles surface aux mauvais moments soit comme celui-là où elle est peut-être en train de se faire une première amie ? Allez, inspiration, expiration et tout va aller bien.... si elle avait de la chance.

“Et je confirme. Les Dionysos et les Hermès sont très ouverts. A part mes frangins, et les enfants d'Aphrodite qui semblent me détester sans raison apparente, tout le monde semble un peu m'accepter comme je suis.... à part quand c'était mon premier jour et que j'étais la risée de toute la colonie parce que j'étais nulle à tout. Heureusement que je sais maintenant que je suis juste bonne au combat à l'épée.”

Un sourire amusé s'était à présent dessiné sur les lèvres d'Ariel tandis qu'elle prenait le mouchoir offert par Zoey. Elles descendirent ensuite de l'arbre dans lequel elles s'étaient perchées. Cela faisait du bien d'avoir les pieds sur la terre ferme, bien que c'était plutôt assez sympa d'être tout en haut, mais elle s'en serait lassée au bout d'un moment quand même, ou se serait endormie avec sa tête qui serait tombée sur l'épaule de Zoey et avec de la bave de sa bouche. Très sexy ? Oui, je confirme. En tout cas, si vous voulez un autre moyen pour vous moquer de la belle, parlez-lui de sa magnifique bave pendant de ses lèvres lorsqu'elle fort et vous aurez tout gagné, je vous l'assure.

“Euh.... tu es vraiment sûre que tout est.... on va dire sécurisé ? J'ai juste un peu un énorme sentiment qu'un de mes frères va ré-apparaître e.... AH !”

Oui, c'était bien le cri de peur que venait de pousser Ariel quand ce fameux frère s'était planté pile devant Zoey et elle. Décidément, elle avait réellement la poisse ce soir-là. Elle était venue à une soirée qu'organisait le bungalow des Dionysos et cela se terminait par ses frères et soeurs qui la poursuivaient toujours et encore. Franchement, ne pouvaient-ils pas la laisser seule ne serait-ce qu'une seconde, une minute, une heure....? Et bien apparemment non. L'adolescente devrait vraiment penser à leur demander s'ils n'étaient pas amoureux d'elle pour ne pas la lâcher d'une semelle.

“Je te promets qu'ils sont amoureux de moi pour ne pas arriver à me ficher la paix.”, dit-elle juste après avoir vu Zoey donner un magistrale coup de poing à son frère.

Honnêtement, cette fille était plus que géniale. Elle ne la connaissait quasiment pas et pourtant elle la défendait sans rien demander de plus. Zoey agissait un peu comme une protectrice envers elle, une grande soeur qui venait de retrouver sa petite soeur perdue de vue et qu'elle n'avait jamais vraiment connue parce qu'elle avait été séparée avant que cela n'ait pu se produire. Oui, c'était vraiment l'impression qu'Ariel avait en ce moment précis et cela lui réchauffait énormément le coeur.

Ariel s'arrêta à court de souffle quelques minutes plus tard, deux minutes environ. Elle était tout autant morte de rire que Zoey et dans son esprit était la simple phrase “Si je l'ai comme amie, je serai la plus heureuse des filles au monde.” parce que finalement, quand on trouve une personne aussi géniale que la fille de Dionysos, on passe une très bonne soirée, qu'elle ait bien commencé ou non.

“Oh ça je l'ai vu. Comment aurais-je pu le rater quand c'était le clou de la soirée ? Je pense qu'il a compris qu'il ne faut pas me faire de mal.”

- Ouais, un jumeau. Il s'appelle William.

Elle la regarda en souriant. Elle avait des frères maintenant ! Bon certes, ils ne seraient pas aussi géniaux que le siens (elle avait toujours placé son jumeau en très haute estime, et personne n'avait le droit de la contredire sur ce point-là) mais peut-être finirait-elle par accrocher avec un de ses nouveaux demi-frères ? Certes, pour le moment la vie de cette fille était tout sauf rose. Elle ressemblait plus à la nouvelle petite victime des Arès qu'à autre chose. Zoey n'avait pas eut ce problème. Elle était arrivée avec son frère, ils avaient très vite été accueillis parmi les enfants de Dionysos. Il fallait dire que les jumeaux étaient du style sociable, et qu'ils attiraient la curiosité des gens.

- Oh, tu sais, les Aphrodite... Il faut apprendre à les connaître, y en a des sympa dans le lots. Mais je t’avoue les avoir toujours trouvé un peu space.

Certains correspondaient au cliché même que les demi-dieux se faisaient d'eux, ils étaient coquets, chichi, railleur... Mais beaucoup cassaient ce stéréotype. C'était parmi cela que Zoey avait quelques connaissances. Quand elle envoya son poing dans la figure de ce Arès (peut-être était-il venue en paix ? Peut-importe, elle n'était pas d'humeur, plus maintenant) Ariel balança une blague. Ou si cela n'en était pas une, oups, tant pis, parce que Zoey avait ri. Elle lui donna une tape dans le dos, amicale et lui lança un clin d’œil.

- Oh oui, je crois en effet qu'il a comprit. Il ne faut pas hésiter tu sais. Ici, surtout parmi nous, si tu te laisses trop marches sur les pieds, tu vas finir seule, couverte de bleus, sans amis pour te défendre.

Elle allait lui proposer de retourner chez les Dionysos avant de se rendre compte que c'était peut-être une mauvaise idée, les Arès étant peut-être encore présent à leur fête. La prochaine fois, ils enverraient des cartons d'invitation, et embaucheraient des videurs à l'entrée de leur bungalow. Cela éviterait bien des ennuis. Elle lui montra un des sentiers de la tête et l'invita à la suivre.

