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Sujet: Descent into hell [Angel & Sora] Jeu 30 Nov - 21:18
Descent into hell
Angel & Sora
Angel posa calmement le stylo sur le dossier qu’il avait passé plus d’une heure à rédiger. Il s’appliquait à ne pas tomber dans le cliché du médecin à l’écriture illisible. Mais surtout, il s’occupait l’esprit. Pour éviter de divaguer. Pour éviter de trop réfléchir. Parfaitement tranquille en apparence. Immobile, ses deux mains jointes lui donnaient un aspect réfléchi. L’aspect tranquille du psychiatre lisse, sans histoires, avec toujours de bons conseils. Mais, rarement le tumulte avait été si fort en lui que ce jour-là. Une véritable succession de pensées plus violentes les unes que les autres faisaient rage sous son crâne. Des questions aussi. Oui, écrire avec application lui avait permis de tout maintenir à distance. Mais, à présent, il était temps. Temps de plonger pleinement dans la vengeance. Il se leva. Avec cette même sérénité qui le caractérisait tant. Mais certains détails ne trompaient pas. Le léger tremblement de main gauche, son sourcil droit légèrement froncé. Son regard, dangereusement sombre. L’excitation lui nouait le ventre. Il était vraiment loin d’être serein. Il sortit de son bureau et salua sa secrétaire avec les mêmes mots habituels. Légèrement plus rapidement, néanmoins. Il était pressé. Il descendit les longues marches qui le faisaient sortir de l’immeuble et constata avec un sourire que le taxi était pile à l’heure.
Il monta dans la voiture jaune. D’une voix neutre, il indiqua sa destination et se plongea dans la contemplation des rues bondées de New York. Les gens marchaient, comme si aujourd’hui, le monde n’allait pas changer. Indifférent de ce qui se jouerait sous leurs yeux. Parce qu’aujourd’hui, il était bien décidé à lancer sa vengeance, sans possibilité de faire demi-tour. La voiture s’arrêta. Angel paya la somme exacte et descendit sans un mot. Son manteau, qu’il avait enfilé par-dessus sa chemise semblait l’étouffer. Le temps hivernal ne l’atteignait pas. Son corps entier ne se soumettait qu’à la hâte. Qu’au désir de parvenir à ses fins. Qu’à son ambition. Ses pas légers ne faisaient pas de bruit, alors qu’il déambulait dans les allées désertes du cimetière. Désertes… ou pas. Le cœur d’Angel bondit dans sa poitrine alors qu’il accéléra le pas. Le dos d’une jeune femme se dessina devant lui. Elle faisait face à une pierre tombale. Il ne pouvait pas lire de si loin. Mais, il s’en fichait, il savait ce qu’il y était inscrit. « Clayton Oliver Lawrence. » Il le savait. Et il savait qu’il voyait le dos de Sora Lawrence. La rage gronda dans son esprit et son cœur réclama vengeance. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres. Il était temps.
Plus la distance entre eux se réduisait, plus la chaleur de son corps augmentait. La tension de ses muscles était si forte. Il serait si facile pour lui de lui sauter dessus et de lui trancher la gorge pour la voir se vider de son sang sur la tombe de son cher défunt mari. Si facile de voir la flamme de la vie s’éteindre dans ses yeux. Mais non. Elle méritait plus que ça. Tellement plus qu’une simple mort rapide. Il finit par arriver à son niveau et elle tourna les yeux vers lui. Il resta impassible, mais son cœur loupa un battement. Et pour la première fois, il souhaita faire demi-tour. Il souhaita abandonner sa vengeance quand elle posa son regard sur lui. Souvent, il avait imaginé Sora Lawrence. Une personne froide, cruelle, aux traits durs et au visage marqué. Mais, elle avait juste l’air triste. Et infiniment plus jeune que ce qu’il se l’était imaginé. Daphnée était quelqu’un de forte. Comment s’était-elle fait tuer par un machin aussi minuscule que l’était la jeune asiatique ? L’espace d’un instant, il douta pouvoir réussir à rester aussi impassible qu’il le souhaitait. Mais l’image de sa sœur se vidant de son sang, tuée par elle lui donna la motivation nécessaire.