- Donnons nous encore un bon quart d'heure avant de retourner là-bas. Avec un peu de chance, quand il se réveillera, il n'ira pas porter plainte à monsieur D.

Elle parlait toujours de son père de cette manière-là. Pas par haine, mais juste par... Respect. Il n'avait jamais vraiment été un père pour elle, il était par contre le directeur de la colonie, donc, une personne de haute importance. Elle n'allait pas l’appeler « papa » ou « père » devant les autres sang-mêlé. Cela pourrait donner l'impression qu'ils étaient proches et qu'elle entretenait avec son parent divin une relation un peu plus exclusive.

Quand du punch unit deux personnes

“Donnons nous encore un bon quart d'heure avant de retourner là-bas...”

Allez savoir pourquoi Ariel avait entendu “dormons” au lieu de “donnons”. Parfois, elle se demandait réellement d'où lui venait cette débilité qui pouvait lui arriver à tout moment dans la journée. C'était sympa parfois parce que cela pouvait être des choses drôles mais quand cela se transformait en mots bien plus gênants, même si la jeune fille ne les prononçait pas, elle se retrouvait avec le feu aux joues sous les regards totalement incrédules des autres personnes autour d'elle. Et quand on lui demandait ce qu'il se passait, Ariel secouait simplement sa tête en leur souriant. La jeune fille était comme cela, bizarre, une vraie boule d'énergie et battante. Enfin, elle se découvrirait ce trait de caractère plus tard à force de fréquenter Zoey.

“On pourrait s'occuper en attendant, tu n'penses pas ? Je déteste rester sur place quelques secondes sans rien faire.”

Et c'était vrai puisqu'on pouvait toujours voir la belle en train de faire quelque chose comme en ce moment puisqu'elle était en train de s'amuser avec l'élastique qui retenait ses cheveux, en une queue de cheval assez mal faite, quelques secondes auparavant. Elle l'étirait encore et encore sans jamais le lâcher, elle adorait faire cela. C'était comme une sorte de manie chez elle qu'elle n'était pas prête d'abandonner de sitôt puisque, depuis que l'adolescente avait trouvé son premier élastique sur le plancher de la chambre de sa mère il y a plusieurs années, elle avait commencé à jouer avec. On pouvait lui offrir les plus merveilleux jouets au monde pour qu'elle s'amuse avec lorsqu'elle était seule mais on retrouvait toujours la belle à jouer, en poussant des petits bruits d'excitement, avec un élastique. Voilà une des raisons pour lesquelles Ariel avait déjà été classée comme une des personnes les plus bizarres qui puissent exister en ce bas monde, depuis sa plus tendre enfance. Comme quoi un simple élastique peut nous mener à plusieurs choses, soit le fait que l'adolescente soit à présent à la colonie des sangs-mêlé.

“Enfin tu as sûrement envie de ne rien faire. C'est juste que cela serait sympa de faire quelque chose comme...aller prendre un bain de minuit ?”

Ariel arborait maintenant un sourire tout à fait innocent, chose qu'il n'était bien sûr pas si vous connaissez bien la belle, tandis que son regard brillait d'une nouvelle malice après avoir prononcé sa dernière phrase. Et puis que voulait-elle bien dire par “aller prendre un bain de minuit” ? Elle voulait tout simplement dire se baigner dans la mer, ou bien dans le lac si Zoey le préférait, sous cette magnifique pleine lune qui illuminait le ciel étoilé ce soir-là. C'était juste si magique et c'était juste la soirée parfaite pour ce célèbre bain de minuit.

D'ailleurs, en y pensant, ne pensez-vous pas que cette idée était tout sauf celle d'une fille du dieu de la guerre ? Pour braver autant les interdits, on aurait pu encore aisément placer la jeune fille dans le bungalow des enfants d'Hermès, ceux de Dionysos ou bien éventuellement la cabine des rejetons d'Apollon. Mais nenni. Aucun de ces parents divins n'était le paternel d'Ariel Millers. D'ailleurs, cette dernière se demandait parfois si ces derniers le regrettaient. Sûrement pas puisqu'ils avaient bien d'autres choses dans leur esprit à s'occuper, ce qui fait qu'ils ne connaissaient même sûrement pas la moitié des demi-dieux en ce monde, à part peut-être leurs propres enfants, ce qui serait quand même assez sympa pour ces derniers.

Des parents c'est très important pour un enfant, et surtout un père. Ariel se souvenait avoir demandé plusieurs fois à sa nounou pourquoi elle avait l'impression que son paternel ne l'était pas et que son papa était quelque part. Il était peut-être au Paradis parce que les anges l'auraient emmené avec eux là-bas et qu'il veillait désormais sur elle. Bien sûr, l'adolescente ne savait pas à l'époque que Dieu n'avait jamais existé, tout comme les anges et que son père faisait partie des douze divinités les plus importantes sur l'Olympe, soit Arès. C'était totalement fou à quel point tout peut changer en quelques années, comment on passait d'un statut faible à un statut fort, comment on se faisait accepter à peu près pour qui on était réellement et comment on se faisait peu à peu de vrais amis qui seront peut-être toujours là dans notre vie avec un peu de chance. Donc fais ton job Tyché, s'il te plait. Sois sympa pour une fois.

Ariel s'assit contre un arbre en attendant la réponse de la fille de Dionysos tout en lui souriant toujours. Elle espérait réellement qu'elle allait accepter sa proposition parce que c'était vraiment un assez bon moyen pour s'amuser ce qu'elle venait de lui proposer.

RP abandonné et archivé.

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