Et dès lors, il quitta son rôle d’Angel Roy, le psychiatre ravagé par la haine pour endossé le rôle d’Angel Roy, l’homme qui allait assouvir sa vengeance. Il détailla rapidement Sora et construisit dans sa tête un personnage susceptible de lui plaire. Conscient que cela faisait longtemps qu’il l’observait sans rien dire, il éclaira son visage d’un sourire triste. Il la contempla, adoucissant son regard et finit par dire doucement, d’une voix empreinte d’émotion :
- Votre mari ? Moi je suis ici pour… pour ma sœur.
Il avait toujours été doué pour le mensonge, mais jouer un autre rôle que le sien était jouissif. Il laissa une larme roulée sur sa joue qu’il écrasa du pouce en détournant le regard de la jeune femme pour aller divaguer entre les pierres tombales. Ses moindres gestes étaient millimétrés. La rapidité de sa respiration jusqu’au tremblement de sa main était calculés. Chacun de ses mouvements étaient réfléchis à l’avance. Il secoua la tête en clignant des yeux très fort.
- Je suis désolé… Je vais y aller vous avez besoin d’être seule… Je suis vraiment nul de vous déranger !
Il fit quelques pas à reculons, continuant de marmonner des excuses confuses avant de se retourner complètement pour s’éloigner. Un sourire se dessina sur son visage pâle alors que des doux flocons venaient tranquillement se poser sur le sol désespérément désert. Il s’assura de paraître hésitant, même dans ses pas. Il attendit calmement qu’elle le rappelle. Car il n’en doutait pas. Elle le rappellerait. Elle alors sa descente aux Enfers commencerait.
Code by Marcelo
Invité
Sujet: Re: Descent into hell [Angel & Sora] Jeu 7 Déc - 18:51
Descent to hell
Angel et Sora
Je n'ai jamais eu froid de ma vie.
Il ne m'a jamais atteint, j'ai érigé une carapace contre lui, je le dévie, je l'ai toujours fait, même instinctivement, quand je me pensais encore parfaitement mortelle, même si il m'arrivais de ne pas croire mes yeux quand je croisais un monstre, j'étais une enfant à l'imagination si fertile, même moi je n'y prêtais pas attention. La seule différence qui existait entre moi et les autres enfants était mon apparence, pas vraiment le type caucasien dirait-on. On se moquait de ma petite taille, de mes yeux bridés et de mon regard plus sombre que de l'encre. Alice m'a dit un jour que j'avais cette part de lumière et d'ombre, la lumière résidait dans mon coeur, l'ombre dans mes yeux. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire quand elle a dit ça, je m'étais radoucie depuis mon entrée à la Résistance, je suppose que c'est pour contrebalancer toute la violence qui s'est dégagé de mon être, je l'ai enchaîner comme une bête, elle est restée tapis dans les ombres, se débattant avec rage. C'est la rage du désespoir qui a rongé ses chaînes, elle s'est déchaînée, elle a hurlé, sa chair à vif à cause des entraves, le pue suintant en un mélange nauséabond, gouttant, laissant des traces d'acides dans mon coeur. Mais les infections guérissent, les croûtes, aussi immondes soient-elles protègent et laisse place à une peau toute neuve et douce.
Ce n'est pas le cas des cicatrices. Jamais le pue ne s'en va, elles restent, peu importe le nombre de bandages qu'on met. Elles finissent par faire moins mal avec le temps mais elles se ré-ouvrent toujours, au pire moment, celui on est le plus faible ou celui on est plongé dans une illusion de bien-être.
C'est mon cas.
Je suis devant la tombe de Clayton, le vent si froid n'arrive pas à avoir raison de moi,il voudrait que je rentre chez moi, que mes proches puissent s'occuper de moi. Mais je ne bouge pas, parce que je ne le sens plus, il est une partie de moi, un prolongement de mon bras, comment pourrait-il me gêner ? Alors je reste, cherchant désespérément mes larmes qui refusent de venir, il semblerait que toute émotion concernant mon mari m'ait quittée, je n'arrive plus à ressentir, pas même le sentiment d'un quelconque manque, il s'est comme envolé de mon coeur et de mon âme. Au fond, je le savais. Je savais que ce bonheur fugace ne pourrait durer, il n'aurait jamais pu vivre, rien ne pousse quand tout est ravagé, la terre et stérile. Morte.
Je suis morte de l'intérieur. Même mes dogmes n'arrivent pas à me ramener à la vie, la Résistance ? Elle fait fausse route, elle va brûler sous le poids de sa violence et de sa haine, on ne peut pas hair indéfiniment, c'est si fatiguant, on finit par tomber à terre et vos ennemis vous achève. La Colonie ? Naive. Elle pense que tout va se rétablir, qu'un semblant d'équilibre va apparaître. L'équilibre n'existe pas dans ce monde, une balance ne peut pas tenir sur un monceau de cadavres, ça penche forcément et le métal est corrodé par ces corps en pleine putréfaction, elle se brisera de nouveau et la guerre aura de nouveau lieu et le même scénario se répétera encore et encore, ce qui explique pourquoi les dieux semblent si peu concernés par ce qui se passe, ils savent que nous nous lasserons, qu'un nouvel âge de paix aura lieu et de nouveau, un conflit.
Le cycle de la vie je suppose.
Je ne peux m'empêcher de sourire, tu parles d'une vie ! Moi qui aurait voulu étudier les phénomènes climatiques pour pouvoir m'en servir pour frimer devant Neven, je me retrouve à m'en servir pour survivre et cacher la panoplie d'armes que je transporte. Je fourre mes mains gantées dans mes poches. Peut-être que j'espère qu'il va briser le caveau de l'intérieur de l'intérieur et qu'il va revenir vivre avec moi. Non, ce n'est pas son style, il reviendrait d'entre les morts pour me foutre une claque et retournerait aussi sec dans les Champs d'Asphodèles. Il est toujours là, je sens son regard sur moi qui m'ordonne de bouger et qui en a marre de me voir me lamenter, il y a pire que moi dans ce monde, ne pleure pas pour rien, on pleure pour les vivants, pas pour les morts, débile.
"- Votre mari ? Moi je suis ici pour… pour ma sœur."
Je tourne la tête, je ne l'avais pas vu, je m'en détourne aussitôt, triste pour toi gars.
"- Je suis désolé… Je vais y aller vous avez besoin d’être seule… Je suis vraiment nul de vous déranger !"
Bravo mon gars ! C'est vrai qu'un cimetière, c'est juste le meilleur endroit pour faire des rencontres ! C'est tellement chic et classe, et cette atmosphère propice pour lier des amitiés ! N'empêche, il est craignos ce mec, il vient me taper la discute pour s'en aller ensuite, quand on est dépressif, on s'accroche comme à un rocher. Et une question me trotte dans la tête, je joue avec gants, me demandant si je dois la poser. Et puis, finalement je me lance. "Quelles suppositions faites-vous pour croire que c'est mon mari ?"
Je fixe la tombe de Clayton, mon ton n'est pas empli de compassion, j'en ai pas suffisamment pour moi pour la partager avec quelqu'un, néanmoins, ma voix reste poli et pas agressive.
Code by Sleepy
Angel Roy
Messages : 114 Date d'inscription : 26/11/2017
Sujet: Re: Descent into hell [Angel & Sora] Dim 7 Jan - 18:13
Descent into hell
Angel & Sora
Il avança, il avança, il avança. Mais, elle ne le rappelait pas. Il était bien trop égocentrique, bien trop prétentieux pour se remettre en question. L’idée qu’il puisse se tromper était, à ses yeux, trop improbable pour qu’il la prenne en compte. Cela pourrait tout aussi bien être une force que le conduire à sa perte. Mais, il est trop borné pour regarder ses propres défauts. C’est pour cela que même alors que les secondes s’égrènent, alors même que la distance entre eux s’agrandit sans qu’elle ne le rappelle, il ne doute pas. Pas une fois.
- Quelles suppositions faites-vous pour croire que c'est mon mari ?
Un large sourire se dessina sur son visage. Elle l’avait rappelé. Et elle était sceptique. En tant que pauvre femme en deuil, il aurait pensé qu’elle aurait gobé n’importe quoi mais elle arrivait à garder une certaine lucidité. Cela aurait pu être un problème. Si elle était douteuse, il avait moins de chance d’entrer dans sa vie. Et donc son plan prendrait plus de temps. Mais, il était un adepte du célèbre adage qui dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. A ses yeux, rien n’était plus beau que de voir la personne réduite en miettes petit à petit. Qu’il ne reste plus rien d’elle. Plus c’est long, plus c’est savoureux. Par Hadès qu’il adorait le scepticisme.
Il n’y avait aucune compassion dans la voix de Sora. Une certaine forme de politesse, mais rien de plus. Il avait encore du mal à comprendre comment une jeune femme d’apparence si douce pouvait se montrer si froide. Depuis tout petit, on lui répétait sans cesse qu’il ne fallait guère se fier aux apparences. Et, il n’avait jamais été d’accord. Au contraire, les apparences veulent dire beaucoup. Elles sont la première image que l’on renvoi aux gens. Celle que l’on juge. Et pourtant, tout chez Sora Lawrence inspirait la douceur. Excepté son regard.
Il se retourna enfin, ayant effacé le sourire satisfait de son visage. Ses traces de pas étaient encore visible dans la neige, malgré les flocons qui tombaient doucement sur eux. Bientôt, ils s’effaceraient et il n’y aurait plus aucune trace de leur visite éphémère dans cet endroit maudit et pourtant si significatif. Tous détestaient les cimetières d’un commun accord et pourtant ils y finiraient tous. Angel trouvait cela amusant. Et puis, la logique était que leur histoire commence ici, dans ce cimetière sur la misérable dépouille de Clayton Lawrence. Car, elle finirait ici. Sur la misérable dépouille de Sora Lawrence. Mais il ne la tuera pas. Oh que non. Mais il la détruira tellement bien qu’elle se donnera la mort elle-même.
Il hésita. Ou fit semblant du moins. Il donna l’impression de ne pas savoir que faire entre partir, ou se rapprocher. Il se balança nerveusement d’un pied sur l’autre. Il jubilait tellement intérieurement. Il prenait tellement de plaisir à la tromper. C’était jouissif, puissant. Terriblement malsain, aussi, il devait bien l’avouer. Il dit d’une voix douce, qui résonna dans le calme plat du cimetière alors que la nuit commençait doucement à tomber sur eux.
- Comme vous le dîtes, ce ne sont que des suppositions…
Il tenta un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Il avait observé cela chez beaucoup de ses patients. Des faux sourires ressemblant à des grimaces. Il avait même appris à les imiter. C’était fichtrement ridicule mais ça donnait l’air triste.
- Lawrence. Ce nom est anglais et je dirais qu’aux vues de vos traits asiatique, vous n’êtes pas anglaise. Il n’est donc pas de votre famille ?
Il hausse les épaules comme pour excuser son effronterie.
- Mais c’est surtout votre regard. Il vous trahit. J’en vois tous les jours dans mon métier et vous avez le regard de celle qui a perdu l’amour de sa vie.
C’était la première phrase qu’il prononçait sans mentir. Il pouvait distinguer dans ses yeux toute la douleur du monde et il savait que même sans être psychiatre, elle était facilement remarquable. Certaines personnes la camouflaient mieux que d’autre voilà tout.
- Excusez-moi… Je n’ai pas le droit de m’immiscer dans votre vie privée comme ça…
Code by Marcelo
Invité
Sujet: Re: Descent into hell [Angel & Sora] Mer 7 Fév - 17:49
Descent to hell
Angel et Sora
"- Comme vous le dîtes, ce ne sont que des suppositions… Lawrence. Ce nom est anglais et je dirais qu’aux vues de vos traits asiatique, vous n’êtes pas anglaise. Il n’est donc pas de votre famille ? "
Je souris en le laissant continuer. "Mais c’est surtout votre regard. Il vous trahit. J’en vois tous les jours dans mon métier et vous avez le regard de celle qui a perdu l’amour de sa vie. Excusez-moi… Je n’ai pas le droit de m’immiscer dans votre vie privée comme ça…"
Je me mets à rire, si j'ai appris quelque chose avec Alice, c'est qu'il ne faut jamais donner d'informations à un potentiel ennemi. Mon poil se hérisse quand je croise son regard. Il attend quelque chose ? Un potentiel héritier ? Ce serait bien possible. Après tout, la famille Lawrence est réputée pour son compte en banque bien portant, le reste de la famille a dû hurler en apprenant que l'héritier s'est marié à une gamine avant de mourir mystérieusement ...
Une veuve noire si jeune. L'appât du gain étant plus forte que tout, rongeant les bons sentiments humains pour ne laisser que la cupidité. Après tout, tout le monde rêve de se rouler dans une mer de billets. Pourquoi une asiatique y échapperait ? Après, il n'est pas dit que ces gens ont l'argent dans le sang ? Qu'ils sont très doués en calcul car ils aiment l'argent plus que tout ?
Je m'approche de lui, je ne le crains pas, il m'amuse en essayant de venir à bout de mes résistances mentales. S'il savait ! Je n'ai plus rien, je ne suis plus que l'ombre de moi-même, ne me reste plus que la Résistance que je compte sauver d'elle-même. Ce qu'il reste de mes ambitions personnelles a disparu. Je me dois d'être totalement dévouée à ma cause, le temps des doutes est fini. J'ai dit adieu à l'amour, après tout, un combattant ne peut pas se permettre d'avoir de point faible. J'ai été bercé trop longtemps par les contes où tout finit bien. Ce n'est pas le cas ici. Je ne finirais pas bien, je mourrais sûrement sur un bûcher comme la sorcière que je suis. Sous le regard mort de Neven que j'ai trahie et déçue pour le restant de sa longue existence. Criostal essayant de garder la tête haute mais dont le visage serait couvert de larmes.
Je suis dans la Résistance, pourtant les seules personnes qui me vienne en tête sont à la Colonie, cruelle ironie. Moi qui ai voulu briser mes chaînes de cet endroit, j'y retourne toujours, c'est là-bas où je suis devenue une demie-déesse. C'est là-bas que j'ai trahi les dieux, c'est là-bas que je mourrai, pas de doute à avoir là-dessus, espérons que j'aurais pu expier mes péchés, du moins, la plupart. Et si je devais revenir dans ce monde, qu'on m'y enchaîne de nouveau pour que jamais, je n'oublie le mal que j'ai provoqué à ma famille.
"Intéressant ... Lawrence vous dites ? Je m'appelle Tenryu, d'origine de Sapporo. Et aussi étrange que cela puisse paraître, je suis née dans ce pays, les États-Unis ne sont-ils pas un mélange hétéroclite de plusieurs peuples ? Je me demande ce qui m'a trahi ? Ma chevelure blonde ou mes superbes yeux bleus ? Je penche pour la seconde option. "
Je lui souris et fait un signe de tête, arrivée à son niveau, je m'arrête.
"C'était mon meilleur ami. Je suis triste qu'il soit parti mais on se retrouve tous là-haut un jour."
Je continue mon chemin sans me retourner, je hais quand on m'importune quand j'essaie de remettre de l'ordre dans mes idées. Quand Clayton était encore de ce monde, je pouvais réfléchir tranquillement, j'ai espéré en restant près de sa tombe, le charme opère toujours. Mais il semblerait que mon mari ne soit plus qu'un tas de chairs en putréfaction.
Je regarde la ville. Je n'ai plus de maison, j'ai vendu l'appartement où nous vivions. J'ai vendu nos affaires, à quoi bon s'encombrer de souvenirs tristes ? J'ai assez connu la douleur dans cette vie, je ne vais pas en rajouter. Je dois aller de l'avant. Mais où ? La Résistance dont les dérives commencent à m'agacer ? A la Colonie ? Où je serais vu comme une paria ? Le Japon ? Pays où je n'ai pas mis les pieds depuis 10 ans ? Mes grands-parents seraient ravis de me voir.
J'attrape mon téléphone en composant fébrilement le numéro, depuis combien ne leur ai-je pas adressé la parole ? Depuis la mort de Maman sûrement. 7 ans de silence de la part de leur unique petite-fille. Je vais me faire taper sur les doigts. "Ouais ... il est temps de rentrer à la maison. Quittons ce foutu pays."